Une discussion des plus mordantes... [PV Ethan]

Invité

Celui qui recherche la vengeance devrait commencer... par creuser des tombes...

Confucius

La vie se doit-elle d'être défendue avec ardeur ? Bien sûr. Mais si cela implique de devoir détruire d'autres vies, que doit-on défendre ? Pour ma part, j'ai trouvé une échappatoire à cette question sans réponse : Seuls ceux qui le méritent doivent être sauvés. Qui suis-je pour décider de qui doit vivre et qui doit mourir ? Je l'ignore, mais le Créateur a fait don du pouvoir de tuer son prochain à chaque être humain, alors pourquoi devrais-je me résigner à ne jamais l'employer ? Sylar en est bien la preuve : Que veulent les hommes de pouvoir ? PLUS de pouvoirs...
Pendant des siècles, les hommes n'ont cessé de s'entre-déchirer dans ce simple but, allant jusqu'à tuer, torturer et violer. L'âme humaine est corrompue jusqu'à la moëlle, et ce n'est que parce qu'une partie des humains ne font pas partie de cette caste que je n'utilise pas mes dons pour tout détruire autour de moi, tel un volcan furieux d'avoir été réveillé par une colonie d'insectes particulièrement agaçante...

Je jette un regard vers le sol. Cela fait près d'une heure que je poireaute dans le froid, sans rien. Je suis vêtu de vêtements suffisament chauds pour me protéger de la température glaciale, mais je ne peux m'empêcher de grelotter. Enervée, je finis par faire chauffer mon propre sang, ce qui dégèle un tantinet mes membres, sans pour autant me permettre de me balader en bikini...

Quelques heures plus tôt, je suis tombée sur une "spéciale", particulièrement adepte des idées de génocide de Sylar. Après lui avoir appris à quel point je n'aimais pas que l'on me mente, elle m'a conseillée de venir ici, afin de rencontrer un autre membre de leur groupe. Après cela, elle m'a suppliée de la laisser partir.
Je me suis contentée de la laisser se vider de son sang. En même temps, avec deux jambes et un bras en moins, je doute qu'elle ait pu survivre aussi longtemps...

Et me voilà : Après trois heures, aucun sang évolué ne s'est approché de l'endroit, et malgré le fait que, portant les vêtements de ma victime, on puisse me confondre avec elle, personne ne m'a adressé la parole. Convaincue que je me suis fait rouler en beauté, je décide de plier bagage. Dommage, je m'étais mis en tête de torturer, plus lentement, cette fois-ci, un autre des hommes de Sylar. Mais soit celui-ci avait fait réviser tous ses plans, soit mon "amie" m'a juste raconté des salades pour s'enfuir. Hautement improbable, vu que j'ai l'habitude de voir quand on me ment. Chose assez simple avec six cent ans d'expérience...

Néanmoins, rien ne se passe, et l'heure du rendez-vous est passée depuis trop longtemps.

Mais alors que je me décide à partir, je ressens de l'hémoglobine évoluée. Derrière moi. Me retournant, je remarque un homme aux cheveux blonds, qui s'avance tranquillement. Si ce n'est pas lui, alors je rentre...
Je me place sur son chemin, la capuche de mon sweet rabattue sur mon visage, mes mains gantées fourées dans mes poches...

"Salut... T'es en retard, il me semble..."

