Philadelphie : SsS ... the end ? [Terminé]

[pas assez de place dans le titre pour les PV : Sylar, Kerry, Alexis, Lila, Takeshi, voilà l'ordre de passage au passage ^^]

Le groupe envoyé par la compagnie arriva dans la grande ville de Philadelphie, suivant les intuitions de Kerry. Alex, au volant de la voiture, trouva un parking dans lequel il pénétra pour se garer. Puis les trois voyageurs en sortirent. Le français était quelque peu courbaturé par toute cette route et pas forcément dans la meilleure des formes. Il laissa le temps aux filles de récupérer leurs affaires dans le coffre de la voiture. De son côté, il sortit du parking, se mettant en quête de quelque chose de bien précis. Finalement, au bout de la rue, il trouva son bonheur. Il y avait un petit parc. Entre les rangées d’arbres, de petits chemins de graviers circulaient, bordés de bancs sur lesquels des passants étaient installés. Calmement, le jeune homme s’approcha d’un des arbres et posa ses mains dessus. Il y puisa l’énergie suffisante pour se remettre sur pied. La sensation de repos qui en résultat n’avait de cesse de le surprendre. Comme à chaque fois qu’il faisait cette manipulation, il avait l’impression d’être aussi reposé qu’après une bonne nuit de sommeil. Après ceci, le jeune homme se glissa derrière un bosquet, se mettant à l’abri des regards. Une fois ceci fait, il mit un genou à terre. Posant les mains sur le gazon, il ferma les yeux et se concentra. Doucement, il absorba la vitalité des végétaux autour de lui, un disque jaune apparaissant dans l’herbe avec en son centre Alex. Ce surplus d’énergie, il le conserva. D’un pas rapide, il regagna Kerry et l’agent Cruz. Ces dernières semblaient prêtes et, visiblement elles l’attendaient. Le français leur fit un petit sourire, tout en relevant un sourcil.

« J’avais un truc à faire … désolé. Maintenant, on peut y aller. »

Alex avait parfaitement en tête le déroulement de la suite des opérations. C’était à lui de repérer la trace du tueur et de guider le groupe jusqu’à lui. Fermant les yeux, il se concentra, tentant de distinguer la trace de Sylar. Les choses s’avèreraient très certainement plus compliquées. En effet, durant les premières dizaines de secondes, il fut comme submergé par la vie environnante grouillante. Philadelphie possédaient trop d’habitants, ces derniers brouillant complètement la capacité du français. Son souvenir de Sylar était trop éloigné pour qu’il parvienne à le localiser au milieu de toute cette population. Il lui fallait un guide. Alors qu’il allait abandonner, il eut un déclic. Ouvrant les yeux, il regarda Kerry. Lui souriant, il s’approcha d’elle.

« Kerry ! J’ai besoin d’un guide. Tu vas m’aider. »

En effet, Alex avait soigné le tueur par le passé. Un marché qu’il avait passé avec Kerry. Pour se faire, il avait alors utilisé la vitalité de la jeune femme, refusant de céder la sienne pour un monstre. Sylar devait donc encore posséder en lui cette parcelle de vie de la journaliste. Il se servirait de cette énergie pour le retrouver. Il posa alors une main sur la joue de Kerry et ferma les yeux. La saveur de Kerry lui sauta alors visage tant elle était proche. Puis, progressivement, il tenta de trouver une essence vitale similaire dans le reste de la ville. Après quelques minutes, il trouva son objectif. Enlevant sa main du visage de la jeune femme, il reporta toute sa vigilance sur Sylar.

« C’est bon … mais … il y a quelque chose de différent … c’est pas normal … »

Non, ça n’était pas normal. A présent qu’il avait trouvé le criminel et qu’il se concentrait dessus, sa source de vie lui semblait anormalement abondante. Elle semblait aussi vive et illimité que deux autres personnes qu’Alex avait croisées : Claire et Peter. Ce fut avec horreur que le français comprit. Sylar avait lui aussi acquis le pouvoir de régénération cellulaire de la Cheer Leader. Ouvrant les yeux, c’est un regard noir qu’il lança à Lila.

« Quand est-ce que vous comptiez nous le dire ?! Vous vouliez nous mettre devant le fait accompli ou quoi ? Il est invulnérable et vous ne vous êtes pas dit qu’il serait peut-être utile de nous en informer ! »

Tournant négativement la tête en lançant un regard dégouté à l’agent Cruz, Alex sortit une nouvelle fois dans la rue. A présent qu’ils étaient là, autant tenter leur chance. Il espérait simplement que Kerry ou Lila aient une idée pour parer à cette nouvelle donnée.

« Suivez-moi. »

Ce fut le seul mot qu’il prononça pour le reste du chemin. Le français guida les jeunes femmes dans les rues de la métropole, suivant la trace du serial killer. Finalement, ils arrivèrent sur une place. Un flux incessant de monde se croisait, mais Alex repéra leur objectif. Il le montra alors du doigt.

« Il est là … et visiblement, il n’est pas seul. »

En effet, le tueur semblait accompagné de deux autres hommes. Il n’y avait aucun doute sur le fait qu’eux aussi devaient disposer de particularités. Le français recula de quelques pas, se plaçant juste derrière ses partenaires. Elles aussi devaient avoir accumulé une certaine fatigue liée au voyage, mais Alex avait prévu le coup en allant dans le parc. Il leur posa alors une main sur l’épaule à chacune.

« Mettons toutes nos chances de notre côté, vous allez avoir besoin de ça … Bon courage. »

En touchant les jeunes femmes, il put percevoir l’essence vitale de chacune. Elles n’étaient pas intactes et le français remédia à cela, insuffla à chacune d’elle l’énergie supplémentaire qu’il avait prélevé dans le square en arrivant. A présent, elles étaient toutes les deux au meilleur de leur forme, prêtes à affronter ce qu’il y avait sans doute de pire dans cette ville.

Invité

Après avoir été rejoint à Washington par Takeshi et Alexis, Sylar avait décidé de rentrer sur New York en passant par Philadelphie pour y retrouver une cible dont il s'était rappelé. Des noms de la liste du professeur Suresh lui revenait encore en mémoire, grâce à ce pouvoir dérobé à la serveuse Charlie. Takeshi lui avait proposé de le téléporter directement mais Sylar était trop orgueilleux pour daigner profiter de pouvoirs qui n'étaient pas les siens, ça lui donnait l'impression d'être inférieur. Il se contenta de répondre à l'asiatique:

" On a le temps "

Et ils montèrent tous les trois en voiture, Alexis s'était occupé du président entre temps, mais le serial killer ne savait rien et ne préférait pas savoir ce que son disciple lui avait fait. A l'évidence leur mentalité était différente, mais ils avaient davantage de points communs, et c'est pour ça qu'ils faisaient routes communes.

Après deux heures de trajet sans histoire, le trio de Villains débarquait dans la ville de Philadelphie. Sylar avait expliqué à ses deux acolytes la raison de cet arrêt, et ils comprenaient parfaitement. Ça devenait comme une drogue à laquelle il était plus que dépendant: une faim de pouvoirs intarissable qui ne s'arrêterait probablement que lorsqu'il serait mort. Il gara la voiture sur un parking publique, attrapa une casquette et une paire de lunettes noires pour ne pas être démasqué, puis sortit du véhicule avec Alexis et Infinity.

Ils firent quelques pas et les voilà déjà arrivé dans le labyrinthe des rues où circulaient une foule abondante. Sylar reconnaissait bien là les humains: une explosion avait eu lieu la veille au soir mais ils semblaient déjà avoir oublié, seuls les habitants de la capitale devait être choqués. Quelle indifférence insultante, cette race le dégoutait décidément de plus en plus. Il arriva aux abords de l'hôtel concerné. Il entra avec ses deux sbires de premier ordre, et ils montèrent directement au troisième étage. Arrivés devant la porte, Sylar regarda Alexis et Takeshi.

" Personne ne rentre, personne ne sort. "

Un geste de la main et le verrou de la porte s'ouvrit, et il pénétra dans l'appartement, seul. Mais personne n'était là, il regarda dans tous les coins, fouilla partout, le logement était vide. Mais un aquarium où nageaient des poissons indiqua bien que cet endroit était encore habité. Tout semblait calme et pourtant Sylar sentait que quelque chose n'était pas normal, sans pouvoir expliquer quoique ce soit. Il fit appel à son pouvoir originel en regardant partout autour de lui, et tout semblait imaginaire, faux ... illusoire. Et là il comprit, il était prisonnier ... La personne qui habitait ici possédait le don d'illusions et venait de rendre le tueur captif. Ce dernier ne put contenir un sourire amusé, pour une fois qu'il était la souris dans un jeu. Mais hélas pour la cible, la panoplie de pouvoirs que possédait Sylar devait pouvoir déjouer le piège, et il utilisa sa télépathie pour scanner l'endroit. C'était une femme, une jeune femme, elle était apeuré mais jouait la dure.

¤ Ah tu voulais me tuer sale con, mais je t'ai eu et maintenant c'est moi qui va jouer avec toi ¤

Sylar regarda un coin vide de l'appartement, ou plutôt de l'illusion de l'appartement, c'est de là que provenait l'illusion.

" Désolé de te décevoir "

¤ Hein ? Mais que ... !?? ¤

Sylar tendit sa main en avant et laissa s'échapper une grosse gerbe de glace qui vint accrocher une jeune femme blonde au mur. L'illusion disparut instantanément, mais l'appartement était à peine différent. Elle était terrifiée, elle frappait la ceinture de glace qui la maintenait accrochée contre le mur et qui lui faisait horriblement mal au ventre, un froid meurtrier. Sylar ne dit pas un mot, il se contenta de sourire en levant son doigt vers la jeune femme. Il allait commencer à lui entailler le front quand il fut stoppé dans sa lancée par des pensées qui ne le réjouissaient pas. Un mélange du pouvoir d'Alex et de sa télépathie, ça agissait comme un GPS, et ça allait dans les deux sens: il pouvait trouver les gens mais aussi sentir qu'on le cherchait. Et à l'évidence il n'y avait que deux personnes à sa connaissance capable de le tracer: Alex, logique, et peut-être Kerry vu qu'elle était devenue une collectionneuse de pouvoir à son tour.

La faim de pouvoir s'estompa nette, et il ne voulait plus prendre le pouvoir de cette jeune femme. Si ses deux pires ennemis étaient en ville, il avait certainement mieux à faire que de perdre son temps ici. Il laissa la blonde prisonnière de sa glace, la condamnant à une mort certaine, et sortit de l'appartement. Il regarda Alexis et Takeshi qui comprirent dans son regard que quelque chose se passait:

" Je crois qu'on a de la compagnie en ville. "

Ils dévalèrent les escaliers et retournèrent dans la foule. Sylar scannait la masse, cherchant du regard un visage familier, ayant dans l'esprit de voir finalement Peter du futur avec Kerry. Ils avançaient, Sylar était tout excité à l'idée de l'affrontement éventuel qui se préparait. Et puis il s'arrêta net ... Le temps sembla ralentir, il tourna lentement la tête sur sa droite et son regard s'aligna sur celui d'Alex ... Il sourit.

D'un geste lent il ôta sa casquette et ses lunettes de soleil, il lui fallait de la place. La première personne à le reconnaître déclencha une panique générale. Les gens hurlaient et couraient dans tous les sens, aussi peureux et lâches qu'ils étaient tous. Très vite la place se vida, et il ne restait alors plus que six personnes présentes. D'un côté, Sylar avec Alexis et Takeshi. De l'autre, Alex, avec à ses côtés Kerry, et une jeune femme dont Sylar ignorait l'identité.

Le serial killer s'adressa au trio de "héros":

" Alors, on prend un bain de soleil ? "

[ Alex - Sylar - Kerry - Alexis - Lila - Takeshi ]

Alex arrêta la voiture dans un parking non loin d'un parc. Le groupe sortit de la voiture. Kerry en profita pour s'étirer un peu tant que son corps était engourdit tandis qu'Alex partit en direction du parc. Son pouvoir lui donna la raison. Le français allait se servir de son pouvoir pour récupérer de l'énergie en vue du combat iminant.
Quelques minutes plus tard, Alex revint. Il avait l'air plus en forme que lorsqu'il était partit. Il s'escusa en disant qu'il avait du faire quelque chose. Kerry le regarda ensuite se concentré pour localiser Sylar mais le jeune homme s'approcha d'elle et lui sourit. Il lui dit qu'il avait besoin d'un guide pour arriver à retrouver le tueur. Kerry comprit en quoi elle pourrait lui être utile. Quelques temps auparavant, quand elle venait de se ralier à Sylar, Alex était venu chez elle. Bien sur Sylar essaya de supprimer le français. Mais Alex se servit de son pouvoir et vida une grande partie de la force vitale de Sylar. En voyant l'état de son petit ami de l'époque, elle avait demandé à Alex d'inverser le processus. Alex acceptait mais en précisant qu'il n'allait pas utiliser son énergie. Alors Kerry se désigna comme donneuse.
Alex allait se sevir de sa trace pour localiser Sylar. Il déposa sa main sur sa joue et se concentra à nouveau. Cette fois-ci il arriva à le localiser. C'est alors qu'il se tourna vers lila, furieux et lui demanda quand il allait leur dire que Sylar avait désormais le pouvoir de Claire. Mince, elle avait oublié de lui dire, Pourtant c'était un élément non négligeable.

-"Il a le pouvoir de Claire mais ce n'est pas pour autant qu'il est totalement invulnérable. Tout le monde à un point faible."

Bien que techniquement Sylar ne pouvait pas mourir, Kerry savait qu'une balle bien placée pouvait empecher ce pouvoir de fonctionner et donc provoquer la mort. Mais les ordres n'était pas de le tuer, mais de le ramener vivant.
Le groupe marcha jusqu'à une place, bondée de monde. D'après Alex, Sylar était ici. Kerry sentit ensuite la main d'Akex se posa sur son épaule. Une douce sensation de bien être l'envahit. Il était en train de lui donner des forces. C'est vrai que la fatigue du voyage se dissipa. Elle regarda ensuite autour d'elle. Mais il y avait tellement de monde qu'elle n'arrivait pas à localiser leur cible. Soudain, la foule s'agita. Les gens se mirent à courirent et à courir de tous les côtés. La place se vida, Là, elle pu le voir. Il était devant eux, accompagné de deux autres personnes. Sylar leur sortit une phrase sarcastique comme à son habitude.
L'heure était venue. Ce qu'elle avait décidé de faire il y a plusieurs mois allait finalement se réaliser aujourd'hui, enfin elle l'espèrait. Elle se retourna vers Alex et Lila.

-"Vous restez en retrait pendant que je vais lui parler. Vous n'interviendrez que lorsque ça sera necessaire, c'est clair ?"

Elle regarda ensuite Alex.

-"Pour le combattre je vais devoir me mettre à son niveau...Tu sais que ça signifie ?"

Kerry allait devoir agir comme Sylar autrement dit, elle allait devoir être comme celle qu'elle avait été il y a encore quelques jours.

-"Désolée d'avance."

Elle se mit ensuite à marcher en direction de Sylar et de ses acolytes. Elle s'arrêta ensuite et regarda Sylar.

-"Tu dois te douter de la raison de notre présence ici. Tu dois être arrêter....Sylar. Attaquer la Maison-Blanche, non mais à quoi tu pensais ?! Je savais que tu étais quelqu'un de fonceur mais je ne savais pas que tu étais un idiot ! Ta soif de pouvoir te fais faire n'importe quoi. Après ce que tu as fais, les Humains ne vont pas se rebeller, non ça va être pire que ça. Le mot Revolution te dis quelque chose ?"

Elle s'approcha un peu plus.

-"Je sais que tu vas refuser mais je vais quand même te le demander : rentres avec nous à New-York, là bas tu pourra être aidé."

Devant l'air interrogatif de Sylar, elle sourit.

-"Mon pouvoir ne me sert pas seulement à savoir si les gens me mentent ou non, je peux savoir comment fonctionne un pouvoir, notamment le tiens. Ton pouvoir n'est pas comme les autres, tu n'es pas comme les autres. Il y a tant de choses sur toi que tu ignores. Cette faim de pouvoir que tu as, tous ces meurtres, ça ne viens pas de toi...C'est ton pouvoir qui t'as rendu ainsi."

Une fois manifesté hors des ombres, Alexis put constater avec plaisir que c’était bien Sylar et non un énergumène qui se tentait au bord du danger. Personne ne serait assez stupide pour s’aventurer seul dans les ruines d’une éradication nucléaire. Pourtant, ça ne gênait pas les 3 hommes de s’y trouver. Parmi eux, le président était toujours tenu en otage par les Vilains. D’une vue extérieure, il était difficile de prévoir ce qui lui arriverait, de savoir dans quelle direction son destin se dirigeait. Il était à la merci d’être sombres sans aucune pitié et dénué de sens de la gentillesse. Plus personne ne semblait lui porter de l’intérêt toutefois et c’est ici que le ténébreux saisit la chance unique qui s’offrait à lui. Tout en agrippant fermement le bras du Président, il parla à l’intention de ses 2 acolytes.

"Étant donné que nous ne sommes pas les hommes les plus pressés du monde, je vous demanderais de m’attendre quelques minutes, ça ne devrait guère être long. J’avais promis un jeu à monsieur le Président, je tiens à respecter ma parole vous comprenez.

