La cage dorée (PV Shin/Jiro Miyamoto + OWI éventuel)

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Caméra secrète, plongée curieuse, visite personelle. Marchez, inconnu, à travers ce petit lieu de villégiature où vivent ci-et-là plantes et cactus, où reposent par-ci par-là quelques bibelots anciens où nouveaux. Mais regardez aussi toute cette petite technologie : télévision de qualité, téléphone cellulaire, lumière de plafond, stores solides et efficaces, de quoi cuisiner librement, de quoi se pouponner, des fenêtres solides aux verrous complexes, des portes aux battants d'acier, un sol en bois épais et chaud, porte principal fermée d'une clé invisible, des fenêtre aux vues neutres feutrées d'un rideau semi-transparent qui ne laisse passer que la lumière. Et en tout et pour tout, combien y a-t-il de pièce? Et bien, disons l'aspect classique d'une maison double étage : salle de bain, chambre, cuisine etc, rien de plus commun, sauf peu-être que l'une des pièces semblaient plus secrète que les autres, garnie d'un magnifique piano à queue et d'une table où reposaient un ordinateur plutôt neuf et où des dossiers et des piles de cd's, disques et dvd étaient empilés les uns sur les autres.

Elle se leva, de bonne heure cette fois-ci. Se dirigeant doucement d'un pas glissé vers la salle de bain, elle observa son visage déformé par la nuit. Elle se rinca un peu, se regarda longuement tout en se maquillant légèrement, de quoi effacer ces méchantes cernes nocturnes. Non pas habillée, elle étaient vetue d'une robe de chambre longue et faite de soie fine au col en dentèle, fin et jeune. Elle s'habilla d'un pull de laine vert et d'un pantalon gris. Cette mode lui semblaient bizarre.
Elle s'empressa de rejoindre son piano. Elle en joua longuement, finissant sur un point d'orgue argumentatif ! Mais qu'allait-elle faire aujourd'hui? Travailler comme depuis quelques semaines sur les musiques et les lettres envoyées de gens inconnus, au noms mystérieusement effacés?

"Je veux sortir" dit-elle en polonais.
Elle regarda autour d'elle. De petit objet rectangulaire étaient placées aux coins des pièces. Elle ne savait pas ce que c'était, ni même vraiment ce qu'étaient une télévision, un ordinateur ou même un téléphone que pourtant elle utilisa, pour écouter des voix inconnue lui dicter de rester dans cette endroit pour son bien. Cela avait trop duré ce mystère. Si elle devait donner une année, elle dirait peut-être qu'elle serait en 1950, détenue par des anglais et protegée des allemands qui auraient peut-être vaincu les alliers? Soit...

Elle voulait sortir.

De sa poche de pantalon elle sorti un petit objet métallique... Elle s'encouru soudain vers l'une des fenêtres et parvint, avec un peu de mal à forcer la fenêtre... Elle repoussa ces curieux rideaux. "PAF", plus de rideaux, c'était les fenêtres en réalité qui faisaient office de filtre de lumière.

Ce qui s'offrit à elle était semblait-il une petite ruelle. Elle s'encouru plutôt vite, tout en aillant refermé doucement, sans claquer, les fenêtres violées. Elle s'encouru, s'encouru, entendant des voix, en anglais.

Elle ne compris que les mots suivants, elle-même ne connaissant pas l'anglais : "vous.... bas.... arrêter".

Elle voulait découvrir le monde ! Elle ne se dirigea pas vers les ruines de Mannathan ce jour-ci. Elle ne savait même pas où elle était !

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Encore une journée de routine aller commencer pour les jumeaux Miyamoto. Comme à leur habitude, nous nous levâmes à des heures différentes. Si Shin, toujours matinal, était debout depuis les premières lueurs de l'aube, Jiro, quant à lui, dut supporter deux sonneries de réveil et les ordres de son frère pour daigner extirper son corps de son lit. Après un petit déjeuné tous ce qu'il y avait de plus classique, café noir pour le brun et céréales au lait pour le blond, nous pûmes enfin partir pour le travail. Ayant peur que l'air à moitié fatigué de son frère leur fasse avoir un accident, Shin prit le volant de la petite citadine qu'ils avaient ramené du pays du soleil levant et avec laquelle ils se dirigèrent vers le siège New-Yorkais de l'OWI. Comme chaque matin, l'ambiance était à l'engueulade entre eux. Comme chaque matin, le bruit de la radio tentait tant bien que mal de couvrir les jérémiades du blondinet. Comme chaque matin, celui-ci détestait le détour qu'il faisait en ville, non loin de Manhattan.

En effet, depuis leur récente mutation à New-York, nous étions obligés de passer par une petite maison de banlieue dans laquelle une personne très importante pour l'OWI était enfermé depuis pas mal de temps. D'abord comateuse, cette femme polonaise s'était vue devenir une prisonnière de la fameuse Compagnie. Si l'intellectuel de la fratrie c'était plié aux ordres d'Angela Petrelli de passer chaque matin pour voir comment se portait cette captive, tout en gardant ses interrogations pour lui, le cancre ne pouvait supporter qu'une personne apriori innocente soit forcé à rester enfermé ainsi. Bien que n'ayant jamais vu cette Roza, Jiro s'imaginait le calvaire qu'elle pouvait endurer et l'ignorance dans laquelle elle pouvait vivre. De mon côté, évidemment que je connaissais cette femme. Kaito Nakamura lui-même m'avait mit au courant là-dessus, sachant très bien que je saurai disperser habillement ses infos dans le subconscient des jumeaux. De cette façon, aucun d'entre eux ne pourrait connaître la véritable raison de cet internement.

Au bout d'une petite heure de route, nous arrivâmes enfin devant la fameuse maison. Alors qu'il s'apprêtait à se garer, un des hommes de la Compagnie accourut vers eux d'un air paniqué, attisant ainsi la curiosité de Jiro :

"Et bien Steeve, tu fais ton footing de si bon matin ?"
"Non monsieur Miyamoto, la prisonnière s'est échappée !"
"Par où était-elle partit ?" Demanda Shin.

Du bout de la main, le gardien désigna une petite ruelle dans laquelle c'était engouffrer son collègue. Ni une, ni deux, le brun démarra sa voiture et commença à faire le tour du pâté de maison. Une fois assez éloigné de Steeve, il ordonna à son frère de passer sur la banquette arrière. Ne comprenant pas pourquoi il devait faire ça, le blond interrogea son jumeau qui lui dit qu'il avait une idée pour aider cette fugitive. Décidément, ce jeune génie nous surprendra toujours. Lui qui paraissait toujours être le petit toutou de l'OWI, voilà qu'il se rebellait :

"Nous allons nous faire passer pour des alliés à elle, la faire entrer dans notre voiture et la cacher quelques temps."
"Hein ? Je croyais qu'on devait toujours suivre les ordres de la vieille. En plus, comment tu comptes faire pour nous faire comprendre d'elle ? Elle est polonaise et n'a sûrement pas passé assez de temps ici pour connaître l'anglais."
"Imbécile, dois-je te rappeler que je parles Polonais."
"Ah oui, c'est d'ailleurs cette ligne sur ton impressionnant CV qui nous a valut de faire les geôlier."
"Oui mais moi au moins j'ai quelque chose à mettre sur mon CV. Dépêche-toi plutôt de passer derrière, je la vois."

Sur ces mots, Jiro se contorsionna et réussit à s'asseoir derrière. Il était fier de son jumeau qui était prêt à agir comme un humain, pour une fois. Quant à moi, je sentait bien que le brun avait prévu un plan bien plus complexe que ça pour ne pas trahir maman Petrelli. D'un coup de volant et de frein, Shin stoppa sa voiture juste à la sortie de la ruelle, bloquant ainsi la route à la fugitive. Rapidement, il ouvrit la porte passager, se pencha et dit en polonais :

"Roza, venez, nous sommes là pour vous aider. Dépêchez-vous, si votre poursuivant vous rattrape il vous enfermera encore. Montez, nous ne vous ferons pas de mal."

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De plein poumon, elle respira l'air extérieur. Il y avait deux notes dans ce dernier. Il était moins sein que celui de Varsovie, en l'an 20-40 mais plus précieux que celui du camp de concentration où elle avait séjourné en tant que unique femme, au bout du compte, tuant et massacrant un garde allemand, son dernier souvenir d'avant coma.
Elle se trouva étonnée par l'aspect de la ville, au loin, à travers la ruelle. Elle regarda quelques instant les environs ; rien ne ressemblait à sa Varsovie, mais rien non plus à quelconque chose qu'elle ai connue. De grands bâtiments se dressaient au loin. Qui avait donc eu l'idée de braver les français et leur Tour Effeil? Elle ne savait point où elle était, pauvre.