Des morts, des centaines de morts, beaucoup trop en si peu de temps. Le crime s'était répandu comme une trainée de poudre à New-York et à présent, même de simples humains commetaient des méfaits, et ce n'était plus seulement les Villains qui se faisaient craindre de la population. C'était ainsi, et plus aucun endroit n'était sûr et plus personne ne s'aventurait dans le rues à moins d'y être obligé. Hier encore, les gens dansaient, s'amusaient dans la rue à l'annonce de la mort de Sylar, mais ils avaient bien compris que même mort, ses sbires rôdaient dansl es rues, prêts à attaquer. De plus, certaines pensonnes savaient que le sérial-killer ne pouvait mourir si facilement et il avaient préférés se barricader, sacahnt pertinemment que le danger était toujours présent. C'était une de ces journée d'hiver, alors que la saison venait à peine de commençer et que la pluie envahissait les rues. Aujourd'hui, le temps était plutôt clair. Certes, le soleil n'était pas très présent et l'air était glacial mais la pluie n'était pas prête d'arriver. Une BMW roulait lentement dans les rues désertes et crades de la ville. Voilà bien une heure que le véhicule tournait aux alentours de Manhattan, comme à la recherche de quelque chose. A son volant, un homme aux lunettes noires et à la veste en cuir conduisait, la radio allumée. La voiture s'engouffra dans les décombres de Manhattan, un endroit devenu très peu fréquentable. Autrefois connu comme étant un havre de paix où il faisait bon vivre, le lieu était devenu le repère des criminels et un des coins à éviter à tout prix. Le taux de criminalité là-bas avait triplé depuis l'explosion et les quelques bars encore ouverts abritaient voleurs et tueurs. Ethan s'arrêta dans un coin d'une rue déserte et descendit de la voiture. Il enleva ses lunettes, inspectant les alentours du coin de l'oeil. Il avait reçu un appel un peu plus tôt d'un de ses contacts : il avait été prévenu que quelques Villains se donnaient rendez-vous ici. Ils enrôlaient des humains n'ayant plus rien à perdre pour semer la terreur et pour résister aux agents de la Compagny qui rôdaient en mission près d'ici. Ethan ne se serait jamais dérangé pour quelques idiots qui savent à peine se servir d'un pistolet s'il n'avait pas déjà perdu 3 agents dans une fusillade. Alors qu'il s'éloignait de son véhicule, Ethan aperçut au détour d'une ruelle une silhouette. Cette silhouette sortit de l'ombre et cinq hommes se montrèrent, armés de pistolets et de batte de baseball. Ils avançaient lentement vers l'agent de la Compagny, prêt à frapper.

« Tiens tiens, le comité d'accueil... Où puis-je trouver votre patron? »

-Ferme là enfoiré, c'est à cause de gens comme toi que la catastrophe est arrivée!

L'homme fonça sur Ethan tête baissé, le menaçant d'une barre de métal. Il n'eût pas le temps de l'abattre sur la tête de son adversaire que ce dernier lui serra la gorge, lui envoyant une bonne décharge électrique. L'agresseur tomba au sol et ses congénères commençèrent à ouvrir le feu. Ethan en envoya deux contre un mur grâce à une nouvelle décharge. Il se déplaça rapidement derrière un des deux survivant grâce à son pouvoir et sortit son arme, tuant le second.

« Où est ton patron... »

- Dans...Dans la ruelle... Il attend quelqu'un.

Il finit sa phrase avant de finir grillé par quelques centaines de milliers de volts. Ethan sourit, puis s'engouffra dans la ruelle. L'homme qu'il cherchait s'enfuyait déjà vers un nouveau lieu. Ethan le rattrappa aisément. Depuis qu'il maniait mieux son pouvoir, il trouvait les tâches qu'on lui attribuait plus facile. Il allait plus vite transformé et faisait des choses extraordinaire avec l'électricité. Il rattrappa donc son ennemi juste avant qu'il entre dans une autre ruelle, où il avait certainement rendez-vous. Il le plaqua dans le mur et entendit une voix dans sa tête, le suppliant de ne pas le tuer.

« Telepathie... Pas mal... Mais pas assez développé pour me faire du mal. »

Le Villain partit en fumée, le corps calciné. Ethan souriait toujours. Il pouvait partir tranquillement jusqu'au QG. Il s'arrêta dans la ruelle où devait se rendre et apreçut une femme qui attendait. Quand il s'approcha d'elle, elle lui dit qu'elle était en retard. Il s'approcha d'elle comme si de rien était. Il était calme et serein. C'était une belle jeune femme d'une vingtaine d'années, peut-être un peu plus. Elle semblait elle aussi très calme. Il s'arrêta en face d'elle, plongeant son regard dans le sien.

