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| La fureur du Junkie [Libre] | |
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Invité Invité
| Sujet: La fureur du Junkie [Libre] Mer 28 Jan - 17:43 | |
| L'hiver... Quel moment affreux de l'année. Pour Darick qui vivait au grand air, façon polie de dire qu'il n'avait pas de chez-soi, l'hiver lui était très désagréable. Le vent soufflait fort ce jour-là mais la température se voulait clémente. De plus il avait eu la chance de trouver un manteau bien chaud. Bon, il l'avait trouvé sur quelqu'un, mias il l'avait trouvé quand même. Ce qui lui donnait théoriquement le droit de le garder. La confrontation avait été de courte durée car le jeune homme, plus petit que Darick, avait préféré fuire. Le jeune homme était assis sur un banc de Central Park. Il frissonnait un peu mais il avait l'habitude. D'une manin tremblante, il fouilla dans la poche de son nouveau manteau. Il sortit un petit sachet de plastique, roulé sur lui-même. Il le déroula rapidement et plongea un doigt à l'intérieur. Ce qu'il constata l'horrifia. Le sachet était vide. Le pauvre paniqua. Il était pourtant certain de s'être gardé quelques doses. Il ne pouvait pas avoir tout consommé déjà. C'était impossible. Qu'est-ce qu'il allait pouvoir faire... Le Junkie jetta son sac par terre et se mit à marcher dans aucune direction précise. D'un mouvement brusque de la tête, il renvoya en arrière une mèche de cheveux d'onyx qui s'amusait à loger sur son visage. Il devait absolument trouver Joe, son ami, mais surtout celui qui lui vendait sa drogue. Il n'était même pas certain que ce soit son vrai nom mais qu'importait... **Tu es pitoyable! Pathétique... Un junkie sans sa drogue, ça fait pitié.** "Qui a dit ça? C'est toi? Je ne suis pas pitoyable! Tu vas retiré ce que tu as pensé immédiatement!" Darick avait repéré un homme qui marchait plus loin. Ce devait forcément être lui qui avait pensé ça. L'imbécile! Il ne savait pas du tout de quoi il parlait. Et le Junkie allait lui faire regretter d'avoir ensé ça de lui. Il courru vers l'homme qui marchait tranquillement. Il devait avoir une soixantaine d'année. Plutôt shétif et sans défence, le pauvre ne s'attendait pas à l'attaque. Darick bondit sur le vieil homme et se mit à le frapper au visage avec une fureur incontrôlable. |
| | | Christie Saymev
Nombre de messages : 184 Age : 34 Pouvoirs : Manipulation du son Côté Coeur : \ Date d'inscription : 16/11/2008
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| Sujet: Re: La fureur du Junkie [Libre] Mer 28 Jan - 22:35 | |
| La rigoureuse température embêtait plusieurs personnes, en cette rude saison bien inhospitalière. Mais le puissant vent qui soufflait sur la ville ne semblait guère agacer Christie, qui arpentait les trottoirs, absorbée par ses pensées maussades. Affligée d’un douloureux tourment, comme à son habitude, elle était bien trop distraite pour se laisser affecter par le froid hostile. Le temps était tout de même bon, et son long manteau gris chiné la gardait bien au chaud. Ses cheveux volaient derrière elle, suivant la direction du vent, formant des vagues lentes comme celles de la mer. Son écharpe violette lui chatouillait le visage, l’arrachant désagréablement de ses pensées, mais elle y retournait bien vite. Christie regardait ses pieds, ses deux bottes de cuir noir qui avançaient d’une démarche rapide. Elle ne savait pas où ses jambes la menaient, et elle ignorait vers quelle destination elle se dirigeait avec tant de précipitation. Elle était complètement égarée. Elle errait innocemment dans les rues de la ville, n’ayant nulle part où aller, personne à qui se confier. Elle était perdue et paumée, embrouillée et incommodée par toutes les calamités qui s’incrustaient dans sa vie avec beaucoup de brutalité.