Et vous, ne vous avisez pas de crier ou d’appeler à l’aide, tout résistance sera inutile…"

Ne voulant même pas entendre une réaction quelconque, le jeune homme se dirigea avec sa proie un peu plus loin derrière des amas de ruines, à l’abri des regards indiscrets et non mérités. C’était le début d’un jeu pour nos 2 participants, un jeu dont personne ne savait les règles. Impossible de savoir sur quelle case on pourrait tomber ou encore quelle carte tirée serait la bonne, seul Alexis conservait ce secret avec avidité. Le temps était venu d’appliquer son savoir dans toute sa splendeur, laisser œuvrer les sombres ambitions que les ténèbres renfermaient. Le joueur principal, le Président, était évidemment effrayé et terrifié à l’idée de comment la partie se finirait. Il était tenté de prendre la fuite et de s’évader de l’emprise que son prédateur avait sur loin mais il n’en fit rien. Ses jambes étaient figées dans le sol, paralysées par un doute certain. Le maitre de jeu ne voulait pas laisser son art être gâché par un regrettable humain…

Alexis poussa le président contre une grande plaque de roche qui était inclinée en angle par rapport au sol. Avant que son homme puisse se relever de sa misère, le ténébreux leva rapidement sa main et claqua des doigts. Après 1 seconde, rien du tout, seulement le vent qui soulevait les mèches de cheveux des 2 hommes. La manifestation noire ne se fit pas attendre, alors que des grandes chaines de ténèbres entourèrent le Président, le retenant contre la parois rocheuse, contre son gré bien sur. L’homme politique faisait son possible pour s’échapper, il se débattait comme un diable dans l’eau bénite mais rien n’y faisait, il était maintenant prisonnier des mains d’un psychopathe, d’un fou aux intentions plus que morbides et douteuses. Alexis ne se voyait pas comme tel, il se percevait comme un homme calme et désirant réaliser ses ambitions tout en dégageant du chemin chacun des obstacles potentiels.

Mais assez de blabla et de grandes analyse inutile, il était temps de se jeter à l’eau. Le grand ténébreux fit quelques pas et pencha légèrement sa tête envers le Président. Le regard vide, seulement habité par une profonde noirceur d’âme, il parla en un calme désarmant…

"Bienvenu dans mon monde, monsieur le Président. Étudions la situation si vous le voulez bien. Nous sommes devant 2 portes, chacune d’elle représentant un choix, une possibilité. Une chance égale de chaque coté, 50%, pour pas faire de jaloux. Chaque porte représente une variante du jeu dans lequel nous nous apprêtons à embarquer. La porte de gauche vous propose une partie longue et douloureuse mais votre plaisir ne sera pas garanti. Vous pourriez même risquer de vouloir abandonner en plein milieu de votre tour, ce qui serait dommage vous ne croyez pas? Par conséquent, si vous n’êtes pas très chaud à cette idée, nous avons la porte de droite. Contrairement à l’autre choix, celle-ci est une option assez rapide et brève. Elle raccourcit la partie de beaucoup mais si vous êtes quelqu’un de pressé, elle représente une belle alternative pour gagner la partie. Ça serait trop facile si je devais écouter mes propres attentes et choisir la façon dont le jeu se déroulera. C’est pourquoi c’est sur vous que reposera la suite. Gauche ou droite, monsieur le Président, blanc ou noir, bien ou mal, espoir ou désespoir, vie ou mort… L’existence est une éternelle dualité qui nous confronte sur nos valeurs. C’est à vous d’y faire face à présent…"

Le Président avait des frissons partout dans le corps, horrifié par les pensées et la façon d’agir de son kidnappeur. Il ne pouvait se soumettre à un tel criminel, il ne voulait pas surtout. Pour exprimer son mécontentement, il cracha au visage d’Alexis et se mit à hurler un tas d’injures toutes aussi flatteuses les unes que les autres…

"Vous n’êtes qu’un monstre, un salopard qui mériterait un sort bien pire que la mort! Je vous ferais enfermé jusqu’à la fin de temps! Laissez moi m’en aller, saleté de pourriture! Attendez que l’armée débarque, on va voir si vous réussirez à vous en sortir, espèce de connard!"

Le ténébreux se mit à rire, un rire sombre et voir démoniaque. Les menaces de son captif étaient ridicules et ce n’est vraiment pas ça qui le ferait reculer, si près de son but. Sans avertir, il décrocha un vif coup du poing droit directement sur le nez du Président, qui n’en finissait plus de crier. Le sang se mit à couler de façon abondante mais ça ne dérangeait guère Alexis…

"Vous n’avez pas posé de choix, monsieur le Président. C’est dommage, vous venez d’échapper l’opportunité de choisir le chemin qui vous conduira tôt ou tard à la même conclusion: la mort."

Plongeant sa main gauche dans son grand manteau, il en sortit ensuite son fidèle ami, le couteau de cuisine à la lame imposante. Il était très tenté à le planter directement dans la source de vie de sa victime mais ça ne serait guère très amusant. D’un petit geste relâché, le maitre des ombres créa un voile devant les yeux du Président. Maintenant, il fallait faire vite car on l’attendait ailleurs. Avec un petit élan, il enfonça durement son arme dans le ventre de l’homme, lui déchirant tous les organes internes à cet endroit. Par la suite, lentement, il fit glisser son arme vers le haut, découpant dans le sens vertical le devant du corps du Président. Une fois au niveau de sa gorge, le ténébreux retira son arme du corps en un geste courbé et rapide, créant une importante entaille au niveau des cordes vocales. Le bain de sang se formait peu à peu au niveau du sol, le jeu était maintenant terminé. Alexis rangea son arme à son endroit habituel et quitta les lieux, laissant le cadavre à travers les décombres. Secouant et essuyant ses mains l’une contre l’autre pour enlever le plus de sang possible, le ténébreux venait de rejoindre ses partenaires qui venaient de prendre place dans le véhicule motorisé. Le jeune homme fit de même et en attachant sa ceinture de sécurité, il parla brièvement…

"Désolé de l’attente messieurs, il était un peu difficile d’approche."

Et c’était parti de nouveau, le trio des Vilains en direction de Philadelphie. Il semble que Sylar voulait s’y rendre pour une raison spécifique. Ça suffisait à Alexis qui n’avait pas vraiment besoin d’en savoir plus. Après quelques heures de trajet, le groupe arriva à destination. En quittant la voiture, Sylar avait revêtit un petit déguisement histoire de pas se faire reconnaitre. C’était compréhensible bien sur, surtout pour ce que l’homme s’apprêtait à poser comme geste. En respectant le silence comme une loi sacrée, Alexis accompagné de ses accolytes entrèrent dans un hôtel et se dirigèrent au troisième étage de l’établissement devant une porte précise. Sylar ne voulait que personne n’entre ou sort. Le ténébreux fit part de son approbation en un hochement de la tête convaincant. Alexis et Takeshi étaient alors seuls dans le couloir, seuls à attendre que le destin se manifeste de nouveau.Le temps semblait être long, les grains ne découlaient pas très vite. Peut-être que le maitre des ombres voulait seulement tout précipité, souhaitant que tout se fasse en une fraction de seconde. Il se ravisa, pensant plutôt qu’il fallait profiter du destin à chaque instant de notre vie. On disait souvent que le destin faisait bien les choses, que le livre de la destinée n’était guère qu’un ouvrage de pages blanches…

Et c’était ce qui allait se passer. Le regard de Sylar quand il quitta l’appartement voulait signifier beaucoup. Il se passait quelque chose, quelque chose qui n’était pas ordinaire. Sylar expliquait alors qu’ils avaient de la compagnie. Quel genre de compagnie au juste, pas l’O.W.I toujours? Probablement pas, avec le genre de regard qu’avait lancé l’homme, ça semblait être d’une autre importance. Les escaliers furent rapidement franchis par les 3 hommes et après quelques moments de confusion à l’extérieur, ils arrivèrent devant un autre groupe de personnes, un homme et 2 femmes pour être plus précis. Il était évident qu’Alexis ne les avait jamais vu et qu’il n’avait aucune connaissance de leurs capacités alors il ne devait aucunement les sous-estimer. Sylar semblait savoir ce qu’il faisait en abordant ce monde différent du reste de la population. Alexis se tenait juste à coté de Sylar, en étant silencieux et fixant les 3 autres devant lui. Les bras croisés, il garda dans sa main une petite sphère de ténèbres, cette même main étant cachée par un de ses bras. En tout temps, il était prêt à agir selon les circonstances et les directives reçues…

Observée d’un autre angle, la scène qui se passait en disait beaucoup sur le genre d’affrontement qui allait s’en suivre. D’un coté, on avait les Héros, le bien, le blanc. De l’autre, il y avait les Vilains, le mal, le noir. La dualité inévitable de la vie se confrontait une fois de plus sur un immense plateau de danse. Seuls ceux qui sauraient faire preuve des meilleurs mouvements et de saisir chaque chance qui se présentait auraient une possibilité de l’emporter…

Lila avait à présent laissé le couple prendre les rênes dans un silence des plus introspectifs. Elle avait appris lors de sa formation au Japon que le silence était d'or avant un combat, qu'il devait être respecté pour laisser place à la sérénité, la paix de l'âme. L'Anglaise avait donc fait le vide dans son esprit, oubliant Sylar, les peintures de Kerry, l'instabilité de Dumont et tout le reste.

La voiture finit par s'arrêter et Cruz rouvrit les yeux.
Ils se trouvaient dans un parking très peu occupé. Alors qu'ils sortaient, le Français s'absenta avec hâte, laissant les deux femmes se ravitailler quelques instants. Il n'avait pas intérêt à s'enfuir, le bougre... Lila se sentait déjà un peu mieux. Son regain de vitalité mêlé aux vitamines l'avaient remise plus ou moins d'appoint. Mais ses sens n'étaient pas encore totalement aiguisés. Elle vérifia l'ensemble de ses armes fétiches, comptant les balles dans son 9mm, réajustant son bracelet d'aiguilles et détachant la lanière de sécurité qui maintenait son couteau dans l'étui où il était caché.
Lorsqu'Alex revint, il s'arrêta devant elles et leur sourit avec un charme dont seuls les Français ont le secret. Il les invita à le suivre et se mit en piste du tueur. Après avoir marché quelques minutes et demandé l'aide de Kerry, Dumont s'arrêta et se retourna vers Lila. Quelque chose clochait et le jeune homme semblait un peu confus. Il avait compris pour le pouvoir de Claire...
Il lui reprocha de ne pas le leur avoir dit, mais Kerry le calma en précisant qu'il n'était toujours pas invulnérable. Après tout, même Claire et Petrelli pouvaient être mis K.O.

" Ta copine a raison, le Frenchie. Notre but n'est pas de le tuer, de toute façon. Cela ne vous aurait avancé à rien de le savoir, et nous ne changerons absolument rien au plan maintenant que vous le savez. Nous sommes tout à fait capables de le mettre hors d'état de nuire. Au moins maintenant, vous n'aurez pas peur de frapper fort. "

Alex se remit en marche, toujours à l'affût d'indices vitaux menant à sa cible. Il finit par s'arrêter devant un luxueux hôtel trônant en face d'une place remplie de monde. Ils étaient arrivés. Ce Gray semblait aimer les endroits densément peuplés pour faire son show.
Avant d'aller plus loin, le Français posa une main sur une épaule de chacune des deux femmes et immédiatement, Lila sentit un flux de vitalité l'emplir, lui proférant une énergie débordante. Instantanément, sa tête cessa de tourner et elle était à nouveau au top de sa forme, voire même plus encore. Elle ne s'était jamais sentie aussi forte. Peut-être cela l'aiderait-elle à utiliser ses pouvoirs au mieux. Alex leur précisa qu'il n'était pas seul.

" Ok, allons-y... "

Ces mots eurent à peine le temps de sortir de la bouche de l'Anglaise qu'ils furent noyés dans les bruits de la foule, qui s'était mise à s'agiter. Et bien apparemment, la star faisait tomber les foules. Sylar se tenait en face d'eux, accompagné de deux autres jeunes hommes. Il avait retiré une casquette et une paire de lunettes toutes les deux noires et avait immédiatement été reconnu par les habitants de Philadelphie. Le spectacle allait commencer.
L'un des deux acolytes du tueur était complètement inconnu aux yeux de l'agent de l'OWI. Un brun ténébreux, tout habillé de sombre et au regard dangereusement subtil. Mais l'autre par contre, Lila le connaissait bien. Non pas personnellement, mais elle avait vu des photos dans son dossier, à la Compagnie. Takeshi Ryu, ce jeune asiatique capable de se téléporter où bon lui semblait. Un groupe d'agents avaient été chargés de l'épier et même de le capturer lorsqu'il commença à agir de façon trop malsaine, mais ils perdaient sans cesse sa trace, le pouvoir du jeune homme dépassant leurs capacités.
Déjà, Kerry s'avançait vers Gray pour lui parler, ordonnant à ses compagnons de ne pas bouger. Lila en profita pour lui lancer une information par pensée, espérant que la rouquine la saisisse grâce à son pouvoir.

* L'Asiatique à côté de notre homme a le pouvoir de se téléporter. Sois prudente, Kerry. *

Aucun des tois Villains ne bougèrent, mais Gray ne put s'empêcher de lancer une vanne avec un sourire sadique. Alors c'était lui, ce fameux psychopathe qui terrorisait toute l'Amérique, sinon le monde tout entier. Elle murmura son nom, sachant très bien qu'il serait le seul à l'entendre grâce à son ouïe surdéveloppée.

" Sylar, enfin on se rencontre. "

Une aiguille avait déjà disparu de son bracelet, patientant silencieusement entre le majeur et l'annulaire de l'Anglaise.

Après l'explosion de la Maison Blanche, le petit groupe mené par Sylar prit la direction de Philadelphie. Takeshi avait proposé de les emmener en les téléportant tout les quatre y comprit le Président des États-Unis d'Amérique. C'était sans savoir les pensées de Sylar, il semblait y aller par ces propres moyen, une habitude selon lui. Sans vouloir le forcer il lui répondit :

"Pas de problème Sylar. Ça fait longtemps que je ne suis pas monté dans une voiture."

Depuis que le japonais avait apprit l'existante de son pouvoir, il s'en était toujours servit pour ce déplacer. Selon lui, le fait de se déplacer en un instant et sans consommer quoique ce soit comme l'essence ou de l'électricité contribuait était une bonne chose pour l'environnement. Même si ce n'était pas la priorité de Takeshi, c'était tout de même important pour lui car si son pouvoir ne lui permet pas de survivre à ce qu'il va arriver prochainement. Qui survivra alors ?
Une fois en route, Alexis semblait s'être occuper personnellement du président, car il n'était plus la, et il avait sur lui une petite marque de sang... Est ce qu'il venait de le tuer ? Pourquoi ? Il décida d'en savoir un peu plus. Il arrêta le temps au moment où les trois hommes rentraient dans la voiture et il se téléporta dans le temps, quelques minutes avant que Alexis ne dise :

"Étant donné que nous ne sommes pas les hommes les plus pressés du monde, je vous demanderais de m’attendre quelques minutes, ça ne devrait guère être long. J’avais promis un jeu à monsieur le Président, je tiens à respecter ma parole vous comprenez."

Takeshi les suivaient un moment, Alexis venait de plaquer le président contre une de roche. Et il commença à lui parler, le président semblait effrayé par ce qu'il disait. Mais le japonais ne pouvait pas entendre ce qu'il disait, il était un peu trop loin. C'est au moment où Alexis sortit de son manteau un long couteau, qu'il arrêta une nouvelle fois le temps. C'est à ce moment qu'il allait le tuer, il fallait l'en empêcher, il ne peut pas mourir comme ça. Alors il décida de prendre une autre personne à sa place, ce n'était pas très compliqué. Le président avait l'allure d'un "monsieur tout le monde". Il suffisait qu'il prenne un inconnu dans une rue qu'il l'habille comme lui et le tour était joué, alors il mit son plan à exécution. Il plaça l'inconnu à la place du président, et il mit du coton dans la bouche du président puis il le menotta juste à côté de lui. Heureusement Alexis regardait plus son couteau que le président, il n'avait pas remarqué qu'il venait de tuer un inconnu. Au moment où il retira son arme, Alexis retourna vers Sylar, il devait faire vite, alors il téléporta le président quelque part où il n'y avait personne qui pourrait le rejoindre. Takeshi pensa à un toit d'immeuble à Miami. Il le déposa puis avant de repartir il dit au président :

"Reste ici, j'ai encore besoin de toi."

Une nouvelle fois en voiture, il regarda Sylar pendant un long moment, il n'arriva pas à croire qu'il se tenait juste à côté de l'homme qui changeait le monde. Ce même homme qui venait de délivrer toutes les personnes dotés de pouvoirs de leur menottes invisibles. Celles qui les empêchaient d'agir comme ils le voulaient. C'était un vrai honneur pour lui, il aurait voulu lui parler de ce qu'ils allaient faire mais il allait bientôt le savoir car il venait de ce garer. Il semblait être à la recherche de quelque chose, il savait pas vraiment où il allait mais il cherchait quelque chose en particulier, une personne, un pouvoir de plus à acquérir. Le japonais allait assister à une scène montrant Sylar en train d'obtenir un nouveau pouvoir mais au dernier moment il s'arrêta et il annonça à ces sbires :

" Je crois qu'on a de la compagnie en ville. "

Takeshi savait à quoi il s'attendait en trainant avec Sylar. Il venait de détruire la Maison Blanche. Les "heroes" devaient le rechercher, l'éliminer ou quoique ce soit. En sortant, il put constater que Sylar avait dit vrai, deux jeunes femmes et un homme ce dressaient contre eux. La brune était bien équipée, elle avait deux armes et plusieurs chargeurs sur elle, son pouvoir devait être inoffensif pour être armé de cette façon. Quant à la rouquine, elle semblait bien connaitre Sylar car elle venait lui parler en face. Takeshi décida d'avoir un moyen de pression pour avoir le dessus sur ces adversaires alors il figea le temps et il ramena le président à côté de lui. Il avait encore du coton dans la bouche mais le japonais venait de lui enlever les menottes. Une fois le temps c'était remit à s'écouler normalement, la rouquine avait finit de parler et il parla avant même que Sylar n'ai eu le temps de répondre :

"Bon écoutez moi ! Si quelqu'un tente quoique ce soit, je tue le président vous m'avez comprit ? Surtout toi ma jolie avec tes belles armes."