« Je suis désolé. »

Il saisit soudainement la jeune femme par le cou, lui envoyant une décharge électrique. Ethan était calme, souriait et avait une certaine lueur dans ses yeux.

« La personne qui devait venir est actuellement indisponible et je vais la remplacer, mais les règles ont changées, on ne recrute plus, on tue. Qui es-tu? »

Invité

Le blondinet vient à peine d'arriver qu'il impose les règles : Il ne me laisse pas le temps de réagir qu'il a déja la main sur mon coup, et je ressens une douleur foudroyante me traverser comme des milliers de couteaux s'enfonçant dans ma chair en même temps. Je n'aime pas l'électricité, au moins autant que je hais le froid et la glace. Je me suis déja fait frapper par la foudre, une fois, il y a près de deux cents ans, et il m'a bien fallu trois jours au fond d'un cercueil pour m'en remettre... Mon fiancé de l'époque tenait absolument à m'enterrer...

Mes jambes se dérobent sous moi, m'entraînant vers le sol, la main d'Electric-Man toujours accrochée à ma gorge. Ma tête tourne, mes oreilles bourdonnent, et mes pensées sont troublées...

Heureusement, mon sang regorge de protéines bénéfiques, et les effets de la petite décharge qu'il m'a envoyée se dissipe rapidement. Mais un voltage plus important pourrait facilement me causer une attaque cardiaque. Certes, utiliser mon sang me permettrait non seulement d'y survivre et de le surprendre, mais cela me rendrait très vulnérable. Comme je l'ai déja dit, mon dernier arrêt cardiaque m'a maintenue dans une bulle d'épuisement pendant trois longues journées, même si j'ignore encore si le goût du sang d'un autre être vivant aurait pu inhiber ces effets dévastateurs sur mon organisme...

Alors que je me remet, bien que je lui laisse l'impression de n'être plus qu'une vulgaire poupée de chiffon agenouillée à ses pieds, je l'écoute attentivement me menacer avant de m'ordonner de me présenter. Je ne peux m'empêcher de sourire. L'arrogance de la jeunesse est si prévisible...
Je parle alors volontairement d'une voix hachée, comme si j'étais encore sous le choc :

"Je... Je m'app... M'appelle..."

Et avant qu'il n'ait pu comprendre ce qui se passait, je prend soudainement appui sur le sol, échappe à sa prise, et mon pied vient violemment heurter son menton, tandis que j'atteris sur un mur. Décidément, mes années d'acrobaties me sont d'une utilité dévastatrice !
Alors que je le regarde se remettre du coup, je le laisse m'admirer, moi qui sui debout sur un mur, à l'horizontale. Je ne peux pas me coller aux murs, comme les légendaires vampires de Bram Stocker, mais en usant de mon sang, rendu aussi adhésif et solide qu'une toile d'araignée, placé sous mes chaussures, je donne facilement cette impression. Cette position me donne l'avantage, non seulement à cause de l'effet de surprise, mais également parce que s'il tente à nouveau de me frapper, le sang sous mes pieds me propulsera soudainement, m'offrant un nouveau bond sans même qu'il puisse me toucher. La clé est là : J'ignore s'il peut envoyer des décharges autrement que par contact, par conséquent, je me dois de garder mes distances. Heureusement, je sais comment agir pour reprendre l'avantage...

"Si c'était pour connaître mon nom, il suffisait de le damander gentiment...
Je m'appelle Alisa Perne... Et toi, beau blond ?"