À chaque instant, elle sentait sa vie ravagée et abusée par les autres. Elle n’avait vraiment plus d’espoir, et tout la décourageait. Christie n’était pas dupe, pourtant elle se sentait naïve et candide. Elle était déséquilibrée et chamboulée, et ses pensées la perturbaient de plus en plus. Elle souhaitait s’en débarrasser plus que tout. Mais sa solitude la forçait à faire face à ses problèmes, l’emprisonnant avec ses malheurs. Les pieds de la jeune femme s’arrêtèrent soudainement, et son regard se releva. Ses yeux scrutaient maintenant les lieux sur lesquels elle atterrissait subitement : le Central Park. Ces lieu étaient si démoralisant... Christie eut une pensée dédaigneuse pour l’homme à l’origine de ce cataclysme. Serrant la mâchoire, elle engagea ce désert foncé, traînant un peu le pas. Ce lieu ravagé emplissait son esprit d’anciens souvenirs, symbolisant la noirceur dans laquelle la belle blonde vivait depuis toujours. Elle regrettait les vives couleurs qui jadis animaient ce parc. Dommage...
Relevant d’une main les mèches encombrantes qui s’acharnaient à lui masquer la vue, Christie plissait les yeux, taquinée par le vent qui soufflait sur son visage. Elle trouvait sa vie tellement ennuyante, et était elle-même très morne et plate, en tant qu’individu. Comment avait-elle pu accepter de se laisser mener dans cette direction...? L’image de sa jeune sœur revint alors hanter son esprit, et Christie ferma péniblement les yeux, chagrinée par cette image morose et navrante. Deux silhouettes agitées apparurent dans son champ de vision, alors que ses paupières s’étaient ouvertes, comme deux rideaux de théâtre. Les deux corps étaient un peu trop loin pour que Christie comprenne tout de suite ce qui se passait. Elle s’arrêta net, soudainement paralysée, intriguée. Elle tentait d’analyser la situation de loin. Après un bref instant, elle comprit avec horreur ce qui se déroulait. Son cœur troublé se mit à battre plus rapidement, éprise d’une certaine anxiété, d’une nervosité apparente. Les traits de son visage étaient défigurés par la peur et la colère. Sans réfléchir, elle courut à une vitesse hallucinante rejoindre les deux individus, terrorisée au fur et à mesure qu’elle approchait, car elle voyait mieux...
Elle prenait le plus de vitesse possible, chargeant en direction du brigand. Il s’agissait d’un jeune homme aux lisses cheveux noirs qui brutalisait un vieil homme dans la soixantaine. Horripilée, Christie atteint finalement le malfaiteur, lui fonçant dessus de plein fouet. Tombant par terre avec lui, elle se fit elle-même très mal, frappant sa tête sur le sol. N’ayant pas le temps de réaliser la douleur qui se répandait sur son crâne, elle se leva promptement, logeant sur l’attaquant un regard meurtrier.
-MALADE! ESPÈCE DE SALE MONGOLE!
