Après la bataille ... [Terminé]

L’affrontement avec Sylar avait été difficile, mais par chance, Timidy et Alex s’en étaient sortis vivants. Grace à son pouvoir, Alex était indemne, la moindre blessure qu’il avait subie, avait été guérie en puissant l’énergie vitale des êtres vivants à proximité, notamment celle de la jeune fille et du tueur. En revanche, Timidy était inconsciente et blessait : Sylar ne l’avait pas épargnée, ayant même commencé à lui entailler le front pour lui substituer son pouvoir. Mais, c’est sans doute au contact du jeune français qu’elle avait perdu connaissance, ses forces extraites en dehors de son corps. A présent, le jeune homme la tenait dans ses bras. Ayant laissé le tueur inconscient dans son appartement, il était parti, emmenant la jeune fille en sécurité. Elle avait perdu beaucoup de sang et il fallait à tout prix la soigner. Il aurait été dommage qu’elle meure maintenant, après avoir échappé au pire des personnages pour des gens comme eux. Le jeune homme s’engagea dans une ruelle afin d’être tranquille et déposa son amie au sol, adossée sur un mur.

Juste avant de quitter l’appartement, Alex avait extrait une bonne partie de l’énergie du tueur, alors que son propre corps était déjà totalement régénéré. Il conservait donc ce surplus en lui, sachant qu’il lui trouverait une utilité ultérieurement. Il appliqua alors ses mains sur les épaules de Timidy et se concentra sur l’affection qu’il lui portait. Aussitôt, il sentit un courant se créer le long de ses bras, puisant son origine au niveau de la poitrine du jeune homme et allant droit dans le corps blessé de la jeune fille. Au fur et à mesure du transfert, le corps de la victime du tueur guérissait : les égratignures se refermaient et les hématomes se résorbaient. Le flux qui parcourait le corps d’Alex lui semblait chaud, d’une tiédeur réconfortante, rappelant la douceur d’une couette en hiver. Finalement, la plaie béante sur le front de la jeune fille vit ses berges se rapprocher puis se solidariser, stoppant l’écoulement de sang et ne laissant aucune trace de l’affrontement. Elle ne porterait même pas de cicatrice comme Kerry Tomas.

A présent, Alex dut puiser dans sa propre énergie pour ramener Timidy à un état de conscience raisonnable, toute celle extraite de Sylar ayant servi à panser les blessures physiques. Alors que la jeune fille émergeait, le français se sentait nauséeux et une fois son œuvre finit, il s’adossa à son tour à côté de son amie, heureux qu’elle aille bien.

Cependant, il ne pouvait pas s’endormir sur ses lauriers car il leur restait encore tant de choses à faire.

Invité

Il est parfois des rêves que l'on voudrait ne jamais refaire. Elle était seule, dans la rue, elle avait mal, elle avait froid, mais personne ne venait l'aider. Sa peau à semi dévoilée sous son jean troué, gamine de son état, elle ne savait pas où aller. Que se passait il? Etait elle suivie? Oui, derrière elle se tenait un homme.

Ce rêve elle le faisait souvent, toujours le même. L'homme s'avançait, restant dans l'ombre et inaccessible à ses sens. Elle ne parvenait pas à voir son visage, mais cette fois, sa silhouette lui était familère. Où l'avait elle déjà vue? Amayës, sa louve surgissait alors de derrière une poubelle, s'interposant entre les deux. Sa chaleur l'envahissait dans tout son être. Même son corps pouvait la ressentir.
Comme d'habitude, elle la regardait à la fois émue et affolée. N'était elle pas censée être morte? On l'avait tué en même temps qu'on lui avait volé son âme. Que faisait elle là?

Mais cette fois-ci, son rêve ne s'arrêta pas là. L'homme s'avança vers elle, jusqu'à laisser apraître son visage dans la lumière. C'est alors qu'elle le reconnue : Sylar. Avant même de l'avoir rencontré il hantait déjà ses rêves. A moins qu'elle ne l'ait inconsciemment apparenté à ce rêve.
Mais cet homme lui lança un regard amusé avant de lever sa main et de projeter Amayës comme une vulgaire poupée de porcelaine.

"- Non!"

Elle s'était réveillée d'un coup, laissant son rêve prendre le dessus. Elle écarquillait grand les yeux, ne sachant pas où elle était, ni ce qu'elle faisait là.
En respirant un grand coup et en apercevant Alex adossé sur le mur à ses côtés, tout lui revint en mémoire. Le chat, la rousse, Sylar, son pouvoir. Etait elle morte?
Elle leva sa main sur son front sans trouver de trace de coupure. Pourtant, elle l'avait sentit, elle avait vu son sang couler. Avait elle rêvé?

