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 To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]

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Henry Cartwright

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MessageSujet: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeJeu 21 Juin - 9:43

Il lui avait fallu plusieurs jours pour se préparer à cette sortie.

Depuis des jours déjà il avait entendu parler de cette zone sinistrée dans Central Park, résultat d'un affrontement entre mutants. Depuis des jours, il savait cette zone maintenant ouverte. Depuis des jours, il se torturait l'esprit pour savoir le choix qu'il ferait. Mais bien qu'il aurait semblé normal à n'importe quel scientifique étudiant la question d'aller étudier le phénomène (certains auraient même certainement joué des mains et des pieds pour se faufiler entre les autorités pour être le premier sur place), la question n'avait pas été aussi facile pour Henry, qui se tenait maintenant debout au bord d'un cercle parfait dans le sol où toute végétation était morte. La question qu'il avait dû se poser, en tenant en compte son propre caractère, ses objectifs, sa motivation, était celle-ci : où cela s'arrêterait-il ?

Jusque là, Henry s'était contenté d'étudier son propre pouvoir, tranquillement installé chez lui. Plus récemment, il avait commencé à émettre des hypothèses sur certains cas qui pouvaient être relatés dans les médias. Mais se déplacer de la sorte, et mener des rechercher au grand air, au milieu du grand public, était un tout autre niveau d'implication qu'il n'était pas sûr de vouloir franchir, ne sachant où cela pourrait le conduire, et ayant une franche aversion pour l'inconnu. La lutte avec sa propre conscience avait été rude, mais maintenant qu'il se trouvait sur les lieux du crime, il était facile de comprendre qui, de sa curiosité ou de son appréhension, avait remporté la bataille.

Malheureusement, comme il l'avait imaginé, Central Park était plein de monde, et toute une foule de curieux se pressait autour du cercle, pour toucher cette terre desséchée, souvent en groupe, en famille ou entre ami, simplement pour pouvoir le raconter à celles de leurs connaissances qui n'auraient pas vu le phénomène de leur propres yeux. La plupart repartaient déçus, car la réalité était qu'il n'y avait rien à voir, littéralement. Un cercle dans l'herbe n'a pas de quoi émerveiller plus d'une demi-seconde un adulte, particulièrement un New-Yorkais qui aurait connu l'explosion de New-York, les affrontements réguliers des mutants et des autorités, et tout un tas d'autres phénomènes inexpliqués. Il n'en restait pas moins que parmi toutes ces personnes, Henry ne s'imaginait pas très bien tester quoi que ce soit – ne serait-ce que prendre un échantillon de terre lui semblait incongru, et il n'avait pas du tout l'envie d'attirer sur lui l'attention de tant de public.

Il se tenait donc un peu à l'écart, les mains profondément enfoncées dans les poches, serrant dans l'une le flacon vide qu'il avait pensé remplir d'un échantillon de terre, dans l'autre le flacon plein de ses médicaments qu'il emmenait toujours partout avec lui. Ce n'était probablement pas encore le moment pour reprendre un cachet. Il avait déjà aménagé son dosage en prévision de la sortie, et même si ce geste pouvait sembler rassurant en lui-même, ses comprimés n'avaient pas un effet instantané. Mais à voir tant de monde regroupé là, l'empêchant de faire ce qu'il voulait, il songeait de plus en plus qu'il devrait certainement revenir, et de nuit. A cette seule pensée, son cœur manqua un battement ; il prit une profonde inspiration, et ferma les yeux un court instant. Et puis zut... Il sortit le flacon de sa poche, en tira un cachet, et l'avala tout rond. Il se concentra quelques secondes sur l'ébauche d'un plan – une ébauche seulement, car pour être honnête, il ne savait pas dans quelle mesure il pouvait espérer que son pouvoir l'aiderait à éloigner tout ce monde. Par chance, cependant, les artistes de rue qui avaient prévu de passer leur journée à Central Park s'installèrent juste assez près du cercle pour que la foule y trouve une alternative plus intéressante à un cercle dans l'herbe, juste assez loin pour que l'attention de tous soit au moins momentanément détournée.

Rapidement, tremblant légèrement, Henry enfila une paire de gants, sortit de son sac à dos une spatule stérile, et après s'être accroupi près du cercle, il remplit son flacon, le referma, et rangea ses gants, le cœur battant, comme s'il venait d'accomplir une mission particulièrement périlleuse. Et aussi soudainement qu'il s'était mis au travail, il se figea quand il vit qu'on le regardait. A quelques mètres se tenait un jeune homme qui, sans aucun doute possible, avait le regard braqué sur lui. Le visage de Henry se décomposa. Ce n'était pourtant certainement rien ; ce n'était pas le témoignage d'un seul homme qui le ferait condamner à l'asile. Cet homme était surement là par hasard, il ne savait rien de lui, il n'avait probablement même pas une opinion sur la question des mutants, il rentrerait certainement directement chez lui après cela, n'en parlerait surement à personne, car il n'avait pas vu grand chose, au final, n'est ce pas ? N'est-ce pas ?

L'homme n'avait même pas l'air hostile ; il y avait même une certaine gentillesse dans son regard. Cela apaisa légèrement Henry, mais ne le rassura pas complètement : il avait appris à se méfier des apparences comme de la peste. Il sentit néanmoins son éternel sourire nerveux, un peu fou, prendre le pas sur la tête de deux pieds de long qu'il faisait auparavant. Il se redressa pour remettre son sac dans son dos, et tira un certain confort du fait qu'il était plus grand que son potentiel opposant, même si celui-ci avait plutôt l'air en forme. Henry avait toujours béni les dieux de l'avoir fait aussi grand : il avait du mal à imaginer se vie si en plus d'être constamment terrifié par un tout et un rien, il avait été plus petit que ses concitoyens. C'était une réflexion futile, mais on se rassurait comme on pouvait, particulièrement quand, même s'il était plus petit que vous, votre opposant avait l'air dans une bien meilleure forme physique.

Un silence pesant s'était installé, et même si la dernière chose que voulait Henry, c'était engager une conversation avec un inconnu, sa nervosité et le poids de ce silence avaient largement de quoi lui faire faire des erreurs.

« J'étais juste en train de... » commença-t-il, se mordant la lèvre après coup. En train de prendre des échantillons pour faire des expériences sur mes congénères dégénérés ? Vraiment, il maudissait la capacité de l'homme à pouvoir parler. Il sourit d'autant plus. « C'est vraiment bizarre comme truc, hein ? » Voilà à quoi on arrivait après neuf ans d'études, et des années de recherche : les seuls qualificatifs que l'on pouvait trouver étaient « bizarre » et « truc ».

Dans sa poche, Henry serra un peu plus son flacon d'anxiolytiques. Il espérait sincèrement que l'homme le prendrait pour un hurluberlu et se détournerait avec une moue méprisante. Il préférait largement cela à toute manifestation d'intérêt. Malheureusement, c'étaient les probabilités qu'il manipulait, et pas le caractère des gens...
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Alex Dumont
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeVen 22 Juin - 18:48

Il avait fallut attendre un peu plus de deux semaines pour que la section de Central Park qui avait été le théâtre des affrontements entre spéciaux, soit de nouveau ouverte au grand public. Jusqu’à maintenant, les autorités y avaient formellement interdit l’accès. Sans doute voulaient-elles collecter un maximum de preuves sur les lieux avant que tout ne soit piétiné par les curieux. La question qui hantait Alex était de savoir si ces dites preuves seraient à même de faire remonter les fédéraux jusqu’à l’origine des troubles.

Dés lors que cette zone avait été de nouveau ouverte, les journaux s’étaient immédiatement emparés de l’affaire, parlant tous d’une étrange forme circulaire dans le sol où rien ne semblait vouloir repousser, un disque de terre desséchée posé tel un stigmate sur les pelouses de Central Park. Voulant voir l’étrange phénomène de ses propres yeux, mais désirant également le cerner par ses propres moyens, le jeune homme avait pris la décision, comme nombre de curieux, de se rendre à ce endroit.

Comme il s’y attendait, la foule était au rendez-vous, à croire que la moitié de Manhattan s’était passé le mot. Il était quasiment impossible d’approcher de l’étrange zone morte tant de monde se bousculait pour voir ou toucher le cercle improbable. Heureusement, les gens ne s’attardaient que très peu. Visiblement, si le phénomène était peu commun, il fallait croire qu’on en avait rapidement fait le tour. Ou bien peut-être qu’au fond d’eux, les visiteurs curieux ressentaient une forme de mal-être en présence de cette terre stérile. Le fait est que le roulement des spectateurs se faisait de manière régulière, permettant à ceux qui étaient situés plus loin de finalement pouvoir progresser vers la zone mystérieuse.

Soudainement, l’attroupement se dispersa plus rapidement qu’il ne le faisait jusque là. Quelques mètres plus loin, un groupe de musiciens s’étaient installés pour offrir un spectacle un peu plus aguichant que de la terre, attirant les badauds à eux. Finalement, il ne resta plus grand monde autour du cercle de terre qui avait fait tant couler d’encre dans la presse.

Effectivement, le phénomène était des plus inhabituels. Au milieu de l’herbe verte se trouvait un disque au contour régulier, d’environs cinq mètres de diamètre, uniquement composé de terre brunâtre. C’était comme si on y avait fait bruler quelque chose, mais il n’y avait aucune trace de cendres. Le phénomène avait beau remonter à plus de quinze jours, on ne pouvait y distinguer aucune pousse d’herbe. Absolument rien ne venait entacher ce cercle.