Etrangement, je ne crois pas qu'il soit du genre à se ranger du côté de Sylar, même s'il a du sang sur les mains, au sens propre du terme...
Tout en lui lançant un regard charmeur, je lui fais mon plus beau sourire, avant de lui préciser :

"Tu sais, mon mignon, je vais te proposer un marché : Dis-moi ou est Sylar, et je te laisserai partir en vie, et à peu près en un seul morceau. Mais essaie seulement de le protéger, et je te jure que je t'arracherai les os un par un..."

Je me doute facilement que l'annonce de la mort de Sylar est fausse. Il était parvenu à survivre à un autre "spécial" ayant des pouvoirs similaires aux siens : Comment de simples militaires seraient-il victorieux d'un tel affrontement ? Impossible. Soit Sylar a manipulé l'information, mais vu son discours, j'en doute, soit c'est le gouvernement.
Toujours debout, perpendiculaire au mur, je continue à l'observer, prête à bondir si jamais il tente quoi que ce soit, comme me lancer un éclair, par exemple...

Agile, rapide et imprévisible. La jeune femme qui se tenait en face d'Ethan s'était montrée imprévisible et sa réaction était inattendue. Projetté en arrière, Ethan perdit l'équilibre et se rattrappa en s'appuyant contre un mur. La douleur fut forte mais brève et son adversaire lui avait échappé. Se frottant légèrement le menton, Ethan observa la jeune femme. Elle tenait droite sur un mur, déviant les lois de la gravité. Impressionné, Ethan sourit. Elle était comme lui, et savait elle aussi se battre. Elle se prénommait Alisa et était assez étrange. Un sourire apparut sur le visage d'Ethan. Il ne s'attendait pas à une rencontre aussi interessante et la jeune femme mystérieuse avait attirée son attention. Qui était-elle? Que faisait-elle là et surtout, pouvait-elle être utile à la Compagny? Toutes ces questions passèrent dans la tête d'Ethan qui avait fini par s'adosser à une mur, admirant la belle. Elle n'avait pas l'air très dangereuse, mais il ne fallait pas se fier aux apparences. De plus ,elle avait un avantage énorme sur Ethan : elle connaissait son pouvoir, ou du moins une partie, alors que lui ne savait absolument pas de quoi était capable la jeune demoiselle. Elle était prête à bondir comme une fauve sur sa proie, mais l'agent était prêt à toute éventualité. Depuis qu'il contrôlait ses pouvoirs, il était capable de faire des choses qu'il n'aurait même pas imaginé il y a quelques mois auparavant. La jeune femme lui lança un regard charmeur, sourit et continua:

"Tu sais, mon mignon, je vais te proposer un marché : Dis-moi ou est Sylar, et je te laisserai partir en vie, et à peu près en un seul morceau. Mais essaie seulement de le protéger, et je te jure que je t'arracherai les os un par un..."

Ethan sourit. Alisa cherchait Sylar, et ce n'était certainement pas pour s'allier avec lui. Elle n'avait pas vraiment la tête de quelqu'un qui voulait servir la cause du psychopathe. Elle devait savoir que le discours du président n'était qu'un tissu de mensonges. La vérité, c'était que la Maison Blanche avait certainement été prise d'assaut et que les militaires avaient échoués de nouveau. Dans les yeux de la jeune femme brillait la lueur que possèdaient les gens libres, qui ne respectaient aucune loi et qui vivaient au gré du vent. Cette lueur avait quitté depuis longtemps les yeux d'Ethan afin de s'enfouir au plus profond de son âme et laisser la place au devoir qu'il avait de servir la Compagny. Ethan n'avait plus mal, et était beaucoup plus calme. Il sortit une cigarette de sa poche et l'alluma calmement, regardant un instant le sol noir et sale de la ruelle. Il laissa échapper un fin filet de fumée de sa bouche et plongea son beau regard dans celui d'Alisa.