Profondément dérangée par l’idée que cet inconnu ait pu battre un vieil homme, Christie l’observait avec tellement de dégoût. Elle s’attarda par la suite sur le vieil homme qui, assis, était gravement blessé au visage. Cherchant vainement de l’aide, Christie se rendit compte qu’il n’y avait personne autour d’eux. Du moins, elle ne vit personne. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La fureur du Junkie [Libre] Jeu 29 Jan - 1:18 | |
| Les voix dans la tête de Darick ne se taisaient jamais. Sans cesse, elles lui disaient des attrocités. Les voix avaient un timbre tentôt féminin, tentôt masculin. Cela dépendait des gens autour. Sa maladie, qu'il reniait avec force et volonté, lui faisait croire intensément qu'il pouvait entendre les pensées des gens. Un psychiatre lui avait un jour proposé de prendre des médicament pour calmer le tout mais Darick avait refusé, et il était parti. Il avait entendu le docteur penser que les pillules allaient le tuer. Et le jeune homme n'était vraiment pas de ceux qui voulaient mourir. Il n'était pas complètement bien non plus. Les voix dans sa tête, les hallucinations... Le tout se calmait quand il prenait son héroïne. Et là, il n'en avait plus. Darick essayait de contrôler ce qu'il entendait mais il n'y arrivait pas. Des mots, des phrases lui arrivaient de toute part. Parfois, c'était des murmures, parfois ça criait littéralement dans sa tête. On lui disait quoi faire, on le menaçait, on l'insultait. Darick n'en pouvait plus. Il lui fallait une dose, juste une pour calmer tout ça. Mais il n'en avait pas. Et il y avait cet homme... Ce vieil homme qui s'amusait à l'insulter, le traitant de tous les noms. Il ne savait pas ce que c'était d'être dans la tête de Darick Fall. Le vieux, lui, il n'était pas spécial. Poussé à bout, le Junkie sauta sur l'ancêtre qui cria de surprise. Il ferma son poing et frappa le pauvre homme au visage. Puis, il recommença. Et encore... Il allait finir par le tuer. Oui, car s'il n'était pas particulièrement musclé, il avait beaucoup de nerfs et il était solide. Il savait aussi se défendre. Quand on a vécu pendant deux ans dans la rue, on en a vu des batailles. "Meurs, sale vieillard! T'avais qu'à pas me traiter comme ça!" Soudain, le jeune homme fut projetté sur le côté. La force de l'impact fut si grande qu'il en eut le souffle coupé. En un instant, il se retrouva par terre, étendu sur une femme. Alors c'était à cause d'elle qu'il n'avait pas pu tuer l'autre imbécile. Rapidement, il la détailla du regard, s'attardant un peu sur sa poitrine qui était malheureusement trop cachée par son manteau. Dommage... Darick se coucha complètement sur la jeune femme et il roula sur le côté, afin de se retrouver lui-même étendu sur le sol. Il la regarda, un sourire mi-charmeur, mi-arrogant aux lèvres. Il lui envoya un clin d'oeil en posant ses mains sur la taille fine de son assaillante. "Je te préfère par-dessus, bébé..." Malheureusement, Christie décida de se lever. Déçu, le Junkie fit de même. Il ignora à la perfection le vieil homme qui souffrait à côté d'eux. Il souriait, détaillant à nouveau la blonde qui se tenait devant lui. Elle était très belle. Machinalement, il repoussa la mèche de cheveux noir qui lui cachait un oeil. Il écouta la jeune femme lui crier des insultes. ** Rien à fouttre du vieux... Viens avec moi... Prend-moi... ** "Arrête de crier, bébé... Je sais que tu ne pense pas ce que tu dis." |
| | | Christie Saymev
Nombre de messages : 184 Age : 34 Pouvoirs : Manipulation du son Côté Coeur : \ Date d'inscription : 16/11/2008
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| Sujet: Re: La fureur du Junkie [Libre] Ven 30 Jan - 0:14 | |
| Christie tenait d’une main la tête du vieux, qui commençait à balancer d’un côté de l’autre. Il avait tellement été sonné, qu’il manquait de perdre connaissance à certains moments. Ses yeux fermés étaient gonflés, et son visage prenait plusieurs couleurs, celles de la violence et de la terreur. Ses joues rougeâtres retenaient les traces des coups qu’elles avaient reçus, et de son nez découlait un liquide écarlate opaque et terrorisant. Le rouge de son teint mêlé aux bleus devenait mauve, et ses lèvres fendues peinaient à prononcer mots, à former lettres. Le vieillard marmonnait des paroles, puis frôlait l’évanouissement avant de soudainement se redresser. Il était dans un état terrible, et était affligé d’une souffrance que Christie ne pouvait apaiser. Et ça la détruisait. Peinée, elle cherchait vainement du regard quelqu’un, n’importe qui, qui pourrait l’aider à transporter le vieux dans un endroit plus sécuritaire. Le désespoir atteignait la jolie blonde, qui respirait bruyamment, affolée par la situation. L’autre garçon lui avait précédemment dit quelques paroles et avait promené ses mains meurtrières sur la taille de cette espionne de l’O.W.I., mais elle avait préféré les ignorer, déjà trop dégoûtée par lui et le crime qu’il avait commis. C’était ce genre de personne qui lui faisait perdre tout espoir en l’humanité. Le monde devenait fou, détraqué et cinglé, et les populations étaient désensibilisées par toute la violence qui se propageait à un rythme absurde, la causant elles-mêmes sans regret. À commencer par ce bouffon extravagant.