Soudainement, un jeune homme s’approcha du bord du cercle, affublé de gants semblables à ceux que l’on trouve dans les hôpitaux, s’agenouilla et planta dans la terre une petite pelle. Prélevant un peu de terre, il la déposa dans un flacon qu’il referma avant de ranger le tout dans son sac à dos. Ce fut à ce moment qu’il remarqua qu’Alex l’avait observé tout du long. L’expression de panique sur son visage était comparable à la peur qu’un enfant a lorsqu’on le surprend en train de faire une bêtise. Pourtant, ce type là n’avait rien d’un enfant au vu de sa taille (ou alors d’un enfant de géant, le type dépassant bien d’une tête le français). Les cheveux comme au saut du lit, une paire de lunettes sur le nez et vêtu d’un sweet et d’un jeans, cet homme ressemblait à un mixe entre l’étudiant de base et le geek privé de son Ipad depuis 10 minutes.

Indubitablement gêné d’avoir ainsi était surpris dans sa manœuvre, le type afficha alors un sourire nerveux. Alex lui renvoya alors un léger sourire, sans pour autant le quitter des yeux. Le silence ne semblant pas d’avantage plaire au jeune homme, il se sentit alors obligé de se justifier auprès du français.


« J’étais juste en train de … », débuta-t-il … sans pour autant terminer sa défense.

Sentant à quel point le pauvre diable était dans un état de nervosité totale, Alex tenta tant bien que mal de l’aider à se dépatouiller d’une situation qui n’avait pourtant rien d’extraordinaire.

« En train de prélever un échantillon de cette terre … comme l’on fait beaucoup d’autres personnes avant vous. »

Immédiatement, l’homme renchérit, comme pour tenter de chasser son stress. Cette manière de devenir un moulin à parole en situation de stress rappela quelqu’un au français qui haussa alors un sourcil devant tant de verbes.

« C’est vraiment bizarre comme truc, hein ? »

Sherlock venait de frapper, ce qui fit sourire Alex. Tout était dit : ce truc était bizarre. La nervosité du bougre était telle, qu’à présent, elle en était palpable. Il était inutile d’être un fin psychologue pour s’en rendre compte, il suffisait juste d’avoir un minimum de sens de l’observation.

« J’avoue, c’est peu commun comme … truc. Ça explique d’ailleurs pourquoi certains prélèvent des échantillons pour l’étudier. Vous êtes un scientifique j’imagine, c’est ça ? »

Sans attendre la réponse, Alex s’accroupit à son tour au bord du cercle. Il espérait qu’en cessant de regarder l’homme devant lui, ce dernier parviendrait un peu à se détendre et à faire baisser son stressomètre. Lentement, Alex fit passer sa main au dessus du sol.

Rien. C’était complètement … mort.

Alex ne captait absolument rien sous sa paume. C’était comme s’il n’y avait aucune vie dans le sol : aucune racine, pas une graine, aucun germe ni insecte. Les fois où il avait ressenti un tel vide étaient rares, et lourdes de sens. Pourtant, il ne fallait rien laisser transparaitre de ce trouble, ni même faire naitre la moindre question quant au geste qu’il venait de faire. La pirouette était déjà toute trouvée pour dissiper tout soupçon.


« On aurait pu penser que c’était chaud ou un truc dans le genre vu la couleur, mais non. »

Puis, sans hésitation, Alex saisit une pincée de terre qu’il fit rouler entre ses doigts. Cette dernière s’effrita entre ses pulpes, tombant par la même sous la forme d’une fine poudre. Se relevant, il tendit alors la poussière recueillie dans le creux de sa paume en direction de l’homme toujours à côté de lui.

« Tenez, c’est bizarre, on dirait que c’est tombé en poussière … un peu flippant ce … truc. »

Flippant était effectivement particulièrement approprié comme terme. Sous ses doigts, le jeune homme avait senti la terre ou plutôt, il ne l’avait pas senti justement. Ce sol là était à présent totalement dénué de la moindre capacité à abriter la vie.
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Henry Cartwright

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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeSam 23 Juin - 16:40

L'homme n'avait pas l'air de vouloir s'éloigner, au grand dam de Henry, qui accepta son sort avec peu d'enthousiasme. Sans pour autant faire preuve d'un intérêt poussé envers le cercle mort qui occupait la pelouse, cet homme semblait se montrer plus curieux que le passant lambda – le fait qu'il s'intéresse à ce que plusieurs scientifiques aient fait des prélèvement montraient qu'il voyait dans ce phénomène plus qu'une simple curiosité à voir lors d'une promenade, mais un réel fait à étudier. Quand il demanda à Henry s'il était lui même scientifique avec un léger accent étranger, son premier réflexe fut de glapir un « Non ! » un peu trop rapide pour être crédible, après lequel il tenta de se rattraper. « Juste un... amateur. ». Il était surement déjà trop tard pour se cacher derrière des excuses, mais Henry ne voulait surtout pas attirer l'attention, surtout pas celle de ceux qui avaient pu causer un tel phénomène ; et pour autant qu'il le savait, l'homme en face de lui pouvait aussi bien être l'un d'eux.

Henry regarda avec curiosité l'homme s'approcher du cercle, et tendre la main au dessus de la terre. Il y avait quelque chose de vraiment intrigant dans sa façon de s'intéresser à ce cercle, alors qu'il ne donnait pas du tout l'impression d'appartenir lui même au cercle scientifique. Il posait en réalité sur le cercle un regard de détective, ignorant les tenants et aboutissants pour le moment, mais sur le point de les découvrir ; ce qui aiguisa la curiosité de Henry tout en renforçant son sentiment de malaise.

« On aurait pu penser que c’était chaud ou un truc dans le genre vu la couleur, mais non.
- Vu la couleur peut-être, mais cela m'étonnerai que cela ait jamais été chaud... La chaleur est une forme d'énergie, et ici, c'est plus comme si toute énergie s'était envolée... aspirée, ou expulsée, mais elle a forcément dû aller quelque part...
- Tenez, c’est bizarre, on dirait que c’est tombé en poussière… un peu flippant ce… truc.
- On dirait presque que même l'énergie qui assure la cohésion de la matière a au moins momentanément disparu... Comme si les lois fondamentales de la physique avait momentanément cessé d'être et les forces fondamentales annulées dans toute cette zone, et maintenant il n'y a plus qu'un tas de matière indéterminée... »


Henry s'était rapproché de l'homme pour jeter un regard à ce qu'il tenait au creux de sa main, qu'il lui était impossible de décrire. Il en avait pourtant vu, des éléments bizarres, aux formes, textures, couleurs et propriétés improbables, mais rien ne se rapprochait vraiment de cela. Au moins la poussière avait un semblant de structure, organique ou minérale, mais ce qui occupait la pelouse ne semblait en avoir aucune.

Absorbé dans ses pensées, enfin relaxé par l'atmosphère familière du questionnement scientifique (et aussi, surement, par la surdose d'anxiolytiques), il sentit comme une décharge électrique courir le long de son échine lorsqu'il croisa le regard de l'homme, qui lui indiqua qu'il parlait décidément beaucoup trop. Il arbora son sourire le plus gêné.

« Bon d'accord... Techniquement je suis au chômage, donc ce n'était qu'un demi mensonge... Désolé. J'étais physicien. »

Henry avait certes démarré cette rencontre sur le mauvais pieds, celui qu'on aurait pu appeler tentative-de-camouflage-avortée, mais il avait l'intention d'essayer de sauver les meubles. Et aussi, peut-être, d'essayer de tirer les vers du nez de cet individu qui était au moins aussi intrigant que lui même devait sembler l'être. Après l'avoir frottée contre son jean, apparemment pour en chasser la poussière, en réalité pour en enlever la moiteur générée par son stress, il tendit sa main à l'inconnu. « Hank » se présenta-t-il. Ce qui était son surnom, et pas son vrai nom, et donc encore un demi mensonge, mais on n'était jamais assez prudent.

« Et vous alors, qu'est ce que vous aviez espéré trouver ici ? »

Il essaya d'opter pour le ton le plus innocent possible, mais la curiosité et l'appréhension le rongeaient en réalité, et même si jusque là, son désir de comprendre avait eu le dessus sur celui de s'enfuir, il n'était pas encore certain que la réponse que l'homme donnerait ne changerait pas la donne...
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Alex Dumont
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeSam 23 Juin - 18:41

D’après ce que pensait le jeune homme, il y avait très peu de chance pour que cette zone ait à un quelconque moment de sa métamorphose subi une hausse de chaleur. Selon lui, c’était plutôt l’inverse. Le sol avait subi un mécanisme lui ayant drainé toute énergie, à un point tel que la cohésion même des molécules du terrain en avait été fortement bouleversée. Devant une telle opulence de raisonnement scientifique, Alex écouta silencieusement, sans pour autant parvenir à s’empêcher d’arquer une nouvelle fois un sourcil. Tout ce charabia, le français n’en avait pas reçu autant en pleine face depuis ses années de lycées. Heureusement, il était tout de même parvenu à comprendre l’essentiel de ce qu’avait raconté son interlocuteur. Ce dernier semblait en connaitre une bonne longueur pour quelqu’un qui se prétendait amateur.

Et pour cause, réalisant sans doute qu’il n’était plus crédible en novice de la physique et des lois de l’énergie, il confessa qu’il était un physicien au chômage, tentant maladroitement de se faire pardonner par ce même sourire qu’il avait affiché quelques instants auparavant. Attendri par cet aveu, Alex eut à son tour un sourire en coin.

Le scientifique s’essuya alors la main sur son jeans avant de la tendre en direction du français tout en se présentant comme s’appelant Hank.