L'air était chaud, l'ambiance au calme - comparé aux années 40. Sa maison était construite dans une sorte de matériaux blanchâtre, au fenêtre grises. Dans la petite ruelle, elle découvrit des dessins, des textes avec un drôle de style. Elle n'avait jamais vu ça à Varsovie non plus. Elle avanca, quelques papiers craquant sur ses pas.

"Quelle horreur, c'est bien sale."

Elle avança encore un peu, vers la rue qui se présentait à elle. Elle s'imaginait rencontrer des gens, voir des nouvelles choses - au vu des grands immeubles - et ne point trop comprendre où elle était. Un panneau au loin, qu'elle pu lire que brièvement, annonçait surement une xième avenue - typique à New York quand on la connait.
Elle entendit un bruit sourd et vrombissant s'approcher. Cela ressemblait au bruit que faisaient les voitures de son époque. Elle s'attendait donc sûrement à voir une jolie voiture au capot élancé et au pare-choc élégant. Mais ce ne fut point le cas.

Ce qu'elle appellera "un drôle d'engin" lui barra la route.
*Mais quel mauvais goût* pensa-t-elle.
Il y avait bien des roues, des carreaux, mais le style ne lui plaisait pas du tout et cela semblait bien agressif comme aspect. Elle n'avait jamais rien vu du genre. Elle regarda par derrière elle et vit qu'elle pourrait peut-être s'échapper par là, au cas où. Mais qui sait qui l'attendrait.

Une vitre se baissa magiquement, et un homme parla, non moins charmant quand même. Et elle reconnu les mots, mais ne fit pas sens de la phrase, étonnée de soudain entendre du polonais. Elle trouvait l'attitude de la personne fort impolie. Comme elle n'avait pas saisi le sens de sa phrase, dû à la surprise, elle se recula, légèrement paniquée. Le conducteur avait une sacrée chance ce jour là que sa sortie à elle se soit faite peu après avoir joué de la musique - le seul vecteur inhibiteur horaire de son pouvoir, pour un temps incertain. Elle n'avait pas conscience qui si elle n'avait pas joué, cette être en face de lui aurait bien pu s'en aller, pris d'une certaine angoisse maladive ou d'une micro-déprime - ou bien pire encore, comme cette dizaine de soldat allemands devenant incertains, craintif et malheureux, certains ayant porté à leur tête leur fusil, comme si plus rien ne comptait pour eux. Ô dieu que son pouvoir bénéfique avait pris une mauvaise tournure, ô dieu qu'elle ne connaissait pas le danger qu'elle pouvait provoquer inconsciemment. Elle avait oublié tout ça.

Elle se retourna, et s'encouru, rejoindre l'autre rue. Elle tourna à l'angle et fut stupéfaite. Des immeubles, hauts et massifs, des engins inconnus, des magasins aux contenus improbables. Mais où était-elle. Elle paniqua, posa une main contre le mur, haletante et pleurant de panique.

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"Tu parles polonais, hein ? Il doit avoir bien rouillé alors !"

Comme le laisser penser cette remarque de Jiro, la technique du génie, Shin Miyamoto, n'avait pas marché. En même temps, parler à une femme n'ayant surement jamais un Japonais de sa vie, surtout un Japonais parlant le polonais comme un Tanuki de Kyoto. Bref, la jeune femme eut la réaction bien compréhensible de faire demi-tour et de se renfoncer dans la ruelle, se dirigeant droit vers l'un des gardes qui était partit à sa poursuite. Sentant bien que la tactique de son frère tombait à l'eau, Jiro voulu courir après la jeune femme pour la convaincre. Mais il fut retenu par le brun qui, contrairement à son jumeau, avait lu le dossier de cette Roza. Elle possédait un pouvoir qu'elle ne contrôlait et assez dangereux pour qui avoir peut être valut son emprisonnement. Il décida donc de choisir une solution plus sage, plus rapide et plus efficace; faire appel à moi. Sans prévenir, il posa sa main sur son frère et enclencha son pouvoir. Ainsi, une lumière blanche envahi l'intérieur de la voiture, le corps des jumeaux se mélangea, leur matériel génétique s'entrelaça, leurs pensée fusionnèrent pour ne plus donner qu'un seul être : Shinjiro. En d'autre terme : Moi.

Apparaissant à la place du conducteur, mon premier geste fut d'enclencher le chronomètre de ma montre, puis je coupais le moteur de la voiture avant de sortir. Laissant ma coupe de cheveux d'une couleur argentée et naturelle danser élégamment au grès du vent. Dans un second temps, j'observai la fuyarde s'appuyer contre un mur. Le choc du retour dans la civilisation avait due la choquer, même si, en 1940, la plupart des villes américaines possédaient des grattes-ciels, certes moins impressionnant. N'ayant pas envie de fatiguer mon superbe corps pour rien, je me mis à marcher en direction de cette demoiselle en détresse. De toute façon, j'étais deux fois plus rapide qu'un humain normal. Durant mon avancée, je me concentrai pour savoir ce que le hasard avait donné comme pouvoir. En effet, à chacune de mes naissances, les codes génétiques des jumeaux se mélangent et m'offrent un pouvoir différent à chaque fois. Bien sûr, il est difficile d'apprendre à contrôler un nouveau pouvoir à chaque fois. Mais grâce à mon intelligence doublée, se n'était qu'un jeu d'enfant. Bougeant légèrement mes doigts en échos de ma concentration, je finis par découvrir ma capacité surprise. Afin de le tester, je tendis la main en direction d'un chat observant le spectacle sur un petit muret. Soudain, ma paume produisit une substance dérivée de la codéine qui, en plus de calmer la douleur, pouvait facilement assommer quelqu'un. Ce fut d'ailleurs se qui arriva au félin, tombant dans le monde des rêves. Calmement, je me dirigeait vers la jeune femme complètement paniqué et je posai ma main apaisante sur son épaule. Enfin apaisante, disons que les molécules créées firent leur travaille et endormirent sereinement Roza. Une fois endormie, je la prit sur mes épaules et la ramena à l'intérieur de sa cage.

Une fois la fugitive reposée sur le canapé de son appartement, ou plutôt de sa prison, je disparus dans la même lumière qui m'avait vu naître, laissant ainsi la place à Jiro et Shin. Celui-ci eut comme premier réflexe de regarder son chronomètre, de l'éteindre et d'enclencher un compte à rebours. Tout en attendant que la jeune femme se réveil et en gardant un œil sur elle, le blond dévalisa le frigo pour tenter de battre son record du sandwich le plus garni. De son côté, le génie voulut essayer de jouer du piano. Bien sûr, il n'était pas un grand artiste mais connaissait quelques morceaux de bases, entamant ainsi un jazz un peu simpliste. Quand la jeune femme se réveilla, Jiro tenta de ne pas la brusquer. Il avala une grande bouchée de son sandwich et lui sourit, dessinant son habituelle expression naïve et innocente sur son visage. Il dit alors dans un anglais lent et bien articulé :

"Bonjour mademoiselle. Mon nom est Jiro, Enchanté. Vous avez bien dormi ?"

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D'un regard plus qu'apeuré et perdu, elle observait les alentours, les ruelles, les "drôles d'engins" qui ressemblaient à des voitures légèrement moins classe. Elle fixa son regard partout où elle pouvait trouver un lien avec ce qu'elle connaissait. Mais cet endroit lui était inconnu. Elle vit, non loin, une autre personne courir vers elle. Elle ne savait pas bien sûr qui c'était mais elle ne voulait pas savoir non plus.
Elle savait certainement une chose : elle était en territoire occidental, préférentiellement une grande ville, mais laquelle? Elle n'avait pas assez appris la géographie et n'avait jamais donné de concert qu'en Pologne. C'était un pays anglophone également. L'angleterre? Cela aurait trop bien évolué lui disait son esprit, de manière partielle. L'Amérique? Ce serait absurde, elle était en Pologne il y a a peine quelque temps, se disait-elle. Pourquoi ici?

Des questions, encore des questions. Elle eut un certain mal de crâne et elle allait s'évanouir si un autre évènement ne s'était pas produit. Elle perdit connaissance, sentant une main sur son épaule...