Elle se tourna de nouveau vers Alex, mais voyant qu'il n'allait pas très bien, elle comprit que c'était lui qui l'avait ramené de loin.
Elle lui prit la main et lui sourit, en lui disant tout simplement "merci" .

Lorsque Timidy revint à elle, la panique était visible sur son visage, mais en même temps, c’était compréhensible : elle revenait en quelque sorte des Enfers. Lorsqu’elle cria « non », Alex comprit qu’elle devait être dans une sorte de délire, encore sous la pression de leur dernière rencontre. Puis, comprenant ce qu’il venait de se passer, elle se tourna vers le jeune homme, lui saisit la main et tout en lui souriant, le remercia. Le français, bien qu’épuisé, lui renvoya son sourire tout en ajoutant amusé :

« Remercie plutôt Sylar, c’est avec son énergie que je t’ai ramené. Elle te revenait de droit après ce qu’il t’a fait subir. »

Il marqua une pause, le temps de reprendre son souffle. Même s’il parvenait à mieux gérer son pouvoir, cela n’en restait pas moins épuisant. Le jeune homme tenta de se relever, s’appuyant le long du mur.

*Fais un effort, vous ne pouvez pas rester comme ça ici.*

Malgré cette évolution dans la maîtrise de son pouvoir, Alex restait conscient qu’à tout moment, sa capacité pouvait reprendre le dessus et agir contre la volonté de son hôte, répandant la destruction pour se préserver à tout prix. Il fallait donc rester vigilant, rien n’était acquis.

« Nous devons nous mettre en route. Il faut repasser à l’hôtel prendre nos affaires et surtout, nous devons changer d’hôtel. Sylar sera où nous trouver sinon. Je dois aussi contacter Kerry Tomas : il a dit qu’il ne l’avait pas oublié et qu’elle serait la suivante. Elle est en danger, nous devons la prévenir. J’ai son numéro dans ma poche, mais mon portable est resté dans la chambre. »

Il regarda Timidy, les yeux plein de remord et lui dit :

« Je suis désolé de t’avoir mené dans ce guêpier. J’aurai dû t’écouter plus attentivement, tout ceci ne serait pas arrivé. Ta méfiance était justifiée, mais ma soif de réponses m’a aveuglé et l’ennemi en a abusé. Je te demande de me pardonner. »

Elle allait pour prendre la parole, mais il n’avait pas fini, aussi ajout-il :

« Encore une chose. Je ne contrôle qu’en partie mon pouvoir et reste donc extrêmement dangereux pour ceux qui m’entourent. Aussi, je veux que tu me promettes que si les choses tournent mal et que je perds le contrôle, tu fuiras sur ma demande et ceci, immédiatement. Inutile de jouer les têtes brulées pour tenter de me sauver, "Il" s’en chargera très bien et je serai plus serein si je te sais en sécurité à ce moment là. »

Se sentant un peu mieux, il s’engagea afin de sortir de cette ruelle pour rejoindre Manhattan.

Invité

Remercier Sylar, remercier Sylar. S'il ne l'avait pas autant amoché, il n'aurait pas eu besoin de l'aider. Mais bon, elle ne dit rien et se contenta de lui sourire un peu bêtement. Elle ne voulait pas le perturber dans sa théorie.

Elle se contenta d'acquiecer à sa phrase. Oui, il avait raison. Il lui fallait reprendre ses affaires et changer d'hôtel, mais après? Sylar les retrouveraient forcément. Mais elle préféra ne pas y penser. Seul comptait le pouvoir d'Alex. Le sien était tellement insignifiant et futile face au sien. Avec un pouvoir comme celui-là, Sylar pourrait se débarasser de qui il voulait sans trop de problème. Le sien ne ferait que l'emcombrer.
Elle regretta presque qu'il ne l'ai pas prit. Après tout, elle ne servait à rien, n'avait aucune attache, aucun endroit où aller. Tout ce qu'elle faisait c'était ralentir Alex. S'il ne l'avait pas tué, c'était peut être même à cause d'elle?

Elle s'apprétait à riposter lorsqu'il lui demandait pardon. Non, il n'avait pas à s'excuser. Elle se méfiait de tout le monde de toute façon, alors un de plus un de moins, comment aurait il put se méfier?
Mais il enchaîna bien vite sur son pouvoir. Oui, il était puissant et dangereux.
Sans le vouloir, ses mots lui firent mal. Elle le gênait. Sans elle, rien de tout ça ne se serait passé. Il aurait vaincu Sylar sans problème et voila tout. Il n'aurait pas eu besoin de la soigner comme il l'avait fait.