En agissant ainsi, il espérait que le clan de Sylar avait l'avantage car il avait un moyen de pression supplémentaire. Mais c'était sans compte le pouvoir d'Alex Dumont, Takeshi ne connaissait pas encore son pouvoir qui pouvait redonner la vie à quelqu'un.

[Alex - Sylar - Kerry - Alexis - Lila - Takeshi]

Alors que Kerry avançait déjà en direction de Sylar, la foule se dispersait, paniquée à la vue de l’ennemi publique numéro un. Rapidement, la place se vida. La journaliste semblait déterminée à ramener le tueur dans les locaux de la compagnie plus que jamais. Alex ne prêta pas attention à ce que fabriquait Lilas. Avec la présence des deux acolytes de Sylar, son plan tombait quelque peu à l’eau. Alors que Kerry continuait sa progression vers l’ennemi, l’asiatique au côté de Sylar fit apparaitre un homme bâillonné à ses côtés. Son otage semblait particulièrement affolé, ce qui était compréhensible. L’asiatique, sûr de lui, lança sa menace : si le groupe envoyé par Primatech tentait quoique ce soit, il exécuterait son prisonnier qui n’était autre que le président des Etats Unis. En y regardant bien, Alex remarqua qu’en effet, le pauvre homme avait le même visage que le célèbre américain. Alex regarda alors Kerry hésiter, puis, il prit la parole d’une voix suffisamment claire pour que ses coéquipières l’entendent.

« On s’en cogne du président, s’il faut, je m’en charge après. Lilas, pendant que Kerry s’occupe de Sylar, nous, de notre côté on la libère de la menace des deux autres. Je m’occupe de l’asiatique. De votre côté, amusez-vous avec Nosferatu. »

Sans attendre de réponse de la part de l’anglaise, Alex commença à son tour à s’avancer vers Takeshi. Un plan, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il en avait un. Dans un premier temps, il voulait supprimer l’atout de l’ennemi afin de le déstabiliser. Cependant, il ne devait pas commettre la même erreur que son adversaire. Ce dernier les avait sous-estimé en méconnaissant leurs pouvoirs. De son côté, le français n’avait aucune idée de ce dont était capable le japonais. Il avait fait apparaitre son prisonnier en une fraction de seconde, mais Alex ignorait comment il s’y était pris. Le français resta à distance raisonnable de son rival. Celui-ci avait des traits japonais. Alex en était certain, son séjour forcé avec Peter de trois mois au pays du soleil levant lui avait appris à reconnaitre leurs caractéristiques physiques. Il devait avoir une vingtaine d’année et affichait un air sûr de lui. D’une voix calme, Alex s’adressa à lui.

« Pas mal ton tour de passe-passe avec monsieur le président … mais tu m’excuseras, j’aime pas trop les menaces … tu compliques trop le jeu en ajoutant des données inutiles. J’ai une idée : simplifions l’équation. »

Alors qu’il finissait sa phrase, le français tendit sa main en direction de l’otage de marque. Après quelques secondes de concentration, il capta la trace du président et commença à lui drainer sa force vitale. Immédiatement, l’homme politique se prit la gorge et tomba à genoux, semblant chercher de l’air. De son côté, Alex sentait l’énergie dérobée s’engouffrer en lui. En quelques secondes, le président tomba dans le coma, laissant son ravisseur sans moyen de pression. Un sourire narquois apparut au coin des lèvres du français, observant l’intérieure de sa main. La sensation qu’il avait ressentie en exerçant son pouvoir, lui avait procuré une impression forte agréable. Puis, l’air beaucoup plus dur, il reporta son regard sur l’asiatique.

« T’avais raison sur un point Pikachu : j’ai tenté un truc et le président est mort … mais pas de ta main. Si tu veux pas finir comme lui, un conseil : casse-toi ! »

Déjà, Alex se concentrait sur l’énergie émisse par le japonais. Etant relativement proche de lui, il n’eut aucun mal à la trouver. Elle était pleine de jeunesse et de fougue, en quête de sensations fortes et impulsive. Gavé de la vitalité du président, le français se préparait à tout type d’attaque de la part de son adversaire, dans le cas où celui-ci, refuserait de suivre le conseil du Heroes.

Invité

Personne ne répondit directement à sa petite provocation, mais la première à s'avancer fut Kerry. Elle s'approcha de lui, prête à amorcer la solution diplomatique à ce conflit. Sylar était forcé de constaté qu'elle n'avait en rien perdu de son charme, et que même si il l'avait très mal traité ces derniers temps, il devait subsister en lui quelques sentiments pour la belle rousse. Mais plus elle approchait, plus il pouvait lire en elle. Quand elle commença à lui parler, il l'écouta tout en la scannant, mêlant son ouïe surdéveloppée à sa télépathie

Tu dois te douter de la raison de notre présence ici. Tu dois être arrêter....Sylar. Attaquer la Maison-Blanche, non mais à quoi tu pensais ?! Je savais que tu étais quelqu'un de fonceur mais je ne savais pas que tu étais un idiot ! Ta soif de pouvoir te fais faire n'importe quoi. Après ce que tu as fais, les Humains ne vont pas se rebeller, non ça va être pire que ça. Le mot Revolution te dis quelque chose ?

La première chose qu'il notifia était qu'elle l'appelait Sylar, alors qu'avant elle utilisait son prénom pour le désigner. Ainsi de son côté la page était belle et bien tournée. Mais quelque chose n'était pas logique, elle éprouvait des sentiments amoureux en ce moment même, mais ce n'était pas pour le tueur, alors qui ? Il songea un instant à ce qu'un de ses deux acolytes étaient en réalité un traître, Alexis ou Takeshi, mais son pouvoir originel s'enclencha de lui même, et la vérité lui explosa à la figure comme une lettre piégée.

Je sais que tu vas refuser mais je vais quand même te le demander : rentres avec nous à New-York, là bas tu pourra être aidé

Sylar la regarda d'un air interrogateur, avait-elle complètement pété les plombs ? Dans quel espèce de futur était-elle allez déterrer une idée aussi saugrenue qu'une reddition de sa part ? Sans combat ? Sans pouvoirs ?

Mon pouvoir ne me sert pas seulement à savoir si les gens me mentent ou non, je peux savoir comment fonctionne un pouvoir, notamment le tien. Ton pouvoir n'est pas comme les autres, tu n'es pas comme les autres. Il y a tant de choses sur toi que tu ignores. Cette faim de pouvoir que tu as, tous ces meurtres, ça ne viens pas de toi...C'est ton pouvoir qui t'as rendu ainsi

Bon, cette fois c'était trop, Sylar se laissa aller à éclater d'un rire machiavélique et moqueur qu'il vomit littéralement à la figure de Kerry qui prit un air vexée et dégoutée.

" Non mais ça c'est la meilleure que j'ai jamais entendu Kerry ... C'est vraiment l'hôpital qui se fou de la charité là ... C'est toi qui n'a rien compris petite idiote, tu es comme moi, je t'ai faite à mon image, et ni toi ni moi ne changerons, jamais. Tu as tué pour arrivé là où tu en est maintenant, et tu recommenceras tôt ou tard, quand toi aussi tu sentiras cette faim de pouvoirs telle que je la ressens. Oui, j'avoue en être dépendant, mais contrairement à ce que tu peux penser je ne suis pas faible, et j'apprends à vivre avec ... tu ne peux pas comprendre ... elle me complète. La Maison Blanche c'est une piqure de rappelle après l'explosion de New York pour rappeler au monde que nous sommes toujours là, tapis dans l'ombre et sur le devant de la scène dans le même temps. J'ai frappé un symbole fort pour attaquer les humains là où ça leur fera le plus mal: au cœur. Et c'est précisément ce qui te fait défaut en ce moment Kerry, tu es trop focalisé sur tes émotions que tu en oublis d'établir une protection, voilà pourquoi je vais te montrer comment je peux toi aussi te frapper en plein cœur. "

Autour d'eux tout avait progressé. Le président que Sylar croyait mort était désormais parmi les personnes présentes, d'abord détenu sous le joug de Takeshi, puis envoyé dans un sommeil profond par Alex. C'était lui ... Kerry avait des sentiments pour lui, ou peut-être était-ce l'inverse, ou était-ce réciproque ? Peut importe. Ils étaient venus ensemble, alors ils tenaient l'un à l'autre, sinon leur passé de rivaux auraient prit le dessus et Kerry n'aurait pas ces sentiments à son égard.

" Sylar, enfin on se rencontre. "

Cette petite voix n'était parvenu à ses oreilles que grâce à son pouvoir d'ouïe surdéveloppée, et la seule personne encore éloignée était la dernière de l'équipe envoyée par l'OWI, celle que Sylar ne connaissait pas. Mais il lui tardait de faire sa connaissance. Il plongea son regard dans celui de Kerry:

" Aurais tu oublié que l'amour a été mon seul talon d'Achille ? "

Il leva sa main et projeta Kerry quelques mètres en arrière avec sa télékinésie, avant de se tourner tout de suite vers Alex et de lui balancer une grosse gerbe de glace pour l'immobiliser au sol. Il se tourna alors vers Lila.

" Enchanté mademoiselle ... ? "

Il fit un pas en avant pour s'approche d'elle, avant de s'arrêter pour donner ses directives à ses acolytes, sans ouvrir la bouche, juste par la pensée:

¤ Alexis je veux que tu empêches Kerry de dégivrer son petit ami, et Takeshi je veux la tête du président à quelques mètres du reste de son corps, vois ce que tu peux faire puis va aider Alexis, je pense qu'à deux vous ne serez pas de trop face à Kerry et Alex. ¤

Puis il continua sa route vers Lila, ne manquant pas de notifier ses deux superbes pistolets rangés dans leurs étuis respectifs.

" C'est deux très beaux jouets que vous avez là, mais je pense que vous savez qu'ils vous seront inutiles si vous comptez vous en servir contre moi. Mais tout ceci est allez si vite, peut-être souhaitez vous changer votre avis et rejoindre le camp des plus forts ? Ah vrai dire c'est ça ou vous mourrez avant le coucher du soleil donc je crains qu'il n'y ait que deux réponses possibles ... Oui ... ou ... Oui. "

Il souria de plus belle.

Alors qu'elle attendit la réponse de Sylar, elle capta une vérité provenant de Lila. Grâce à ça elle su le pouvoir de l'un des accolytes de Sylar. Un autre Jumper. Elle détestait les Jumpers. Elle regarda l'autre jeune homme. En le regardant elle su immédiatement son pouvoir, le contrôle des ombres. Alors qu'elle regardait les trois villains, son pouvoir se mit encore marche. Le jumper allait figer le temps. Tout le monde se retrouva figé, le jumper se téléporta et revint avec le président. Alors que le jumper allait remettre en marche le cour du temps, elle détourna le regard vers lui. Elle ne saurait le dire pourquoi, mais pendant un instant elle avait pu bouger alors que Takeshi avait figé le temps. Ensuite intervint et prit le force vitale du Président, supprimant ainsi le moyen de pression de l'asiatique.
Sylar se mit ensuite à parler. Il n'en revenait pas qu'elle ai pu lui dire qu'il était dangeureux alors qu'elle l'était tout autant. Il l'avait fassoné à son image. Bien que blessante soit cette parole, c'était popurtant la vérité. Elle était devenue comme lui, une meurtrière psychotique assoifée de pouvoirs. Sylar ajouta qu'il était bien conscient d'être sous l'emprise de "the hunger" mais qu'il avait appris avec et que bientôt elle aussi elle ressentirait cette faim. C'était ça qui l'attendait ? Devenir dépendante de sa soif de pouvoir au point de ne pas pouvoir se contrôler à force de prendre de plus en plus de pouvoirs, comme une vulgaire drogue.

-"J'ai été comme toi c'est vrai...mais c'est terminé. Je ne veux plus être comme toi, je ne prendrais plus de pouvoirs. Je voulais être speciale, tout comme toi, mon premier pouvoir ne me suffisait pas mais je me rend compte que c'est pas forcément avec des pouvoirs que nous sommes speciaux. Non ce sont nos actes qui definissent qui nous sommes, et je ne suis plus comme toi."

Elle tourna la tête vers Alex un instant.

-"J'ai changé."

Sylar leva la main et elle se retrouva porjetée en arrière. Elle attérit lourdement sur le sol de la place. Elle se releva lentement et vit que Sylar s'approchait de Lila. Il avait un regard qu'elle lui connaissait bien et c'était pas bon signe pour Lila. Elle vit aussi Alex prisonnier de la glace. Elle alla l'aider quand elle vit Alexis s'approcher d'elle, surement pour empêcher qu'elle aide le français. Elle fronça les sourcils.

-"Vous devriez restez en dehors de ça. Vous pensez pouvoir m'empêcher d'aller l'aider ?"

Elle se concentra sur Alex. Des flammes bleu apparurent autour d'Alex. La glace commençait à fondre. Kerry fit ensuite apparaître des flammes des boules de feu dans le creux de ses mains.Elle était prête à en découdre avc le nouvel allié de Sylar.

La surprise qu’eut Alexis en voyant le président devant ses yeux était évidente. Il croyait à tort qu’il lui avait retiré la vie de façon froide et mesquine. Toutefois, Takeshi semblait avoir d’autres plans pour l’homme politique et le résultat frustrait un peu le ténébreux. Sous ses mains, il avait eu une figure publique très importante à assassiner mais pourtant, on lui avait détourner les intentions. Dire qu’il n’avait rien remarqué, dire qu’il avait laisser filé sa précieuse proie. Le jeune homme rageait à l’intérieur de lui et il savait qu’il venait de commettre une erreur. De toute façon, il était trop tard à présent car Alexis faisait face à un destin peu convenable. Il affrontait 3 Héros aux pouvoirs bien distincts, mais ceux-ci restant inconnus à l’esprit du ténébreux. Son mécanisme de réflexion se mit alors en marche. Le français avait probablement un effet sur la vitalité car il avait réussi à amener un homme à terre simplement en tendant sa main. Absorbait-il l’énergie? Propageait-il un effet nuisible sur le corps de ses victimes? La question se posait et l’étude devrait être approfondie. Une des 2 femmes, Kerry de son prénom, s’était avancé vers Sylar et avait engagé une conversation assez rude, comme si elle le connaissait depuis longtemps. Ses capacités demeuraient mystérieuses, car elle aussi semblait être une voleuse de pouvoirs. Voilà quelque chose dont il faudra se méfier. L’autre femme était simplement armée de pistolets, une chose facile à détourner mais en ce monde, sous-estimer ses adversaires était fatal, il fallait donc être vigilant.

À peine quelques secondes écoulées, les hostilités étaient déjà engagés. Alex était déjà au sol, prisonnier d’une glace épaisse tandis que Kerry avait volé plus loin, projetée par une poussée télékinétique. Suite à cette offensive, Alexis reçut des directives comme quoi il devait s’arranger pour que le français reste cloué au sol. Le ténébreux ne perdit pas de temps et dirigea sa démarche envers la prochaine victime de son pouvoir. Kerry commençait déjà le processus de libération et la glace fondait peu à peu. Elle dirigea ensuite son attention vers Alexis, lui expliquant qu’il ne devrait pas se mêler de cette situation. Le jeune homme eut un sourire aux lèvres. Non, peut-être qu’il ne pourrait pas complètement empêcher l’action mais il comptait bien leur mettre des bâtons dans les roues. Alors qu’il pouvait apercevoir des petites gerbes enflammées dans les paumes de mains de Kerry, le ténébreux eut une réaction instantanée et fit agilement glisser ses doigts dans les courants d’air pour déplacer la paume de sa main ouverte devant lui. Tel un projectile d’arme à feu, une sphère de ténèbres se propulsa rapidement en direction de la jeune femme. Tout en serrant durement son poing, comme à son habitude, Alexis fit éclater sa création, laissant son talent œuvrer à son plein potentiel. Les coins étaient sombres, les façades étaient noires mais son efficacité n’était pas discutable. La grande boite de ténèbres qui s’était manifesté enferma Kerry, sans que le jeune homme y consacre des efforts conséquents et inutiles. Le pire était fait pour le moment, il pourrait se concentrer sur autre chose. Mais avant de changer son action, il dirigea quelques petits mots pointus à l’égard de sa nouvelle prisonnière…

"Le destin en a décidé autrement chère. Si je suis ici, ce n’est pas pour agir en tant que figurant mais bien pour prendre part au spectacle. Et puis la seule chose que je voudrais empêcher, c’est votre victoire en ce jour. Ça serait si dommage… "

Alexis regardait la grande cage pendant quelques fractions de secondes, se demandant s’il ne devrait pas accentuer le mal causé. Kerry avait sans doutes une bonne panoplie de pouvoirs que le jeune homme ignorait. Maintenant qu’une partie du problème était réglée, de façon temporaire sans doutes, passons à autre chose, se disait Alexis…

Se tournant envers le cloué à terre, il dirigea son regard envers la ceinture de glace crée par Sylar. Certes, elle retenait le français mais continuant de fondre ainsi, elle deviendrait vite désuète. Fronçant les sourcils, il examinait les flammes dans une mine d’incompréhension totale. Elles étaient bleues, donc dotées de propriétés particulières sans doutes. Ne se posant guère plus de questions, le ténébreux claqua des doigts pour créer une autre ceinture, de ténèbres cette fois, autour de la couche de glace. Avec cette création, il tentait de contenir les flammes afin d’éviter le levé d’Alex Dumont. Mais serait-ce vraiment efficace? Seul le sablier du temps pourrait partager cette révélation avec les personnages de la scène du présent…

Alexis changea complètement ses idées, une fois de plus. Il dirigea son regard furtivement dans les alentours, analysant les structures de clair/obscur qui l’entourait. Le soleil plongeait et les rayons traversaient l’ambiance lugubre de plus en plus envahissante. Rien n’était trop illuminé et rien n’était trop sombre, laissant assez d’ombres jouer sur le sol. Autant celles des personnes que des bâtiments environnants, chacune avait un potentiel d’exploitation considérable. C’était parfait pour Alexis et c’est sans attendre qu’il se laissa choir dans une ombre tout près de lui, se fondant dans les ténèbres comme un intrus qui se massait dans une foule abondante. Ça aurait été trop facile s’il décidait de rester immobile. Le virtuose noir se mouvait de façon régulière, prenant soin de ne pas s’arrêter au même endroit trop longtemps. Il ne faisait aucuns bruits, aucune action notable. Camouflé dans son univers, il attendait le moment propice pour frapper de nouveau…

Si Lila s'en était sortie relativement bien et sans accroc jusque là, on ne pouvait pas en dire autant d'Alex et surtout de Kerry.