== L'inconscient. ==

Alors que la musique avait étroitement enfermé son pouvoir dans un état de sommeil, le fait d'avoir perdu connaissance libéra ce dernier. Il grandissait petit à Petit, pendant ce court sommeil. Il atteignait l'inconscient, le manipulait, l'excédait d'un besoin de faire du mal. Sa conscience, elle, était ailleurs, dans un rêve quelconque. Voilà ce qui se passait quand Ròza s'endormait ou s'évanouissait : le réveil de son pouvoir, malgré le son du piano qui l'avait inhibé il n'y a même pas dix minutes de cela.

Il commençait à prendre contrôle du corps de Ròza à nouveau et inconsciemment allait faire du mal... Peut-être l'agresseur de Ròza le ressentirait-il un court instant? Mais non... Des notes vinrent heureusement secouer l'inconscient et le libéra encore de ce pouvoir déchu, qui un jour se détourna du bien fondé et devenait le martyr de l'inconscient, du surmoi de tout être approché.

Ses yeux s'ouvrirent, moites d'un pleur récent. Ses muscles se détendirent au son du piano, celui qui avait peut-être sauver son "ravisseur" d'une douleur psychologique peut-être mortelle, où remords, pulsions et peurs seraient ressurgis de l'inconscient du personnage.

Elle se releva doucement, la personne se présenta. Inconsciemment, elle l'observait d'un regard fasciné. Quelle ressemblance avec cette personne qui l'avait accostée en voiture. Jiro? Japonais sûrement, elle ne prêta pas attention à ce détail. Puis elle fut prise de panique, malgré le son du piano - il jouait bien quand bien même que le morceau n'était pas encore d'une certaine virtuosité.

Elle se releva, vociféra des questions à tout rompre dans un polonais parfait, ce qui ne lui manquait pas... Elle recula.. S'appuya contre le mur, observant la porte entrebâillée de la pièce où elle était. Elle haletait et était rouge de panique et mouillée de sueur d'effroi.

Mais elle écoutait le son du piano, ça semblait l'apaiser quand même. Peut son ceux qui joue de la musique tout en faisant du mal, se disait-elle, malgré le père, il y a longtemps, d'une jeune pianiste qui l'avait séquestrée elle-même, pour aider sa fille à ne pas être dans l'ombre de Róza.

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Restant immobile devant la mine de déterré de la jeune femme, Jiro mangeait son sandwich en toute tranquillité, l'observant toujours aussi innocemment. Tout en faisant cela, il n'appela pas son frère qui, étant le seul à s'y connaître en polonais pourrait l'aider à communiquer. De toute façon, ce n'était pas sûr qu'il veuille approcher de Roza. Après tout, il avait lu son dossier et savait de quoi elle pouvait être capable dans son subconscient. Lui et moi en avions d'ailleurs sentit quelques effets durant le trajet jusqu'à la maison. Il a donc laissé à son frère blond le soin de la surveiller. Non pas qu'il avait envie que ce dernier déprime, mais il semblait avoir comprit, tout comme moi, que Jiro avait une sorte de résistance face à ce pouvoir. En effet, contrairement à la majorité des êtres humains de son âge, le cancre était encore innocent et naïf. Il était du genre à vivre très simplement sans se poser toutes les questions ennuyeuses et déprimantes de la vie. Ceci couplé à son manque certain de jugeote, lui donnait presque autant de surmoi qu'un animal et diminuait donc sa sensibilité. Bien sûr, cela ne pouvait annuler les effets de ce pouvoir, mais si Roza venait à déchaîner ses capacités, le blond serait l'un de ceux qui survivrait le plus longtemps. Peur, pulsions et regrets, l'avantage quand on est plus stupide que les autres, c'est qu'on en possède moins.

Pendant que le brun continuait à jouer plus ou moins bien, son jumeau observait la polonaise paniquer encore une fois sans tenter d'intervenir. Il pensait qu'elle finirait par ce calmer ou par faire une crise cardiaque à cause du stress. Bon elle pouvait aussi s'enfuir par la porte entre ouverte, enfin si une fille ayant dormit depuis prêt de cinquante ans et n'étant pas sortit de cette maison depuis son réveil pouvait physiquement rivaliser avec deux anciens militaires gardant la porte ou encore un tazer. Car après tout, subconscient meurtrier ou non, il reste géré par le cerveau et ses incontournable signaux électriques qu'une simple décharge peut perturber pendant un petit moment. Enfin bref, Jiro pressentait qu'il n'y avait pas y avoir ce genre de problème, vu qu'elle commençait à se calmer. Une fois apaisée, le blond la regarda en souriant et rompit doucement le super sandwich ultime qu'il avait préparé. Ensuite, il tendit une bonne moitié de son repas à Roza avant de dire en articulant toujours :

"Tenez, mangez. C'est bon vous verrez, c'est un poulet crudité qui viens de votre frigo."

Afin de mettre la jeune femme plus en confiance, Jiro mordit allègrement dans sa moitié de sandwich. Il la mâcha et l'avala en utilisant l'onomatopée international pour dire que c'était délicieux. Attendant que la jeune femme se décide à prendre le plat qu'il avait si soigneusement préparer, il sourit et dit lentement :

"Si vous voulez voir le dehors, vous devez prendre un peu de poids. Il ne faudrait pas que vous vous envoliez à la première brise ou que vous vous cassiez un os en heurtant une mouche. Je ne sais pas si vous comprenez le sens de l'humour d'ici mais en tout cas, mangez."

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Le futur ne le lui disait pas mais de voir un japonais ici pourrait lui confirmer de drôles de choses. Ayant été alliés de l'Allemagne, elle pensera, peut-être, en en voyant d'autres, que les japonais ont gagné. Elle ne savait pas que le lendemain, cela se passerait ainsi en observant deux autres visages asiatiques. Mais elle ne s'inquiéta pas pour l'instant, les japonais étaient aussi sûrement de bonnes personnes et très aimables, comme celui-ci. Il lui proposa un morceau de sandwich, au poulet avait-elle compris. Malgré sa panique et sa position de faiblesse, elle tendit la main pour le prendre, observant ce curieux personnage - étant la première personne à lui tenir la parole et à être si aimable. Elle prit donc le sandwich, mais ne l'amena pas à sa bouche, écoutant les drôles de paroles de l'inconnu. Róza étant de bonne famille, s'indigna à être si impolie, malgré la gentillesse de l'inconnu. Un ravisseur ne serait pas ainsi. Elle tint donc quelques mots, dans un anglais saccadé, mais mignon.

"M... Merci... Róza... M'appelle Róza, en... enchantée"

Elle souriait malgré tout. Après tout, malgré des crises de panique fréquentes, Róza était quelqu'un qui voyait le bon côté des choses et cernait bien vite les gens. Ici, quel ennui pouvait survenir? Elle se releva doucement, s'approcha de Iro et s'asseya à côté de lui, sur le tabouret du piano, dos à celui-cui. Peut-être faisait-elle montre de politesse qui sait ? Ou alors profitait-elle de la présence d'un inconnu l'ayant "sauvée" de quelconque malheur. Elle prit une toute petite bouchée du sandwich et avale ensuite.

"Je... Mon anglais... Fort faible encore. Je... Je voulais... sortir, dehors, voir la chose qui est changé. Je ... Je sais pas quelle année être... M'être réveillée ici, dans ce maison... Alors voilà. Je ne connaitre rien de ce qui entour moi. Téléphon-ne, télévision, je connais pas... Mais je pas vous ennuyer ! Dites plutôt à moi qui était cet hom' dans le voiture dehors. J'avais... Peur..."

Une de ses mais empoignait son pantalon, elle se sentait un peu bizarre, dû au pouvoir de l'inconnue - chose évidemment qu'elle ignorait, comme jusqu'à son pouvoir. Elle avait la tête de quelqu'un qui est gêné et à la fois curieux. Elle regarda Jiro, d'un regard complaisant. Elle sentait qu'en cette personne vivait quelque chose qui semblait la faire sourire.