« Enchanté, moi, c’est Alex. »

Serrant la main de Hank, le français fut immédiatement frappé par le foutoir sans nom qui régnait dans l’organisme du physicien. Cette simple poignée de main en avait sans doute dit plus long que Hank n’aurait bien aimé. Par réflexe, Alex fronça un bref instant les sourcils, révélant une fraction de seconde la ride du lion sous l’effet de surpris. Cet être entier semblait ne tenir que par un improbable équilibre artificiel qu’il devait être constamment en train de réajuster. Ce jeu d’équilibre absolument pas naturel semblait pouvoir s’écrouler comme un château de carte au moindre coup de vent.

Alex ne fut sorti de ses pensées que par la question de Hank, à savoir qu’espérait-il trouver en venant ici. Après réflexion, il était vrai que le français n’avait pas la même attitude que les autres promeneurs du parc. Lui, contrairement à eux, ne s’était pas intéressé au concert improvisé qui avait lieu juste à côté, et s’était attardé sur ce sol atypique.


« Eh bien … Je crois que je suis un peu comme tout le monde ici. J’ai lu cette histoire de cercle dans le journal et du coup, vu qu’à présent la zone est accessible, j’ai voulu voir ça de mes propres yeux. Qui sait ? Si ça se trouve, demain, ça aura disparu … même si j’en doute fortement. Et puis, je ne vous cache pas que, comme vous, j’aimerai comprendre ce qui a pu faire un truc pareil. »

Ecartant les bras tout en plaçant ses mains la paume de l’une vers celle de l’autre, il resserra doucement l’amplitude.

« En lisant le journal, je voyais ça moins grand. »

Baissant de nouveau les bras, Alex se tourna vers Hank en lui souriant.

« J’aime beaucoup votre idée d’énergie qui a été aspirée. Je pense que vous êtes sur la bonne voie. Mais, à votre avis, qu’est ce qui pourrait faire ça ? Y a-t-il des antécédents d’un tel phénomène ? Une explication connue du milieu scientifique ? »

La question était posée de manière anodine, pourtant, Alex cherchait surtout à savoir si quelqu’un pouvait potentiellement avoir une idée sur la question. Si Hank tombait juste, alors, il n’y avait aucun doute que d’autres le pourraient également. Puis, Alex se souvint de qui se trouvait en face de lui : une personne à priori plus fragile qu’elle ne voulait le laisser transparaitre.

« Je vous prie de m’excuser. Je vous pose tout un tas de questions qui n’ont sans doute aucune réponse à l’heure actuelle, alors que je sens bien que je vous mets mal à l’aise. Ce n’est pas très sympathique de ma part. Vraiment navré. Je suis parfois trop curieux. »
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeSam 23 Juin - 20:58

Alex devait avoir un problème avec les poignées de main, car il venait, sans raison, de froncer les sourcils après le contact. Ou peut-être que Henry en avait encore fait trop, et que cela ne se faisait pas de se présenter comme cela à un parfait inconnu ? Apparemment non, car aussitôt qu'il eut posé une nouvelle question, Alex lui répondit sans montrer le moindre malaise. Comme tout le monde, hein ? Henry ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes. Après tout, si sa chance avait fait détourner le regard à tout le monde, peut-être était-ce aussi sa chance qui avait maintenu l'attention d'Alex sur le cercle... Le problème avec son pouvoir, c'était que lui-même n'était jamais bien sûr de rien – certainement une question d'entrainement, mais il n'était pas certain de vouloir se laisser entrainer sur cette pente.

A l'affut du moindre signe qui trahirait ce qu'Alex pouvait lui cacher, Henry se contenta de le laisser parler pendant un moment, feignant examiner de plus près la poudre qui composait le cercle. Il se sentait de plus en plus mal à l'aise au fur et à mesure qu'Alex lui posait des question sur des possibles antécédents ou explications scientifiques. Alex était-il un simple curieux ou un agent de Dieu savait quelle faction qui voulait lui soutirer des informations ? Mais soudainement, il fut surpris par les excuses qu'Alex proférait, avec beaucoup de politesse. Si c'était une simple manipulation pour le mettre en confiance, ce gars là était vraiment bon. Cela prit Henry à contrepied, qui lâcha un petit rire nerveux.

« Ça va... C'est plutôt à moi de m'excuser d'être aussi nerveux » Il prit une profonde inspiration. « Croyez moi, que j'arrive encore à respirer, c'est déjà un petit miracle. » Les mains tremblantes, il son flacon de pilules de sa poche et les agita misérablement. L'auto-dérision était un exercice paradoxal, car même si elle avait tendance à apaiser un peu son esprit et le rationaliser, l'effet sur le tremblement de ses mains (ou, moins glamour encore, sur sa sudation) était tout à fait inverse. « Tant que vous ne me dites pas que c'est vous qui avez fait ça, ça ira. » L'implication n'était pas anodine, mais il essaya de ne pas paraître insistant.

Il remit vite ses mains dans ses poches et les y laissa, serrées en point, pour cacher son tremblement. Il fit quelques pas autour du cercle pour détendre ses jambes, et prendre un nouveau souffle.

« Enfin, pour répondre à vos questions... Si j'ai raison, je ne sais vraiment pas comment cela a pu arriver. Scientifiquement parlant, c'est même une hypothèse, et donc peut-être une erreur, de dire comme vous l'avez fait que c'est quelque chose qui a pu faire ça... »

Il jeta rapidement un regard à Alex pour voir la réaction de ce dernier, attendant sans respirer le moindre indice qui montrerait qu'il ait mordu à l'hameçon. Quelqu'un avait surement fait ça, et le fait qu'ils évitaient soigneusement l'un et l'autre d'en parler était peut-être un signe...

La tension était palpable, du moins dans la vision déformée de la réalité qu'avait Henry. Aussi ne put-il tenir sa langue inactive très longtemps.

« Enfin, je ne sais pas vraiment ce qu'en pense la communauté scientifique, le secret est plutôt bien gardé autour de ce truc... Et après deux semaines de surveillance par les autorités, je peux même pas dire avec certitude si l'état dans lequel le cercle est maintenant est l'état original. Mais ça me paraît un peu trop bizarre pour que ce soient les autorités qui aient fait ça. S'ils l'avaient pu, ils l'auraient surement camouflé... Ce truc doit être vachement profond. Et pourtant... quelque chose d'aussi net à la surface ? Ça ne peut pas venir du sous-sol... Pas de traces d'explosion, et aucun dégât dans les alentours... Toute cette énergie n'a pas pu juste disparaître, je veux bien croire à n'importe quoi mais pas ça... »

Il se parlait plus à lui même qu'il ne menait une conversation, et il laissa les mots mourir, se plongeant dans ses réflexions. Au final, peu lui importait de savoir qui était capable de faire cela, tout ce qu'il souhaitait comprendre, c'était comment cela était possible, comment un homme pouvait impunément défier les lois les plus fondamentales de la physique. Et cela ne serait possible que s'il découvrait ce qui avait pu se passer exactement, et au final, pour en arriver là, le plus simple serait de découvrir quel genre de pouvoir possédait l'homme capable d'une telle chose. Si on arrivait à découvrir par quel mécanisme un homme était capable de redéfinir les lois de l'univers, peut-être pourrait-on penser à faire usage de cette connaissance... à une autre échelle ?

Henry secoua la tête pour se tirer de ses rêveries.

« Pardon, les vieilles habitudes ont la vie dure, je n'ai pas l'habitude de parler avec quelqu'un de... recherches... Je ne sais même pas pourquoi je vous dérange avec ça. Parce que vous n'êtes qu'un amateur, n'est-ce pas ? »

Bizarre, dans sa tête, les mots qu'il pensait avoir choisis précisément sonnaient avec conviction et un brin d'impertinence, alors qu'une fois sortis de sa bouche, tout prenait des subtiles sonorités de paranoïa...
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Alex Dumont
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeSam 23 Juin - 23:21

Hank n’avait pas dit un mot depuis un moment à présent, se contentant d’écouter le français. Il semblait bien que c’était au tour du scientifique à présent d’observer le jeune homme à l’accent étranger. Les rôles s’étaient inversés au détour de la conversation. Face aux excuses d’Alex, l’homme eut un petit rire nerveux, faisant une nouvelle fois sourire le français, alors qu’à son tour Hank s’excusait pour son attitude anxieuse.

« Croyez moi, que j'arrive encore à respirer, c'est déjà un petit miracle », lança Hank après avoir pris une bonne inspiration, comme pour se donner du courage.

« Si jamais vous deviez cesser de respirer, soyez tranquille, j’ai de très bonnes notions de secourisme », répondit alors Alex avec amusement.

Puis, comme pour confirmer les doutes du français, Hank sortit d’une de ses poches un flacon renfermant des pilules, qu’il agita comme pour se moquer de lui-même. C’était donc ça qu’avait senti Alex lorsque les deux hommes s’étaient serrés la main. Ce type se gavait d’anxiolytiques pour ne pas perdre les pédales. Du coup, à l’intérieur, c’était un véritable Picasso physiologique.


« Tant que vous ne me dites pas que c'est vous qui avez fait ça, ça ira. »

Cette phrase sonna dans l’esprit d’Alex comme une alarme. Son interlocuteur avait peut-être des doutes, ou alors, d’avantage d’hypothèses dans sa tête quant à l’origine de ce cercle dans le sol qu’il ne voulait bien le faire croire. Le coupable revenait toujours sur la scène du crime. Non ! Il ne fallait surtout pas commencer à penser comme ça, c’était le meilleur moyen de faire une boulette. Mais déjà, Alex se surprenait en train de gratter la barbe naissance dans son cou. De manière aussi détachée que possible, il cessa immédiatement ce geste lorsqu’il s’en rendit compte.