L'Anglaise remarqua que le grand et célèbre Sylar se dirigeait lentement vers elle, ayant apparemment entendu le message discret à son intention. Il venait à l'instant d'avouer à Kerry qu'elle -ou plutôt l'amour qu'il lui avait porté- était son seul talon d'Achille. Lila n'en était pas aussi sûre...
Il s'était énervé alors que la rouquine s'entêtait à le raisonner et l'avait projetée au loin, enfermant ensuite Dumont dans une gerbe de glace.
Ignorant les leçons de morale de son ex, il s'adressa alors à l'Anglaise avec un petit sourire narquois.

" Enchanté mademoiselle ... ? "

" Cruz. Lila Cruz. Que vous le croyiez ou non, je suis vraiment ravie de faire votre connaissance, Sylar. "

Alors que Kerry avait à peine eu le temps d'aider Alex à se libérer de son emprise, le tueur en série se retourna brièvement vers ses acolytes en les fixant droit dans les yeux. Qu'essayait-il de faire ? Leur transmettre des informations ? Donner un signal ?

S'étant retrouvée face à face avec le jeune homme inconnu, Kerry s'était soudainement retrouvée enfermée dans une sorte de cage d'un noir irréel, une sorte d'ombre mais tellement sombre qu'elle semblait sortie tout droit de l'enfer. Si les ténèbres devaient ressembler à quelque chose, ce serait sans doute à cela. Qu'était donc le pouvoir de ce grand homme brun ? Tomas avait eu à peine le temps de faire naître ses flammes bleues pour libérer Alex qu'il l'avait faite prisonnière de cette chose informe. Heureusement, le Français, avant d'être cloué sur place, était parvenu à anéantir les menaces de Ryu. Le Japonais n'avait pas manqué de surprendre l'Anglaise en se téléportant et en amenant le Président des Etats-Unis en personne !
Mais Lila n'en avait que faire, et elle fut ravie de voir que Dumont en pensait autant. Il avait extrêmement bien réagi en plongeant Monsieur le Président dans un coma profond, le laissant pour mort. Cependant, le ténébreux ne lui avait pas laissé le temps d'en faire davantage, l'emprisonnant dans une seconde ceinture, cette fois toute de noir. Heureusement pour Alex qu'il avait appris à contrôler son pouvoir à distance, sinon il se serait retrouvé dans un sacré pétrin. Sur ce coup, Cruz se félicita intérieurement pour le rapide cours de self-control intensif qu'elle lui avait fait subir. Le Français n'avait nullement besoin de se mouvoir pour exercer cette nouvelle facette de son don.

Sylar, marchant toujours aussi lentement vers Cruz, jeta un oeil à ses 9mm et repartit dans un petit rire narquois.

" C'est deux très beaux jouets que vous avez là, mais je pense que vous savez qu'ils vous seront inutiles si vous comptez vous en servir contre moi. Mais tout ceci est allez si vite, peut-être souhaitez vous changer votre avis et rejoindre le camp des plus forts ? Ah vrai dire c'est ça ou vous mourrez avant le coucher du soleil donc je crains qu'il n'y ait que deux réponses possibles ... Oui ... ou ... Oui. "

Lila le regarda sans bouger et lui lança un sourire malicieux.

" Vous savez tout aussi bien que moi que je ne compte pas me servir de ces deux joujours contre vous, Sylar. "

En prononçant ces mots, elle jeta un regard perfide vers Takeshi et l'inconnu afin qu'ils se sentent directement concernés. Le grand brun mystérieux se retira discrètement dans l'ombre sans un mot. L'agent se mit alors à tourner autour du tueur en marchant d'un pas posé et assuré, ses airs hautains d'aristocrate Anglaise prenant le dessus. Son ton était empreint d'emphase et de confiance, ce qui avait tendance à déstabiliser ses ennemis même les plus puissants.

" Sylar, Sylar... Toujours aussi impulsif, à ce que je vois ! Quand donc en aurez vous marre de vivre comme un vagabond ? Vous tuez, vous errez à la recherche de nouvelles proies, et vous tuez encore. Mais j'ai cru déceler quelque failles dans votre joli plan de vie, my dear. Tout d'abord, votre armée me semble bien sporadique, vous ne trouvez pas ? Je vous explique : vous recrutrez, pour ensuite laisser vos disciples errer à travers le pays. Mais avez-vous un réel contrôle sur eux ? Et qu'est-ce qui vous dit qu'il ne leur arrivera pas malheur, seuls dans leur coin ? Vous ne le savez peut-être pas encore, mais la jeune Adurna a déjà retourné sa veste. Kerry vous a laché, de même que Mr Hyde qui pleure pitoyablement dans sa petite prison psychique. "

En continuant de faire les cent pas dans la pièce, consciente que son discours avait capté l'attention du psychopathe, elle fouilla dans son sac et en sortit une trousse de maquillage. Les rayons du soleil de cette fin d'après-midi lui rappelaient qu'elle n'avait plus beaucoup de temps. Elle ouvrit son miroir de poche et le leva face à ses yeux pour se repoudrer les joues.

" La seconde incohérence dans votre raisonnement remonte quant à elle à bien plus loin. A la base, n'étiez-vous pas être censé châtier uniquement les personnes ne méritant pas leur pouvoir ? Pourquoi dans ce cas tuez-vous ceux qui le méritent pour la simple et bonne raison qu'ils ne sont pas dans votre camp ? Je pense que cette soi-disant digne manipulation de l'évolution humaine cache en fait une incroyable frustration comblée par une soif insatiable de pouvoir. Mais que ferez-vous lorsque toutes les personnes exceptionnelles auront rejoint votre camp. Comptez-vous éliminer les membre de votre propre équipe ? Ne craignez-vous pas une révolte, un retournement de situation à votre désavantage ? Pensez à cela. Pensez que d'une façon ou d'une autre, votre soif de pouvoir vous perdra. "

Elle rangea son pompon à repoudrer et sortit son mascara, ne quittant pas son miroir des yeux.

" Si j'ai bien compris, j'ai donc jusqu'aux derniers rayons du soleil pour vous convaincre. Laissez-moi vous proposer un autre plan. L'opportunité que je vous offre est bien plus alléchante que vous pourriez le penser. Notre Compagnie oeuvre depuis des décennies pour combattre la cause à laquelle vous vous ralliez jadis, et de laquelle vous vous êtes impulsivement éloignée. Nous aussi, nous voulons rendre les personnes dignes de leur pouvoir. Nous agissons de façon plus obscure que la vôtre, mais nous aidons toutes ces personnes à contrôler leur don et à en être fières. Nous donnons plus de chances à l'évolution de notre espèce, en quelques sortes. Contrairement à vous, nous ne méprisons pas les humains, mais s'ils doivent disparaître, ils disparaîtront. Cela ne sert à rien de forcer les choses, par contre il faut qu'ils acceptent que nous soyions différents d'eux. C'est évidemment leur problème majeur. Mais nous tentons également d'y remédier. Ce que nous avons à vous proposer est une place importante au sein de notre société, et une mission de premier ordre. Inutile de me poser davantage de questions là-dessus, je n'en sais pas plus. Mais je vous invite vivement à venir rencontrer notre directrice, avec qui vous aurez sans aucun doute une discussion ma foi fort intéressante. Libre à vous de décider si cela vous intéresse ou non, tout ce que vous nous demandons est cette petite entrevue. "

Elle y était arrivée. Elle rangea sa trousse de maquillage dans son sac en souriant d'un air victorieux. Les derniers rayons du soleil projetés dans le hall avaient fait leur travail. Avec son miroir de poche, Lila avait joué avec ces rayons tout au long de son discours, les déviant vers la cage ombragée dans laquelle Kerry était retenue prisonnière. Elle doutait fort que cela allait marcher, n'ayant pas la moindre idée de la nature de cette sombre chose mystérieuse, mais ce dont elle était sûre, c'est qu'elle était sensible à la lumière concentrée du soleil. Avec un faible bruit de cassure, le réceptacle avait été rompu, libérant la rouquine.

Le jeune homme qui c'était avancé devant Takeshi c'était montré arrogant comme la plus part des français et surtout très irrespectueux. Il avait même ruiné son plan de pression en tuant le président, il n'avait pas réellement comprit comment il avait fait mais là n'était pas la question. Car le japonais avait mal apprécié sa blague concernant le héros des bandes dessinées venant de Pokemon. Certes, les dessinateurs étaient d'origine japonaise, mais ce n'était pas une raison d'insulter tous les japonais de Pikachu. Takeshi voulait sur le moment dégainer son sabre et lui trancher la gorge pour son manque de respect. Sa aurait été tellement plus simple, plus rapide mais le jeune nippon décida d'utiliser un peu de subtilité.
Sauf qu'il n'avait pas eu le temps de faire quoi que ce soit parce que Sylar venait de propulser la rouquine qui devait s'appeler "Kerry". Et il avait enchainé juste derrière par immobiliser le français. Alors Takeshi pensa secrètement à un plan pour humilier Alex Dumont, vu qu'il était désormais immobilisé par une gerbe de glace. Il pensait à pleins de choses, il avait le temps de faire ce qu'il voulait vu qu'il le contrôlait alors il ne se pressa pas, il décida de choisir le bon moment pour ne pas brusquer les retrouvailles de Sylar et de Kerry.
Mais Alexis c'était mis lui aussi à entamer la bataille en enfermant Kerry dans une vague d'ombre. C'était la première fois que le japonais voyait le jeune homme utiliser son pouvoir. Il était fantastique ! Il pouvait créer des ombres et les contrôler à sa guise. Ainsi, il pouvait enfermer une personne ou encore la cacher à jamais. Décidément, chaque personne possède des pouvoirs fascinant.
Puis il entendit l'autre jolie fille parlée. Elle commença à faire un monologue tout en ce maquillant. Une femme quoi ! Takeshi ne comprenait pas pourquoi elle perdait son temps à vouloir raisonner Sylar. Elle était persuadée qu'en parlant elle pourrait arranger n'importe quoi. Le japonais était prêt à figer le temps pour lui mettre du scotch sur la bouche pour qu'elle se taise. Une fois qu'elle eut terminée, Takeshi figea le temps quelques secondes avant la casse de la cage. Si il ne faisait rien, quelque chose de tragique allait se passé, le japonais avait enfin trouvé quelque chose à faire.

Takeshi dégaina son sabre et il sépara la tête du corps du président des Etats-Unis comme lui avait demandé Sylar. Vu que le temps c'était arrêté, il n'y avait pas eu de sang qui avait giclé un peu partout. C'est pourquoi il déplaça un tout petit peu Alexis et Sylar pour qu'il ne soit pas surpris de recevoir du sang au retour de l'écoulement du temps.

Puis il décida tout d'abord de faire quelque chose contre la petite amie de Sylar. Il avait remarquer que la jeune femme avait besoin d'espace pour lancer ces flammes. Elle avait besoin d'exercer un petit effort physique avec son corps pour propulser ses boules de feu. Même si elle était dans des ombres du jeune homme Takeshi pouvait tout de même distinguer ces deux chaussures. Alors il décida d'attacher les lacets des deux chaussures ensemble comme ça si par malheur elle venait à être libérer par l'emprise de Alexis elle serait déséquilibré sans même qu'elle ne comprenne quelque chose.

Ensuite, il devait s'occuper de la jolie brune avec ces deux gros pistolets. Takeshi se doutait bien que sans ces armes elle ne devait plus faire grand chose au japonais et à Alexis. Elle pouvait très simplement dégainer et abattre sur le champs les deux sbires sans sommation. Vu qu'elle n'avait que ça sur elle, Infinity prit les deux armes et les jeta à côté prêt d'une poubelle non loin de la scène.

Finalement, il restait le français qui l'avait insulté de Pikachu devant tout le monde. Il l'avait humilié, rabaissé. Il devait être punit, la seule solution qu'il avait devant lui c'était de profiter de la situation dans laquelle Alex Dumont était, il était cloué au sol. Ne voulant pas qu'il meurt car il ne méritait pas cette peine, il décida de lui casser un membre, de son corps. Il cherche longtemps quelque chose de facile à casser et qui était gênant. Il pensa aux bras et aux jambes mais c'était pas assez bien pour Takeshi alors il décida de laisser une marque pour qu'il se souvienne de lui. Une cicatrice ! C'était parfait, il garderait ainsi une trace de sa confrontation avec le japonais. Alors il dégaina son wakizashi de sa ceinture et il libéra le français du temps figé pour qu'il puisse voir ce qu'il allait subir. Il enfonça la lame dans la joue droite, qui fit sortir sortir en même temps du sang. La marque n'était pas très grand elle devait mesurer 5 centimètres pas plus mais Takeshi espéra qu'elle lui suffisamment mal pour que la prochaine fois il se souvienne de lui.

Une fois qu'il eut finit, le temps s'écoula une nouvelle fois normalement. Du sang c'était mit à couler en masse provenant du président, et Takeshi regarda Alex Dumont puis il lui dit :

"J'espère qu'à l'avenir, tu me respectera plus ainsi que mon peuple japonais. Arrogant de français !"

Puis il dit à Sylar et à Alexis :

"Alexis, libère cette Kerry de tes ombres. Je vais l'emmener loin d'ici, vous n'avez plus rien à craindre une fois qu'elle sera partie. Quant à ce français, humilie le autant que tu le veux."

Les ombres qui retenait Kerry semblait s'estomper, cela ressemblait plus à une cassure. Au moment où Infinity c'était approché de Kerry, il posa son bras sur son épaule et il dit :

"Allez vient, on à un long voyage qui nous attends !"

Au moment où il pensa au Sahara, quelque chose qui n'était pas prévue ce déroula...

[HRP : Voila, je quitte ce post. Les points de suspension sont pour Kerry, elle devrait être déséquilibré par mon tours avec ces lacets ce qui à pour but que je ne la touche plus. La suite ce passe avec Arthur. Libre à Lila de retrouver ces armes, à Alex d'enlever son déguisement (ou de le garder si il le veut xD) Maintenant, Kerry Lila et Alex peuvent capturer Sylar comme ils le veulent !]

Suite de Takeshi

Alex - Sylar - Kerry - Alexis - Lila

Sylar ne perdit pas de temps avant de passer à l’offensive. D’une rafale télékinétique, il propulsa Kerry en arrière. Ensuite, il reporta son attention sur le français l’immobilisant au sol d’une ceinture de glace. Le froid commençait déjà à mordre la chair d’Alex au niveau de son ventre lorsque la journaliste matérialisa un cercle de flammes bleutées autour de lui. Rapidement, la glace commença à fondre, et, sous les efforts répétés du jeune homme, elle se fissura. Mais alors qu’il allait pour se relever, une masse sombre fut projetée sur lui, prenant la place de la glace pour une nouvelle fois l’immobiliser au sol. Alex n’aurait su donner un nom à cette matière étrange, elle semblait éthérée d’aspect, pourtant, elle était aussi solide que de l’acier. Sa couleur sombre semblait à même de dévorer la lumière. En revanche, son contact ne procurait aucune sensation particulière, ni chaud, ni froid, ni douloureux, ni soyeux. Rien. A croire que cette matière n’en était pas réellement une. Alors qu’il se débattait de nouveau, le français put voir Kerry se retrouver emprisonnée dans une cage faite de la même matière que ses liens. Il semblait que c’était le deuxième acolyte de Sylar qui possédait un contrôle sur cette chose, la modelant à sa guise. De son côté, Sylar s’approcha de Lila, cette dernière discutant avec lui tout en se remaquillant. Mais Alex n’eut pas vraiment le temps de s’en soucier. Le japonais, semblant particulièrement remonté contre son adversaire, ruminait déjà sa vengeance. Sans qu’Alex comprenne comment, le président fut décapité, sa tête gisant à plusieurs mètres de son corps. De son côté, il possédait une entaille sur la joue qui n’avait de cesse de saigner. Le nippon venait de lui ouvrir la pommette avec son sabre, sans que le jeune homme n’ait le temps de voir quoique ce soit. C’était comme si, le temps avait été suspendu. Tout devint alors limpide dans l’esprit du français. Son adversaire asiatique devait surement avoir le même pouvoir que Hiro et Peter.