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Au bout de quelques minutes, la jeune femme finit par prendre la moitié du super sandwich que Jiro lui tendait avec le sourire. Elle avait l'air un peu outrée par les paroles que le blond avait eut, signe qu'elle comprenait plutôt bien l'anglais. En même temps, si elle avait déjà allumé la télé de chez elle, Roza aurait surement fait la connaissance avec la langue de Shakespeare. Rien de tel qu'une bonne chaîne de télé américaine pour apprendre l'anglais et le cancre de la famille Miyamoto en savait quelque chose. Après il avait apprit cette langue grâce à la télé. Quand Kaito Nakamura avait demandé à ce que nous soyons muté à New York, il s'y mit en regardant des séries sur internet. Certes pas le moyen le plus légal, mais drôlement efficace pour. Bon, les débuts furent laborieux et son frère dût intervenir à plusieurs reprises pour l'aider. Mais depuis, il ne se débrouillait pas trop mal, gardant un léger accent caractéristique du pays du soleil levant. Tandis qu'il repensait aux crises de nerfs qu'il avait fait avoir à Shin, Jiro eut la surprise d'entendre pour la première fois la voix de son interlocutrice. Dans un anglais maladroit, elle le remercia et se présenta, faisant légèrement sourire le blond qui lui répondit :

"C'est un grand plaisir d'enfin vous entendre Roza, J'ai faillit croire que vous aviez perdu la parole durant votre coma."

Tout en gardant le sourire, il l'observa se lever et venir s'asseoir à côté de lui. Ne la voyant pas encore toucher à son sandwich, il décida de lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre de cette nourriture. Ainsi, il mordit à pleine dent dans son repas, montrant une des caractéristiques du clan Miyamoto. En effet, peu importe ce que Shin ou Jiro mangeaient ou comment ils le mangeaient, ils ne faisaient jamais tomber une miette sur le sol ou fait couler une goutte de sauce. Même moi, qui les connait mieux qu'eux mêmes, n'ai jamais réussit à percer le secret d'une telle propreté. Mais revenons à nos moutons. Après s'être assise, Roza prit une fine bouchée de sa nourriture, fine bouchée que seule les femmes savoir faire, puis elle expliqua tant bien que mal que son anglais n'était pas très bon et qu'elle se sentait perdue. Quoi de plus normal après tout ce temps passé au lit. Avalant d'un trait la bouchée qu'il mâchait, le blond finit par lui répondre :

" N'ayez craintes, vous parlez mieux que mon concierge qui est né ici. Pour le reste, sachez que vous êtes aux Etats-Unis d'Amérique en 2009. Quant à l'homme dont vous parlez, c'est Shin, mon frère jumeau. C'est lui qui joue du piano. N'ayez craintes là non plus, c'est un génie mais il est très sympa."
" Je t'ai entendu Jiro !"fit une voix venant de la salle où se trouvait le piano. "Et arrête de te moqué de l'accent de notre concierge."
" Oui, oui. Au fait Roza, vous pensiez être en quelle années aujourd'hui ?"

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*Quel curieux personnage* pensa-t-elle.

Elle l'écouta. Son anglais passait pas tout à fait bien, mais, de s'être remise, elle reprit un peu l'habitude de la langue ouïe. Son jumeaux? Peut-être cela pouvait expliquer cette ressemblance avec ce curieux personnage de la voiture. Le piano sonnait toujours quelques notes, douces aux oreilles de Róza. Elle mordit un petit morceau de Sandwich et vit son interlocuteur en prendre une pleine bouchée. Curieuse, elle fit de même, mais ce fut moins de la moitié de ce qu'avait pu manger Jiro qui parti. Et encore, fallut-il qu'elle puisse avaler la part arrachée au sandwich. Elle eu un peu de mal et toussota un peu. Mais ce fut bien délicieux !

Cependant une info était légèrement mal passée. Il avait dit une année. 2009 ? 2009 !?

*2009 ?* pensa-t-elle.

Puis il parla du concierge, personne mystérieuse probablement, puisqu'elle ne le connaissait pas ; Jiro étant sa première rencontre. Elle entendit son jumeau le sermoner. Mais Róza, avait la bouche fermée, un morceau de sandwich sauvé de la mastication. Elle était inerte de réflexion et comique à voir. Quand arriva une question bien pertinente :

" Oui, oui. Au fait Roza, vous pensiez être en quelle années aujourd'hui ?"

*Oui, c'est vrai ça... * pensa-t-elle encore.

En effet, là, Róza ne comprenait plus grand chose. Un rêve, oui, c'est surement un rêve, elle se réveillera surement ! Mais malgré cette idée, elle réfléchissait à la question. 1950? Peut-être 1960? Elle ne savait pas, puisqu'elle avait encore l'air très jeune, pour ses faux 25 ans et ses vrais 98 ans. Elle répondit en Polonais, par erreur :

"1900.... 60 ?" ...
"Oops, pardonnaille moi... 1900... 60?" dit-elle en anglais, plus élaboré celui-ci que son précédent. Elle était bel et bien réveillée.

Elle enchaina :
"Mais... Mais j'ai que dans... les 35 ans... C'est impossible... Je rêve (se dit-elle à elle-même)?"

Entre-temps, elle avala son morceau, remarquant qu'elle avait parlé la bouche pleine ! C'était surement un rêve, bizarre, mais un rêve. Néanmoins, ce curieux personnage était bien séduisant. Dommage alors que ce soit un rêve...

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1960 ?! Cette nouvelle faillit étouffer le pauvre Jiro avec un morceau de sandwich. Lui qui n'avait pas lu le dossier de la "jeune" femme, il ne savait pas qu'elle était depuis bien avant la seconde guerre mondiale. Certes, les deux frères avaient déjà vu le fameux Adam Monroe, âgé d'approximativement 400 ans, mais là elle ne possédait pas le pouvoir de régénération cellulaire, pas elle. Comment une femme se croyant dans les années soixante pouvait elle paraître aussi jeune et aussi jolie ? La mère des jumeaux, qui était née dans les années cinquante, paraissait beaucoup plus vieille que cette demoiselle. En même temps, comment expliquer que deux êtres humains puissent fusionner pour me donner naissance ? Les hasards de la génétique ? Ou l'œuvre du trop célèbre destin ? Personne n'en savait rien. Ne réfléchissant pas à tout ça, Jiro essayait de survivre au morceau de nourriture coincé dans sa gorge. Tapotant régulièrement sur son thorax, il finit par gagner sa lutte contre le morceau de pain, poulet et mayonnaise récalcitrant. Faisant bouger sa trachée dans tout les sens pour évacuer les dernières miettes dans son estomac, il respira de soulagement. Puis, il regarda Roza parler la bouche pleine avant de lui répondre en souriant :

" Vous savez ont as connu un homme qui est beaucoup plus vieux que vous et qui n'a pas prit une ride. Vous savez depuis que vous êtes tombez dans le coma, beaucoup de choses importante pour l'humanité ce sont déroulé, comme la naissance de Chuck Norris ou l'invention du DVD. Beaucoup de chose ont changé depuis le jours où vous vous êtes endormit. L'humanité a changé, mais êtes vous vraiment prête à en savoir plus, tout ce que j'ai à vous apprendre risque de vous choquez ? Etes vous prête ?"

Ayant déjà vu des centaines de téléfilm de série B, Jiro avait une légère idée sur la façon dont pouvait réagir la belle au bois dormant polonaise en apprenant l'existence des pouvoirs et du fait qu'elle faisait partie des personnes possédants ces capacités...

[désolé, c'est court, mais je ferai mieux au prochain post^^''''''']

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"Believe no one", une phrase culte que Róza ne connaissait pas, hélas. Cet homme, en face d'elle, inconnu et pourtant attentionné représentait pour elle un plein mystère, un tiroir à questionnements ou bien l'incompréhension de l'inconnu. Il lui parla de choses bien peu évidentes.

* D... VD? *

Des choses bien curieuses également. Elle ne connaissait même pas le vinyle, créé en 1946 ! Alors les CD's et les DVD étaient pour elle des acronyme pour des choses, surement, qui la dépasseraient bien plus que raisonnablement. Il lui parla de quelqu'un. Un certain...

* Chuck Norris ? *

Elle se doutais que cette personne était d'origine anglaise ou allemande, si pas australienne. Etait-ce un chef d'état, un militaire, un musicien? D'ailleurs, elle s'enquit de demander.

"Chuck Nourris (elle n'avait pas saisi l'accent)? Qui est-ce? Un... musicien? (son anglais était aisément revenu)"

Que serait sa tête avec la révélation du "cinéma" en couleur et... Avec le son ? Jiro n'était pas au bout de ses surprises... Puis vint aussi sa terrible question... Si elle était prête à savoir? Mais à savoir quoi au juste ? Sa curiosité était titillée et excitée...

"Mais à savoir quoi? Qu'est-ce qui a ... changé? Les allemands..."

Les allemands... Les japonais? Un japonais qui lui rend visite... Mais elle eu soudain sa propre question.

"Et cet homme dehors, dans la voiture, il vous ressemblait... Et à votre Jumeau... Qui était-ce? Vous?"

