ange ou démon? [ with Ivy Holden]

La vie avait beaucoup changé en quelques semaines. Daniel c'était remis de son entretien plus que musclé avec le couple homosexuel de central Park. Pleins de questions se bousculaient dans sa tête. Fallait il choisir le bien ou le mal. Une question existentielle, il était question d'arrêter de braquer des banques et sortir dans des bars tendance pour devenir un miséreux qui aurait du mal à joindre les deux bouts. Pour le moment, Daniel était juste un étudiant reconnu de Colombia. Sa reconnaissance venait essentiellement de sa facilité à semer la zizanie sur le campus ou encore des farces mensuelles à différents membres de l'administration.

Clayface venait de rentrer dans l'équipe de football américain du campus. Sauf que cette intégration est contre sa propre volonté. Suite à une vendetta dans l'armoire des trophées, le proviseur n'a rien trouvé de mieux que de lâcher Daniel dans cet antre d'homosexuelle surpiquer. Le jeune homme se rappelait encore de la phrase du directeur

« Mr Langton, il est dans notre intérêt à tous les deux que votre intégration dans l'équipe de football se passe bien. Je vous aurai viré si nous avions des preuves formelles donc j'espère que votre nouvelle activité vous plaira. »

Daniel devait supporter des chochottes bodybuildés en permanence ainsi que les différentes menaces de lui refaire son portrait. Cette semaine s'annonçait bien parti. Aujourd'hui le jeune homme avait rendez-vous avec Mlle Holden après son entraînement. Daniel l'aimait bien elle était différente des filles qu'il croisait en soirée. Il faut dire aussi que son QI dépassait le nombre Pie. C'était pas plus mal pour Daniel. En effet, il avait au fil du temps utiliser toutes ses phrases choques pour que ces demoiselles finissent dans son lit. C'était différent il avait l'impression d'avoir une influence sur elle et inversement. Il faut dire que Danny n'a pratiquement aucun souvenir de la manière dont Clayface l'avait rencontré. Le seul truc que Daniel était sur c'est qu'elle n'avait pas fini dans son lit.

Daniel rentrait dans le gymnase. Le coach allait lui attribuait sa futur place dans l'équipe. Avec son physique Daniel allait vraisemblablement se faire « massacrer » du moins c'est ce que devait penser le coach et le directeur. En effet, remplacer tous les trophées des joueurs par c'est « fait violer par son chien ». Le jeune homme était arrivé en retard comme à son habitude. Ce qui pour réaction d'attirer les foudres du Coach.

Mr Langton ce sera 20 tours de terrain en plus à la fin de l'entraînement. Enfile ta tenue aujourd'hui on va voir ce que tu peux donner en Quaterback.

Dans la tête de Daniel, c'était sur aujourd'hui il était l'homme à abattre. Durant la totalité de l'entraînement Mr Langton voyait ses camardes qui étaient censé le protéger laisser des ouvertures pour qu'on vienne le tacler, de voir les receveurs ne pas rattraper les passes. Jusqu'au moment ou Daniel s'énervera. Clayface partit sans que personne ne comprenne pourquoi. Sa course l'opposa au capitaine de l'équipe, un certain John Hamel. C'était le genre de boeuf qu'on ne voulait pas croiser la nuit. Le monstre se tenait devant lui et allait le broyer. C'était sans compter sur les capacités de Daniel. Clayface l'envoya voler comme si c'était du papier. Pour le reste de l'entraînement les gens essayèrent de se frotter à Danny mais ce dernier était de moins en moins patient. C'était comme si le monstre à l'intérieur de lui était prêt à sortir.

L'entraînement se finit dans une ambiance de malaise. Daniel partit sans demander son reste. Il réglerait se problème une prochaine fois. Une fois sa douche prise il se dirigea au bars où il avait rendez-vous avec Mlle Holden. Il était arrivé en avance comme d'habitude. Danny en avait profité pour acheter le journal. Clayface avait fait parler de lui la nuit dernière. L'homme prenait un plaisir à lire les articles des journalistes terrifies sur lui.