Hank commençait à faire le tour du cercle lorsqu’il fit part à son interlocuteur de son opinion au sujet de l’origine possible de ce phénomène. En fait, il semblait bien, du moins d’après ce qu’il voulait bien en dire, qu’il n’en savait pas plus qu’un autre. Selon le scientifique, les autorités n’étaient visiblement pas parvenues à faire disparaitre cette marque, qui, selon toutes vraisemblances, ne pouvait provenir des profondeurs de la terre. Mais ce qui semblait le plus perturber le scientifique, c’était qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où avait pu aller toute cette énergie dérobée.


« Donc … si je suis bien ce que vous venez de me dire en me demandant de ne pas vous dire que je suis responsable de ça, c’est que … vous pensez que ce n’est pas quelque chose qui a fait ça, mais bien quelqu’un. J’imagine que vous pensez à ces gens dotés de facultés spéciales. Ça semble logique comme hypothèse. »

C’était à croire qu’Hank ne l’avait pas écouté, car déjà il s’excusait d’étaler ainsi ses théories. Puis, une pointe de paranoïa dans la voix, il demanda confirmation sur le fait qu’Alex n’était qu’un amateur dans le domaine.

Levant les mains à découvert comme pour signaler qu’il n’était pas habité par de mauvaises intentions, Alex rit légèrement en répondant.


« Aucun souci. J’avoue que je vous trouve super intéressant, et sympathique en plus de ça. Et rassurez-vous, je suis bien un profane dans le domaine de la science. Mes seules connaissances dans ce domaine me viennent des chaines câblées. Mais je ne vous cache pas que je suis quelqu’un de curieux naturellement … et ça ne joue pas toujours en ma faveur. »

Remettant les mains dans les poches de son jeans, Alex porta de nouveau son regard sur le cercle de terre.

« Vous parliez de profondeur … je pense que vous avez raison. Ce truc doit être dans le même délire que les icebergs. Ce qu’on voit en surface n’est rien comparé à ce qui se trouve en profondeur. Quant à savoir si ça a évolué … Il vaut mieux espérer que ça grandisse pas en tout cas. Personnellement, je pense que c’est mort. Du coup, ça ne doit plus vraiment évoluer. Et puis, si ça grandit, en suivant votre hypothèse, ça voudrait dire que l’énergie continue de se faire la malle. Mais dans ce cas, on devrait en voir une manifestation. Non, je pense vraiment que c’est inerte. »

De nouveau, Alex regarda le scientifique, le fixant droit dans les yeux.

« Maintenant, si c’est un humain qui a fait ça, à mon avis, il ne l’a pas fait exprès. Dans le cas contraire, il l’aurait déjà revendiqué. De toute manière, je ne pense pas qu’ils soient tous comme ces tarés qu’on a pu voir à la télé. Au contraire, je suis certain que la majorité, ce sont des types comme vous et moi. »

Intérieurement, cette dernière phrase fit sourire Alex. Il avait été assez culotté pour balancer un truc pareil. Mais après tout, les plus grosses énormités étaient souvent celles qui passaient le plus inaperçues. D’ailleurs, c’était un excellent moyen de brouiller les pistes, et du coup, en rajouter une couche ne pouvait certainement pas faire de mal.

« Mais alors, si c’est un type avec des pouvoirs, il serait capable de quoi selon vous ? Genre, ça serait un "poussiériseur" ou un "super-désherbant" ? »
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Henry Cartwright

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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeMar 26 Juin - 11:52

Intéressant et sympathique... Henry aurait rougi jusqu'aux orteils s'il n'était pas absorbé par autre chose. Il était plus intéressé par la suite du discours d'Alex pour le moment. Effectivement, il y avait peu de chances que le phénomène continue à se propager, car comme l'avait souligné Alex, il y aurait forcément eu des manifestations de la dissipation de l'énergie, mais en plus, le gouvernement n'aurait certainement pas laissé des civils approcher d'un truc qui risquait d'évoluer de façon imprévisible. Henry poussa un petit grognement d'assentiment, et croisa le regard d'Alex qui lui livra un discours qui lui donna des sueurs. Des types comme vous et moi. Oh, s'il savait combien il avait raison. Henry se gratta nerveusement la joue, en proie à un profond doute. Peut-être allait il trop loin, peut-être que ce jeu de chat et de souris ne se terminerait pas de la façon dont il l'avait prévue – après tout, il était un très mauvais menteur.

Il profita de ce qu'Alex continuait pour chasser sa soudaine inquiétude et se concentrer sur leur séance de brainstorming.

« Désherbant... Je sais pas. J'ai plutôt l'impression qu'il n'y a vraiment plus rien de vivant, pas seulement les plantes... Il n'y a plus aucune structure, plus rien... Que ce soit quelqu'un qui ait le pouvoir de tout transformer en poussière est plus probable... Il faudrait pouvoir déterminer la forme que ça prend en profondeur : si c'est un cylindre, il y a des chances que ce ne soit pas ça, par contre. A moins que... à moins que quelque chose ait contenu la propagation du pouvoir et l'ai canalisé vers le bas. Ou à moins que le pouvoir de celui qui le possède marche tout simplement comme ça, après tout, qu'est ce que je peux en savoir. Ça fout toute la physique en l'air ces histoires de pouvoirs, ça me rend fou. »

Il commençait à regretter être même venu, il avait l'impression d'avoir plus de question sans réponse qu'il en avait avant. En tant normal, c'est ce qui aurait fait l'excitation d'un scientifique comme lui, le défi que cela représentait avait un réel attrait. Mais Henry commençait vraiment à n'en plus pouvoir que les mutants puissent pisser sur les lois de la physique, du moins en apparence, et que la communauté scientifique se penche plus sur la génétique pour trouver des moyens de contrôle des individus spéciaux plutôt que de comprendre comment c'était possible. Si cela arrivait, c'était donc possible. Et donc, avant même d'essayer de comprendre ce qu'il se passait, on faisait de ces pouvoir des armes, et on se tournait les uns contre les autres pour se sauter à la gorge. Et le secret sur les êtres extraordinaire semblait être réservé à quelques uns, tant et si bien qu'on aurait presque risqué le bucher pour s'en approcher un peu trop. On était de retour au Moyen-Age.

« Je crois que de toute façon, tant qu'on n'aura pas parlé à celui qui a fait ça, on ne saura jamais vraiment ce qu'il s'est passé... Dommage qu'il n'y ait pas plus de gens comme vous qui ne pense pas que les mutants soient une menace imminente. Peut-être qu'on pourrait comprendre pas mal de chose, s'ils ne se cachaient pas. »

Henry se laissa aller à mettre dans son intonation une pointe de tristesse, qui était parfaitement sincère. Il ne savait pas grand chose de ce qui pouvait se passer dans le monde des spéciaux, il sortait si peu de chez lui, et il tentait si bien de se cacher lui-même. C'était un peu pour lui qu'il était désolé, en fait, car il avait toujours trouvé la vie plutôt effrayante, mais les choses ne s'étaient pas vraiment arrangées depuis qu'il avait découvert ses facultés et qu'à toutes ses peurs irrationnelles s'était ajoutée celle, plus proche, plus palpable, d'être haï par toute une société. Il ne s'était jamais senti plus seul que depuis que ses principales inquiétudes ne pouvaient plus s'étendre à tout son entourage, une solitude qui même pour quelqu'un d'ordinaire solitaire commençait à peser.

Après quelques secondes d'un lourd silence, Henry se mit une gifle mentale: une émotion à la fois, c'était assez, alors autant se débarrasser de ce soudain accès de mélancolie pour se concentrer sur la curiosité scientifique. Avec un sourire pour Alex, il sortit de son sac son compteur Geiger, sachant pertinemment qu'il y avait peu de chance pour qu'il trouve la moindre trace de rayonnement. Il voulait juste s'occuper les mains, le temps que s'estompe son embarras, et que revienne sa nervosité qui, sur l'instant, lui paraissait même préférable.
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeJeu 28 Juin - 2:09

Il semblait bien que ce qui se trouvait devant les yeux de Hank le perturbait tout autant que la présence et les questions d’Alex. En effet, il ne parvenait pas à comprendre totalement, ni à expliquer le phénomène présent. Au contraire, tout allait à l’encontre de ce que le physicien tenait pour acquis en termes de science et de connaissances cartésiennes. Cette inconnue dans l’équation l’affectait de manière étonnante, comme si son petit monde était sur le point de s’effondrer. Ceci associé à ses difficultés apparentes en termes de relations sociales, en faisait un individu encore plus instable sur le plan émotionnel qu’il ne l’était à la base.

Finalement, une teinte de morosité vint s’ajouter au tout lorsqu’il déplora que d’avantage de personnes ne partagent pas le même point de vue qu’Alex sur la question des spéciaux. Hank semblait penser qu’il y avait énormément à apprendre de ces individus. Il ne faisait donc pas parti de ses personnes n’éprouvant que haine pour les gens comme Alex. Il était si rare de croiser quelqu’un comme le physicien. Le français eut un sourire discret en étant une nouvelle fois témoin que l’espoir perdurait toujours dans les moments les plus sombres. Il suffisait alors de trouver la force de s’en saisir.

Soudain, le physicien sembla se ressaisir et sortit de son sac un appareil capable d’évaluer le tôt de radiation environnant. Même si le geste était pertinent, Alex savait parfaitement qu’ici, il n’y avait pas d’avantage de radioactivité que partout ailleurs dans le parc.