Elle mange ainsi un nouveau morceau du sandwich, avec envie.

Invité

Alors que Jiro lui parlait des évènements majeurs de ses cinquante dernières années, son interlocutrice semblait assez étonnée. Elle le questionna même sur l'un des monuments cinématographiques du vingtième siècle, du moins pour le blond. Afin d'expliquer le plus précisément possible l'importance de cette légende vivante, il ne trouva pas d'autres moyens que d'utiliser les Chuck Norris facts. Ainsi, il déclara en souriant :

"Qui est Chuck Norris ? Et bien au même titre que Steven Seagal ou Jean Claude Van Damne, il est plus plus fort que l'homme le plus fort de cette planète. Comme on le dit souvent, Chuck Norris ne se couche pas, c'est la Terre qui s'incline de 90° ."

Encore une fois, le voilà partit dans un des classiques, la récitation de tout ce qu'était capable de faire Chuck Norris. Connaissant ses pensées, je sais qu'il pourrait passer trois jours à en parler. Heureusement, il fut interrompu par Roza qui demanda ce qui avait changé et qui parla d'un des allemands. Montrant une certaine incompréhension, Jiro l'interrogea :

"Les allemands ? Quels allemands ?"
"Mademoiselle Roza à vécu la seconde guerre mondiale imbécile." Fit la voix de Shin venant de l'autre pièce. "Elle est tombée dans le coma avant la fin, elle ne sait donc pas ce qui s'est passé. Elle doit même nous prendre pour des ennemis."
"Ah ça ? N'ayez crainte Roza, les Allemands ce sont fait démolir par les Américains et nous, les Japonais, on s'est prit deux bombes atomiques dessus. Les bombes atomiques c'est bombe tellement puissante qu'elle pourrait rayer une ville de la carte."

Sur ces mots, le blond écouta la nouvelle question de son interlocutrice. Apparemment, elle m'avais vu avant de tomber dans les pommes. C'est alors que Jiro fit marcher son cerveau à toute vitesse et trouva un moyen d'enchaîner sur ce qu'il voulait dire à la jeune femme. Il sourit toujours aussi sincèrement et dit :

"Eh bien, il n'y a pas que le monde qui a changé, l'humanité aussi. Depuis un certain temps, des personnes ont développé des pouvoirs. Je sais que ça peut paraître bizarre, mais c'est vrai. Téléportation, régénération cellulaire, force surdéveloppée, voici une liste non exhaustive des capacités que quelques humains ont eut. Mon frère et moi en faisons partit, nous sommes capable de fusionner pour donner naissance à l'homme étrange que vous avez vu dans la ruelle. Il s'appelle Shinjiro. Et il y a plus, vous aussi vous avez un pouvoir. Je ne sais pas lequel, mais mon frère devrait en savoir plus."

[HRP : désolé pour le retard]

Invité

L'attention, voilà la clé du succès. La douceur dans les gestes, la sincérité dans les paroles, la beauté dans le regard... Tout ça, Róza savait le donner. Depuis son enfance, elle est bercée par sa propre tendresse envers les gens, même malgré leurs malheurs, soudain survenu un jour, alors qu'elle avait été enlevée par un père jaloux de la fille d'un autre. Elle était petite, mais elle ne perdit pas le sourire.
Alors que les paroles du cher Jiro et de son fabuleux jumeau dégringolaient, elle n'allait vraiment prendre conscience de tout cela que le lendemain, quand la rencontre de deux êtres, plutôt lunatique eux aussi se dira-t-elle, se ferait. Il lui explique qui était Chuck Norris. A la suite, il énnonca deux autres personnes, tout aussi inconnu au regard de Róza. Par ailleurs, elle ne compris pas l'humour du japonais au premier abord. C'est seulement quand son jumeau parla qu'elle émît un petit rire coquet mais sincère en comprenant la blague. Mais de suite, elle écouta les deux hommes. Les quelques révélations qu'il lui fit donnèrent en elle un coup de massue, violent. En effet, même si ceux-ci étaient japonais, elle devait comprendre qu'ils étaient ses amis, en principe. Cependant, elle ne su du tout ce qu'était une bombe atomique et ne s'attarda hélàs pas dessus; sûrement pour éviter leur passé malheureux.

Elle écouta la suite des explications et son esprit fit deux tours et elle lui sorti une réflexion plutôt bien ficelée. D'ailleurs, le lendemain elle apprendrait l'existence de personne encore plus vieilles qu'elle-même.

"Vous me dites que j'aurais un pouvoir... Passe sur son origine (elle angoissait, énormément)... Mais si ces pouvoirs son neufs, alors quand sont-ils apparus... Chez moi? Ces pouvoirs? Ou ce pouvoir?"

Elle avait du mal à concevoir le pouvoir de Jiro, cependant. En effet, étant très attirée par le mental et tout ce qui a trait au paranormal et au spirituel, la fusion de Jiro et son jumeau serait une preuve d'une connexion pure entre jumeaux, une connexion spirituelle.

"Votre... Fusion... Je me demande si... Cela expliquerait pas énormément de choses..."

Elle avait du mal à croire qu'elle entrait dans le jeu de Jiro...

"Mais quoi ! Je peux pas vous croire ! Vous racontez des bêtises grosses comme un piano quintuple queue (polonais)..."

Inconscient
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Il dormait encore, ce pouvoir qui déchire le coeur des hommes. Il somnolait, encore bercé par le spectre de la musique. Il dormait. Pour combien de temps encore ? Souillé par les années...

[ HRP : pas de soucis :-) ]

Invité

Comme nous aurions pu le prévoir dans ce genre de situation, Roza eut un coup de au moral et une certaine frayeur. C'était sûr qu'apprendre qu'on avait un pouvoir capable de tuer des dizaines voir des centaines de personnes, sans même le vouloir, ça pouvait faire peur à n'importe qui. Enfin, sauf à quelques psychopathes comme Sylar. Bien sûr, lorsque la "jeune" femme demanda de plus amples précisions sur son pouvoir. Jiro n'eut qu'une seule réponse en stock ; un haussement d'épaule accompagné d'une onomatopée typique des gens qui ne savent quoi répondre. Après tout, son pouvoir pouvait s'être manifesté à la naissance comme il y a cinq secondes. Bon, si le blond avait eut un brin de jugeote, il aurait put en déduire que, si la Compagnie l'avait gardait enfermée tout ce temps, son pouvoir devait s'être déclenché juste avant qu'elle ne tombe dans le coma. De plus, ce pouvoir devait avoir fait un bruit monstre à travers les époques pour que, plus de soixante ans après, l'OWI soit au courant. A moins qu'un de ces voisins de chambrée dans le camp où elle se trouvait était Adam Monroe. Ne se posant pas tout ce genre de question, le cancre de la famille Miyamoto se concentra sur les dernières paroles de son interlocutrice. Avec un grand sourire, il dit :

"Ah je vois, il vous faut une preuve. Shin, viens par ici."
"Oui, j'ai entendu."

Sur ces mots, le brun entra dans la pièce alors que le piano continuait à jouer. C'était fou comme les premiers orgues de barbaries incrustés dans les piano des saloon avait évolué et s'était miniaturisé. Pour la seconde fois de la journée, Shin eut l'occasion de voir les magnifiques yeux de Roza. Faisant signe à son frère de se mettre en face de la jeune femme, il décida de répondre à la première remarque de son interlocutrice à propos de la fusion :

"Vous savez mademoiselle, notre capacité de fusionné a été expliqué par plusieurs scientifique. En fait, chaque personne possédant des pouvoir ont un gène spécial. Pour nous deux, ce gène a été coupé en deux lors de notre développement dans le ventre de notre mère. Ainsi, le gène cherchant à tout prix à se reformer, nous fait fusionner. Avez-vous comprit ?"

Sachant que le mot gène et sa définition datait de bien avant la seconde guerre mondiale, et que la jeune polonaise était plutôt cultivée, Shin se dit qu'elle pouvait comprendre ce qu'il voulait dire, contrairement à Jiro. Ce dernier, finissant rapidement son sandwich, déclara une fois la dernière bouchée avalée :

"Bien Roza, nous allons vous prouver l'existence de nos pouvoirs. N'ayez crainte, même si Shinjiro à une coupe de cheveux qui fait peur, il est aussi gentil que moi et plus intelligent que mon frère."