« Tu crois vraiment que si je savais où était Sylar, je perdrais mon temps dans les ruines de Manhattan à discuter avec une femme, aussi belle soit-elle? Je suis pas aussi bête que les partisans de Sylar tu sais... Je m'appelle Ethan Sorrow. »

Il sourit de nouveau et écrasa sa cigarette. L'odeur nauséabonde de la fumée se dissipa assez rapidement et le blondinet, toujours le dos collé au mur, le jeune homme ne pouvait lacher la jeune femme du regard. Elle était belle, certes, mais c'était plus son côté mystérieux qui interessait le jeune homme. Il voulait en savoir plus sur elle, comprendre comment elle arrivait à rester coller au mur et pourquoi elle cherchait Sylar. Peut-être qu'elle rejoindrait la Compagny, mais se n'était pas sur.

« Pourquoi cherches-tu Sylar? Serais-ce de la haine envers lui, pour être connu du monde ou simplement par amusement? Ce sérial killer ne se laissera pas faire, ne te surestime pas... Je peux t'aider à le trouver, si c'est demandé gentilment. »

Il fit un beau sourire à la jeune femme, toujours en la regardant dans les yeux. Elle l'intriguait beaucoup et il était sûr que la conversation aller lui apporter des informations interessantes sur la jeune femme.

Invité

Vraisemblablement, le coup que je lui avait envoyé au menton avait, semble-t-il, suffi à le calmer pour le moment, et la surprise de me voir coller au mur comme une araignée se lit immédiatement sur son visage de blondinet. C'est alors que sa main se met à fouiller une de ses poches, et je m'apprête à lui lancer un dard de sang dès que je verrai la moindre arme, mais il se contente d'extraire une cigarette qu'il allume négligeamment, avant de recracher dans un souffle un tourbillon de fumée grise et opaque, porteuse d'odeurs malsaines.

L'utilisation intensive de mes pouvoirs sur mon propre corps l'a rendu légèrement plus fort, plus rapide et plus endurant que celui d'une femme de mon âge apparent, mais cela a surtout amplifié mes sens de manière spectaculaire. A moins que ce ne soit mon corps qui ait commencé à s'adapter au monde au bout de six longs siècles, qui sait ? Néanmoins, les effluves puantes de la nicotine viennent titiller mes narines, et je grimace en retenant ma respiration. J'ai beau être capable de vivre indéfiniment, les cigarettes, la drogue et l'alcool ne mont jamais interessée. Sans compter le fait que je n'ai pas la moindre envie de développer une dépendance quelconque. Je suis incapable de me passer trop longtemps d'air, de nourriture et d'eau, cela me suffit...

C'est alors qu'il me réponds, sur un ton légèrement sarcastique qui me plaît, qu'il ignore ou se trouve le découpeur de crânes, mais que lui aussi est à sa recherche, ce qui signifie qu'il n'est pas à sa recherche, sans quoi il saurait au moins trouver celui qui connaît la cachette de Sylar.
Bientôt, il écrasa son petit tube de tabac, atténuant quelque peu l'odeur écoeurante, me permettant de reprendre ma respiration, et ainsi, de lui répondre.

"Alors, cher Ethan... Si tu n'es pas de ce côté, je m'excuse de t'avoir frappé. Mais d'un certain sens, tu ne m'as pas laissé le choix..."

Doucement, je m'amuse à marcher sur le mur. Lorsque j'atteins le sol, je me remet à la verticale, le sang toujours présent sous mes semelles de tennis. Levant le bras, je rabaisse ma capuche, lui permettant ainsi d'observer mes grands yeux verts, et la magnifique chevelure teinte en blond qui ondule jusqu'à mi-dos. Je lui fait de l'effet, cela se voit à la manière dont il m'observe. Mais je ne l'attire pas suffisament pour en faire une marionette soumise à ses fils que sont ses pulsions humaines. Oui, chauffer les hommes, ou les femmes, jusqu'à ce qu'ils soient trop obsédés par moi qu'ils en viennent à faire n'importe quoi pour exaucer mes moindres caprices me remplis de joie. Je me souviens avoir fait s'entretuer deux familles entières de cette façon, il y a environ trois cent ans. En même temps, ils l'avaient bien cherchés... Il n'y en avait pas un seul dans le tas pour racheter l'autre, alors autant se débarrasser de tout le monde en même temps...