Habilement, Lila avait dévié les rayons du soleil en direction de la cage de Kerry à l’aide de son miroir, tout e détournant l’attention de Sylar. Elle avait visiblement percé le mystère de cette étrange matière, tout comme la geôle de la journaliste. Ce matériau n’était autre que de l’ombre extrêmement dense. Le japonais voulut alors téléporter la rousse loin de conflit, mais quelque chose sembla aller de travers pour lui, puisqu’il disparut, mais sans Kerry qui à présent, se retrouvait libre.

Le pouvoir de cet homme au manteau sombre était trop puissant pour pouvoir le laisser agir à sa guise. Il devait être neutralisé si le petit groupe envoyé par Angela voulait avoir une chance de rentrer à New York avec un Sylar captif. Kerry libre, elle pourrait sans doute reporter toute son attention et sa panoplie de pouvoirs sur leur cible principale. De son côté, Lila semblait s’occuper également du tueur. Il ne restait donc plus qu’Alex pour tenter d’évincer le contrôleur des ombres de ce combat. Pourtant, lorsque le français le chercha du regard, ce dernier semblait avoir disparu. Il ne restait de lui plus aucune trace, si ce n’était cette sangle qui immobilisait le Heroes. La possibilité qu’il ait fuit traversa l’esprit du jeune homme. Pourtant, Sylar et ses hommes avaient le dessus, il n’y avait donc aucune logique à ce que ce scénario se solde pour une fuite. Non, il devait y avoir autre chose. Fermant les yeux, Alex se concentra, tentant de percevoir toutes les formes de vie humanoïde présentes dans la place. Après quelques secondes de concentration, il parvint à en déceler quatre. Sans aucune difficulté, il identifia celles appartenant à Kerry et Sylar. Ayant utilisait son pouvoir sur Lila, il n’eut pas beaucoup plus de mal pour la reconnaitre parmi les quatre. Il n’en restait qu’une seule qui lui était étrangère. Par simple déduction, il ne pouvait s’agir que du sbire du serial killer. Lorsqu’Alex rouvrit les yeux, il fixa son regard sur l’endroit où il percevait cette présence. Mis à par un coin de pénombre, il n’y avait rien, et encore moins un être humain. Pourtant, cette ombre semblait plus obscure que les autres, et le français en était certain, il sentait son adversaire à cet endroit précis. Si ce dernier savait modeler les ombres pour leur faire prendre n’importe quelle forme, il y avait fort à parier qu’il était capable de s’envelopper dedans afin de se dissimuler à la vue des autres. Sans aucune hésitation, et un sourire satisfait sur les lèvres, Alex tendit sa main dans la direction où son adversaire était supposé être. Se concentrant sur cette énergie vitale, il tenta de la capter du bout de ses doigts. Comme avec Lila sur le parking de la station service, il perçut des genres de filaments invisibles lui effleurer la pulpe des doigts. Le contact établit, il commença à attirer ce fluide vital vers lui, drainant lentement ce qui animait le corps de son adversaire. D’une voix pleine de rage, il somma son ennemi sur le champ.

« Libère-moi tout de suite ou tu vas finir comme le président ! »

Lentement, mais surement, l’essence vitale de l’homme de main de Sylar s’écoulait en direction de la paume du français, tourbillonnant un bref instant entre ses doigts crispés avant de s’engouffrer précipitamment au creux de sa main. En même temps, Alex levant son autre main en direction de Kerry, et, se concentrant également sur elle, il tenta de lui insuffler de l’énergie afin de la remettre de l’attaque de Sylar. L’énergie d’Alexis passa alors d’un bras du français à l’autre avant d’être envoyée dans le corps de Kerry. Tentant de conserver le contrôle sur son pouvoir, Alex ne se soucia pas un instant du sang qui coulait de la balafre qu’il avait sur la joue, ni du fin filet de sang qui commençait à s’écouler de son nez. Utiliser les deux aspects de son pouvoir en même temps était une première, et l’effort s’avérait difficile. La sur-stimulation qu’il opérait sur son pouvoir ne fut pas sans conséquence. Même s’il n’en laissa rien transparaitre à l’extérieur, il sentait qu’en lui, quelque chose se réjouissait, attendant la moindre faiblesse du français pour se précipiter et prendre sa revanche.

Invité

Un sourire toujours aussi triomphale sur le visage, Sylar acquiesça poliment quand la jeune femme face à lui se présenta comme étant Lila Cruz. Elle ajouta qu'elle était réellement heureuse de faire sa connaissance.

" Vous savez tout aussi bien que moi que je ne compte pas me servir de ces deux joujours contre vous, Sylar. "

Il pouffa légèrement, elle avait de l'humour. Il regarda ses deux acolytes en coin, forcé de constater qu'ils étaient effectivement vulnérables face aux armes de la jeune femme.

" Sylar, Sylar... Toujours aussi impulsif, à ce que je vois ! Quand donc en aurez vous marre de vivre comme un vagabond ? Vous tuez, vous errez à la recherche de nouvelles proies, et vous tuez encore. Mais j'ai cru déceler quelque failles dans votre joli plan de vie, my dear. Tout d'abord, votre armée me semble bien sporadique, vous ne trouvez pas ? Je vous explique : vous recrutez, pour ensuite laisser vos disciples errer à travers le pays. Mais avez-vous un réel contrôle sur eux ? Et qu'est-ce qui vous dit qu'il ne leur arrivera pas malheur, seuls dans leur coin ? Vous ne le savez peut-être pas encore, mais la jeune Adurna a déjà retourné sa veste. Kerry vous a lâché, de même que Mr Hyde qui pleure pitoyablement dans sa petite prison psychique ... "

Ce n'était là que le début d'une très longue tirade que Sylar écouta sans broncher, sans laisser transparaître la moindre expression. Il était amusé par le fait qu'elle se maquille tout en parlant, ça lui donnait un air très dur, elle devait être un redoutable adversaire.

" ... [...] Ce que nous avons à vous proposer est une place importante au sein de notre société, et une mission de premier ordre. Inutile de me poser davantage de questions là-dessus, je n'en sais pas plus. Mais je vous invite vivement à venir rencontrer notre directrice, avec qui vous aurez sans aucun doute une discussion ma foi fort intéressante. Libre à vous de décider si cela vous intéresse ou non, tout ce que vous nous demandons est cette petite entrevue. "

Apparemment c'était la fin, ça commençait à devenir long pour Sylar qui malgré son ouïe surdéveloppée avait commencé à ne plus écouter qu'à demi-voix. Il fit semblant de se secouer comme un homme qu'on venait de réveiller.

" Ah ça y est ? Vous êtes arrivé au bout ? "

Il applaudit de façon très lente et espacée, puis s'arrêta.

" Toutes ces belles paroles ! Quelle inspiration ! Quelle classe ! Je m'incline, vous avez plus de charisme que moi quand je fais mes discours télévisuels. "

Son sourire qui avait disparu au profit d'une sorte de grimace d'ennui revint narguer Lila.

" Désolé de vous décevoir, mais mon groupe d'êtres évolués dépasse tout ce que vous pouvez imaginer. J'ai réuni les meilleurs potentiels, ceux qui s'en montraient les plus dignes, et j'en ai fait des machines à tuer. Vous croyez que j'ai besoin de les surveiller ? Désolé mais je les sais assez fort pour qu'ils opèrent indépendamment de moi, mais quand je vois avec qui vous êtes arrivé je comprends que vous ne connaissiez pas ce sentiment là. Ça doit être frustrant de devoir faire équipe avec une traître et un français, non ? Je compatis. Kerry m'a trahi, et ce n'est qu'une question de temps pour qu'elle en fasse de même avec vous. Quant à Alex j'ai déjà son pouvoir, donc ni son Mister Hyde ni lui ne peuvent rien contre moi et je n'ai plus besoin d'eux. Pour ce qui est d'Hayden, elle était manipulée par une cage mentale que j'avais installé dans son esprit. Autrement dit je ne voulais pas la tuer mais je ne lui faisais pas confiance, donc le fait qu'elle soit passé dans votre camp ne me déçois pas plus que ça ne m'étonne. "

Il avait rebondit sur la première partie du discours de Lila. Il fallait maintenant attaquer la seconde, car Lila en connaissait un bout sur lui, il savait quels avaient été ses premiers motifs pour qu'il commence à tuer: tuer les personnes qui ne méritaient pas leur pouvoir pour le leur voler.

" Vous avez raison Lila, j'ai une soif insatiable de pouvoirs. Mon projet n'est pas de tuer tous les humains, mais de les asservir comme ils asservissent tout ceux qu'ils considèrent inférieurs. Imaginez un instant que dès demain on apprenne l'existence d'une vie extraterrestre qui soit 70% moins intelligente que nous. D'après vous qu'est-ce que les humains feront ? Des dissections, des études, et au final ils trouveront un moyen de consommer cette nouvelle espèce comme ils ont toujours consommer toutes les ressources qui les entouraient. Je ne fais que rendre la pareil et donner une leçon à cette espèce, cette souillure qui bousille la planète sur laquelle nous les êtres évolués nous vivons. Et ça ne je ne l'accepte pas, alors je vais faire ce qui doit être fait pour préserver ce monde, et le dominer. Et ne vous en faites pas pour moi, d'ici là j'aurais acquis tous les pouvoirs possibles et imaginables alors ceux qui tenteront de me trahir devront bien s'accrocher pour espérer seulement m'approcher. J'ai d'abord dépassé ma condition d'humain, ensuite j'ai fait en sorte de devenir bien plus puissant qu'un être évolué normal tel que vous, maintenant je suis à mi-chemin vers la consécration ultime ... je suis ... "

Il leva sa main et souleva Lila par télékinésie pour la maintenir immobile devant lui. Il parla avec cette voix qui ne l'avait pas habité pendant plusieurs semaines, cette voix qui semblait se manifester à chaque fois qu'il était au paroxysme de sa mégalomanie:

" ... Un Dieu. "

Il ne fit plus attention à rien d'autre, plus rien n'avait d'importance. Il n'avait pas remarqué que les armes de Lila avait disparu, que le président était désormais mort, que Kerry était libérée de sa cage d'ombres. Il se contenta de lever un doigt meurtrier vers le front de la jeune femme :

" Merci pour la proposition de job, mais je me vois contraint de décliner l'offre. Adieu. "

Il commença à entailler le front de Lila.

Kerry n'eut pas longtemps à attendre l'attaque d'Alexis. Très vite elle se retrouva plongée dans les tenèbres, enfermée dans une cage d'ombres. Très impressionnant. Elle n'avait pas imaginé que ce pouvoir pouvait être aussi puissant. Mais comme toute chose dans ce bas monde, il y avait une faille, quelque chose pour en contrer une autre. L'eau pour le feu, un gillet pare-balles pour une attaque aux armes à feu ou...de la lumière pour de l'ombre. Kerry lança deux gerbes de flammes bleues contre cette masse noire qui l'emprisonnait. Mais elle remarqua que les flammes venaient percuter l'ombre mais sans plus. La lumière émise par les flammes n'était visiblement pas assez puissante pour percer cette prison. Elle arrêta d'utiliser vainement son pouvoir, préférant chercher une solution à ce problème. Il y en avait toujours une. Le soleil. Cet astre qui nous faisait don de la chaleur et de la lumière sur cette planète chaque jours que Dieu faisait. Sanss avoir comment, un rayon avait réussit à passer à travers les ténèbres, éclairant un peu cette cellule. Kerry sourit. Au moment où elle allait lancer d'autres gerbes de flammes pour agrandire la déchirure faite pas le soleil, l'ombre qui l'entourait disparue. Elle fit un pas et c'est alors qu'elle tomba par terre. Elle regarda ses pieds et vit que les lacets de ses chaussures étaient attachés entre eux. Elle grimaça et les détacha avant de les attacher comme il le fallait. Une seule personne personne présente ici pouvait faire ça sans qu'elle s'en apperçoive. Le Jumper. Elle se releva et le vit en face d'elle. Il s'approcha d'elle et posa sa main son épaule en disant qu'ils avaient un voyage à faire. Kerry esquisça un sourire mauvais. Si le Jumpy pensait qu'il allait la téléporter sans qu'elle ne se défende, c'était mal la connaître. Avant qu'il puisse les téléporter, elle posa sa main sur le front de l'asiatique en se concentra en utilisant son nouveau pouvoir.

-"Je pense que tu devrais dormir...."

Le Jumper commença à cligner des yeux. Kerry retira la main de Takeshi de son épaule. Il finit par disparaître. Kerry ne savait pas où il allait atterrir et vu la situation elle s'en moquait c'était d'arrêter Sylar. Kerry se tourna vers lui. Il était entrain d'entailler le front de Cruz, comme elle s'en doutait. Kerry ressentit au même moment une force l'envahir. Elle se tourna et vit Alex qui avait le bras tendu vers Alexis et il aspirait sa force vitale et lui en donna une partie. Elle le regarda de plus prêt et vit qu'Alex saignait et ses yeux...il avait le même regard lorsqu'il était sur le point de perdre le contrôle. Kerry s'approcha de lui et lui déposa une main sur l'épaule.

-"C'est bon arrête Alex. Je crois qu'il est assez vidé comme ça."

Elle lui sourit et repartit dans la direction de Sylar et de Lila. Si rien n'était fait, la pauvre agent allait se retrouver avec le crâne découpé. Il était tant qu'elle utilise son nouveau pouvoir contre lui. Elle se concentra suffisamment pour se connecter à l'esprit de Sylar.

-"Stop..."

Sylar s'arrêta de découper le crâne de Lila. Elle se mit à côté de Sylar et fit une moue désolée.

-"Tu ne peux plus bouger à moins que je ne le décide. Alors voilà ce que tu vas faire. Tu vas gentillement relacher l'agent Cruz. Ensuite tu vas nous suivre jusqu'à Primatech où on t'enverra au Level 5...Oui ils ont refait les cellules. Je crois que t"y plaiera, comme sur la peinture que j'ai faites. La vie est parfoite touchante. J'ai tout fais pour t'aider en empêchant qu'Hiro ne change l'avenir et qu'éviter que cette peinture ne se réalise mais...aujourd'hui je fais tout pour qu'elle se réalise."

Elle approcha son visage du siens.

-"Ils te veulent vivant mais crois moi que si ça ne tenait qu'à moi, je t'aurais mis une balle dans la tête."

Alexis se déplaçait avec une aisance remarquable à travers les ombres. Seul lui avait le secret pour franchir cette autoroutes des ténèbres en toute facilité. Il traversait chacun des conduits avec précision, prenant soin de ne pas rester immobile et de garder un mouvement à la fois fluide et rapide. Bon c’était bien beau de savoir se déplacer dans le noir tout en étant camouflé mais ça ne réglait pas le problème de l’offensive. Certes, Alex était toujours prisonnier de la ceinture qui le retenait mais c’est avec stupéfaction qu’il regardait la libération de Kerry. Comment est-ce que les rayons solaires avaient fait pour se diriger exactement sur les parois de sa prison? Techniquement ce n’était pas possible, sauf s’ils avaient été déviés par un objet vitreux quelconque. Dans l’endroit, il n’en avait aucun, sauf le petit miroir de Lila. Le ténébreux n’en revenait pas, sa manifestation avait été déjouée par un simple miroir d’une trousse de maquillages. Il était dégouté certes mais il trouvait le moyen plutôt astucieux. Ça ne servirait donc à rien de renfermer Kerry dans une nouvelle prison, c’était la jeune Cruz qui serait la nouvelle victime. Il devait être prudent cette fois-ci, pour ne pas se faire prendre à son propre jeu une seconde fois…

Après de longues secondes de déplacement furtif, le maitre des ombres s’arrêta pour examiner plus attentivement la nouvelle situation qui se dressait autour de lui. Ce fut un erreur monumentale, un détournement de parcours qu’il n’aurait jamais du posé et il en allait lui-même payer le prix. Alors qu’il s’apprêta à passer à l’attaque, il fut stopper par quelque chose. Il avait l’impression qu’un aspirateur lui avait été collé sur le crane et qu’on le vidait de tout son être. La sensation était indescriptible et ça ne prit pas de temps avant que Alexis ressente une douleur insoutenable. Il était impossible pour lui de garder la concentration nécessaire pour son camouflage, c’est alors qu’il surgit brusquement hors de sa cachette noire tout en posant un genou au sol. Lâchant un grognement de souffrance, il souleva le regard en direction de l’auteur de ce fâcheux drainage et eut directement le français dans son champ de vision. C’était donc ça son pouvoir, le contrôle sur les énergies vitales. Le ténébreux luttait, appliquait tous ses efforts et sa volonté face à sa survie qui devenait essentielle. Mais à chaque filament retiré, c’était plus ardu et plus difficile encore. S’il restait ainsi, Alexis savait qu’il y passerait et ce n’était pas son but de mourir ici, encore aux mains d’un Heroes. Il souffla quelques mots dans un élan de respiration assez raide et coupée…

"Salaud… Si tu crois que…"

Il ne voulait pas abandonner, il ne voulait pas se soumettre devant une telle opposition. Non, pour Alexis, c’était impensable de le faire et il devait se battre jusqu’au bout pour se défendre. Par réflexe, il souleva son bras dans les airs pour faire surgir un mur de ténèbres. Toutefois, rien n’y était, même pas un petit point noir dans l’atmosphère. Il devenait si mal en point qu’il n’arrivait même pas à réunir le minimum d’efforts pour organiser une défensive. Le ténébreux devait se rendre à l’évidence, il avait perdu cette manche…

Frappant durement son poing contre le sol, dans un élan de rage, il dissipa la grande boucle noire qui retenait Alex prisonnier. Il ne put en faire plus, ce contrôle sur son pouvoir lui soutirant une énergie vitale essentielle pour accomplir le reste. Agenouillé, les 2 mains sur le sol, il respirait fortement. Il n’en faudrait pas beaucoup pour qu’il s’évanouisse dans un coma qui était redouté. S’il tombait inconscient face à ses ennemis, il ne se donnait pas beaucoup de chance de survie. Mais la fatigue était si lourde, l’épuisement si présent, ce n’était qu’une question de temps. Alexis devait se ressaisir et garder son état mental au plus fort pour espérer poursuivre son existence. Ne pouvant rien faire d’autre, il observait les autres personnages autour de lui. Kerry sommait Sylar de rester immobile et de l’écouter, ainsi donc ses pouvoirs étaient assez redoutables. Dans l’état dans lequel il était, il ne pouvait faire grand chose et ne représentait plus une menace.