« Il n’y a pas d’activité radioactive anormale. Vous perdez votre temps. »

Ce fut en terminant sa phrase qu’Alex réalisa qu’il avait utilisé une intonation un peu trop sûre pour quelqu’un qui venait simplement jeter un coup d’œil à une anomalie sur la pelouse. Comment lui, simple passant lambda, pouvait savoir avec certitude que ce truc ne dégageait aucun rayonnement particulier ? Comment à part s’il savait exactement de quoi il en retournait ? S’il avait été seul avec lui-même, Alex se serait mis une claque sur le front pour avoir commis une telle imprudence. Finalement, ce Hank, de par son attitude introvertie et émouvante, le mettait peut-être trop en confiance, relâchant ainsi la vigilance du français.

« Enfin … j’imagine … sinon les autorités n’auraient pas laissé la zone en libre accès au public. Si votre truc se met à clignoter et à faire des grésillements, je pense qu’on peut commencer à s’inquiéter pour les compétences des types sensés protéger ce pays. »

Le jeune homme fit quelques pas en direction de Hank avant de s’arrêter. Ce fut à ce moment qu’Alex fut frappé par cette question : comment une personne aussi intimidable par la foule et les aléas de la vie était sortie de chez elle pour venir se trainer jusque dans un lieu bondé de monde ? Ses prémédications étaient-elles seules responsables d’un tel exploit ? Ou bien la quête de la vérité était-elle le véritable moteur de cet acte de bravoure ? Depuis bien longtemps maintenant, Alex avait accepté le fait que le hasard n’avait pas sa place pour les gens comme lui. Rien n’arrivait sans raison et le courage était souvent récompensé.

« Hank, les réponses ne viennent pas toujours lorsqu’on les attend. Un jour, vous serez en mesure d’expliquer ce cercle, d’ici là, il faudra patienter. Aujourd’hui, on pourrait croire que vous n’avez pas eu de chance parce que vous rentrez bredouille. »

Posant une main sur le compteur Geiger, Alex abaissa ce dernier, comme pour faire comprendre à Hank qu’il n’était pas sur la bonne voie.

« Pourtant, je crois que c’est tout le contraire. Aujourd’hui, malgré votre appréhension du monde extérieur et votre réticence à interagir avec, vous êtes parvenu à vous ouvrir à lui. Mieux : vous l’avez exploré. »

Alex fixa les yeux de Hank de ses iris azurs avec une bienveillance toute caractéristique de sa personne.

« La Vie de Monsieur "Tout le monde" vaut la peine d’être vécue, mais elle passerait pour un fait d’une banalité mortelle à côté de l’univers dans lequel vous êtes en train d’entrer. Certes, il est effrayant … mais il l’est pour nous tous. Trouvez le courage qui est en vous pour vous lancer dans cette aventure, et cette vie, croyez-moi, vous offrira des réponses que vous ne soupçonnez pas. »
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeMar 10 Juil - 8:59

Henry sourit à la remarque sur les compétences des autorités – depuis sa première année à l'université, il y avait toujours eu au fond de lui une petite fibre contestataire qui ne s'était jamais estompée, malgré les années et la maturité gagnée. Pourtant, ce n'était pas si drôle qu'il pouvait paraître, avec tous les événements récents, en majorité dus aux agissements des spéciaux, qui avaient plusieurs fois coûté des vies à des citoyens, car le gouvernement était soit incapable de maîtriser les spéciaux, soit avait pris tout un tas de mauvaises décisions qui avaient conduit à s'attirer la haine de certains mutants. Mais tout cela semblait si abstrait...

Lorsqu'Alex s'approcha de lui pour repousser le compteur Geiger, ne savais pas vraiment à quoi s'attendre, et certainement pas à être figé sur place, comme cela, épinglé par ce regard si bleu. Il écouta le discours sans même respirer, sans bouger le moindre orteil, et quand Alex eu fini, il resta silencieux encore un moment.

Il se sentait presque comme un héros de film de série B face à son maître spirituel. Il y avait quelque chose d'incongru là dedans, qui aurait peut-être pu lui tirer un sourire, voire un petit rire moqueur. Mais seulement... mais seulement, ce qui avait pu sortir de la bouche d'Alex était vrai, et ressemblait terriblement à tous ces discours de motivation que pouvait essayer de se faire Henry lorsqu'il avait besoin de se plonger volontairement dans une situation effrayante, mais dans une version plus forte, plus efficace. Il resta un moment abasourdi – il n'imaginait pas que dans la réalité, le destin pouvait lui donner un signe si clair et limpide qu'il avait raison de continuer ce qu'il faisait.

Mais après le moment qu'il avait pris pour intégrer tous ces mots, il lui restait toujours une question, qui était toujours la même quand le mystérieux maître spirituel avait fini son discours : qui êtes vous ? Souvent, le personnage s'envolait en fumée, et rarement révélait son secret, mais Alex était bien plus consistant qu'un personnage de mauvais film de kung-fu.

« Vous n'êtes pas obligé de me répondre... mais vous n'êtes pas juste un curieux, si ? Tout ce que vous avez dit... c'est pas possible que vous l'inventiez totalement. Vous savez de quoi vous parlez. »

Un citoyen lambda aurait certainement déjà été ennuyé après leur échange, un autre l'aurait peut-être même traité de fou, et beaucoup lui auraient plus certainement déconseillé d'avoir quoi que ce soit à faire avec les spéciaux. Ils sont dangereux, vous feriez mieux de vous en tenir là, aurait-il certainement entendu. Mais à la place le destin avait choisi de le mettre sur la route de quelqu'un qui le comprenait. Il ne croyait même pas au destin, mais là, tout de suite, la pensée en devenait réconfortante.

« Enfin, vous n'êtes pas obligé de le dire. Je sais ce que c'est que d'avoir un secret qu'on veut protéger. »

Je suis un mutant. Cette phrase sonnait faux, les mots semblaient bloqués dans son cerveau par une sorte de sécurité, une gêne trop grande, une bizarrerie, qui rendait impossible d'imaginer une situation où ces mots puissent être prononcés à voix haute. Je peux manipuler les probabilités semblait tout droit sorti d'un comic book, et encore moins envisageable que la première phrase.

« Même quand il est trop tard. »

Car il fallait bien l'avouer, Henry avait deviné que si Alex n'avait pas de pouvoir, au moins il connaissait des personnes qui en possédaient – en plus de lui même, qui avait tout fait pour que le sous entendu soit limpide, maintenant.
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeVen 13 Juil - 1:13

Un long moment, Hank resta silencieux, comme assommé par les propos du français. Alex imaginait parfaitement ce qui était en train de se passer dans l’esprit du jeune homme debout devant lui. Pour ça, nul besoin d’être un télépathe. Les questions devaient se bousculer, percutées par tout un tas d’émotions allant de la joie à la peur. Puis, finalement, le physicien trouva la force de surmonter ses troubles pour reprendre la parole. La question la plus évidente et qui fut la première à surgir fut bien entendue pour déterminer la véritable nature d’Alex. Hank était vraisemblablement quelqu’un d’intelligent, nul doute qu’il pourrait faire les liens qu’avait semé le français dans leur conversation pour que des embryons de réponses puissent commencer à germer.

Hank avoua savoir l’effet que faisait un secret à garder. En quelque sorte, il venait presque de révéler ce qu’il était, un peu à la manière dont l’avait fait Alex quelques instants plus tôt. Face aux pincettes que prenait le jeune homme, le français lui adressa un sourire avant de lui répondre.


« Trop tard ? Je crois simplement qu’au contraire, c’est le bon moment … »

Depuis le début, certains détails perturbaient Alex. Il n’avait pas préférer leurs porter trop d’importance pour commencer, et avait fait le choix de les mettre de côté. Mais à présent que de plus en plus d’indices et de sous entendus s’invitaient dans la conversation, le jeune homme ne put s’empêcher de remettre ces détails à l’ordre du jour.

« Hank. C’est un surnom, n’est-ce pas ? Et non votre véritable identité. Vous savez, de l’autre côté de l’Atlantique, nous lisons aussi des BD. Bref, un physicien qui se prénomme Hank, ça rappelle un certain héros de comics. Il ne manquerait plus que vous vous appeliez Henry dans la vraie vie et là, je commencerai à redouter de vous voir terminer sous les traits d’une créature au pelage bleu. Dois-je m’inquiéter ?, lança Alex tout en continuant de sourire, ou bien conclure que vous avez vraiment certains points communs avec ce personnage fictif au patrimoine génétique si spécial ? »

Mais avant que Hank n’ait le temps de répondre, Alex poursuivit, préférant répondre à la question du scientifique, histoire de le mettre un peu plus en confiance.

« Pour répondre à votre question : effectivement, je ne suis pas juste un curieux et oui, je sais de quoi je parle. Nous sommes faits du même bois Hank. »

Alex en avait la certitude même si l’homme en face de lui ne l’avait pas dit ouvertement : Hank possédait une faculté spéciale. Laquelle ? Le français l’ignorait, mais il n’y avait aucun doute possible là-dessus. Et puisque l’heure des confidences était venue, Dumont décida d’aller un peu plus loin dans les révélations.

« Si je suis ici, c’est pour comprendre ce qui est arrivé à cet endroit. Afin de savoir pourquoi ce sol est ainsi. Je veux réussir à comprendre de quelle manière il a pu être rendu dans cet état. Et visiblement, vous êtes l’un de ceux qui peuvent m’apporter ces réponses. »

Maintenant, Alex hésitait à révéler ou non qu’il était à l’origine de cette dégradation de l’environnement. Après tout, Hank n’avait-il pas dit plus tôt que tant que le français ne lui dirait pas qu’il était à l’origine de ce truc, alors tout irait bien ? Le physicien n’était peut-être pas assez stable émotionnellement pour encaisser tout ceci si tôt.

