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| | | She came in throught the bathroom window |  |
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Kurt Fisher
Did ye' hear the BOOM?
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 |  Sujet: She came in throught the bathroom window  Mar 13 Mar - 4:57 | |
| Aux yeux de Kurt, New York City avait toutes les caractéristiques d’un gigantesque monstre. C’était assez ironique, vu le nombre de fois que la métropole s’était vue détruite au grand écran par les Godzilla et autres King Kong, mais il n’y avait aucun doute pour le Californien, la Cité qui ne dormait jamais était bel et bien la véritable créature assoiffée de sang dans cette histoire. C’était presque comme si la ville en tant que tel était un organisme totalement indépendant qui laissait ses habitants le parcourir, non pas sans danger, car le colosse composé d’imposants gratte-ciels avait un appétit incroyable. Au même titre que Los Angeles se nourrissait des rêves des jeunes gens rêvant d’une carrière d’acteur devant les lentilles perverses des caméras d’Hollywood, New York avait un goût plus prononcé pour les esprits mathématiques et sociaux des businessmen pleins de désillusion et d’amertume. Le jeune Kurt Fisher, quant à lui, appartenait à une catégorie de gens bien particulièrement, friandise par excellence des grandes villes à travers le monde : Les étudiants.
Kurt en était à la conclusion de sa première année d’étude à la New York Film Academy, subissant malgré lui le rythme épuisant que lui imposait la dure réalité de la vie académique dans une cité comme New York. Déjà, il était particulièrement surpris d’avoir trouvé la motivation de passer à travers une seule session d’étude avec des notes dans la moyenne de ses classes, lui qui avait un peu été forcé dans des études supérieures par son paternel. Pourtant, il avait réussi, et il ne lui restait plus que quelques exams et autres projets à compléter pour en avoir fini et enfin profiter de l’été. Il hésitait toujours entre retourner à Pasadena ou passer l’été à New York, loin du brûlant soleil Californien et surtout, loin de son père. Pour l’instant cependant, il devait se concentrer sur terminer ses études, tâche qui demandait toute son attention.
Depuis près d’un moins, Kurt n’avait pas pu profiter d’une seule nuit complète de sommeil profond, toujours pressé entre son travail, ses cours et la réalité que lui imposait sa capacité. Il n’avait plus de temps pour une vie social, mais ça n’avait que très peu d’importance, étant donné qu’il n’avait pas vraiment d’ami dans cette ville. Depuis le brutal incident dans le métro et sa rencontre avec ce Zach, il avait préféré se tenir à distance des autres gens, sachant très bien que son pouvoir faisait de lui un individu dangereux. Un simple incident, une rage incontrôlée et il pouvait réduire un quartier entier en poussière dans une grande explosion. Il avait déjà causé la mort d’une demi-douzaine d’innocent pendant un braquage, et il portait toujours le poids de leurs morts sur ses épaules. Pour un jeune homme qui ne souhaite que terminer ses études au plus tôt, c’était un fardeau plus que considérable. Depuis ce moment, il ne sortait que pour le nécessaire. Il songeait à recontacter son amie d’enfance, Tania, mais les risques étaient trop grands. Quelque chose lui laissait croire qu’elle était la seule qui pourrait le comprendre, mais Kurt ne voulait pas la mettre en danger. Il ne pourrait pas se le pardonner si jamais il venait à lui faire du mal…
Le Californien revint à lui après plusieurs minutes passée perdu dans ses propres pensées, à fixer son écran d’ordinateur sans vraiment le voir. D’un geste mécanique, il saisi sa cigarette qui pendant mollement au bout de ses lèvres et fit tomber la cendre qui commençait à s’y accumuler dans une assiette vide qui lui faisait office de cendrier. Il avait commencé à fumer en solitaire depuis trop peu pour posséder le nécessaire du parfait petit consommateur de nicotine, ayant succomber à la maléfique cigarette face au stress qu’accompagnait une fin de session. Cette festive dépendance venait accompagner sa consommation plus qu’excessive de caféine et de boisson énergisante en tout genre. Comme pour témoigner du tout, des dizaines de canettes vides trainaient ça et là, sur environ toutes les surfaces du mobilier du loft de Kurt capables de les accueillir. Le style de vie solitaire du jeune homme combiné à sa paresse et indifférence chronique ne faisait pas bon ménage pour ce qui était de l’entretient du magnifique loft en plein cœur de Manhattan, gracieuseté de M. Fisher Senior. En effet, le paternel avait du blé en quantité industrielle, et il était prêt à tout pour motiver son fils à continuer ses études. Pour Kurt, ce n’était qu’un cadeau empoisonné, mais il voulait bien profiter de ce que pouvait bien lui offrir son géniteur.