Ça sentait la fin pour Sylar, la capture et l’emprisonnement à Primatech lui étaient destinés. Mais qu’arriverait-il à Alexis? Il ne pouvait même plus bouger ou utiliser son pouvoir…

Une fois son discours terminé, Lila fut figée sur place en voyant le Japonais dégainer son katana et trancher sans aucune hésitation la tête du Président. Alors comme ça, le gentil toutou obéissait aveuglément à son maître... Quelle était donc l'utilité d'un tel acte ?

Puis, une série d'événement inexplicables se produisirent. Tout d'abord, Alex poussa un cri et posa une main sur sa joue ensanglantée, que l'asiatique venait de trancher violemment. Ensuite, Kerry qui venait d'être libérée perdit l'équilibre et s'étala de tout son long. A peine fut-elle relevée que Ryu s'approcha d'elle après avoir insulté le Français avec mépris. Il murmura à la journaliste quelques mots d'un ton menaçant et posa un bras sur elle. Mais Kerry, qui semblait être remise sur pieds, l'hypnotisa et réussit à l'endormir avant que le Japonais ne se téléporte, seul.
Alex de son côté, s'en sortait plutôt bien. Malgré sa blessure et son impossibilité de bouger, il avait réussi grâce à son pouvoir à localiser le mystérieux ténébreux et même à l'extraire de sa cachette, insufflant simultanément l'énergie nécessaire pour revigorer sa copine.

Sylar ne prêtait pas attention à tout ce cirque, malgré ses airs désintéressés, il s'adressa à son tour à l'Anglaise. Il semblait bien assuré quant à la constitution de son armée et plaignit sincèrement Lila de devoir faire équipe avec son ennemi et son ex-copine. Il précisa que Kerry ne mettrait pas longtemps avant de les trahir. A vrai dire, Cruz s'en moquait complètement. Elle n'accordait aucune confiance en la rouquine et ne faisait qu'exploiter son potentiel pour mener à biens sa mission. Les problèmes de couple ne regardaient qu'Alex. Lila ne serait pas aussi naïve que l'a été Sylar.
Pour ce qui est du reste de cette première partie du discours du psychopathe, il ne lui apprit absolument rien de nouveau. L'agent commençait d'ailleurs à se lasser et bailla en signe de provocation comme l'avait fait Sylar lorsqu'elle lui avait parlé.
Il méprisa les êtres humains durant l'intégralité de la seconde partie de son speech mégalo. Une fois de plus, Lila y décela beaucoup d'incohérence mêlée à de la mauvaise foi. Gray jugeait les humains d'égoïstes manipulateurs, exploitant les espèces plus vulnérables, mais le serial killer n'était-il pas exactement en train de reproduire le même schéma déplorable en voulant, sinon l'éradiquer, la soumettre à son règne impitoyable ?
Son raisonnement était dénué de sens, et l'Anglaise fut déçue de voir à quel point ce célebrissime Sylar n'était en réalité qu'un piètre crétin mû par ses seules pulsions meurtrières.

Et pour courronner le tout, il osa se comparer à un dieu. Qui donc en avait fait autant dans le passé ? Hitler par exemple, pour ne citer que lui. Et tout le monde sait comment il a fini. Par réflexe, Lila posa ses mains sur ses holsters et remarqua que ses 9mm n'y étaient plus. Sûrement un coup du Japonais, encore une fois.
Mais de toute façon, ils ne lui seraient d'aucune utilité. Le tueur en série s'approchait à présent d'elle et soudain, elle sentit tout son corps s'immobiliser, comme sous l'étreinte d'un boa constrictor invisible. Sylar utilisait sa télékinésie et leva lentement un doigt vers le front de la jeune femme. Le premier dessin de Kerry était sur le point de se réaliser.
Brusquement, l'Anglaise sentit une douleur lancinante lui scier le crâne alors qu'un filet de sang commençait à couler devant ses yeux. Serrant les dents de toutes ses forces, elle se retint de crier. Elle savait que cela ne se terminerait pas ainsi. Non, quelque chose allait l'interrompre.
En effet, Kerry lui cria de s'arrêter. Une fois l'attention de Gray canalisée, il arrêta son geste mais ne lâcha pas pour autant Lila. Cette dernière tenta vainement de se débattre mais n'arriva même pas à se tortiller. Lorsqu'elle avait imaginé cette scène auparavant, elle se croyait capable de pouvoir bouger ses jambes ou au moins ses bras, pouvant ainsi neutraliser Sylar d'un coup de poing ou de lame bien placé. Elle ne savait pas qu'il était littéralement impossible de briser l'étreinte télékinétique une fois que le serial killer s'en prenait à sa victime.

Kerry fit l'énorme erreur d'utiliser son pouvoir d'hypnose (ou contrôle mental) contre Sylar. Lila savait que le généticien Mohinder Suresh avait failli périr en pensant neutraliser Sylar avec le curare, et d'autres encore étaient persuadés de pouvoir le droguer ou le contrôler par leur pouvoir, mais l'Anglaise savait que le tueur fonctionnait de manière inhabituelle. Il arrivait par quelque obscur moyen à déceler le mécanisme de fonctionnement de certaines aptitudes ou produits, et même parfois à les dévier. Si Tomas tentait de le contrôler, c'est probablement ce qui arriverait et la journaliste se retrouverait en bien mauvaise posture.

Cruz eut davantage l'envie de se débattre, de frapper, de se libérer de cette prison invisible pour ruer cet imbécile de Sylar qui se tenait juste devant elle. Sa rage fut telle qu'elle avait du mal à la contenir, mais elle en était malheureusement bien forcée. Kerry continua son discours hypnotiques et Lila se résolut à utiliser la seule chose qui lui restait : sa voix.

" Non Kerry, ne fais pas ça, c'est du suicide ! "

Mais la rouquine ne l'écoutait pas, la situation leur échappait alors qu'ils venaient à peine de reprendre l'avantage. La réussite leur glissait des doigts. L'agent ferma les yeux et, pour la première fois de sa vie, hurla à pleins poumons.

" NOOOOOOOOOOOOON !!! "

***********************

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle ne se trouvait plus au même endroit. Quelque chose venait de se produire, quelque chose d'étrange. Elle jeta un bref regard autour d'elle : une immense étendue aux allures rocailleuses s'étendait à des kilomètres autour d'elle. Seules des silhouettes extrêmement vagues et lointaines bougeaient au loin.
Tentant de garder son calme, elle courut pendant quelques secondes avant de sentir une secousse menaçante dans le sol. Elle était à peine perceptible mais Lila l'avait bien sentie sous ses pieds. Un son grave et bourdonnant roula d'un lieu éloigné jusqu'aux oreilles de l'Anglaise. Le bruit semblait fantômatique, comme si un colosse ou une créature de l'au-delà venait de se lamenter.
Puis tout à coup, un bruit de pattes grouillantes sur le sol se fit entendre, de plus en plus grandissant. C'est là que Cruz se retrouva alors née à née avec un animal de plusieurs dizaines de mètres. Il était monstrueux et se déplaçait à une vitesse hallucinante. Il avait deux antennes vibrant sous une carapace toute en longueur. Ses pattes battaient violemment le sol à chacun de ses pas. L'animal passa à quelques mètres de Lila qui était complètement abasourdie, et continua sa route sans se soucier d'elle. Un cafard.
Puis elle comprit : elle venait de s'auto-rétrécir. Elle avait utilisé son pouvoir sur elle-même dans une tentative désespérée de se libérer de Sylar. Et maintenant, la voilà quasiment microscopique, au même endroit où elle se trouvait quelques instants plus tôt. Cerise sur le gâteau : elle ne savait absolument pas comment elle avait procédé pour en arriver là. Révoltée, elle avait été submergée par la rage et la panique pour la première fois de son existence, c'était un sentiment qu'elle ne connaissait pas, elle qui d'ordinaire était calme, posée et sûre d'elle. Et là voilà quasiment invisible à l'oeil nu, dans un autre monde, un monde où le moindre insecte devenait le monstre le plus redoutable que l'on puisse imaginer.
Elle chercha sa cible du regard, scrutant les hauteurs immenses qui la séparait désormais du monde des humains. Elle hurla à pleins poumons.

" SYLAR, JE T'AURAI ! J'EN FAIS LE SERMENT ! "

Alors qu’il continuait de ponctionner l’énergie d’Alexis, Kerry vint poser une main sur l’épaule du français, lui disant calmement qu’il n’était plus une menace à présent. En effet, le lien d’ombre avait disparu et Alex était de nouveau libre. Relâchant sa concentration, il mit fin à son attaque contre l’homme de main de Sylar. Ce dernier était à genoux, épuisé par ce drain de vie qu’il n’avait pas prévu dans son plan. De son côté, Alex était lui aussi essoufflé. Se laissant choir au sol quelques secondes, il laissa Kerry seule partir affronter le tueur. Tournant la tête vers le corps du président, il se demanda un instant s’il pourrait le ramener à la vie. Il n’avait jamais tenté de ressuscité un décapité, et cette simple idée lui semblait incongrue. Peu importait, il réglerait ce détail une fois Sylar neutralisé. A cette idée, le français se releva, essuyant son nez et sa joue d’un seul revers de manche. Lila semblait en difficulté. Immobilisée par la télékinésie du serial killer, elle ne pouvait rien faire, comme prise dans un étau et déjà, le tueur commençait à lui entailler le crâne. Devant cette vision, le jeune homme porta instinctivement la main à son front, se rappelant trop clairement la douleur provoquée par une telle expérience. D’ailleurs, l’évocation d’un tel souvenir perturba quelque peu Alex qui ne pensa même pas à soigner l’agent Cruz à distance. Il avait beau ne pas apprécier la jeune anglaise, jamais il ne lui aurait souhaité de connaitre une telle expérience. Heureusement pour elle, Kerry sembla moins affectée par un tel spectacle. Sans faillir, elle ordonna au tueur d’arrêter immédiatement et de lâcher sa victime. Sylar porta alors son attention sur la jeune rousse. Elle lui expliqua qu’ils devaient le ramener à la Compagnie vivant, malgré elle. Elle lui annonça qu’elle allait tout faire pour que sa toile se réalise : le voir croupir en cellule. Cette scène avait bien l’air d’un règlement de compte, l’ex-relation entre les deux protagonistes ne devant pas y être rien. Lorsqu’Alex tenta de trouver Lila, cette dernière avait disparu. L’espace d’un instant, le jeune homme pensa au japonais. Se pouvait-il qu’il soit revenu pour l’emporter loin à défaut d’avoir pu le faire avec Kerry ? Le français tenta de localiser l’agent de la Compagnie, mais ne trouva aucune trace d’elle. Elle avait disparu du quartier. Mais Alex n’eut pas le temps de se pencher d’avantage sur ce problème. Il était certain que la journaliste allait à présent avoir besoin de l’aide et du soutien du jeune homme.

Sans perdre d’avantage de temps, Alex se concentra sur Sylar. Comme il s’y attendait, l’énergie qu’il renfermait était gigantesque. Les dernières fois qu’il avait ressenti une telle quantité de vitalité, c’était en présence de la Cheer Leader et de Peter. Aucun doute, la lutte serait difficile. Pourtant, le jeune homme gardait espoir. Sur Claire, à force d’aspirer sa vitalité, il était parvenu à assommer l’adolescente quelques minutes. Ce serait largement suffisant pour permettre à Kerry d’agir. Cependant, il y avait une différence majeure par rapport à Odessa. Claire était consentante, alors que là, il y avait fort à parier que le tueur ne se laisserait pas mettre hors jeu si facilement. Mais les options n’étaient pas des plus nombreuses, et le jeu en valait la chandelle. Alex tendit alors ses deux mains vers son ennemi, se concentrant sur sa marque vitale. Une fois celle-ci captée, il commença à lentement la faire se lover dans ses paumes. Ses doigts semblèrent s’agripper à une forme invisible, accélérant d’avantage le processus. Au fur et à mesure que la vitalité de Sylar passait dans le corps du français, la plaie sur sa joue commença à se refermer. Mais déjà, la proximité de tant de mets exquis à porté de pouvoir agitait une partie de l’esprit du français. Lui, tapi dans l’ombre, ruminant sa vengeance, n’attendait qu’une chose : une ouverture pour pouvoir de nouveau dévorer sans limite toutes ces denrées que ce monde lui offrait. Les êtres comme Sylar ou Claire étaient pour lui, comme un gigantesque buffet à volonté, et leur simple présence, réveillait en lui une faim sans commune mesure. Mais Alex avait appris à brider son esprit dans des situations difficiles. Ces trois mois passés au Japon avec Peter, lui avaient appris comment faire entrave à cette facette de son pouvoir. Usant de toute sa volonté, il contenait l’entité, tout en continuant de drainer la force vitale du criminel. Il espérait que Sylar soit suffisamment affaibli pour aider Kerry, mais également que le tueur ne reporte pas son attention sur lui. Dans cette situation, la survie de Kerry dépendait de la réussite d’Alex et inversement. Si l’un faiblissait, l’autre serait exposé au danger.

[bon, j’ai pas réussi à introduire le deuxième dessin de Kerry, mais si Sylar fait en fonction de ce qu’il doit se passer, on devrait pouvoir le caser. Pour info, ce deuxième dessin me montre blessé, Kerry me soutenant, alors que derrière nous, Sylar commence à lui ouvrir le crâne.]

Invité

Il se délectait de l'expression de détresse qu'affichait Lila devant lui, son sang commençant à lui couler devant les yeux comme pendant le générique d'un James Bond. Il sentait sa soif de pouvoir réclamer son dû, et il comptait bien la contenter d'une nouvelle habilité. Seulement voilà, une voix résonna dans sa tête, celle de Kerry, lui ordonnant d'arrêter. Contre sa volonté, le tueur cessa de découper le crâne de la jeune Cruz, mais il maintenait toujours son étreinte télékinétique sur elle. Kerry vint alors se poster à sa hauteur, il pouvait juste tourner le regard vers elle.

" Tu ne peux plus bouger à moins que je ne le décide. Alors voilà ce que tu vas faire. Tu vas gentillement relâcher l'agent Cruz. Ensuite tu vas nous suivre jusqu'à Primatech où on t'enverra au Level 5...Oui ils ont refait les cellules. Je crois que t"y plaira, comme sur la peinture que j'ai faites. La vie est parfois touchante. J'ai tout fais pour t'aider en empêchant qu'Hiro ne change l'avenir et qu'éviter que cette peinture ne se réalise mais...aujourd'hui je fais tout pour qu'elle se réalise "

Ainsi elle avait encore acquérit un nouveau pouvoir depuis leur dernière rencontre, une sorte de marionnettisme très avancé: elle pouvait faire d'un humain une parfaite poupée entièrement soumise à son bon vouloir. Kerry lui murmura que si ça ne tenait qu'à elle, elle tuerait le serial killer sans hésiter. S'il avait pu sourire à ce moment là, Sylar l'aurait fait volontiers. C'est le moment qu'il choisit pour mettre à mal les capacités de Kerry. Cette dernière pleine d'assurance put entendre avec surprise la voix du tueur dans sa tête:

¤ Tu peux bloquer mes mouvements physiques Kerry, mais on ne peut pas réfréner les pensées. Pas de chance, tu auras essayé ! HahahahAHAHAHAHAHA !! ¤

Après ce rire machiavélique, Kerry put entendre un bruit sourd dans sa tête, un son très aigu qui martelait son cerveau comme un pistolet à clous face à une planche de bois. C'était déconcentrant, mais surtout très douloureux. Sylar retrouva l'usage de ses mouvements, quand il sentit d'un coup sec qu'on lui plantait comme une grosse seringue en plein cœur. Il connaissait cet effet pour l'avoir lui même pratiqué plusieurs fois: le pouvoir du français, Alex s'en servait pour aider Kerry et se soigner. Sylar était une source d'énergie quasi infinie, et quand il scanna l'esprit d'Alex avec sa télépathie il y vit une lutte entre le français et l'entité qu'il avait enfermé dans une cage psychique.

Sylar stoppa le pouvoir d'Alex avec ce même pouvoir qu'il possédait aussi, et fit marche arrière, commençant à repomper toute l'énergie que le français venait de lui dérober. Il fallait l'affaiblir pour qu'il ne puisse plus résister, il fallait le déconcentrer pour qu'il détourne son attention de l'entité. Sylar commença alors à parler, mais sa voix avait quelque chose d'agressif dans l'esprit du français, qui recevait chaque mot comme un coup porté à l'arrière du crâne. Le pouvoir de manipulation sonore était très efficace pour faire des mots les plus doux les mots les plus meurtriers. C'était la première fois que Sylar utilisait ce pouvoir.