Sur ces paroles, le blond ferma son poing et le tendit vers son jumeau. Celui-ci, fit alors de même. Tout à coup, quand les deux poings se touchèrent, une lumière blanche immaculée envahie la pièce. C'est alors que les cellules des jumeaux se mélangèrent, leurs idées se mixèrent et leurs pensées fusionnèrent en un seul être ; Moi. Tandis que la lumière disparut aussi vite qu'elle était apparue, je me découvrit aux yeux de Roza. Toujours aussi bien habillé et avec une coupe de cheveu argentée des plus saillante, j'appuyai sur le chronomètre de ma montre avant de sourire et de déclarer, mélangeant la sincérité de Jiro avec la politesse de Shin :

" Mes hommages mademoiselle, je me nomme Shinjiro et je suis enchanté de faire votre connaissance."

Invité

Elle écouta, de la manière la plus attentive qu'on puisse faire, les deux frères jumeaux. Elle était intriguée par leurs paroles. Jan, son ancien médecin, lui avait légèrement parlé de la génétique et des connaissances qu'on y avait, à ce propos. Elle compris, en gros, le sens de la phrase de Jiro et de son frère. Elle eu un petit rire quand l'un des jumeaux félicita le peu d'intelligence de l'autre. Décidément, même si cette rencontre dépassait tout entendement - et encore, elle ne savait pas ce qu'elle allait vivre le lendemain -, elle restait figée devant ces deux olibrius, curieuse.

C'est alors qu'une douce et forte lumière emplit la pièce. Une douce lumière, qui l'a mit légèrement à l'aise

INCONSCIENT
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Tout était calme...

Cette lumière s'amenuisa et ses yeux se ré-habituèrent à la lumière de la pièce. Mais elle n'avait ni plus de Shin, ni plus de Jiro... Mais peut-être bien le triplé; ce qui évidemment n'était pas le cas et elle voulait croire au phénomène. Elle était bouche bée - au moins elle ne réagirait pas violemment, comme elle le fera le sur-lendemain, inconsciente de la journée passée. Elle observa le nouvele "inconnu". Ce dernier se présenta à Róza. Une remarque traversa son esprit plus vite que sa raison.

"Vous auriez pu trouver mieux comme nom..."

Elle s'en excusa soudain à elle-même. Quelle impolitesse. Enfin, c'était pas elle qui s'était introduite chez eux non plus ! Mais elle resta impressionnée. Elle pris la main de "la fusion". Et l'observa. Elle se posa plein de questions innimaginables.

"Et bien... Monsieur Fusion... Je suis..."

Elle trouvait plus ses mots... Mais elle voulu soudain se renseigner, après un long silence.

"Mais dites-moi, pour qui travaillez-vous? "

Elle voulait tout savoir de l'OWI - nom encore inconnu à ses yeux et également pour ses activités... ShinJiro serait sûrement obligé de taire certaines choses... Mais l'espoir était là... Et c'était une bonne chose si il lui parlait... Le lendemain, Róza aurait affaire à Pinehearst et ses nouvelles méthodes de recrutement sauvage. Que ferait-elle à ce moment là? L'OWI? Pinehearst? Aucun et s'enfuir? Qui serait ainsi le meilleur?

Invité

Comme d'habitude, mon apparition ne laissa pas mon interlocutrice de glace. Il fallait dire que la nature avait bien fait les choses à ce niveau là. En effet, il était rare que l'effet lumineux couplé à mon apparition ne fasse pas son petit effet. Pendant que Roza était éblouie par mon entrée triomphante, je décidai de me préoccuper de l'autre particularité qui fait de moi, un être exceptionnel. Pliant mes doigts comme si je tapotais sur des touches de piano ou d'ordinateur comme pour tenter d'accéder à la mémoire morte de mon cerveau, je tentais de savoir quel était la nouvelle capacité dont mes deux moitiés m'avaient affublé. Ce pouvoir surprise pouvait se révéler extrêmement pratique dans certains cas, mais il pouvait aussi me servir à rien. Réfléchissant, faisant le vide se faire au plus profond de moi, je finis par trouver mon nouveau pouvoir. Élargissant légèrement mon sourire, je gardais cette sympathique capacité en réserve, on ne sait jamais. Une fois son étonnement passé, la polonaise me fit remarquer que j'aurais put me choisir un autre, ce à quoi je lui répondit :

"Sachez mademoiselle que ma mère avait prévu de me donner ce prénom à ma naissance. Shinjiro est un prénom très commun au japon. Malheureusement, ce sont les jumeaux qui sont nés à ma place, il a donc dut couper ce prénom en deux. C'est comme si je disais que votre mère à du mauvais goût pour le prénom de ses enfants."

Et toc. Ce n'était pas très méchant mais ça pouvait faire son effet pour personne étant éduquer dans les années trente. Mais bon, en même temps, elle n'avait qu'à éviter de dire que notre mère ne savait pas choisir les prénoms. Pendant que je continuait à la regardait, mon interlocutrice fit quelque chose d'étrange. Elle m'attrapa ma main, bafouilla quelques mots avant de demander pour qui je travaillai. EN entendant ça, je me suis dit que nous avions de la chance qu'elle n'est pas posé ce genre de question à Jiro. Connaissant le manque de jugeote de ce dernier, il lui aurait surement raconté l'épisode où l'un des dirigeant de l'OWI voulut faire sauter New York. Surtout que ce fut Sylar qui s'était proclamer responsable du désastre. Tout en m'asseyant sur la canapé derrière moi, j'expliquai les premiers but de la Company:

"Voyez-vous, je travaille pour une organisation appelée l'OWI. Nous avons en charge d'empêcher certaines personnes d'abuser de leur capacités à des fins malveillantes. Comme faire du mal aux humains sans pouvoir. Nous tentons aussi d'aider d'autres personnes spéciales possédant un grand pouvoir mais étant incapable de le contrôler, un peu comme vous. Je ne vais pas vous mentir. Nous vous gardons ici pour vous protéger mais aussi pour protéger la population de votre pouvoir. Du moins, jusqu'à ce que vous soyez capable de le contrôler. Malgré la fin de la guerre et la découverte du génocide pratiqué par les nazis pendant la seconde guerre mondial, certains humains n'ont pas évolué et pense toujours que le meilleur moyen de cohabiter avec des gens différents, c'est de les exterminer. Alors imaginait quand ces personnes possèdent des pouvoirs. Je vous mettrez d'ailleurs en garde contre deux personnes très dangereuse. Sylar qui, pendant votre sommeil, à détruit la moitié de New York et Arthur Petrelli, dirigeant d'une organisation nommée Pinehearst. Si jamais vous croisez l'une de ces personnes un jour, même si vous maîtriser votre pouvoir, fuyez."

Invité

De son tout vieux temps – considérons le ainsi – Róza aimait écouter des musiques sur le vieux gramophone familial. Cela lui plaisait particulièrement d’entendre le son de pianos plus anciens que ceux actuels. Elle s’installait dans un doux petit fauteuil et se perdait dans ses rêves et ses fantasmes de jeune fille. Ses mains faisaient les mouvements du pianiste invisible, si la musique qu’il jouait appartenait au répertoire de Róza.
Ici, présentement, le pianiste s’appelait Shinjiro et le gramophone, sa voix. D’abord, il s’insurgea gentiment sur la remarque que s’imposa Róza, sur son nom un peu mal acquis. Evidemment, elle se doutait de pareille réaction. Mais fort heureusement, elle s’en passa facilement, n’oubliant pas de lui sourire, d’une manière fort coquine et maligne !
Il poursuivit son long récit. Le Shinjiro nouveau adoptait un langage très protecteur et franc. Elle pouvait le lire. Elle pouvait également comprendre qu’elle était prisonnière contre son grés mais pour son bien. Mais pour quelle raison, elle l’ignora, hélas. Ce ne serait que le lendemain qu’elle expérimenterait ce pouvoir, observant ses effets dévastant. Il continua son réçit, encore et encore. Elle appris l’existence de deux personnages : Sylar et Arthur Petrelli. Qui étaient-ce ? Et elle reçu l’ordre de fuir si la société au nom de Pinehearst se manifesterait à elle. Pourtant, le lendemain, elle oublierait ce détail important, trop important. Elle mélangea le récit de ShinJiro et en refit un à sa manière, comme pour répondre à une question invisible.