« A condition que vous soyez d’accord, bien entendu. »
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeMar 17 Juil - 12:58

« Okay. »

Henry était partagé entre l'envie de s'enfuir en courant et celle de prendre Alex dans ses bras pour lui faire comprendre combien il lui était reconnaissant d'être au bon endroit au bon moment pour lui redonner foi dans sa quête. Il trouva un compromis dans ce mot, qu'il accompagna d'une grimace qui lui venait de son premier sentiment, celui qui se serait bien mieux porté s'il était tout de suite rentré chez lui pour oublier tout ce qui avait pu se passer aujourd'hui.

« Okay. Je vais vous aider. » Il pouvait sentir son cœur s'emballer à la simple idée de s'engager sur ce terrain. Il hocha la tête pour donner de l'aplomb à cette décision. « Ouais, on va faire ça. Je vais faire ce que je peux pour comprendre ce... truc. »

Un long silence s'installa, résultat de l'absorption de Henry dans ses pensées. De toute façon, il aurait fait ce qu'il pouvait pour comprendre ce qui avait pu arriver à ce petit bout de terre ; mais l'idée d'avoir le support de quelqu'un lui donnait une motivation toute nouvelle, donnait une autre dimension à ses recherches. De pauvre gosse à taille adulte qui faisait de la chimie dans son sous-sol, il passait à éminence grise, à référence en la matière, et le sentiment que cela lui procurait (même si, bien sûr, c'était là une exagération outrancière dont il avait pleinement conscience) était plutôt agréable. C'était là l'occasion pour un reclus de s'ouvrir au monde, comme l'avait si bien dit Alex un moment plus tôt.

Et peut-être, aussi, pourrait il profiter de cette coopération avec Alex pour se réintégrer dans le monde extérieur et se tenir au courant des tendance dans la question des mutants... Il se projetait certainement un peu trop dans le futur, mais c'était comme ça, Henry avait toujours tendance à réfléchir un peu trop. Et à s'en rendre compte par la suite, et se sentir légèrement gêné par la suite, ce qui arriva à ce moment précis.

« Je vais juste prendre quelques photos... » A l'aide de son portable, Henry prit quelques clichés. « Je ne crois pas pouvoir faire quoi que ce soit de plus ici... Je devrais rentrer et étudier tout ça dans mon labo. »

A ce point de la rencontre, l'option de la fuite semblait venir de façon plus naturelle. La foule commençait à se redensifier autour du cercle, et s'en éloigner semblait la meilleure option possible. Il fit quelques pas pour s'en écarter, prêt à quitter le parc, quand il fit demi-tour : la question Alex n'était pas encore résolue.

« Désolé... Hank est vraiment mon surnom, mais pas à cause du Fauve... J'étais pas encore... spécial, quand je l'ai reçu. Mais je m'appelle vraiment Henry. En fait c'est à cause de Ant Man... La faible estime de soi et de façon générale le ridicule d'un super héros qui rétrécit. Désolée, c'est pas le sujet. Henry Cartwright. J'imagine... Vous devriez peut-être me suivre chez moi. Enfin, jusqu'à mon labo. C'est la même chose en fait. »

Finalement, Henry s'arrêta pour prendre son souffle. Il parlait beaucoup quand il était nerveux, et parler le rendait paradoxalement nerveux, quand finalement il se rendait compte qu'il brassais plus d'air que de contenu. Mais cela permettait aussi de détourner son attention du problème présent.

« Désolée. Ça ira mieux quand je serai sorti de là. »
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeMer 18 Juil - 0:13

Lorsque Hank accepta d’aider le français, ce dernier fit un mouvement du bras, le poing fermé, comme s’il venait de gagner le gros lot, tout en lâchant un « Yesss !!! » qui en disait long. Le physicien pensait être en mesure de comprendre comment cette zone du parc avait ainsi pu être rendue aussi inapte à la vie.

Un long silence de la part de Hank s’en suivit, silence qu’Alex respecta. C’était comme si l’américain avait besoin de faire le point intérieurement. La décision qu’il venait de prendre devait très certainement être très forte sur le plan émotionnel pour lui. Aussi le français comprit qu’il ne fallait pas précipiter les choses. Hank pouvait avancer, encore fallait-il lui laisser le temps de le faire à son rythme, et ça, le français l’avait parfaitement saisi.

Hank prit ensuite quelques photos du site à l’aide de son téléphone portable, tout en annonçant qu’il en avait fini pour ici. A présent, il devrait étudier ce phénomène chez lui. D’un signe de tête, Alex acquiesça. Le confort sécuritaire du foyer, c’était sans doute ça que cherchait le scientifique à présent. Les regards furtifs que lançait Hank aux passants qui commençaient à revenir trahissaient clairement son malaise d’être ainsi cerné. Progressivement, le jeune homme s’éloigna, comme pour réinstaurer une marge de sécurité entre lui et la foule de Central Park. Puis, il revint à côté d’Alex, lui révélant qu’en réalité, il se prénommait Henry Cartwright. Le surnom de Hank révélait clairement une piètre opinion de lui-même, ce qui peina quelque peu Alex. Henry valait surement mieux que la grande majorité des personnes présentes sur cette planète et ceci, sur bien des plans. Pourtant, il semblait totalement l’ignorer, se sous-estimant et se dévalorisant sans raison apparante.

Puis, Henry invita Alex à le suivre jusqu’à son labo-appartement afin de poursuivre. D’un signe de tête, le jeune français accepta et emboita le pas au physicien.


« Vous n’avez pas à vous excuser. Vous n’avez rien fait de mal. Au contraire … ce serait plutôt à moi de m’excuser … »

Les mains dans les poches de son jeans, Alex regarda le bout de ses chaussures quelques secondes. Puis, il redressa la tête. Henry venait de faire un immense effort en lui accordant sa confiance. Le français se devait d’être honnête avec lui, et il devait le respecter en commençant par le regarder en face et non en le fuyant. Ce fut pour cette raison qu’il regarda Henry directement, ne cherchant pas à échapper à son regard.

« Je n’ai pas complètement été honnête avec vous … sans doute parce que moi aussi, quelque part, je crains le monde extérieur. Je ne savais pas si je pouvais vous faire confiance. Maintenant que je n’ai plus aucun doute à ce sujet, je me dois de vous dire la vérité. »

Alex déglutit. Dans une seconde, il révèlerait une grosse part du mystère à Henry, au risque de l’effrayer.

« Ce truc, j’en suis responsable. Mais n’ayez aucune crainte Hank, c’est du passé, il n’y a plus aucun risque que ça se reproduise … normalement. Et si j’ai besoin de vous, c’est pour justement comprendre comment cela a pu se produire, parce que … parce que je ne saisis tout simplement pas comment ma capacité a pu produire un tel effet. Normalement, elle ne fait pas ça … »

Alex inspira fortement, comme pour se donner du courage.

« Je dois savoir pour parvenir à maitriser tous les aspects de mon aptitude afin d’avoir la certitude que ça ne se reproduira pas … Est-ce que vous comprenez ? »

A présent, Alex croisait les doigts pour qu’Henry ne s’enfuie pas en courant et en hurlant. Jamais durant sa révélation, il n’avait cessé de le regarder droit dans les yeux comme pour tenter de rassurer Hank, de lui prouver son honnêteté, ou encore pour le garder à ses côtés, le retenant d’une certaine manière du regard.

« Je comprendrai que vous souhaitiez changer d’avis … mais j’ai du mal à croire que nous nous soyons rencontré par hasard. »
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeMer 18 Juil - 12:23

Lorsqu'il accepta de l'aider, l'enthousiasme d'Alex donna un peu de courage à Henry : c'était comme annoncer à un gosse qu'il allait manger au MacDonald, faire sa BA du jour – et comme il sortait rarement de chez lui, c'était un sentiment que Henry connaissait peu. Mais son humeur changea du tout au tout quand finalement, Alex tint un discours mystérieux sur les excuses qu'il serait à lui de faire, tout en regardant ses pieds, avec une attitude que Henry connaissait bien, et redoutait chez les autres. Il se figea, attendant que l'obus tombe.

« Je n’ai pas complètement été honnête avec vous … sans doute parce que moi aussi, quelque part, je crains le monde extérieur. Je ne savais pas si je pouvais vous faire confiance. Maintenant que je n’ai plus aucun doute à ce sujet, je me dois de vous dire la vérité. »

Oh non, oh non... Henry ne savait pas encore ce qu'Alex avait à lui confier, mais déjà il sentait que cela n'avait rien de bon – quand même la confession qu'il lui faisait totalement confiance ne le faisait aucun effet, il y avait peu de chances que le reste du discours le détende. Henry porta sa main à sa bouche pour cacher son sourire nerveux, son ultime système de défense. Et quand finalement, Alex lâcha le morceau, il arrêta même de respirer. Aucun risque que cela se reproduise... normalement ? Henry laissa échapper un couinement douloureux. Est-ce qu'il comprenait ? Il hocha la tête nerveusement. Soudainement, à la lumière de cette révélation, la boutade qu'il avait faite un peu plutôt prenait des airs de mauvaise blague qui risquait de tourner court. La simple idée de côtoyer des spéciaux suffisait à lui donner des sueurs froides, alors celle d'en inviter un capable de... faire quoi que ce soit qu'il ait pu faire à ce bout de terre au milieu de Central Park aurait facilement pu le terrasser.