Elle le regarda partir un moment, se demandant si elle devait le suivre ou bien s'enfuir pour ne plus être un poid pour lui. C'était peut être pour ça que les gens l'avaient rejeté. Elle n'était pas faites pour cette vie, elle gênait. Et maintenant il se sentait responsable d'elle. Non, elle ne voulait pas être un boulet que l'on traîne avec soi.
Elle finit par le rejoindre silencieusement et lui prit doucement le bras. C'était bien la première fois qu'elle faisait ça et elle faillit le lâcher immédiatement.

"- Tu n'as pas à t'excuser, Alex. Moi aussi je me suis laissée avoir par cet homme. C'est le mal en personne!"

Elle se mordit la lèvre. Devait elle lui expliquer qu'elle ne voulait pas être un fardeau pour lui, ou attendre? Elle pourrait peut être partir très tôt le lendemain matin avant qu'il ne se réveille? Non, ce n'était pas correct.
Elle tira un peu sur son bras, l'obligeant à s'arréter et à la regarder.

"- Tu sais, je ne veux pas t'embêter. Je te gêne plus qu'autre chose, je le sais. La ville n'est pas faite pour moi, je m'en rend bien compte.
Demain, je te laisserais de nouveau tranquille. J'irais voir le notaire et je trouverais un moyen pour contrôler cette empathie que je ressens. Je suis sûre que je m'en sortirais très bien."

Alors qu’il allait quitter la ruelle Timidy le rejoint, lui prenant le bras. Elle lui expliqua qu’il n’avait pas à s’excuser. Pourtant, c’est bien lui qui l’avait laissée seule avec Sylar à l’hôtel, lui fournissant l’occasion de l’enlever. Alors qu’il s’apprêtait à reprendre son chemin, elle le retint par le bras, le forçant à la regarder. Ce qu’elle lui dit perturba Alex au plus au point. Elle se considérait comme un fardeau qui le ralentissait. Elle disait vouloir le laisser pour quitter de nouveau la ville et qu’il ne devait pas se faire de soucis pour elle. Lui posant une main sur l’épaule, il lui dit d’une voix qu’il fit la plus rassurante possible :

« Non, Timidy, tu ne peux pas dire ça ... tu n’es pas une gêne pour moi. Au contraire, tu as ouvert mon esprit à ce que je suis réellement, tu m’as donné conscience de ce je suis. Si je suis parvenu à surmonter mon pouvoir tout à l’heure, c’était parce que j’avais envie de te sauver. Si j’ai réussi à mettre en échec Sylar, c’était pour te protéger. C’est grâce à toi que j’ai compris le mécanisme de mon pouvoir. Sans toi, je serai comme tout ceux qui on croisait sa route : je serai mort.»

Il avait de la peine qu’elle puisse penser qu’elle était un obstacle pour lui, alors qu’au contraire, elle était en quelque sorte son guide dans ce nouveau monde qui s’ouvrait devant lui : celui de l’évolution de l’humanité. Il ne put se retenir et la prit dans ses bras, ajoutant :

« Ne pense pas que j’ai perdu mon temps avec toi. Je ne regrette rien de ce que nous avons vécu ensemble, bien au contraire. Si je n’ai pas tué Sylar tout à l’heure, ça n’est pas à cause de toi. C’est simplement que je ne veux pas être comme lui, un meurtrier. Et je pense que le coup que je lui ai porté est bien pire pour lui que la mort : s’il est en vie, il le doit uniquement à ma pitié envers sa personne. Vu son arrogance, je pense que c’est une punition bien pire pour lui. »

La relâchant, il la regardant dans les yeux, tout en lui annonçant :

« S’il te plait, reste encore avec moi. »

Invité

Etonnée de ses paroles, elle le regardait sans rien dire. En fait, il n'avait pas l'air de la prendre pour un fardeau.
Ses paroles la rassurait au plus profond d'elle même, comme une caresse à son âme. Peut être qu'ils formaient une bonne équipe après tout.

Alors qu'elle allait lui répondre, il la prit dans ses bras. Ne s'y attendant pas du tout et n'ayant pas l'habitude, elle faillit le repousser instinctivement, mais elle se contrôla et se laissa faire docilement. Elle trouvait même ça agréable à vrai dire et le serra elle aussi très fort, enfouissant sa tête contre son torse.