Le Californien fut tiré de ses rêveries par un grand fracas. Il crut d’abord que quelqu’un venait de forcer la porte de son loft pour le cambrioler, et cette simple pensée le figea de peur. Certes, il avait les moyens de se défendre malgré son physique peu menaçant, mais l’idée d’utiliser son pouvoir contre un individu, aussi menaçant ce dernier pouvait-il être, avait quelque chose d’effrayant. Le jeune homme ne contrôlait pas parfaitement sa capacité, et il pouvait autant créer un simple pétard mouillé à partir d’un mégot de cigarette que faire exploser l’immeuble en entier. Cependant, la source du brouhaha semblait ne pas provenir de l’entrée, mais bien de la salle de bain. Pourtant, aucune fenêtre ne permettait d’accéder à cette salle depuis l’extérieur… et de toute façon, il habitait le cinquième étage du bâtiment, rendant toute intrusion bien difficile à quiconque souhaitait le dérober de ses biens. Sa curiosité étant piquée, il s’avançant prudemment vers la salle de bain en question, pour y trouver à sa grande surprise une jeune femme. Elle semblait tout aussi perplexe que lui. Devant l’air innocent de la demoiselle, Kurt baissa sa garde en même temps qu’il perdait toute précaution.
« Heum… Je peux savoir t’es qui au juste…? Et que fais-tu dans ma salle de bain, au fait…? » | |
|  | | Lerena Skynear
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| | Sujet: Re: She came in throught the bathroom window Mer 14 Mar - 8:27 | |
| "Vérifions que je n'ai rien oublié..."
Pour la troisième fois, Lerena défit ses affaires et étala dans sa chambre tout ce qu'elle avait réussi à mettre dans son grand sac de voyage. Livres, vêtements, nourriture...Non, elle avait tout pris. Du moins, il n'y avait rien d'autre qui lui venait à l'esprit à l'instant même. Mais elle devait être vigilante. Ce n'était pas comme si elle pouvait se permettre de revenir ici...Elle avait pris sa décision, celle de partir pour les Etats-Unis et de retrouver Sylar. De le tuer. Elle ne tenait pas à ce que sa tante, qui l'avait recueilli après la mort de ses parents, soit au courant de quoi que ce soit, ne serait-ce que pour sa sécurité. Les secrets, la solitude...Tout cela était absolument nécessaire pour que la jeune fille ne connaisse pas une nouvelle fois la douleur de perdre quelqu'un qui lui était cher.
Une fois certaine qu'elle n'avait rien oublié, Lerena rangea ses affaires dans son sac et le ferma d'un coup sec. Elle le remonta sur son dos, chancelant à cause du poids que ses pauvres épaules devaient subir. En même temps, elle ne partait pas pour un simple week-end...En vérité, elle n'était même pas sûre de la durée de son séjour aux Etats-Unis. Pourrait-elle seulement revenir un jour en Grande-Bretagne ?
Comprenant que ses yeux se voilaient de tristesse, Lerena se donna une grande claque et secoua la tête.
"Allez, c'est pas le moment de jouer les chouineuses ! Tu as plus important que ça à faire !"
La jeune fille se plaça face au grand miroir qui surplombait sa chambre. D'un regard songeur, Lerena observa le reflet qui lui était renvoyé. Une fille dégingandée, aux cheveux broussailleux et vêtue "à l'arrache", d'un pantalon noir et d'un sous-pull vert informe. Pas très impressionnant...Au moins, Sylar ne se méfierait pas d'elle...
Elle avait laissé un mot à sa tante pour lui expliquer qu'elle n'avait pas à l'attendre, qu'elle partait accomplir ce qu'elle se devait de faire. Plus rien ne la retenait ici...
Lerena prit une grande inspiration. Puis elle posa ses mains sur le miroir et traversa la glace comme s'il s'était simplement agi d'une étendue d'eau.
Arrivée dans le couloir des miroirs, elle déposa son sac à terre. Il valait mieux le laisser ici, il risquerait de l'encombrer. Elle pourrait toujours le récupérer à sa guise en utilisant le miroir de poche qu'elle gardait constamment sur elle.