Je reviens soudainement à l'instant présent, et je jette un regard à Sorrow.
Il me demande pourquoi je cherche Sylar, et qu'il peut peut-être m'aider à le retrouver, à condition de demander gentiment, ce qui me fait sourire légèrement.

"J'ai horreur que l'on tue des innocents..."

Sous cette simple phrase, je laisse ressentir la lassitude extrême d'une jeune femme de plus de six cent ans, sans toutefois trahir ma véritable nature.

"J'ai beaucoup tué, pendant ma vie. Mais jamais je n'ai ôté la vie à un enfant, un animal, ou à une personne qui ne le méritait pas. Si en plus Sylar s'en prend à ceux qui sont les miens, il n'a droit qu'à une seule chose : Je placerai mes mains autour de sa gorge, jusqu'à ce que mort s'ensuive..."

Je savais que cette mise à mort serait impossible à exécuter si Sylar, ou Gabriel Gray, comme le nommait son dossier établi par le FBI, était conscient, à cause de ses trops nombreux pouvoirs. Néanmoins, j'ai établi un grand nombre de plans visant à le mettre hors d'état de nuire, et une dizaine d'autres me préparant si jamais j'en venais à me retrouver en combat singulier... Sa puissance est aujourd'hui démesurée, et augmente chaque jour un peu plus. Mais je possède quelque chose de plus que lui, d'infiniment plus précieux que ce qu'il n'aura jamais : L'expérience. Six cent quarante huit ans d'expérience pour être précise...

"Vu que j'ai certainement devant moi celui qui m'a empêché de rencontrer celui qui allait pouvoir me permettre de m'infiltrer parmi les hommes de Sylar, je doute qu'une collaboration puisse être possible, cher Ethan. Je suppose que tu bosses pour l'O.W.I. ?"

"Oui" semblait la réponse la plus logique. Et je saurais immédiatement s'il me mentait. Mais la manière de se tenir, de poser les questions, de faire la traque à Sylar et à ses sbires... J'en avais observé plusieurs de la Compagnie, sans pour autant tenter de m'attaquer à eux. Les mutants qu'ils enlevaient finissaient toujours par réapparaître, alors si je devais m'en prendre à eux, ce serait après m'être chargé de Sylar...

La jeune femme commença à marcher lentement sur le mur, chose qui surprit grandement Ethan qui ne put s'empêcher de sourire. Ce n'était pas une rencontre ordinaire et il était certain que la jeune femme lui réservait encore bien des surprises. Elle se mit alors droite, quittant le mur pour le sol, et enleva sa capuche qui cachait une grande partie de son visage, dévoilant ainsi ses traits fins et ses longs cheveux blonds. Elle était très belle, et Ethan aurait très bien put être attiré par la jeune femme, mais il y avait quelque chose qui bloquait entre eux. Peut-être était-ce le coup de pied violent qu'elle lui avait mit, à moins que ce ne soit autre chose. Il s'approcha d'elle, n'étant séparé de la jeune femme seulement par une seul petit mètre. Il n'avait qu'à tendre la main pour la tuer, mais ce n'était pas dans ses intentions, du moins, pas pour l'instant. Elle disait chercher Sylar car il tuait des innocents, ce qui etonna le jeune agent. Alisa n'avait pas l'air d'être une personne qui se souciait de l'innocence des gens, et qui ne cherchait pas à préserver la vie. Mais il ne fallait pas se fier aux apparences, Ethan était bien placé pour le savoir. Le ton de sa voix était assez étrange, intriguant, presque effrayant.