Lorsqu'il la relâcha, elle le regarda en souriant, regrettant presque la chaleur de ses bras. Elle hocha la tête, en réfléchissant. Devenait elle humaine?

"- Je suis contente que tu ne l'ais pas tué. Tu as fait preuve de beaucoup de courage en le laissant vivre. Moi je l'aurais achevé sans hésiter, mais je n'ai pas vraiment de sens moral."

Elle eut un petit rire de soulagement. Ils avaient vécus bien des choses en peu de temps et c'était vrai qu'elle n'était pas spécialement un exemple de valeur.

"- Ok, je reste avec toi alors, puisque tu le demandes. Mais si tu en as marre, n'hésites pas à me le dire et je te laisse..."

Elle lui reprit le bras comme un vieux couple et l'entraîna de nouveau vers l'endroit où il voulait aller.

"- Bon et bien, on récupère tes affaires et on file se cacher."

Il parvint à la rassurer et elle accepta de rester encore avec lui. Ce fut un soulagement de savoir qu’il ne serait pas seul. Même si elle semblait rustre au premier abord, Timidy était une jeune fille attachante.

A présent, il valait mieux filer au plus vite, car Sylar pouvait revenir à lui à n’importe quel moment et ils n’étaient pas très loin de son appartement.

Arrivés au Newton Hotel, ils montèrent dans la chambre et récupérèrent les affaires d’Alex. En très peu de temps, ils avaient réglé la note et étaient partis provoquant l’étonnement de la réceptionniste tant leur séjour avait été ... bref.

Avant de trouver un autre endroit où passer la nuit, il leur restait encore à prévenir la journaliste. Le jeune homme saisit son téléphone portable et sortit la carte de visite que la jeune rousse lui avait donnée. C’était une carte du New York Times au dos de laquelle avait été inscrit un numéro de téléphone. Malgré les tâches de son propre sang, le jeune homme pouvait encore suffisamment identifier les chiffres.

« J’appelle Kerry Tomas pour l’informer qu’elle est peut être en danger. Ensuite, on avisera pour trouver un endroit où dormir. »

Il composa le numéro et appela.

Kerry marcha dans les rues de New-York après être sortit du café. Soudain elle entendit son téléphone sonner. Elle le sortit de sa pocha et décrocha. En écoutant son interlocuteur elle reconnu l'accent français.

-"Monsieur Dumont...vous m'appelez déjà ? On dirait que New-York ne vous réussit pas."
-"Sylar nous a attaqué !"
-"Vous allez bien ?"
-"Oui on a réussit à s'en sortir, on a eu de la chance. Mais je vous appel pour vous prévenir."
-"De quoi ?"
-"Sylar nous a parlé de vous. Il ne vous a pas oubliez, il veut vous tuer."
-"Oh...le contraire aurait été étonnant. Merci du tuyaut."
-"Faites attention il a d'autres pouvoir en plus de ceux que vous nous aviez parlé."
-"Ne vous en faites. Vous par contre trouvez un endrois sur. Vous lui avez échappez, il n'en n'a pas finit avec vous."

Elle racrocha et continua de marcher en faisant plusa ttention autour d'elle.

Invité

Alors qu'ils étaient allés chercher les affaires dans l'hôtel de départ, elle eut un sentiment étrange en entrant dans ces murs. C'était à cet endroit qu'elle avait prit conscience qu'il s'agissait bien de Sylar et elle n'aurait voulu pour rien au monde y rester. Beurk!

Timidy le regardait sortir son téléphone, le papier et composer le numéro qui semblait être celui de la journaliste. Intéressant de voir encore une des merveilles de la technologie humaine.
Ainsi, il éxistait des téléphones portables, permettant d'appeler sans ligne ni cable? Elle ne posa pas de question, ne voulant pas paraître plus stupide qu'elle l'était déjà et se contenta de suivre la conversation d'une oreille.

D'après le ton d'Alex, la jeune femme allait bien et ne semblait pas plus inquiète que cela. Tant mieux pour elle, mais elle se voyait mal revoir Sylar quand à elle. Après un bref coup d'oeil aux alentours pour être sûre de ne pas être suivie, elle se tourna vers Alex qui semblait avoir raccroché. Du moins autant que l'on peut raccrocher un téléphone portable, n'ayant pas de boitier sur lequel le poser.
Elle lui sourit d'un air malicieux.

"- Si tu veux, on peut se cacher dans la forêt?"