Les miroirs qui couvraient le couloir commencèrent à défiler devant elle jusqu'à ce que leur danse étrange ne s'achève. Trois miroirs se présentèrent à elle. Lerena grimaça. Rien à faire. Avec de si longues distances, elle ne pouvait pas être plus précise. Ce qui faisait qu'elle pouvait tout aussi bien atterrir dans l'Ohio, dans le Nevada...Elle espérait être le plus proche possible de sa destination voulue.
Elle choisit le deuxième miroir, au centre. De ce qu'elle voyait, il devait être placé dans une salle de bain. Il ne semblait y avoir personne aux alentours...L'idéal pour apparaître puis s'éclipser rapidement, comme si de rien n'était.
Lerena posa ses mains sur la glace et la traversa. Toutefois, celle-ci se montrait plus récalcitrante. La distance y était peut-être quelque chose...
La jeune fille dut forcer pour parvenir à s'extirper du miroir. Sa jambe gauche y restait coincée. Elle tira dessus, de toutes ses forces. Brusquement, sa jambe traversa la glace, surprenant Lerena. Elle tomba à la renverse et se cogna à la baignoire qui se trouvait derrière elle. Un grand "BONG" retentit, suivi par un
"Merdeuuuuh !" qui ne semblait pas vraiment avoir sa place dans la bouche d'une jeune fille bien élevée.
Lerena se releva, consciente d'avoir fait un boucan de tous les diables. Cela lui fut confirmé lorsqu'un homme se présenta dans la salle de bain et commença à l'interroger. Il n'avait pas l'air méchant...Mais Lerena préférait se méfier. Les agents de Sylar pouvaient se dissimuler partout...
Lerena glissa une main dans sa poche, rassurée de sentir le contact de son miroir dans sa paume. Au pire, elle pourrait toujours se servir de son pouvoir de contrôle des miroirs et se défendre avec. Ce dernier pouvoir n'était pas très puissant, mais il lui permettrait au moins de s'échapper...
La jeune fille décida toutefois d'entamer correctement les présentations. Après tout, ce n'était peut-être qu'un homme comme les autres, simplement interloqué de voir une demoiselle surgir dans sa salle de bain. Surtout qu'il ne semblait pas y avoir de fenêtre pour y accéder...
"Je m'appelle Lerena. J'ai atterri par...hmm...accident dans votre salle de bain et je vous prie de m'en excuser."
Autant conserver un peu de mystère sur la nature de ses pouvoirs...Pour vaincre ses ennemis, il fallait d'abord les prendre au dépourvu. C'était la première règle de survie de la demoiselle.
"Euh...Vous pourriez me dire dans quelle ville je me trouve ?"
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| | | | Kurt Fisher
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| | Sujet: Re: She came in throught the bathroom window Ven 16 Mar - 6:07 | |
| New York avait vraiment eu une curieuse façon de tourner la vie de Kurt à l’étrange. Certes, il avait découvert son pouvoir alors qu’il habitait toujours à Pasadena, mais sa capacité n’avait pas pris une place importante dans sa vie. Ce n’était pas comme si un jeune homme cherchant par-dessus tout à éviter les problèmes pouvait trouver une utilité quelconque à pouvoir créer des bombes à partir d’environ… n’importe quel objet. Sa vie en Californie avait été plus que banale jusqu’à la toute fin, mais dans la Ville qui ne dort jamais, tout était on ne peut plus différent. Au départ, tout était relativement simple, du moins, pour un New Yorkais moyen. Il enfilait cours après cours sans particulièrement d’effort, socialisant avec les autres étudiants. En fait, le tout avait vraiment commencé à prendre une tournure surnaturelle lors de la petite soirée qu’il avait organisée en automne, question de célébrer un peu avant les examens. Son amie d’enfance Tania avait été agressée par un imbécile de gosse de riche et sa bande, mais avait tout de même réussi à contacter la police directement sur leur chaine privée de communication. Sur le moment, le Californien ne s’était pas vraiment questionné. La technologie était telle que Tania pouvait bien posséder un bouton sur son portable qui lui permettait de prévenir les forces de l’ordre d’urgence en cas de problème, mais avec le temps, il en était venu à voir l’étrangeté de tout cela. Il en venait même à se demander si son amie de toujours, cette blonde au regard angélique et à la mine innocente était tout comme lui dotée de capacités spéciales. Pour l’instant, il n’avait pas réussi à accumuler le courage nécessaire pour lui parler à nouveau, et ses questionnements demeuraient sans réponse.