« Okay... »

En laissant s'échapper l'air emprisonné dans ses poumons depuis un moment, il laissa échapper le mot avec une voix haut-perchée, étonné lui même lui-même de si rapidement en être parvenu à la conclusion qu'il ne pouvait plus reculer. Bien sûr, ce qu'Alex venait d'avouer lui nouait les tripes, et aurait certainement des conséquences sur ses futures réactions (il pouvait déjà se voir paniquer au moindre signe de changement dans l'humeur du français), et il était indéniable que suite à cela, il allait être d'autant plus difficile pour lui de mener ses recherches tranquillement, dans la mesure où il allait devoir redoubler de prudence. Cependant... l'occasion était unique, et il était peu probable qu'elle se reproduise. Rencontrer quelqu'un de spécial, de curieux et de volontaire pour pousser la conversation plus loin que le simple partage d'expérience était une opportunité qui avait peu de chances de se reproduire, même pour quelqu'un qui avait le pouvoir d'influer les probabilités à volonté.

Pour le bien de la science, il devait surmonter sa peur, et faire taire la petite voix qui lui disait de fuir, pauvre fou.

« Non, pas de problème, on va continuer. Il valait mieux que ça sorte maintenant. Ça va m'aider pas mal. Je comprends. Pas besoin d'excuse. Vous m'auriez tué si vous l'aviez dit de but en blanc plutôt. Mais ça va aller maintenant. Je vais pouvoir avancer si je peux vous parler directement. »

Henry pouvait lire l'inquiétude dans le regard d'Alex, et quelque part, ce malaise général était encourageant : Henry nageait dans son élément, dans les eaux de la confusion, de l'embarras et du manque d'aplomb. Les bras croisés, ses doigts pianotaient nerveusement, mais il ne brisa pas le contact visuel, son regard ne fuit pas, et, plus important, lui-m^me ne s'enfuit pas la queue entre les jambes.

« On va peut-être pas faire ça en plein milieu de la foule, il va falloir que je prenne des notes, mais vous allez devoir me décrire ce qu'il s'est passé en détail. Et si vous vous sentez mal, vous me prévenez que je me mette à l'abri. Et je vais avoir besoin de savoir ce que fait normalement votre pouvoir, si ce truc était un accident. Et on va tout faire pour que ça n'arrive pas encore. Surtout pas quand je suis à côté. Pitié. »
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Alex Dumont
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeVen 20 Juil - 18:31

Blème, Henry ne bougea pas d’un pouce lorsqu’Alex commença à lui révéler ce qu’il n’avait osé lui dire plus tôt. Sa nervosité semblait à son paroxysme lorsqu’il chercha futilement à dissimuler son angoisse derrière sa main. Puis, l’absence de mouvement respiratoire, tout autant que de parole, confirma à Alex qu’il venait sans doute de terrasser le courage du physicien. De manière très brève, Hank opina du chef pour faire comprendre qu’il avait saisi la situation.

Il fallut alors quelques instants à Henry pour qu’il se ressaisisse et passe le cap de la panique, afin de pouvoir retrouver suffisamment de moyens pour pouvoir reprendre cette conversation avec autre chose que des onomatopées. Le français était particulièrement surpris que son interlocuteur soit encore là, et non en train de fuir à l’autre bout du parc. Il perçut ça comme un bon signe, ce qui le réconforta dans son choix de l’honnêteté.

Finalement, Henry avoua qu’il préférait connaitre la vérité, qu’elle lui permettrait de progresser plus rapidement afin de comprendre le phénomène. Etait-ce réellement ce qu’il pensait ou bien simplement de la politesse provoquée par de la crainte ? Alex n’aurait su le dire. Puis, de nouveau, le physicien insista pour qu’il mène ses recherches ailleurs qu’en plein Central Park. Il voulait également connaitre plus en détails la capacité du français, tout en souhaitant être mis au courant en cas de perte de contrôle. A cette remarque, Alex eut un rire discret.


« Aucun souci Hank. Et pour tout vous dire, tant que vous êtes avec moi, la Mort a très peu de chance de vous inquiéter. Je sais, c’est paradoxal. Bref, ne vous faites pas de souci, il n’y aura ni perte de contrôle, ni besoin de se trouver un abri. »

Sur ce, Alex emboita le pas à Henry, suivant le scientifique. Rapidement, le français lança un regard circulaire. Il y avait du monde, mais les gens étaient trop occupés à leurs préoccupations personnelles. Ils ne prêtaient absolument pas attention à ce qui les entourait. Ils pouvaient donc parler en toute impunité du moment qu’ils conserveraient un ton posé et calme.

« Ce dont je suis capable … J’arrive à ressentir la Vie autour de moi. Il semblerait que toute chose vivante renferme une forme d’énergie vitale. C’est cette énergie que je parviens à percevoir. Mais plus que ça, je suis aussi capable de la déplacer d’un organisme à un autre, de la stocker, de la modeler et de la restaurer. Désolé de ne pas pouvoir être plus précis sur ce phénomène. Je ne peux que vous l’expliquer comme je le ressens … sans l’envelopper de tout un vocabulaire scientifique. »

Alex se mit à sourire comme pour se faire pardonner de ce manque de connaissances.

« En résumé, je suis capable de guérir un organisme vivant en lui rendant la part d’énergie vitale qu’il a perdu … mais à condition d’aller chercher cette énergie ailleurs. Bien entendu, prendre une part de vitalité à un être vivant, c’est également l’affaiblir. C’est un peu comme si chaque être vivant était un verre que je peux plus ou moins remplir d’eau. Je peux prélever de l’eau dans l’un pour la transférer dans un autre. Un verre vide … ça correspondrait à un organisme mort. Mais si j’interviens assez rapidement, je peux remettre de l’eau dans ce verre, et ainsi ramener à la vie cet organisme. Je sais, c’est contre-nature et perturbant à entendre … et croyez-moi, ça l’est encore bien plus à faire. »

Certains souvenirs remontèrent alors à la mémoire d’Alex. D’un mouvement de tête, il les chassa pour poursuivre.

« Le sol de cette planète grouille d’énergie vitale. Nous n’en avons pas conscience, mais, c’est un véritable bouillon de vie qui se trouve sous nos pieds. A plusieurs reprises, j’ai été forcé de piocher dans le sol. Les plantes qui nous entourent sont une réserve incroyable de vitalité. Pour reprendre la métaphore des verres, ce serait comme si j’avais une piscine à portée de main. Sauf que pour le sol de Central Park, quelque chose cloche. Il semblerait qu’il n’y a pas eu qu’un simple prélèvement d’énergie qui se soit opéré là bas. Cette parcelle, une fois vidée, a été comme … sabotée, pour ne plus pouvoir être un réceptacle fonctionnel. Un peu comme si la piscine avait été fendue en deux dans sa longueur. Je n’avais rencontré ce problème qu’une seule fois auparavant. »

Une nouvelle fois, Alex marqua une pause en repensant aux évènements de Philadelphie. Péniblement, il déglutit.

« Un type assassiné sous mes yeux, je n’ai jamais pu le ramener. Je crois que si l’encéphale est détruit, alors c’est comme si le verre était brisé : je ne peux plus rien faire. »

Alex passa volontairement sous silence le fait que l’homme en question était le précédent président des Etats Unis et que la cause de la mort était une décapitation par un adepte de Sylar. Les faits devaient sans doute déjà être assez indigestes pour Hank pour en rajouter d’avantage.

« Pour cet homme, je connais la raison qui m’a empêché de le sauver, je comprends le mécanisme … mais pour Central Park, je vois bien que ça ne fonctionne pas … mais je ne comprends pas pourquoi. »

A présent qu’Alex avait résumé la manière dont fonctionnait son pouvoir, il ne lui restait plus qu’à révéler de quelle manière le sol de Central Park avait ainsi été métamorphosé. Ce serait sans doute la partie la plus pénible de son récit. Sans compter qu’il n’avait que très peu d’informations sur ce qui s’était passé.

« Il y a peu de temps, j’ai subit une perte de contrôle … je n’étais plus moi-même. Une histoire assez complexe, je vais donc aller directement à la partie qui nous intéresse. Et ne craignez rien. Il n’y a plus aucune chance que ce problème se reproduise. La source de ma perte de contrôle n’existe plus. »

Alex s’était précipité de donner ce détail important de l’histoire avant de voir Henry tomber raid mort de panique.

« Comme beaucoup d’entre nous, je ne contrôle qu’une infime partie des capacités qui sont les nôtres. Pourtant, durant cette perte de contrôle, il semblerait que ma faculté ait été utilisée à son maximum. N’étant pas réellement là à ce moment précis, je ne peux que faire des hypothèses sur ce qu’il s’est passé. Je crois que ma capacité s’est déchainé sur cet endroit précis du parc, et que le sol a subi de plein fouet son pouvoir. Désolé … je n’en sais pas d’avantage. »
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeVen 27 Juil - 9:19

La conscience qu'Alex prenait des pincettes lorsqu'il racontait son histoire était une expérience plutôt plaisante ; face à un énergumène dans le genre de Henry, rares étaient les personnes assez bonnes pour prendre son caractère particulier en considération. Le plus souvent, il avait le droit à des regards vilainement amusés ou méprisant, et le changement était bienvenu. Même s'il continuait à se ronger les ongles et à sincèrement se demander ce qu'il faisait là, face à un potentiel danger public, Alex avait marqué des points, et avait réveillé le peu de courage que Henry possédait pour mener à bien ses recherches.

« Non, c'est bien que vous employiez vos mots à vous, la façon dont vous ressentez les choses peut être importante... »

Henry allait d'ailleurs avoir besoin de beaucoup plus de précisions, mais pour l'instant, il préférait laisser Alex continuer sur sa lancée. Ou plutôt, il n'osait pas l'interrompre autrement que pour lui donner ce petit encouragement... Il reprenait un peu confiance, et comme plus tôt, comme toujours, il retombait dans ce cycle de lente relaxation et de soudaine nervosité. En particulier, le passage sur la perte de contrôle, l'homme assassiné et le déchainement des capacités lui fit l'effet d'une subite douche froide. Et il pouvait sentir que sa panique inquiétait Alex ; mais pour lui, maintenant, ce n'était plus qu'un symptôme physique. Il était déterminé à trouver le fin mot de l'histoire, et à moins qu'il ne soit foudroyé d'une crise cardiaque, il irait au bout de ses capacités. Car après tout, il fallait l'avouer : il n'avait pas grand chose d'autre à faire.