La jeune femme faisait de moins en moins attention à l’ancêtre, vigilante et alerte au malfaiteur à qui elle tournait dos. Elle craignait qu’il ne l’attaque par derrière. À sa grande déception, le vieillard, assommé, tomba dans l’inconscience, et il y resta, cette fois-ci. Frustrée et inquiétée, Christie le déposa lentement au sol. Elle fronça les sourcils et se relevant vivement, ce qui l’étourdit, étrangement. Elle posa une main sur son front, se sentant soudainement très légère, mais très lourde à la fois. Elle avait été sonnée par le coup de la chute, apparemment. N’y pensant plus, elle reporta toute son attention sur le voyou. Le vent continuait de souffler sur les deux opposants, qui se dévisageaient mutuellement.
"Arrête de crier, bébé... Je sais que tu ne pense pas ce que tu dis", trancha-t-il d’un ton sec et pervers.
« Étouffe, gros dégueulasse! De quoi tu parles? Va donc brûler en enfer! C’est honteux ce que t’as fait! Va-t-en, fous le camp avant que la police vienne te rendre ton compte! Et si tu tiens vraiment à ta peau tu déguerpis maintenant sans rien dire ou je te pète la gueule! »
Christie criait avec beaucoup de rage, et plus la colère montait en elle, plus elle se sentait étourdie, fatiguée. Elle passa une main dans ses cheveux blonds et soyeux comme la paille à l’endroit où elle s’était fait mal, et le geste de son bras s’arrêta subitement. Éprise d’une frayeur magnanime, ses yeux s’ouvrirent d’affolement, alors qu’elle réalisait ce qu’elle avait touché. Alarmée, elle dégagea de ses cheveux sa main toute ensanglantée. Le sang coulait lentement entre ses doigts, le sang rouge, terrible. Une effroyable crainte la frappa. La terreur était terrible : ses jambes allaient céder sous le poids de cette énorme réalisation, ses mains tremblaient de panique et son corps se courbait d’horreur. La vue du sang ne l’angoissait pas, normalement. Mais elle n’avait jamais été blessée à la tête, et ça lui faisait très peur. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La fureur du Junkie [Libre] Ven 30 Jan - 20:00 | |
| Le vieil homme était en pleine souffrance, qualité première du belle et longue agonie. Son teint était d'une couleur peu naturelle. Il saignait abondamment de la bouche et du nez. Son oeil était tout boursoufflé. Le spectacle faisait vraiment pitié à voir. Sauf pour Darick... La jeune homme appréciait le spectacle. La seule chose qu'il regrettait, c'était de ne pas avoir eu le temps de le tuer. Debout, les bras croisés, le sourire aux lèvres, il regardait le vieux dans les bras de Christie. Le jeune homme n'aurait certainement jamais vu abimer son visage à l'image de l'ancêtre. Sa peau parfaite, ses yeux d'un bleu ciel désarmant, ses lèvres douces... Mais pour se retrouver la tête posé sur les cuisses de la jolie blonde, il aurait bien encaissé quelques coups. La belle, voyant la pauvre victime de l'attaque de Darick perdre connaissance, se leva d'un bond. Les lèvres pâles du Junkie s'étirèrent en un sourire en coin, faisant briller un de ses anneaux d'argent. La jeune femme, en se revelant à la vitesse de l'éclair, sembla prise d'un vertige. Elle vassilla quelque peur et posa sa main sur son front. Darick leva un sourcil. Qu'est-ce qui lui arrivait? Apparemment