Maintenant, il avait un problème tout aussi étrange, mais bien plus concret. Cette jeune femme semblait gênée d’avoir causé un tel remue-ménage dans la salle de bain de Kurt. Peu importe la façon qu’elle avait utilisée pour entrer dans le domicile du Californien, elle n’avait apparemment pas eu l’intention de s’y éterniser. Le jeune homme fut intrigué par le sac de voyage bien plein qu’elle transportait avec elle. Elle ressemblait aux touristes trop riches qui se débattaient avec leur attirail dans les hôtels, si ce n’était que les vêtements qu’elle portait n’étaient pas des plus chics. Ce dernier détail importait peu à Kurt, lui qui n’avait jamais vraiment attribué une quelconque importance au style vestimentaire des gens et qui, à l’instant même où il se tenait perplexe devant cette intruse de salle de bain, ne portait qu’un jean délavé et un vieux t-shirt noir avec le logo d’un groupe rock des 70’s.
La jeune femme semblait méfiante face à la réaction que pouvait bien avoir Kurt, mais daigna au moins se présenter. Elle s’appelait Lerena, charmant prénom peu commun. Le Californien avait toujours apprécié l’originalité que pouvaient avoir certaines personnes au moment de nommer leur enfant, tant que ça ne tourne pas à la dérision. Il avait toujours trouvé que « Kurt » était bien trop populaire auprès des jeunes hommes dans la vingtaine, et son nom de famille était encore plus banal. Mais bon, il ne pouvait y changer grand-chose. Pour venir rajouter à l’exotisme de son prénom, Lerena s’exprimait avec l’accent très distinctif de la Grande-Bretagne. Lui-même étant originaire de l’Ouest Américain, Kurt ne s’y connaissait pas assez pour savoir si cet accent particulier provenait de l’Irlande, de l’Écosse ou bien de l’Angleterre, mais ça n’avait que bien peu d’importance dans le contexte actuel. Après tout, peu importe d’où elle venait, elle était présentement dans sa salle de bain… De plus, elle clamait s’y être retrouvé accidentellement, ce qui ne répondait en rien aux nombreuses questions qui faisaient leurs apparitions dans la tête du Californien. Probablement consciente de l’absurdité de sa propre question, Lerena demanda à Kurt dans quelle ville elle se trouvait présentement, ce qui arracha un air perplexe et un sourcil arqué au jeune homme.
« Eh Bien heum, enchanté, Lerena. Moi, c’est Kurt, et on est présentement à New York City… »
Lentement, le raisonnement se faisait dans la tête du jeune homme. Soit il avait affaire à une consommatrice de drogues très puissantes, soit cette demoiselle étant en mesure de changer de municipalité à une vitesse incroyable… Bon, le simple fait de considérer la deuxième option dans les possibilités lui paru plus qu’absurde, mais après tout, il était lui-même capable de transformer un chewing-gum en bombe à retardement. Il avait vu un homme contrôler les flammes de son briquet pour tuer des innocents dans Central Park et il se doutait que son amie d’enfance soit une espèce d’émetteur radio sur deux magnifiques pattes, alors tout pouvait bien être possible. Après plusieurs secondes de silence malaisé, Kurt se racla la gorge.
« Je sais que ma question va te sembler absurde, mais hem… Bon, tu es dans ma salle de bain après tout, j’ai bien le droit d’être un brin indiscret. Tu n’serais pas un de ces gens qui peuvent se téléporter? »
Rapidement, il se souvint que plusieurs humains normaux éprouvaient une violente haine envers les gens dotés de capacités spéciales, et que Lerena pouvait très bien éprouver certaines hésitations à lui répondre. Il rectifia maladroitement le tir.
« Non pas que ça poserait un problème, je comprendrais parfaitement… C’est juste que… Je suis curieux en fait. J’ai vu des gens faire des choses bien étranges dernièrement, mais personne pouvant se téléporter à de grande distance… Tu veux une clope? »
Avec une certaine grâce, Kurt fit glisser une cigarette du paquet qu’il trimbalait dans la poche de son jean et l’alluma nonchalamment, comme si cette petit dose de nicotine allait donner un brin de normalité à cette scène tiré tout droit d’une mauvaise bédé des années soixante. Il tendit une cigarette pour la demoiselle, au cas où elle voudrait le joindre dans son petit bout de péché. Pour rajouter à ses questions déjà fortement absurdes, Kurt enchaina après une grande inspiration bien toxique.
« Ton accent, ça vient d’où au fait? Ça me titille depuis que tu as ouvert la bouche. »
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