Quand Alex eut fini son récit, il resta silencieux quelques instants, réfléchissant. Les théories se bousculaient dans sa tête, tant et si bien qu'a défaut de tout pouvoir griffonner sur un tableau blanc comme il l'aurait fait en temps normal, il se servit de son portable comme d'un magnétophone pour enregistrer la réponse, décousue pour l'instant, qu'il fit à Alex.

« J'avais déjà lu des articles sur des personnes capables de se soigner elles-même... Je ne m'y suis pas trop intéressé parce que bon, c'est pas vraiment des articles qu'on trouve dans de la presse fiable, et la biologie n'est pas forcément mon point fort... Mais maintenant... s'il y un peu de consistance dans tout ce fourbi, votre pouvoir pourrait suggérer qu'il y a peut-être quelque chose de physique là dedans... Ce que je veux dire c'est que votre pouvoir ressemble un peu à celui de l'auto-guérison, sauf que vous faites ça aux autres et aussi dans le sens inverse, mais le fait que vous ayez parlé d'« énergie vitale » pourrait avoir plus de sens qu'il n'y paraît... »

Il s'arrêta un instant. L'énergie vitale... Ça n'avait aucun sens, et pourtant, les preuves s'accumulaient...

« Parce que votre pouvoir, ça ne marche qu'avec cette « énergie » là, c'est ça ? Enfin, j'imagine que vous le sauriez si vous pouviez stocker de la chaleur ou de l'électricité... Mais du coup, ça laisse penser que l'« énergie vitale » aurait une signature propre et qu'il est possible de la stocker et de la conduire au même titre que n'importe quelle autre énergie... C'est un peu farfelu, mais pourquoi pas, après tout. Il faudrait que j'ai un peu plus de détails et des relevés plus précis pour comprendre vraiment comment ça marche, mais pourquoi pas... »

La théorie était encore tirée par les cheveux et très vague, mais avec le temps, Henry était sur de pouvoir en tirer quelque chose d'intéressant. Et même de potentiellement utile : les applications qui pourraient être faites de la compréhension et de la reproduction de cette capacité semblaient extrêmement bénéfiques... Certes Henry n'était pas biologiste, mais il en avait suffisamment compris sur les théories de Darwin pour comprendre que si cette mutation apportait de si grands avantages, il y avait des chances pour qu'elle constitue la prochaine étape de l'humanité... Il faudrait quand même peut-être lui donner un coup de pouce, parce qu'il n'était pas sur que sa supériorité génétique donne l'envie à Alex d'aller se reproduire à droite et à gauche pour disperser son patrimoine génétique – cela ne marchait plus vraiment comme ça, de nos jours. Et il n'était même pas certain que la mutation soit héréditaire, ou du moins, pas à l'identique.

« Mais en ce qui concerne ce qui vous inquiète... La perte de contrôle, vous savez ce qui l'a provoquée ? Parce que si vraiment, comme je le pensais tout à l'heure, ce sont les interactions électriques entre les atomes qui ont été détruites... Peut-être qu'à pleine puissance, c'est aussi cette énergie là que vous pouvez maîtriser. Peut-être même n'importe quelle énergie, après tout. Mais bon, avec l'énergie électrique, il semble y avoir une affinité particulière, quand même, parce que si c'est ça, ça peut nous mettre sur une piste pour expliquer pourquoi vous ressentiriez la même chose devant le cercle et devant un homme dont le cerveau est endommagé, après tout, ce sont des impulsions électriques qui font une grande part du boulot dans le cerveau. Mais à moins que vous puissiez maîtriser vos capacité jusqu'à ce niveau, on ne saura peut-être pas. Mais si on veut éviter que cela ne se reproduise, le truc c'est peut-être de comprendre quel stimulus à déchainé les pouvoirs... Et aussi si ça marche sur n'importe quel autre mutant. »
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MessageSujet: Re: To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont]   To boldly go where I have nerver gone before [Alex Dumont] I_icon_minitimeMar 31 Juil - 21:43

Une fois qu’Alex eut terminé ses explications, Henry conserva le silence durant plusieurs secondes, secondes durant lesquelles, le français retint son souffle. Hank allait-il s’enfuir en hurlant et en agitant les mains en l’air tel un dément terrassé par la peur, ou bien au contraire, souhaiterait-il tout de même lui venir en aide.

Au grand soulagement d’Alex, le physicien sembla tenir le choc. Sortant de nouveau son téléphone portable, il s’en servit pour enregistrer l’embryon de réponses et d’hypothèses qui commençaient à germer dans son esprit. Hank voyait dans ce phénomène quelque chose de comparable aux individus capables de se régénérer. Immédiatement, le français pensa à Claire Bennet, la jeune nièce de Peter, dotée de ce spectaculaire pouvoir. Alex avait pu le voir à l’œuvre, et à son grand damne, le sentir agir. Mais ce fut le terme d’énergie qu’avait employé le jeune homme qu’Hank retint principalement, expliquant que finalement, c’était peut-être la preuve de l’existence d’une forme d’énergie méconnue de l’humanité. Ce fut à ce moment également que le scientifique se demanda si ce pouvoir pouvait agir sur d’être forme d’énergie, telle que l’électricité.

En se remémorant ses rencontres avec cette tarée d’Eleanor Bishop, Alex fronçant les sourcils en donnant une réponse négative d’un mouvement de tête. Comme n’importe quel individu lambda, le corps du jeune homme supportait assez mal d'être traversé par un courant électrique, c’était clair. Quant à savoir si la chaleur était mieux tolérée, en fait, Alex n’avait pas envie de tenter l’expérience pour en connaitre la réponse … réponse qu’il était quasi certain de déjà connaitre.

Hank devenait de plus en plus curieux au sujet de cette énergie vitale, précisant que sans d’avantage de données, il ne pourrait pas faire grand-chose. Sourcil arqué par l’interrogation, Alex était en train de se demander si Henry souhaitait une démonstration. Quelques secondes juste avant, il semblait terrifié par ce pouvoir et à présent, c’était presque s’il ne voulait pas le voir en action.

Vint alors la question sur la perte de contrôle. Il était évident que tôt ou tard, elle finirait par débarquer sur le tapis, et Hank venait juste de mettre les pieds dans le plat. Gêné, Alex se gratta alors le coup, tout en se raclant la gorge avant de répondre.


« Comment expliquer ça ? Dés que ma capacité a commencé à se manifester, j’ai rapidement senti comme … vous allez me prendre pour un dingue, s’interrompit Alex en souriant gêné. J’ai senti une présence. Plusieurs fois, j’ai remarqué des absences, des trous dans mes journées, comme si, par moment, je n’avais plus de souvenir. J’ai consulté un spécialiste du cerveau et des gens comme nous, le professeur Surresh. Après toute une batterie d’examens, il s’est avéré que mon tissu cérébral était porteur de cicatrices, dues à une méningite quand j’étais gamin. D’après Surresh, cet évènement dans ma petite enfance a forcé mon cerveau à se réorganiser, notamment au niveau de la région contrôlant ma capacité, ainsi que celle qui est le siège de l'inconscience. Et là, ça a été le cocktail qui bastonne. »

Alex marqua une pause et déglutit. Ne serait-il donc jamais débarrassé de cette histoire ? Mais là, c’était pour une bonne cause, il fallait se faire violence.

« Bref, au risque de passer pour un schizophrène, une personnalité s’est construite autour de ma capacité. C’était cette personnalité qui prenait le contrôle lorsque je le perdais … et croyez-moi, elle était aux antipodes de mon caractère. D’après ce que j’en ai compris, cette personnalité, manifestation de mon pouvoir, avait donc accès à la totalité du potentiel qui est le mien. Un genre de dévoreur de vie, version XXXL … car dévorer de l’énergie vitale, c’était ça son principale but, une vraie junky. Quant à ce qui m’a fait perdre le contrôle … c’est simplement que cette entité a gagné en force en se nourrissant à mon insu. Et ça, ça s’est produit en présence d’une personne capable de se soigner, l’une de celles dont vous parliez tout à l’heure. Ces gens ont un potentiel vital presque illimité, c’est un peu comme un buffet à volonté pour ce truc qui était dans ma tête. »

De nouveau, Alex marqua une pause et prit une grande inspiration. C’était fait.

« Voilà, maintenant, vous savez pourquoi et comment j’ai perdu le contrôle de mon pouvoir. Mais comme je vous l’ai dit plus tôt, c’est de l’histoire ancienne. J’ai réglé ce souci de colocataire psychique gênant. Du coup, plus aucun risque que je perde le contrôle, et je ne me suis jamais senti aussi en accord avec ma faculté que maintenant. Ce n’est plus un fardeau comme j’avais pour habitude de la voir, mais simplement une part de moi-même, un peu comme peuvent l’être ma main ou bien mes oreilles. Et puis, mine de rien, c’est super pratique dans la vie de tous les jours. Plus de souci de rhume ou de coupure pour moi et mes proches, et, mon amie ne peut plus me surprendre en train de manger des tacos au fromage derrière son dos … je la sens venir alors qu’elle est encore en bas de l’immeuble dans lequel nous vivons », acheva Alex avec un sourire.
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