" Après tout ce temps passé à jouer au chat et à la souris Alex, tu aurais pu réaliser que tu n'avais aucune chance, je suis l'être le plus spécial parce que je m'en offre les capacités. Peter aura beau avoir toujours plus de pouvoirs que moi, c'est une loque ! Il n'est jamais prêt à faire ce qui doit être fait. "

Chaque mot frappait les barreaux de la cage dans laquelle l'entité était retenue prisonnière. A tel point que Sylar vit du sang couler du nez d'Alex. Il focalisait toute son énergie sur le français, et Kerry était alors libre de l'emprise télépathique qu'il maintenait sur elle. Le tueur s'adressait toujours à Alex:

" Et un barreau en moins, un ! Tu as construit une cage très solide, je dois le reconnaître ! "

Kerry passa à côté de Sylar et se jeta vers Alex pour l'aider, elle avait elle aussi des pouvoirs mentaux, elle devait vouloir essayer de l'aider à maintenir la cage en place. Si l'entité était libérée, ce serait le début d'une aire de terreur nouvelle et bien plus effrayante que la précédente. Peut-être même la fin de l'Humanité. A cette idée ... Sylar commença à douter ... Ce n'était pas ce qu'il voulait ... L'entité allait tout pomper et tout détruire, alors le serial killer finirait pour mourir à son tour. Il stoppa ses pouvoirs, laissant Alex libre de toute emprise et de toute torture. Kerry le soutenait, elle ne vit pas Sylar arriver derrière elle.

" Tout finit aujourd'hui "

Il pointa son doigt vers elle et entama de lui ouvrir le crâne en commençant à l'exacte endroit où il lui avait laissé une cicatrice il y a des mois de cela. La cicatrice n'était plus là, surement enlevée par Alex, mais la mémoire phénoménale du serial killer était infaillible et il se souvenait de tout.

" Adieu Kerry. "

Kerry ne fit pas attention aux paroles de Lila lui disant que c'était du suicide d'utiliser ce pouvoir tout neuf contre Sylar, risquant que ça se retourne contre elle. Mais Kerry était bien décidée à aller jusqu'au bout de cette mission. Elle avait confiance en ses capacités, même si elle savait pertinament que que contrôler ne serait pas facile et surtout très limité. Kerry resta concentrée sur l'esprit du tueur, tellement concentrée qu'elle n'entendit presque pas Lila qui hurlait. Soudain, contre toutes attentes elle entendit la voix de Sylar dans son esprit. Elle venait de commetre une erreur. Elle s'était tellement focalisé sur le fait d'envahir l'esprit de Sylar qu'elle en avait oublié d'empêcher que lui ne rentre dans le sien.

¤ Tu peux bloquer mes mouvements
physiques Kerry, mais on ne peut pas réfréner les pensées. Pas de
chance, tu auras essayé ! HahahahAHAHAHAHAHA !! ¤

Un son strident vint la frapper de plein fouet. Elle grimaça et mit ses mains contre ses oreilles par pure reflex. Elle savait très bien que ce son ne venait pas de l'environnement alentour. Elle s'agenouilla par terre. Ce son était horrible à en rendre fou n'importe qui. Quelques secondes plus tard, qui lui semblait des heures, le son se tut. Kerry soupira de soulagement. Elle leva la tête et vit Sylar occupé avec Alex. Il essayait de faire ressortir la double personnalité du Français. Si cela arrivait, le monde devrait faire ça à une nouvelle menace bien plus dangereuse que celle que représentait Sylar. Kerry se releva et accouru vers Alex. Une fois à ses côtés, elle se connecta à son esprit. Elle devait à tout prix empêcher Sylar de briser la prison qu'Alex avait créer pour son autre lui.

*Alex, n'écoutes que ma voix. Tu dois lui resister. Je sais qu'il est très fort mentalement mais tu peux faire face. Tu dois...*

Kerry ressentit une sensation qu'elle avait enfoui au plus profond d'elle. Son craên était en train de se faire découper mais contrairement aux autres fois, ça ne uli faisait pas trop mal. Une cicatrice se forma sur son front. Du sang en sortit et degoulina le long de son visage. Son dessin lui revint à la mémoire. Alors magrè qu'ils n'avaient pas suivit le plan de Lila qui était censsée faire tout capoter, elle se retrouva tout de même dans cette situation. La cicatrice continua de s'agrandire le long de son front. Kerry regarda Alex.

-"Vas-t'en Alex."

dit-elle dans un murmure. Elle savait qu'il s'agissait des dernières paroles qu'elle pourrait dire vu son état. Kerry finit par tomber sur le sol. Les yeux toujours ouverts, son regard fixa un cafard non loin d'elle.

(Étant donné les circonstances et la situation, je vais faire quitter Alexis du sujet. Ça reste donc toujours à Lila de poster après moi. Merci à tous de m’avoir inclus pour le rp, c’était très intéressant et j’attends déjà de lire la suite! ^^)

Tout semblait devenu si facile. Après avoir failli neutraliser Lila, elle était disparue et il était impossible d’expliquer pourquoi. C’était une menace de moins mais dommage pour Alexis, il aurait bien aimer lui faire déguster la saveur des ténèbres. Nul doute qu’un jour, l’occasion se représentera. La suite devenait difficile à suivre mais l’essentiel était que à son tour, Alex semblait plutôt mal à point mais suite à l’intervention de la jeune femme, il s’en sortait pas si mal. Kerry faisait tout pour protéger le français, c’était admirable mais inutile se disait le ténébreux car malgré tous les efforts des Heroes, ils n’arrivaient pas à avoir le dessus sur un seul homme. Une véritable source sans fond de pouvoirs certes mais infranchissable, indestructible. En pratique, Sylar ne pouvait être vaincu, c’était impossible car ses ressources était bien illimitées. Que faire contre l’Évolution à son point le plus culminant? Affronter un monstre au sommet de sa puissance, c’était à la limite du suicide aveuglé par un faux espoir…

Toujours affaibli et à genoux, Alexis s’était éloigné du spectacle, plus personne ne portait attention à lui. Il était vidé de toute énergie et vulnérable à quelconque attaque, pourquoi personne n’était venu l’achever, se demandait-il? Peut-être que dans le fond, pour tout ce qu’il avait fait, pour la panoplie de meurtres sanglants qu’il avait commis, il méritait une fin douloureuse à souhait. Présentement, il ne constituait pas une menace mais plus un pion sur un échiquier qu’on avait oublié de déplacer, qui était resté dans le coin à attendre que la partie soit terminée. Non, le ténébreux ne pouvait pas croire qu’il était résolu dans cette situation à rester hors de route. Le futur de bien des choses se jouaient maintenant et il serait laissé de coté simplement parce qu’il avait fait un seul faux pas?

* Jamais… Jamais je resterai ainsi, jamais je sombrerai dans l’oubli… Je dois… agir… *

Cette pensée lui était venue instinctivement, sans réflexion, sans attente. Il avait la volonté de vaincre, il avait la volonté d’écraser toute opposition à ses objectifs. Il était temps pour lui de remonter sur scène, la pause avait durée déjà bien trop de temps. Toutefois, il lui était encore trop difficile de bouger pour poser un geste conséquent et remarqué. La sensation était toujours aussi indescriptible, il avait vraiment l’impression d’avoir été vidé de son sang, de ne plus avoir aucune circulation vitale en son système. Impuissant, réduit à l’état de simple humain sans moyen de défense, il aurait préféré mourir sans doutes. Alexis digère très mal la défaite et même s’il ne voulait pas se l’avouer, il avait couru à sa propre perte en commentant une erreur de jugement dans son analyse. Comment pourrait-il alors la réparer? En éliminant la source de son problème actuel, bien entendu…

Après de longs instants, accompagnés de respirations lourdes et bruyantes, le ténébreux décida de se relever, une jambe à la fois. Sa jambe gauche se dépliait pour le remettre sur pied, tel un monument effondré dans les ruines qui retrouvait sa splendeur. La douleur était toujours un facteur gênant, Alexis sentait les os de craquer légèrement un à un au relèvement. C’était fait, la seconde jambe maintenant. Une série de mouvements toute aussi pénible que la première mais dont les efforts portaient fruit. De retour debout d’un air triomphal, le jeune homme se voyait revigorer d’une énergie renouvelée, sa volonté lui ayant apporté de l’aide précieuse. Voyons voir maintenant s’il était capable de faire quelques pas, de marcher de nouveau dans les traces de pas de la destinée…

Alors qu’il leva son pied, il sentit quelque chose le retenir, comme si une main sortait du sol pour l’empêcher de bouger. N’ayant pas le réflexe de jeter un coup d’œil envers cet ennui, Alexis essaya plutôt de s’en défaire mais rien n’y faisait, il était vraiment pris, comme dans un piège à ours. Regardant à terre, il constata avec une énorme surprise qu’une chaine de ténèbres était sorti du sol pour s’entourer autour de sa cheville. Il ne comprenait absolument rien, sa propre source de pouvoirs l’empêchait de retourner sur la planche de jeu alors que la partie tirai à sa fin. Pourquoi donc? Avait-il à ce point perdu ce contrôle lors de de moment de faiblesse? Il y avait une limite au ridicule quand même…

Constatant que la moitié de sa mobilité avait été réduite, Alexis décida alors de bouger son autre pied. Erreur fatal car subitement, une autre chaine de ténèbres se manifesta pour retenir complètement le ténébreux sur place. Il n’en revenait tout simplement pas, pris au dépourvu par ses propres capacités. Était-ce un opposant qui voulait lui jouer un mauvais tour ou pire, serait-ce un autre maitre des ombres qui œuvrait pour le coté du bien? Improbable, pensait Alexis. Il s’était toujours dit que son pouvoir était unique, qu’il était le seul dans le monde à pouvoir se vanter d'être le virtuose de l’art noir. C’était un statut dont il était très fier et ce même s’il n’avait pas encore la parfaite maitrise des ombres. On ne se le cachera, en ce moment, il ne se faisait pas vraiment honneur, il était même aussi inoffensif qu’un lapin…

Le peu d’énergie en Alexis lui permis de se choquer et de s’enrager après la fâcheuse situation donc il était victime. Il voyait bien que ça me mènerait à rien de lutter et il n’avait pas encore retrouver assez de forces pour exercer une dissipation. Il ne pouvait rien, mais il voulait à tout prix s’échapper de cette prison. Les efforts de contre-attaque étant totalement inutiles, Alexis se croisa alors les bras et échappa un soupir convaincant. Il était exaspéré et en avait marre de se faire avoir de la sorte. D’une façon, il jetait l’éponge. Il parla à voix haute mais pour que seul lui-même l’entende…

"Ça va j’ai compris, ça suffit les petites blagues ennuyantes. Montre toi au lieu de te cacher, sale peureux, peureuse, enfin qui que tu sois. Si tu ne veux pas que j’aille te chercher moi-même dans les ténèbres…"

À la fin de sa phrase, un bruit sourd résonnait dans l’esprit entier d’Alexis, un peu comme si un marteau frappait un clou d’un coup sec. Un son plutôt horrible et difficilement supportable mais qui avait été produit pour une raison en particulier sans doutes. Le ténébreux se posait un tas de questions, il nageait dans l’incompréhension en plus d’être enchainé au sol, la joie totale. Puis, suite à un silence autour de lui, il entendit une voix dans sa tête, comme si quelqu’un lui parlait par la pensée. Fait inusité, ça semblait être sa propre voix qui faisait écho…

"Pas besoin d’aller me chercher Alexis, c’est moi-même qui va t’y ramener."

Quelle réplique étrange, qui était-ce donc qui avait fait interruption dans le mental du ténébreux de cette façon.? Il l’ignorait mais il ne tarderait pas à le savoir. Pris encore une fois par surprise, Alexis sentit cette fois-ci une chaine noire autour de son cou qui l’attira brusquement au sol. Il était maintenant bien cloué au sol et cette nouvelle manifestation contraire à la normale ne faisait qu’accentuer le sentiment de rage incontrôlable qui avait pris naissance au sein d’Alexis. La voix spirituelle qui lui martelait l’esprit frappait de nouveau et il n’arrivait toujours pas en manifester la source…

"C’est très dommage ce qui arrive en ce moment Alexis car il y a simplement une chose que tu ne comprends pas."

Les poings du jeune homme se serraient de plus en plus, les veines étaient prêtes à éclater tant que le sentiment gonflait à l’intérieur du ténébreux. Il n’y croyait pas, il ne voulait pas y croire et il était convaincu que tout ceci n’était qu’une simple illusion. Le pire, c’est qu’il se répondait encore à voix haut, il paraissait donc un peu dérangé…

"Assez de ce jeu! Qui êtes-vous et qu’est-ce qui vous prendre d’utiliser mon pouvoir contre ma personne?"

"Les ténèbres se parlent, Alexis. Elles se partagent des secrets qui ferait saigner les oreilles des mortels et briser l’espoir des faibles. Les ténèbres sont une source de mystère inépuisable. Ce voile omniprésent qui est couvert sur ce coté sombre de la vie, ne trouve tu pas ça magnifique? Je suis sur que tu sais de quoi je parle, après tout, un tel maitre des ombres comme toi."

"Ça suffit! Si je suis enchainé au sol pour entendre des discours poétiques dont je suis déjà au courant, finissez en tout de suite pour que je puisse avoir ma revanche plus tôt."

"Tu crois que tout est si facile, tu crois que tu peux décider de tout peu importe ce qui arrive. Hé bien tu as raison sur ce point, tu peux te permettes de dire, penser et faire ce que tu veux avec un tel don que tu possèdes. Toutefois, il y a simplement une seule chose que tu ne comprends pas et c’est pourquoi nous en sommes ici."

"Qu’est-ce que c’est cette fameuse incompréhension?"

La voix mentale se faisait de plus en plus forte dans les pensées d’Alexis, elle commençait à prendre le dessus et toute résistant était inutile. Il ne savait pas du tout comment et où il allait finir mais pendant qu’il cherchait réponse à cette interrogation, une grande sphère d’ombres commençait à se former autour du jeune homme. Très étrange, c’était de la même conception que ses créations à lui, exactement la même structure. Peut-être que c’était son inconscient qui avait décidé d’agir contre son gré? Ça n’a pas vraiment de sens mais rien n’en avait depuis peu. Une fois qu’Alexis était totalement enveloppé dans le noir, la voix mentale frappait de nouveau…

"Les ténèbres n’acceptent pas la défaite, Alexis Kane! Ton erreur t’a couté un prix beaucoup trop élevé et voir inacceptable. Tu as décidé de faire à ta tête, tu te croyais invincible dans ton petit monde noir, tu avais tort! Tu ne dois laisser aucunes traces de tes visites dans notre univers, tu dois te mouvoir discrètement, comme une ombre. Ne pense pas que les ombres et toi vous êtes deux entités différentes, au contraire, vous ne devez que faire un! Et pendant ce court moment d'inattention, tu l’as oublié, ce qui a failli te causer ta perte. Je pourrais te faire mourir dans ton propre orgueil, ta propre fierté mais tu aimerais bien trop ça. Non, je vais plutôt te laisser une seconde chance, je vais te laisser l’occasion de faire fusionner ton âme avec la force noire. Pour ça, tu vas me réciter un petit quelque chose et tu n’as pas vraiment le choix."

Alexis écoutait religieusement les dires qui lui étaient dirigés. En même temps, il observait attentivement les parois qui l’entouraient. Il ne pouvait même pas voir au travers alors que d’habitude, c’était un jeu d’enfant. Son silence ne fut pas de courte durée, alors qu’il proféra un étrange rituel, ou cérémonie, personne ne savait vraiment…

"Le sacrifice est nécessaire, le sacrifice est éternel. Détruire ce qu’il y a d’humain en nous, empêcher la lumière de percer la carapace noire de notre cœur. Laisser les ombres nous submerger, ne faire qu’un avec les ténèbres et ils ne feront qu’un avec notre âme…"

De courte durée mais très efficace. La cage se refermait de plus en plus envers Alexis qui n’avait guère d’autre choix que de subir le sort qu’on lui avait réservé. Où il serait conduit? Où se retrouverait-il à son réveil de cet étrange rêve, si c’en était vraiment un? Les coins étaient maintenant presque rejoints, plus que quelques secondes avant que la sphère se referme sur elle-même complètement. C’en était assez pour Alexis qui hurla d’une voix glaciale et maléfique…

"L’heure viendra où le monde sera plongé dans les ténèbres éternels, ce moment où je piétinerai sur les derniers rayons de soleil qui pourrait redonner le plus petit espoir possible aux faibles!"

Dans un imposant tourbillon de ténèbres virevoltant dans tous les sens, tout avait disparu, il ne restait plus aucunes traces de Alexis Kane. Pourtant, il était toujours en vie, il avait été transporté ailleurs. Il a cru en son pouvoir jusqu’à la dernière goutte et c’est pourquoi sa vie tient toujours. Nul doute que celle-ci sera changé à présent, et ce, à jamais…

" You are the future, wake me when I reach the date
The days are all torture, we are like predators in a maze
Looking for us, but we seem so far away
I am so lonely, I hear voices I obey
Voices in my head take's a billion metaphors to say ".