rien, puisqu'elle ne perdit pas une seule seconde pour lui crier après. Le jeune homme commença à perdre son sang froid. Il lui répondit d'un ton sans équivoque. "Écoute-moi bien ma belle... Le vieux débrit, il l'a mérité ce que je lui ai fait. Et crois-moi que si c'était à recommencer, je frapperais plus fort. Si tu avais entendu... Ce qu'il pense de moi..." La peine se lisait aisément sur le visage de Darick. Il tentait de la cacher par une colère et une haine non fainte mais la honte et la tristesse transparaissaient. Il savait bien ce que l'ont disait dans son dos, ce que les gens pensaient réellement de lui. Il entendait les murmures quand il marchait dans la rue. Il voyait les femmes qui attrappaient leur petites filles par la main en passant près de lui. Il avait beau se cacher sous un masque de celui qui n'en a rien a fouttre, ça le blessait. Et c'était pire depuis qu'il entendait les gens penser... Quand le Junkie se fut calmé, il porta plus attention à Christie. Celle-ci paraissait troublée. Elle passait une main plus ou moins assurée dans ses beaux cheveux couleur de soleil. Quand elle rammena sa main devant ses yeux, elle était rougeoyée de sang. Elle avait du se frapper fort en le bousculant. La pauvre tremblait. Quand le jeune homme vit les jambes de la belle perdre de leur assurence et de leur force de soutient, il se précipita pour la rattrapper avant qu'elle ne heurte le sol. "Ça va aller bébé... Tu veux que je te conduise à l'hopital?" |
| | | Christie Saymev
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| Sujet: Re: La fureur du Junkie [Libre] Dim 29 Mar - 21:03 | |
| (HRP : vraiment génial ton nouveau kit! ^^)
La vision de Christie lui jouait de vilains tours, et les objets devant elle se mettaient à danser. Les arbres perdaient leur forme, le ciel semblait converger avec la terre, les nuages formaient des spirales et d’autres formes diverses. Tout était flou, brumeux, car un voile de nébulosité semblait troubler la vue de la jeune femme blessée. Elle baissa le regard sur sa main, et dans le creux de sa paume, le sang, de sa couleur écarlate menaçante, semblait lui aussi danser. Le liquide épais coulait, les gouttes déferlaient sur le bras blanc de la belle en détresse. Elles roulaient, dégringolaient, dessinant des lignes foncées sur leur passage. Christie les sentait chatouiller son membre tremblant, elle les sentait comme un souffle taquiner tout son avant-bras. Elle en avait des frissons. La belle blonde se sentait toute fragile : elle sentait que son crâne se mouillait de plus bel, au fur et à mesure que le sang s’échappait de la plaie. Elle sentait le liquide rouge tremper ses cheveux, altérer leur couleur, tomber le long de ses mèches. Paralysée, elle ne bougeait pas, se battant contre son malaise, menant une lutte acharnée pour ne pas sombrer dans l’inconscience, pour ne pas balancer dans le même monde que celui du vieillard immobile au sol. Sa tête se faisait lourde, très lourde; elle devait peser une tonne. Christie vacilla vers l’arrière, mais elle se rattrapa. À nouveau elle chancela. Ses paupières clignaient rapidement, car elles voulaient se fermer, mais Christie se battait pour les garder ouvertes. Elle garderait conscience. Elle garderait conscience...