"J'ai beaucoup tué, pendant ma vie. Mais jamais je n'ai ôté la vie à un enfant, un animal, ou à une personne qui ne le méritait pas. Si en plus Sylar s'en prend à ceux qui sont les miens, il n'a droit qu'à une seule chose : Je placerai mes mains autour de sa gorge, jusqu'à ce que mort s'ensuive..."

Ethan eut une sourire en coin en entendant cette phrase. Alisa pensait pouvoir arrêter Sylar, mais, aussi puissante qu'elle était, elle ne pourrait rien seule. Malgré son fort caractère, elle ne pourrait que le blesser, jamais l'empêcher de nuire. Ethan ignorait l'âge d'Alisa, mais il savait que même si elle était une sorte d'immortelle, elle n'aurait quand même aucune chance de stopper la folie de Gabriel Gray. La jeune vampire continua son discours, parlant cette fois ci du jeune homme, le désignant comme celui qui avait bousillé son rendez-vous et jugeant qu'une alliance ne puisse être possible. Elle parla alors de l'OWI, ce qui interpela Ethan. Ainsi, elle connaissait l'existence de Primatech, et avait devinée qu'il faisait parti de la Compagny.

« Il serait bête de vous mentir. Je travaille en effet pour la Compagny, et nous avons pour objectif d'arrêter Sylar et de protéger le monde de la menace mutante que représente certaines personnes. Vous devez sans doute savoir que tous les gens comme nous ne sont pas tous des enfants de coeur. Nous sommes chargés de les arrêter afin qu'ils ne nuisent plus. De plus, nous aidons d'autres personnes à mieux maitriser le pouvoir afin qu'ils puissent rendre ce monde meilleur. »

Il s'approcha lentement de la jeune femme, sentant son souffle sur lui. Il plongea son regard dans celui d'Alisa. Il avait un léger sourire sur ses lèvres et continua.

« J'aurais vraiment apprécié vous compter parmis nous. Après tout, nous avons des objectifs communs, et nous voulons tous les deux le bien des innocents, je me trompes? Et puis, vous auriez fait une excellente agent. Sachez que mon offre tient toujours, et vous n'avez qu'à m'appeler si vous changez d'avis. Je ne vois pas pourquoi je resterais discuter avec vous, si je n'ai aucune chance de vous savoir à nos côtés. Je vous laisse, Mlle Perne, au plaisir de vous revoir. »

Donnant une carte à Alisa, Ethan commença à s'éloigner. Il n'avait plus aucune raison de rester si la discussion ne menait à rien. Il sortit de la ruelle, se tenant à quelques mètres d'Alisa, le dos tourné , il lui adressa un léger signe de la main, des élairs se baladant entre ses doigts. Il s'arrêta, voulant savoir ce qu'Alisa allait faire

Invité

Certes, Sylar était aujourd'hui très puissant, et il avait tué énormément de "spéciaux" pour leur dérober leurs évolutions et, ainsi, devenir lui-même quelque chose de si puissant que presque rien ne pouvait quoi que ce soit contre lui. Mais on apprend beaucoup de chose en plus de six cent ans, on fait de drôles de rencontres, comme d'autres personnes disposant de pouvoirs de régénération cellulaire ou pouvant au contraire absorber les capacités des autres. Sylar n'était pas le premier, et il ne serait certainement pas le dernier. La seule différence était qu'il était le premier à démontrer une telle avidité, un tel désir de rassembler dans son code génétique toutes les améliorations existantes au monde. Mais il subirait à coup sûr le même sort que les autres : Une douleur inouïe, suivie d'un plongeon sans fin dans le néant absolu...