Elle devait l'accepter. Elle avait failli à sa mission. La situation lui avait échappé et elle avait perdu tout contrôle sur elle-même et sur sa cible. Jamais elle ne s'était sentie aussi humiliée, aussi incompétente. Si elle n'était pas déjà toute petite, elle serait morte d'envie de le devenir.
Mais non... à vrai dire, abandonner ne faisait pas partie de son vocabulaire. Elle refusait de baisser les bras, c'était trop facile. La seule chose qui l'arrêterait serait la mort, elle ne resterait pas là à ne rien faire.
Alors qu'elle cherchait un moyen de retrouver le sentiment qui l'avait poussée à utiliser cette nouvelle facette de son pouvoir, un bruit suraïgu se fit entendre, une véritable torture pour les tympans. Lila se boucha les oreilles mais les ondres sonores passaient dans les interstices entre ses doigts, frappant son esprit comme un maillet orné de clous. Alors qu'elle était sur le point de tomber à genoux sous l'emprise de la douleur, tout s'arrêta.
Tout, ou presque. Le son strident laissa place à des bruits sourds qui firent trembler le sol, un peu comme lorsque le cafard démesuré était passé devant elle. Mais cette fois, les secousses étaient beaucoup plus violentes. Elle manqua même de perdre l'équilibre tant le sol tremblait. Il devait probablement s'agir de pas. Quelqu'un se déplaçait.

Lila s'en voulait de manquer cette scène, de savoir ce qui se passait, ce qui était arrivé à Tomas, le Frenchie, Sylar ou encore le ténébreux mystérieux. Elle voulait participer, c'était son combat à elle aussi. Angela lui avait dit qu'elle pouvait réussir et qu'elle comptait sur sa recrue pour mener à bien sa mission. Le petit sourire qui avait illuminé le visage de la chef de l'OWI n'avait pas laissé place au doute : lorsqu'une telle expression se laissait transparaître chez Madame Petrelli, c'est qu'elle était sûre de son coup. Elle se trompait rarement, voire jamais dans ces cas-là, et Lila s'était dit que ce devait être une sorte de don chez la dame.

Alors que les secousses se rapprochaient, une ombre gigantesque vint soudainement cacher les lueurs orangées de cette fin de journée, laissant place à l'obscurité. Mais ce n'étaient pas des ténèbres semblables à celles produites par le grand brun. Lila leva la tête et se retrouva nez à nez avec une immense surface sombre aux cratères profonds qui se dirigeait tout droit vers elle. Jamais elle n'aurait le temps d'échapper à cet obstacle. Une semelle de chaussure, à en juger le mouvement. Sans réfléchir, elle courut à un endroit où elle estimait que l'une des rainures allait tomber. Elle bondit en avant au moment où la semelle vient frapper le sol et se retrouva tout juste dans l'une des failles. Le pied se resouleva alors lentement dans un grondement que personne ne pouvait imaginer si violent pour quelqu'un d'une si petite taille. C'est alors qu'elle vit une énorme corde noire traîner quelques instants au sol.
Lila s'élança vers le lacet et s'accrocha au moment où il quittait le sol.

Secouée dans tous les sens par les mouvements de pas, elle s'accrocha comme si sa vie en dépendait... d'ailleurs, sa vie en dépendait. Pour elle, la hauteur à laquelle s'élevait le lacet agité par le mouvement était devenue mortelle. Elle ne devait en aucun cas lâcher prise. Tout à coup, la personne à laquelle Lila était cramponnée s'arrêta. L'Anglaise redescendit et entendit vaguement une voix grave provenant de très haut. C'était Sylar, elle en était sûre. Il était en train de parler et ses cordes vocales émettaient des vibrations d'ondes de basse fréquence, comparables à un bourdonnement.
Puis tout à coup, un hurlement. Une fois de plus, Lila en fut déstabilisée et faillit perdre l'équilibre. C'était un cri féminin, Gray s'en prenait fort probablement à Kerry. Que faisait donc Alex ? Qu'était-il devenu ?
Elle pariait que cet incompétent n'avait une fois de plus pas été capable de venir en aide à sa copine.

Cruz était désemparée, elle ne savait plus quoi faire. Elle courut jusqu'à l'arrière de l'immense semelle et regarda pensivement son bracelet. Elle devait se concentrer. Revivre la scène qui l'avait poussée à utiliser son pouvoir contre elle-même. Quel mécanisme mental s'était donc enclenché à ce moment-là ?
Elle se souvint avoir éprouvé de la haine, une sorte de rage démesurée mêlée à un sentiment de frustration. Comment allait-elle arriver à faire renaître tous ces sentiments à la fois, alors qu'elle ne savait même pas ce qui était en train de se passer ?

Toujours debout derrière la chaussure sombre, elle tenta de mobiliser toute son attention sur cette nouvelle aptitude, comme elle l'avait fait pour la tulipe rouge cette nuit-là, à son appart. C'était la première mission qui lui posait autant de difficultés, d'habitude elle parvenait à ses fins on ne peut plus aisément. Mais là, le challenge était de taille. Pas étonnant, puisqu'il s'agissait de neutraliser le plus grand tueur en série de tous les temps.
Elle repensa à ce que ce dernier lui avait dit avant que l'incident ne se produise. Toutes ces paroles mégalomanes et prétentieuses. Et le bouquet final, l'aberrante comparaison avec Dieu.
Pour qui se prenait-il, ce petit horloger de pacotille bercé trop près du mur ? Il n'allait pas s'en sortir si facilement ! Pour l'instant, il devait l'avoir complètement oubliée, se concentrant sur une des deux futures victimes qui se présentaient à lui et dont il attendait la mort avec tant d'impatience, sinon de gourmandise. C'était là, l'unique moment opportun, la seule occasion qui se présenterait à Lila. Le talon d'Achille de Sylar. La convoitise.

Elle avait rapidement analysé la situation et se sentait à nouveau maîtresse d'elle-même. Elle allait reprendre les rênes, elle ne laisserait pas le psychopathe s'en sortir si facilement. Elle regarda tout là-haut, où la jambe disparaissant dans des hauteurs vertigineuses. Elle tendit le bras en l'air et se concentra de toute ses forces. Il fallait qu'elle trouve un instant précis où elle pourrait mobiliser toutes ses capacités.
Elle compta jusqu'à trois et poussa un violent cri de rage.

Ca y est, elle avait réussi. Le barrage était ouvert. Elle grandit, grandit, retrouva ses repères visuels, aperçut le mollet, la cuisse, le dos de Sylar. Tout se déroulait extrêmement vite mais elle ne cessait de pousser son cri de guerre, bien déterminée à terminer cette foutue mission. Alors qu'elle retrouvait sa taille normale à vitesse grand V, l'aiguille qu'elle tenait toujours glissa entre ses doigts et vint se blottir au creux de sa paume. Elle aussi, elle devait grandir. Profitant de l'opportunité que son esprit lui donnait d'utiliser pleinement son pouvoir, elle fit également grossir l'objet pointu.

Lorsque Cruz retrouva sa taille d'origine, l'aguille avait atteint la taille d'un fin pieu. Elle la tenait comme une lance et une fois qu'elle eut terminé d'utiliser son pouvoir, à bout de force, elle planta l'objet dans la nuque de Sylar. Un bruit de chair tranchée se fit entendre, ainsi qu'un léger craquement, et l'homme s'écroula.

Complètement lessivée, Lila tomba à genoux à côté de Sylar, haletant au-dessus de la tête inerte du tueur.
Elle regarda Alex et Kerry et constata qu'ils étaient toujours en vie, même si la rouquine avait été salement amochée au niveau du front, comme l'Anglaise l'avait été elle-même quelques instants plus tôt d'ailleurs. Mais l'Anglaise ne doutait pas que Dumont aurait vite fait de réparer ça. Il avait désormais un puits de vitalité à disposition, étendu devant lui. L'agent tenta d'articuler avec peine quelques sons.

" Il n'est... pas mort. Il est... juste en état de léthargie. Les seules armes utilisées par les ninjas chasseurs japonais sont des aguilles ordinaires. Ces aiguilles ne sont pas mortelles, sauf si elles atteignent un point vital. En fait, elles servent surtout pour les traîtements par acuponcture. Ce n'est pas difficile de faire tomber quelqu'un en léthargie. Au Japon, ils sont experts tant dans les arts martiaux qu'en anatomie. Tant que notre grand gaillard aura ce pieu métallique dans le crâne, il aura toutes les propriétés d'un mort. Mais il ne l'est pas. "

Jamais elle ne s'était sentie aussi heureuse d'avoir suivi ces années d'entraînements intensifs au Japon, à la limite de la torture. Elle connaissait les points vitaux sur le bout des doigts et comptait de toute façon neutraliser Sylar de cette façon. Si Claire Bennett ou le cadet Petrelli, qui étaient eux aussi dotés de la régénération cellulaire instantanée, se retrouvaient avec un tel objet enfoncé dans la nuque, ils seraient exactement dans le même état. La Compagnie avait fait des recherches très poussées à ce sujet et en connaissaient tout un rayon. En jetant un oeil autour d'elle, Lila remarqua que le ténébreux avait disparu. Auraient-ils réussi à s'en débarrasser ? Il n'y avait cependant aucune trace de son corps. Peut-être avait-il utilisé son pouvoir pour fuir, ou alors il se cachait encore. Au moins, le plus gros du boulot était fait.

" Reste plus qu'à hisser notre tueur jusqu'à la voiture et le ramener à la Compagnie en surveillant que l'aiguille ne se décroche pas. "

Elle se releva lentement, encore sonnée par son surplus d'effort, et reprit ses airs hautains.

" C'est gentil de te désigner comme porteur, le Frenchie. "

Alors qu’Alex continuait de puiser dans les forces du tueur dans l’espoir de le mettre hors d’état de nuire, il sentit les choses lui échapper. Le flux qui le traversait sembla ralentir, pour ensuite se stopper et finalement s’écouler en sens inverse. Surpris, le français ne tarda pas à comprendre qu’il était lui-même victime de son pouvoir, Sylar en étant également le détenteur. Lentement, il sentit des crampes se déclarer dans ses bras, ses jambes et sa mâchoire. Il eut l’impression que ses tripes étaient en train de se recroqueviller dans sa cage thoracique, comprimant son cœur. Pourtant, il n’en était rien, il s’agissait uniquement de la sensation de drain que devaient éprouver les gens sur qui il usait de son pouvoir. Toujours aussi mégalomane, le serial killer pavana devant l’impuissance d’Alex face à lui. Tout en lui parlant, il s’insinua dans l’esprit du jeune homme pour mettre à mal les protections qu’il avait soigneusement mis en place pour contenir l’entité. Kerry tenta alors de soutenir son ami, utilisant ses pouvoirs psychiques pour tenter d’amortir les assauts télépathiques du criminel. C’est à ce moment là que Sylar sembla douter du bien fondé de sa stratégie. Il était sur le point de libérer quelque chose qu’il n’était pas certain de pouvoir renvoyer ou même contrôler. Pesant rapidement le pour et le contre, il décida finalement d’abandonner son projet de libération. Au lieu de cela, il tourna son attention vers la rousse et commença à lui entailler le crâne. Alors que le sang commençait à couler sur le visage de Kerry, elle ordonna à Alex de fuir avant de s’écrouler. Horrifié, Alex resta quelques secondes paralysé. Fuir, pour aller où ? Il n’aurait pas le temps, le tueur ne lui accorderait pas cette chance. Il fallait donc faire front. C’était du suicide, le français en avait conscience, mais ça ne pouvait pas se terminer comme ça. Trop de choses le prouvaient : la toile de Kerry, l’assurance d’Angela Petrelli. Non, il devait y avoir une autre solution. Fort de cette certitude, Alex parvint à reprendre ses esprits. Calmement, il refoula au plus profond de son esprit cette chose abominable et vociférante à la faim perpétuelle. Etrangement, le décor lui sembla moins sombre, à croire que les ombres étaient soudainement parties. Hasard ou signe du Destin, Alex se contenta de prendre ce phénomène pour un bon présage, renforçant davantage sa détermination de vouloir faire face. Serein, Alex se redressa, faisant face à un Sylar jubilant. Le regard froid qu’il lança au tueur sembla calmer les ardeurs de ce dernier. D’une voix tout aussi calme que son attitude, il s’adressa à son ennemi avec une maitrise contrastant allégrement avec l’état dans lequel il était plongé moins d’une minute auparavant.

« En effet … tout finit aujourd’hui. »

Alex leva alors son bras de manière pondéré en direction du tueur, et calmement, il écarta les doigts, découvrant une paume teintée de sang. A peine avait-il émis le souhait de recommencer à puiser en Sylar que son pouvoir s’activa. A cette distance, la concentration n’était presque plus nécessaire et l’état de modération dans lequel était plongé le français, rendait son pouvoir semblable à un réflexe.

« Je vais avoir besoin de ce que tu as soutiré à la Cheer Leader, j’ai des amis à aider … See you soon, Mister Gray. »

Sa phrase à peine terminée, le français actionna son pouvoir, puisant sans réserve dans le corps du tueur. Puis, soudain, un hurlement survint de derrière Sylar. En une fraction de seconde, l’agent Cruz apparut, ou plutôt, sembla croitre. Placer juste dans le dos de son adversaire, elle lui asséna un cou dans la nuque avec rapidité et dextérité. Immédiatement, le tueur s’écroula, comme mort. Pourtant, il était encore en vie, Alex n’en doutait pas. Etonné par une telle apparition, il observa Lila avec stupeur, pourtant, sans vraiment s’en rendre compte, il continuait de siphonner la vitalité du criminel, preuve que le coup n’avait pas été fatal.

La jeune anglaise expliqua alors qu’elle l’avait plongé dans une forme de léthargie, déjouant ainsi sa régénération cellulaire instantanée. Bien entendu, elle en profita pour désigner Alex comme mulet pour transporter leur prisonnier. Mais déjà le français ne l’écoutait plus. Il s’était penché sur Kerry. Elle avait perdu conscience, tout comme elle avait perdu énormément de sang. Calmement, le jeune homme posa une main sur le torse de la jeune femme et une autre sur son front blessé. Fermant les yeux, il diffusa en elle le peu de vitalité qu’il avait dérobé à leur ennemi, ainsi qu’une partie de sa propre force. De l’essence vitale du président, il ne restait quasiment rien, Sylar ayant largement dérobé les forces du français lors de sa contre-attaque. Comme il fallait s’y attendre, Kerry revint à elle, dépourvue de toute cicatrice. Le seul vestige des mauvais traitements prodigués par Sylar était le sang qui lui tâchait le visage et les vêtements. Après une bonne inspiration, Alex se releva et se dirigea vers Sylar. Posant ses deux mains sur le dos du prisonnier, il lui préleva avec précaution un fragment de son invulnérabilité, veillant à ne pas attirer des choses qu’il n’aurait pas voulu avoir à affronter. Lorsqu’il se retourna vers Lila, cette dernière semblait suspicieuse à son égard. Un peu irrité, ce fut sur un ton sec qu’Alex lui répondit pour tenter de la rassurer.

« Inutile de me lancer ce regard là, s’il avait fait surface, vous seriez déjà morte sans avoir eu le temps de sortir l’une de vos épingles. Maintenant, si vous tenez à conserver votre scalp à vie, dites-le. »

Alex tendit alors son bras, posant sa main sur le front de l’agent de la Compagnie. Comme pour Kerry, il laissa un peu de vie passer dans la plaie, refermant les chairs et arrêtant l’hémorragie. Lorsqu’il ôta sa main, il s’assura qu’il n’y avait plus une seule trace de blessure. Ceci fait, il regarda Lila droit dans les yeux, mais avec un visage beaucoup moins dur.

« Beau travail quand même, vous êtes arrivée à temps. Merci. »

A ce moment là, il ne restait plus qu’un problème à régler pour Alex. Un problème dont il n’était pas certain de pouvoir trouver une solution. Le président gisait à quelques mètres, décapité. Un peu dégouté, le français alla ramasser la tête. La section était nette, preuve qu’elle avait été faite par une lame finement affûtée, comme savaient si bien les faire les japonais. Avec précaution, le jeune homme déposa alors le chef du président là où il aurait dû se trouver, l’accolant autant qu’il le put au cou du mort. Dans une mare de sang, Alex avait l’impression d’être plongé dans un film gore où l’hémoglobine coulait à flot. Pourtant, plus d’une demi-douzaine de litres de sang répandue au sol occupaient une superficie non négligeable. Alex s’appliqua alors à tenter de ramener le président à la vie. Il commença par poser ses deux mains sur le torse du cadavre. Mais, rien ne se passa. Il tenta de recommencer, déposant cette fois-ci, une main sur le crâne et une autre sur le corps. Pourtant, il n’y avait rien à faire. Il aurait posé les mains sur une pierre que la sensation aurait été la même. Habituellement, lorsqu’il touchait un corps, qu’il soit en vie ou non, le jeune homme avait comme conscience d’un réceptacle pour l’essence vitale. Là, il n’y avait rien de tout ça. Se relevant, il se tourna vers ses deux coéquipières.

« Ça ne marche pas … il est … différent des autres. Normalement, c’est comme mettre des fleurs dans un vase, sauf que je crois que son vase est cassé … Peut-être que tout comme Sylar ne peut pas se remettre d’une décapitation, je ne peux pas ramener à la vie une personne morte de cette manière. »

L’air désolé, il se rapprocha du petit groupe. Observant Sylar, il réalisa uniquement à ce moment là qu’ils étaient parvenus à atteindre leur objectif, un sourire apparaissant sur son visage. Sylar venait d’être neutralisé. Alex le souleva alors pour le mettre en place sur ses épaules avec l’aide de Kerry et de Lila. Puis, ensemble, ils se dirigèrent vers leur véhicule afin de ramener leur prisonnier à New York, dans les quartiers de la Compagnie, tout en veillant à ce que l’aiguille de l’agent Cruz reste bien en place.