« Vous dites… Que je suis enfermée pour mon bien et le bien des autres… Mais je ne comprends pas quel pouvoir j’aurais. C’est assez invraisemblable. Vous comprendrez que je suis plutôt perdue et sceptique. Vous êtes quelqu’un de charmant et tout mais… Vous m’inquiétez un peu avec votre… pouvoir. Saye-Larre, c’est de quelle origine en plus? C’est limite comme votre nom », elle lui décocha un sourire ravageur.
« Et bon… Je ne peux vous faire que confiance. Vous avez pas d’autres pouvoirs ? Peut-être que le miens est le don du piano ou de la longévité, pourquoi cela serait dangereux ? »

Elle commençait à saisir l’importance des choses mais aussi la question de : pourquoi elle ? Rien de ses souvenirs ne revenaient, pouvant lui expliquer son pouvoir, hormis la longévité. Elle avait… 98 ans ! Une vieille bique se disait-elle, une vieille peau. Elle passa ses mains sur son visage pour se rassurer.

« En plus de longévité, j’ai peut-être le pouvoir de la beauté … Hihi… », elle rougit de honte, à l’écoute de sa phrase. Elle observait Shinjiro, attendant sa réaction. L’ambiance était malgré tout chaleureuse. Peut-être que Róza supportait son enfermement, vu le soin qu’on lui donnait à être en bonne santé et comblée professionnellement. Avoir été séquestrée étant plus petite a du la renforcer énormément. Mais cette pensée ne la frôla pas ce jour-ci.

Invité

Décidément, un homme avec mon prénom devait lui avoir fait pas mal de crasses lors de sa première vie. En effet, après une certaine hésitation, elle réitéra sa remarque sur ce magnifique prénom, allant jusqu'à le comparer à Sylar. Comme quoi, les jumeaux avaient eut la bonne idée de me faire venir. Bon, en même temps elle ne connaissait le monstre et ne pouvais encore savoir à quel point il était vicieux, et maléfique. Même moi quand je m'énerve, je fais moins peur. Faut dire que je suis tellement beau. Bon, stoppons là les compliments et revenons aux précédentes paroles de mon interlocutrice. Avant de m'insulter, elle demandait quel était son pouvoir. Information que je connaissait mais dont je ne dirai rien. Identifier sa capacité par elle-même était le premier pas vers un contrôle efficace, même si, dans sa situation, ça s'annonçait dur. Toute en la regardant d'un œil complice, je lui répondit :

"Il n'y a que vous qui puissiez découvrir vos capacités. Vous vous doutez que si l'OWI vous a placé ici, ce n'est pas parce que vous êtes une pianiste de génie. Quoique que ça pourrait être dans le genre de la patronne. Comme disais mon vieux maître, pour qu'un oiseau survive dans ce monde, il ne faut pas l'aider à briser la coquille de son œuf. Si vous voulez contrôler votre capacité, vous de la découvrir par vous-même."

Conscient que j'avais déjà pas mal parlé, je regardai rapidement ma montre, histoire d'être dans les temps. En effet, un résultat aussi splendide que moi ne pouvait hélas rester indéfiniment parmi vous. La fusion de Shin et de Jiro ne dur en tout et pour tout qu'une heure maximum. Toutefois, je peux l'interrompre avant cette limite. Voyant qu'il me restait encore pas mal de temps, je put me focaliser sur la question de Roza concernant mon pouvoir et concernant le sien. Ce dernier semblait être à l'origine de son vieillissement physique, ce qui est logique. Le subconscient était capable de miracle aussi bien bénéfique que magnifique. Si votre subconscient ne veux pas vieillir, vous pouvez paraître plus jeune et, quand il était sur développé comme chez la polonaise, il pouvait peut être ralentir significativement le vieillissement. Voilà aussi l'une des raison pour laquelle la jeune femme était là, son pouvoir possédait des étendues qu'elle devait maîtriser, sous peine de faire du mal à plein de monde.

Me mettant à sourire sur la petite remarque qu'elle avait faite à propos de sa beauté, je la regardait se toucher le visage. Il était vrai qu'elle était plutôt jolie et le petit Jiro ne semblait pas être restait de marbre de celle-ci. Heureusement qu'il était aussi nul en culture générale qu'en drague. De mon côté, bien que j'appréciai son physique, je restai stoïque devant Roza. Il fallait dire que je n'avais droit qu'à une heure de liberté de temps en temps. Pas assez longtemps pour m'intéresser de plus près aux femmes. Tout en me levant tranquillement, je décidai enfin à répondre à la question de mon interlocutrice à propos de mes pouvoirs :

"C'est vrai, en temps que fusion de deux êtres vivants, je dispose d'une force, d'une rapidité et d'une intelligence doublée par rapport à la normal. J'ai aussi un pouvoir aléatoire différent à chacune de mes apparitions. Force surhumaine, téléportation, pyrokynésie, j'ai déjà eut chacune de ces capacités. C'est plutôt amusant, mais ça m'oblige à découvrir mon pouvoir à chaque fois. On peut dire que je suis devenu un pro à ce genre de chose. Donc, si vous le désirez, je peux vous conseiller pour que vous découvriez le votre, qu'en dites vous ?"

Invité

Tels une fugue, les mots se suivaient et s’échangeaient les timbres, s’imitaient, se rajoutaient. Les informations que contenaient les dires de Shinjiro battaient la mesure au fur et à mesure de l’avancée de leur dialogue peu onéreux mais si complexe. Ainsi, les 60 années étaient ainsi, longues et amnésiques. N’étant pas si bête que cela – il n’y avait peut-être que pour la musique qu’elle fut d’un extrême génie, mais elle n’était pas cruche – elle réfléchissait. D’où lui venait cette longévité si cette dernière était le produit d’un autre facteur, de son pouvoir méconnu ? Non moins perplexe, sa curiosité atteignait des sommets. Il lui fallait découvrir d’elle même son pouvoir. Mais quel était-il, bon sang !? Elle ne le savait pas. Ce ne serait que le lendemain, ne comprenant pas son pouvoir mais comprenant son danger, qu’elle pourrait mettre la main un court instant dessus et sauver deux jeunes japonais d’une éternelle souffrance auprès d’elle. Ce serait peut-être ce pouvoir qui la sauverait de l’emprise malfaisante de Pinehearst, représenté par un japonais et un vieil homme à ses yeux.

Mais qui se douterait que Shinjiro … Ou Jiro… Ou Shin serait le sommet de ses regrets lors de son enlèvement par Pinehearst et par les avances recruteuses de ce vieil homme qu’elle rencontrera ? Elle voulu, sur l’instant, poser une question, comme si elle voyait soudain l’avenir – surtout une intuition.

« Où… Pourrais-je vous trouver si un jour cette société ennemie me trouve ? »

Cette question était lourde de sens. Elle plaçait une confiance terrible envers Shinjiro – ou Jiro. C’était le premier humain qu’elle ait vu, semble-t-il, depuis 60 ans. Elle tenait à lui comme un repère pour ne pas perdre les pédales.

« Que se passe-t-il là-bas ? »

Elle voulait enchaîner les questions, reniant l’envie de recevoir les conseils de Shinjiro quant à son pouvoir ; chose qu’elle ferait peut-être bien plus tard, quand ils se retrouveraient. Elle l’observait, toujours de ce regard passionné. L’électrique de leur rencontre émettait des décharges agréables, comme si elle n’avait plus parlé depuis des lustres – en effet. Elle prit les main de Shinjiro dans les siennes – n’ayant jamais tenu la main d’un autre homme que celles de son père. Elle était si mature et enfantine à la fois dans se geste.

« Me protegeriez-vous ? »

Les mots étaient sortis en staccatos décalés – un staccato étant une note musicale jouée de manière très courte donnant ainsi à sa question un effet rapide de « Me … Pro… tège…riez… Vous ? ». Elle le regarda, elle voulait du soutien. Elle voulait, de loin, aider cet homme qui semblait de bon cœur à vouloir l’aider. Elle se leva lachant difficilement la main de Shinjiro, la frôlant ensuite. Elle s’installa doucement au piano et ses mains frôlèrent les notes, jouant une petite mélodie pianississimo – très douce et très silencieuse. Elle avait le teint d’une berceuse. En fait, elle ne réfléchissait pas au morceau, tout sortait de son imagination sur l’instant. Elle n’était pas assise comme un pianiste s’assit, elle était de côté, pouvant observer Shinjiro de près, la main fantôme de son corps jouant cette douce mélodie… Protégeant invariablement Shinjiro, à nouveau, inconsciemment.