Je reviens dans le présent au moment ou Ethan avoue qu'il fait bel et bien partie de la Compagnie, et il m'explique en quoi celle-ci consiste, et je ne le laisse finir sa phrase que par politesse, avant de lancer d'un ton sarcastique :

"Blablabla... Vous vous donnez peut-être le beau rôle, mais je sais ce que vous faites... Une partie de ce que vous me dites est vraie, je l'ai su en piratant vos fichiers... Vous ne m'en voulez pas, j'espère ? Cela dit, vous oubliez de préciser que vous marquez les mutants qui passent chez vous, que vous en enlevez certains pour les ramener chez eux, sans autre information de leur aventure qu'une marque sur la nuque. Pas mal de comparaisons me viennent à l'esprit pour décrire l'OWI, et les nazis sont en tête de liste..."

Je lui jette un regard, avec mes iris devenus rouges à cause du sang qui palpite dans tout mon corps, prête que je suis à en venir aux armes s'il le faut. Le coup de jus qu'il m'a envoyé me donne particulièrement envie de lui dessiner un joli sourire... sur la gorge d'un coup d'ongle !

Alors qu'il me laisse sa carte, en prétextant que je ferais un excellent agent de leur organisation, à aucun moment je ne cesse de le fixer droit dans les yeux, afin de lui faire ressentir toute ma fureur, histoire qu'il sache parfaitement à qui il a à faire...

Je n'ai pas la moindre envie de les rejoindre, ni même de "protéger les innocents", comme il le dit si bien. Dans leur Compagnie, dont je suis persuadée qu'elle est dirigée par des humains normaux, ils doivent d'abord considérer les innocents comme les humains, quelque soit leur casier judiciaire. Violeurs, meurtriers, pédophiles, tous ces criminels, qu'ils soient humains ou évolués, sont tous passés entre mes griffes et ont vu la Mort de si près qu'il n'ont jamais pu la quitter. Et me ranger auc côtés de l'O.W.I. signifierait à coup sûr devoir me contenter d'une chasse aux "évolués", en me contenter de les capturer en vie. Je suis une chasseuse, une louve qui n'a pas la moindre envie de devenir une chienne bien obéissante attachée par un collier à sa niche.

Mais ce sont les gens de cette Compagnie qui ont le plus souvent approché Sylar, et l'ont même capturé une fois, avant de laisser stupidement s'échapper. Alors que si je m'y trouvais et qu'il était à nouveau capturé, non seulement il n'aurait aucune chance de s'enfuir, mais en plus il aurait de fortes chances de ne plus jamais respirer le même air que les êtres vivants...

Même si je préférerai le vaincre à armes égales... Mais l'honneur semble avoir perdu sa place dans le monde depuis quelques siècles... Dommage, c'était la seule chose qui rende les humains digne de quelque chose...

"Bordel de merde..."

Je froisse la carte entre mes mains, et je jette la petite boule de papier qu'elle est devenue dans la première poubelle venue, avant de rejoindre Ethan au pas de course. Lorsqu'enfin je suis à sa hauteur, je persiste à le dévisager avec toute la haine que je possède.

"C'est d'accord. Je veux bien vous rejoindre jusqu'à ce que nous ayons retrouvé Sylar. Et je veux bien me ranger de votre côté le temps qu'on le gardera dans les locaux, jusqu'à ce que vos dirigeants, je l'espère, lui infligent la peine capitale, s'ils en ont le cran... Mais dites-vous bien une chose..."

Je m'approche de lui, sans que mes yeux ne décolèrent à un seul instant, et nos souffles embués par le froid de l'hiver se mêlent en une danse glaciale.

"Si jamais un seul d'entre vous me fait le moindre coup tordu, si jamais je me retrouve avec une de vos marques sur le corps, ou si jamais vous m'empêcher d'agir à ma guise, je peux vous promettre que toute la Compagnie, et vous en premier lieu, regretterez pendant tout le reste de votre vie de m'avoir invitée à vous rejoindre... Durée de vie qui, à ce moment-là, ne devrait pas durer plus de quelques secondes...
J'espère que vous m'avez compris... Chef..."

Je lui crache ce dernier mot au visage avec un mépris de plus de six siècles. Ma loi est de ne plier devant aucun mortel, et j'ai bien l'intention de la respecter...