Comme si elle avait fait un court bond dans le futur, Christie se retrouva soudainement dans les bras du garçon; des bras forts et costaud qui l’entouraient. Non... Elle avait perdu le combat. Elle allait sommeiller...Que se passait-il...? Avait-elle succombé à sa douleur? S’était-elle évanouie? Elle se forçait, elle se concentrait du mieux qu’elle put pour tenter de comprendre la situation. Mais elle avait lamentablement échoué. Trop faible pour pouvoir faire un effort, elle laissa faire. Elle laissa son corps entre les mains d’un inconnu; entre les mains d’un étranger, un fou, un maniaque...Que ferait-il d’elle? Non, elle refusait de se laisser faire. Elle fronça les sourcils, plissant les yeux comme un myope qui essayait de voir au loin, puis elle tenta de reprendre contrôle sur ses membres engourdis et faibles. Elle voyait le visage du jeune homme. Son visage aux traits étrangement concernés. Elle ne voyait que ses yeux d’un bleu intense, ses lèvres rosées qui parlaient, ses anneaux qui brillaient, qui captaient la lumière aveuglante du soleil. Elle entendait les mots qu’il articulait, mais elle ne les comprenait pas. Elle n’arrivait pas à les assimiler, elle était trop faible... Elle essayait de se les répéter, car elle avait retenu chaque mot. Elle essayait de les remettre en ordre dans sa tête. Hôpital. Conduire à l’hôpital...
-Non... Non pas l’hôpital... Je ne dois pas...Compromettre... Si... Écoutez si vous allez là ça va nuire...Merde...
Elle n’arrivait tout simplement pas à terminer ses phrases. Elle savait qu’elle ne faisait aucun sens, mais la jeune femme ne pouvait faire autrement. Elle était trop sonnée. Christie serra les dents. C’était dans sa tête. Tout était dans sa tête. La blessure n’était pas grave du tout. Non! Elle pouvait se débattre. Une flamme s’alluma en elle. Une colère l’anima soudainement, et ses doigts se fermèrent sur sa main ensanglantée avec assurance. Ses yeux étaient ouverts. Ses jambes étaient solides, assez pour pouvoir se tenir debout. Ses yeux étaient grands ouverts. Poussant faiblement Darick, elle se tenait debout, face à lui.
-Non! Vous êtes un fou! Un malade... Vous ne m’emmènerez nulle part... Fuyez... Allez-vous-en! Je vais appeler la police pour qu’elle emmène le vieux à l’hôpital! Et si vous êtes encore là je leur dirai que c’est vous qui l’avez battu! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La fureur du Junkie [Libre] Ven 3 Avr - 2:25 | |
| Autant en emporte le vent, disait ce film trop connu. Autant en emportait la brise fraiche qui ébourifait les cheveux d'ébène de Darick Fall. Cette brise rafraichissante ne faisait que renforcer la sensation de froid qui s'insnuait dans le corps menu de la jeune femme qui voyait son sang la quitter à flots réguliers et continues. Darick regardait le sang qui coulait mais n'avait aucune conscience de l'urgence de la situation. Il était comme hypnotisé par le liquide écarlate. Il suivait de son regard d'azur chaque goutlettes qui rougeoyait les mèches blondes de la jeune femme. Que c'était beau... Comme elle était belle, ainsi étendu dans les bras de la mort qui n'attendait qu'un soupire pour partir avec elle. Quand les jambes de la belle flageolèrent, le brun se précipita vers elle. Il passa rapidement ses bras solides autour de son corps, la tenant près de lui. Il ne voulait pas qu'elle meurt, loin de là. Il avait observé le tableau depuis le début, comme si la femme était une toile vierge sur laquelle la Faucheuse s'amusait à peindre de rouge vif. Revenant à la réalité du moment, Darick comprit que la pauvre était en mauvaise position. Il lui proposa donc de la conduire à l'hopital. Le Junkie