Elle éclata de rire, imaginant Alex recroquevillé et grelotant de froid au milieu des loups. Non, ce n'était peut être pas une bonne idée. Il serait autant à l'aise qu'elle l'était dans la ville.

"- Bon, sans rire. Tu veux trouver un nouvel hotêl? Il ne t'as rien dit de plus le japonais au sabre?"

Lorsqu’il l’eut au téléphone, Kerry ne sembla pas surprise d’apprendre que Sylar pensait toujours à elle. Elle lui renvoya même cette mise en garde. Si les deux compagnons avaient échappé au tueur, ça ne les mettaient pas pour autant à l’abri. Une fois qu’il eut raccroché, il se tourna vers Timidy qui lui sourit en lui proposant de se cacher dans la forêt avec elle. Alex eut un temps d’hésitation devant cette proposition farfelue, mais il comprit qu’elle plaisantait lorsqu’elle éclata de rire. Plus sérieuse, elle demanda si le japonais avait fourni d’avantage d’informations sur la démarche à suivre une fois à New York.

« Pas vraiment non. Il a uniquement dit que je devais me rendre à New York pour le bien de l’humanité. Ensuite, il a disparu comme il était venu. Je ne suis pas parvenu à le retrouver parmi la foule de touristes. C’est d’ailleurs étrange, il n’était pas si discret avec son arme rangée dans le dos. »

Alex arrêta de marcher. Il avait besoin de réfléchir. Il s’assit sur un banc, invitant Timidy à en faire autant. Depuis son arrivée aux Etats Unis, il y avait toujours eu quelque chose pour lui dire ce qu’il devait faire : des coïncidences, des rencontres, parfois bonnes, parfois mauvaises. A chaque fois, ces évènements l’avaient fait progresser, lui apportant toujours de nouvelles réponses. Mais à présent, c’était le silence absolu. Plus rien. Peut être qu’il avait fini sa tâche ici, peut être qu’il avait accompli quelque chose qui par répercussion avait permis d’éviter une catastrophe. Ou peut être qu’il fallait être patient, en attendant que quelque chose ou quelqu’un se manifeste, leur indiquant par la même occasion le chemin à suivre.

Une légère brise souleva une page de journal un peu plus loin dans la rue. Elle virevolta et vint se bloquer dans les jambes d’Alex. Il la saisit pour la dégager, mais avant de la jeter, il regarda rapidement ce qui était écrit dessus. C’était la page des spectacles et des expositions, il n’y trouverait donc pas de grandes nouvelles. Pourtant il remarqua un article sur un jeune peintre : Isaac Mendes. Il y a avait une exposition de certaines de ces œuvres dans une galerie et les critiques ne semblait pas mauvaises. Mais était-ce vraiment le moment de s’intéressait à l’art contemporain new yorkais ? Après tout, ils seraient peut être morts demain, alors un peu de distraction en leur ferait pas de mal. Il se tourna vers Timidy et lui demanda :

« Est-ce que ça te dirait de voir une exposition de tableaux ce soir ? Un peu de détente ne nous fera pas de mal après une journée pareille. Si tu n’as jamais vu ce genre d’évènement, ça sera une bonne occasion pour remédier à ce manque. Qu’en penses-tu ? »

Invité

Bon, alors selon lui, le japonais ne lui en avait pas dit plus. Etrange tout de même. Quitte à le faire se déplacer pour rejoindre cette ville, il aurait quand même put lui expliquer exactement quoi faire. Mais bon, elle n'allait pas retourner le couteau dans la plaie. Il devait déjà se sentir assez paumé comme ça.

Elle le suivit sur son banc alors qu'il avait l'air assez perturbé, ne sachant pas trop quoi faire non plus. Autant elle pouvait vivre au milieu des loups sans problème, chasser à mains nues, mais de là à réconforter quelqu'un, elle n'avait aucune idée de la façon de le faire.

Une page de journal alla s'échouer contre la jambe d'Alex et bien qu'elle ne fit pas attention à elle, ce ne fut pas son cas. Il parut la lire et paraître soudain intéressé. Serait ce un signe? Une bonne nouvelle? Mais elle fut vite mise au courant et légèrement déçue. Non, ce n'était pas le cas. Juste une exposition d'art. Mais après tout, c'était pas mal quand même. Elle n'en avait jamais vu, alors pourquoi pas?
Elle sourit et se leva toute contente.

"- Oui, ça me dit bien. J'en ai jamais vu, alors en effet, c'est une bonne idée. j'ai hate de voir ce que le génie humain sait faire!"

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