Invité

Apparemment, mon nouveau discours eut son petit effet chez mon interlocutrice. En effet, elle semblait réfléchir à la cause de sa longévité et, surtout, de sa jeunesse. Au bout de plusieurs minutes de silence, elle finit par demander où et comment elle pourrait nous trouver les jumeaux et moi au cas où Pinehearst viendrait à la contacter. Bien sûr, grâce à ma grande intelligence, j'avais prévu se genre de réaction. Me levant de mon siège, je me dirigeai vers une petite mallette que Shin avait préalablement posé sur une des tables de la pièce. Tranquillement, je l'ouvrit et en sortit un petit boîtier à peine plus gros qu'un bonbon. Délicatement, je le montrai à Roza en déclarant :

"Ce petit objet est ce qu'on pourrait appeler une alarme portable. Dès que vous vous sentez en danger, appuyez sur le bouton au sommet de ce boîtier. Un signal sera directement transmit aux jumeaux ou un autre agent de l'OWI. Puis, grâce à une technologie inventée durant votre coma, nous vous trouverons précisément. Il faut juste évité que les membres de Pinehearst ne la trouve pas."

Sur ces mots, je me rassit en posant le petit GPS sur la table devant moi en attendant la réaction de la polonaise. Cette dernière ne tarda d'ailleurs pas à se faire connaître sous la forme d'une nouvelle question. Elle m'interrogea sur les activités de Pinehearst, ce à quoi je répondit :

"Ils font comme toutes les organisations maléfique. Ils veulent tout simplement diriger le monde. Bien sûr, ils pourront vous servir un discours classique comme quoi ils vont sauver le monde, mais ne les écoutaient pas. La seule chose qui les intéresse, c'est le pouvoir."

Soudain, je sentis une drôle de sensation dans ma main. Je la regardai et découvris que la jeune femme était entrain de me la tenir. D'un rythme plutôt musical, elle me demanda si je la protègerai. Quoi de plus logique ? J'étais payé pour la protéger. Puis, après un regard intense, elle alla jouer du piano. Elle jouait d'ailleurs formidablement bien. A ce moment là je m'interrogeai. Que cherchait-elle donc ? J'avoue que la réponse ne m'était pas apparue tout de suite, mais il était clair qu'elle se sentait seule et que ma compagnie lui plaisait. Quoi de plus normal ? Jiro et moi devions être les deux premières personnes avec qui elle devait discuter depuis plus d'un demi siècle. Tout en la regardant, je décidai de commencer ma réponse par un petit sourire rassurant. Puis, je continuai en lui disant simplement :

"Je vous protègerez...non, Nous vous protègerons."

Sur ces mots, je regardai une nouvelle fois ma montre. Le temps passait, et la moitié de mon temps sous cette forme allait bientôt être épuisé. Je commençai donc à songer à ma sortit de la maison. Tout en me levant une nouvelle fois, je me rapprochai d'elle et déclara simplement :

"Je vais bientôt être obligé de vous quittez, les jumeaux et moi avons quelques tâches à accomplir pour ma patronne. Si vous avez encore des questions, posez-les, je tenterai d'y répondre avant de partir."

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Ainsi allait se terminer une journée décorée d'aventures, de regards futiles et de paroles difficiles. Cet humain qui fut pour elle une perche tendue alors qu'elle se noie devait partir. Elle en était triste, soulagée et déçue. Il partait sans de réelles explications, sans un réel soutien même si sa promesse sonnait la vérité et que la franchise vivait en sa voix. Il avait des ordres, il était adulte et pas "une nounou" temporaire. D'ailleurs, Róza n'avait personne à qui se confier... Cette douleur revint sur elle comme un cheval au galop dérouillant une barrière lâche. Sa mère, disparue, son père, disparu, son ami et médecin à jamais perdu à cause de son pouvoir - chose qu'elle ne doutait que guère. Ses amis musiciens, perdus. Peut-être en existait-il un qui vivait encore, plus jeune qu'elle, qu'elle avait connu dans un âge reculé? Pour ainsi dire, on était qu'en 2008.

"Qu'en 2008" marmonna-t-elle.

Les années pesaient, le rêve se préparait. Que croire? De quoi sera fait son lendemain ? Il était certain qu'elle voulait comprendre, savoir et trouver une vérité. Ici arrivaient les premiers prémices de sa découverte et de son continuum personnel. Elle savait qui elle était et son tempérament - tantôt calme, tantôt séducteur et tantôt colère. Pourtant c'était une personne douce qui pardonnait vite et apportait beaucoup d'importance à se montrer conciliante. Et la première victime de son caractère d'une haute bonté serait Shinjiro et sa division. Elle l'observa un instant. Il l'invita à poser d'autres questions. Elle en posa une, et la dernière de ce jour.

"Suis-je la seule... enfermée pour son bien ?"

La question était claire. Était-elle l'unique être dangereux et inconscient de ses actes, tuant peut-être des centaines de gens en quelque minutes au simple fait de se balader en rue, dans une foule de gens pressé, anxieux, stressée et déjà au plus mal? Et oui, la société avait changée, le stress aussi, l'enthousiasme également. Mais elle n'avait pas conscience de son diabolique pouvoir, pas encore. Ce ne serait que le lendemain qu'elle comprendrait une bribe d'elle-même sans comprendre qui elle est, en elle, vraiment.
Elle observait Shinjiro, attendant une réponse sincère. Elle voulait lui dire au revoir mais pas Adieu... Et inconsciemment, Shinjiro, en partant, se sauverait peut-être la vie car le pouvoir de Róza...

L'INCONSCIENT
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Se réveillait tout doucement...

Shinjiro devait partir... Róza devait rester...

Invité

Le temps passait dans la petite maison aux abords de Manhattan et je commençai à sentir certains effets secondaire de ma création; un mal de tête. Pour l'instant, il était tout à fait supportable, une simple gêne rien de plus. Mais d'ici une dizaine de minutes, lorsque la limite de la fusion serait bientôt dépassé, se sera encore pire. Je ne serai plus capable de tenir une conversation. C'était fou comme je détestais être obligé de me séparer, mais à ce moment là, il y avait une chose que je détestais encore plus, c'était de devoir laisser mon interlocutrice avec ses doutes et ses questions. Cependant, nous ne pouvions rester plus longtemps, ni les jumeaux, ni moi. Si je devais quitter cet endroit pour les raisons que j'ai donné plus tôt, les deux frères devaient partir remplir une mission pour l'OWI. En effet, depuis l'attentat perpétré par Sylar, la Compagnie était en manque d'effectifs, et Shin et Jiro devait enchainer les missions. Avec déférence, je me penchai donc pour saluer la jeune femme en lui disant :

"Bien je vais vous laissez. J'espère que cette conversation vous aura été instructive. Si jamais vous avez besoin de quelque chose dans cette maison, tapez le deux sur votre téléphone. Nous vous répondrons."

Sur ces mots, j'écoutai la dernière question que Roza me posait. Elle me demanda si elle était la seule à être enfermée pour son bien. Il était vrai que beaucoup de gens spéciaux avait été capturé par l'OWI et croupissaient au niveau -5 du siège de la Compagnie. Mais la grande majorité d'entre eux n'était pas dangereux pour eux-même, juste pour les autres. Ils avaient aussi montré à quel point ils étaient prêt à tout pour montrer leur supériorité par rapport aux humains. Pour ce qui était des personnes dans le cas de la polonaise, je n'en savais rien. En effet, la patronne avait fait en sorte que ces personnes encore inconsciente de leur potentielles soient disséminés partout dans New York, voir dans le pays. Afin d'éviter que toutes ses personnes soient en danger si un membre de la Compagnie changeait de bord ou se faisait capturer, une paire d'agents étaient responsable d'une de ses personnes sans savoir s'il y en avait d'autre et, surtout, où elles se trouvaient. C'était un moyen un peu simpliste de les protéger, mais c'était efficace, enfin sauf contre les personnes comme Molly Walker, le radar humain. Bref, il m'était donc impossible de savoir si oui ou non la polonaise était la seule dans son cas. Avec un sourire honnête et rassurant je répondis à la question de Roza :

"Hélas je n'en sait rien, mais connaissant notre patronne, vous ne devez pas être la seule dans ce cas là. Sur ce, au revoir, les jumeaux repasseront sûrement bientôt pour savoir comment vous allez."

Ainsi, je me retournai en direction de la porte et tapa une petite mélodie dessus. C'est alors que l'un des gardes de la maison m'ouvris et je put sortir. Avant de passer le pas de la porte, je me tournai une dernière fois vers Roza, lui faisant un signe de la main. Puis, je sortit, fermant la porte derrière moi. Enfin, je me séparai en deux jumeaux qui partirent finirent un journée riche en émotion.

[HRP : Voilà, le rp est fini pour moi, j'ai été ravi de rp avec toi et j'espère qu'on pourra recommencer bientôt^^]