détestait ce type de bâtiment. On l'y avait si souvent enfermé pour soit-disant le guérir de son problème de toxicomanie. Il avait beau répéter et répéter aux médecins qu'il n'avait pas de problèmes, on l'enfermait quand même. On le prenait pour un fou. Depuis, le pauvre jeune homme entretenait une haine marqué envers les hôpitaux, les médecins et tout ce qui pouvait s'en approcher de près ou de loin. Malgré cela, il n'avait pas hésité à proposer à Christie de l'emmener se faire soigner. Contre toute attente, la blonde refusa son aide. Son discours était décousu, comme lui quand il prenait de l'héroïne. Pourtant, il ne l'avait pas vu consommer, il aurait pu le jurer. Le coup avait-il était si fort qu'il l'aurait perturbé à ce point? Elle parlait faiblement, disant qu'aller à l'hopital pourrait compromettre, nuire... Mais elle ne finissait jamais sa phrase. Avait-elle vécu elle aussi un traumatisme de cette bâtisse? Comme mue par une semie-force nouvelle, la femme repoussa faiblement Darick. Résigné et curieux de voir la suite des évènements, il ouvrit ses bras, la laissant lui échapper. À ce moment, elle se mit à le menacer, lui assurant qu'elle appelerait la police. ''Tu vas appeler la police pour qu'il m'embarque? Non... Tu ne ferais pas ça...'' Vol, vente de drogue, consommation, prostitution, mertre... Darick Fall avait toutes les raisons du monde de se faire arrêter par la police. Il avait donc, par le fait même, toutes les raisons du monde de les fuires. Tout se déroula très vite dans sa tête, comme d'habitude. Plus encore que son sens logique déficient, ils était en état de panique général. Ce faisant, sa schiophrénie s'accentuait. Il entendait à nouveau les voix dans sa tête, les percevant comme les pensées de la belle blonde. ** Il vont venir... T'arrêter. T'enfermer. Te tuer. Je vais les appeler. Je vais te tuer. Tu va souffrir. Tu vas mourir. ** Totalement en panique, le brun tomba à genoux par terre, se bouchant les oreilles de ses mains. Ses yeux était fermées très fort et son visage était figé dans un rictus de douleur. ''Non! Sort de ma tête... Arrête!'' Sans cérémonie aucune, le jeune homme bondit sur Christie et la projetta par terre. Il la prit par le cou et lui trappa violement la tête sur le sol. Il attendit qu'elle perde connaissance, ce qui ne prit pas beaucoup de temps vu son état déjà faible. Ceci fait, il fait un tour d'horizon rapide afin de s'assurer que personne ne l'avait vu. Il se releva et la prit dans ses bras. Le soir tombait tranquillement, laissant la pénombre couvrire le tout Central Park. Darick, couvert par les ombres qui s'étendaient de plus en plus, ammena la pauvre jeune femme évanouie dans le petit boisée de l'endroit. Il connaissait bien le coin, y vivant une bonne partie de son temps. Arrivée au coeur du boisée, il déposa Christie contre un arbre. Il se releva et sembla chercher quelque chose du regard. Il savait que des enfant, il y a longtemps, avaient construit une cabane non loin de là. Quadn il l'eut enfin repéré, il courru jusqu'à l'abri de fortune. Fouillant dans les affaires qui ne lui appartenaient pas, il fini par trouver une corde. Il retourna jusqu'à sa prisonière avec son butin et attacha solidement la belle à l'arbre. Le garçon s'assit à même le sol, devant elle, attendant patiemment qu'elle se réveille. [Voila, j'espère que ça va te plaire. J'ai pris pour acquis que, vu ton état, un seul coup te ferait perdre connaissance. Si quelque chose ne te plait pas, fais-moi signe et j'éditerai...] |
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| Sujet: Re: La fureur du Junkie [Libre] | |
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