Le tic tac incessant des aiguilles avait le don de mettre Ivy à cran. Le professeur Carlyle monologuait sur l'intérêt des contes de fées et leur évolution à travers les âges cependant que la jeune anglaise tentait tant bien que mal de suivre le fil de son discours pour le mettre par écrit. L'enseignant travaillait souvent ainsi : il lui fallait un interlocuteur pour organiser son argumentation, bien que celle-ci soit déjà parfaitement agencée dans son esprit, et en tant qu'assistante, il lui avait demander de rédiger le cours pour lui. La brunette avait parfois l'impression qu'il aimait lui faire faire toutes choses inutiles dans le seul but de se moquer d'elle, mais elle obéissait.

C'est comme cela qu'elle s'était retrouvée à noter chacune des évolutions plus ou moins importantes dans le conte de la Belle et la Bête. Des années d'études pour en arriver à travailler sur une histoire qu'on lui lisait enfant. Elle soupira.

''Je vois que l'analogie entre la montée de Belle dans le cœur de la Bête et sa montée dans le château vous ennui profondément.''

Ivy sursauta, et eut la grâce de rougir sous le regard inquisiteur de son professeur.

''Désolée monsieur.''
''Préférez-vous que nous passions à une autre conte ? Nous pouvons revenir à celui-ci plus tard.''

Surprise qu'il lui propose de changer d'objet d'étude, elle s'empressa de l'interrompre.

''Non professeur. J'adore ce conte, vraiment.''
''En voilà une surprise !''

Le ton sarcastique qu'il venait d'employer ne la froissa nullement : il l'utilisait souvent contre elle, dès qu'elle démontrait un élan de sentimentalisme exacerbé. La jeune femme sourit. Elle savait bien qu'au fond ce côté fleur bleu plaisait à l'enseignant puisqu'il lui permettait de débattre davantage sur le fond des histoires qu'il analysait dans ses cours. C'était, après tout, l'une des raisons pour lesquelles il avait proposé le poste d'assistante à elle et non pas à Ruben Gold, ce prétentieux. Elle se prépara à noter la suite, mais rien ne vint. A la place, il s'assit sur son bureau, face à elle.

''Quel est d'après vous le message de ce conte ?''
''Qu'il ne faut pas se fier aux apparences ? Qu'il faut creuser pour essayer de connaître ce qui nous fait peur ?''
''Oui oui, ça c'est une analyse bonne pour une lycéenne ! Vous êtes une universitaire, qu'avez-vous à dire de plus ?''

Ivy hésita. Elle réfléchit aux cours qu'elle avait eu auparavant, aux réflexions de Don Carlyle.

''C'est une manifestation flagrante de l’œdipe féminin ? A travers le personnage de la Belle, qui se dévoue pour son père et qui, en accordant son amour à un autre, fait que la Bête se change en homme ?''
''Là, voilà ce que je voulais entendre. Vous pouvez y aller, nous continuerons demain.''
''Bonne fin de journée monsieur Carlyle.''

Il ne répondit pas, mais là encore l'anglaise ne s'en offusqua pas. Il jouait les rustres la plupart du temps, mais ce n'était pas un mauvais bougre, n'en déplaise à certains. Ivy regarda une dernière fois la pendule avant de sortir du bureau. Il lui restait encore une demi heure avant de rejoindre Daniel, elle décida donc de passer chez elle pour poser ses affaires. Le bar n'était pas loin de toute façon. Elle savait que Daniel arriverait en avance, il le faisait tout le temps. Cela la fit sourire. Elle n'aurait jamais pensé qu'il puisse être aussi agréable. Lorsqu'elle avait entendu parler du jeune homme pour la première fois, c'est quand Ruby lui avait raconté que quelqu'un avait lâchés des rats dans les bureaux. A cette époque, elle se souvenait parfaitement de l'opinion qu'elle avait du coupable.

Un crétin.

Mais quand ils avaient été présentés, elle avait découvert un jeune homme intelligent, indiscipliné mais gentil. Tout du moins, il n'avait pas essayé de la mettre dans son lit. Ils avaient ri, bu, dansé, et finalement avaient échangé leurs numéros. Depuis, la brunette appréciait la compagnie de Daniel qui était, malgré ce qu'elle aurait pu penser auparavant, un bon ami. Ivy sourit, regarda l'heure et jura. Elle était encore en retard.

Cinq minutes plus tard elle poussait la porte du bar et repéra le jeune homme qui lui tournait le dos, le nez dans son journal. La brunette sourit et se fraya un chemin jusqu'à lui. Elle s'assit à côté de lui et déclara avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit:

''Je sais, je suis en retard. Encore. Désolée. Qu'est-ce que tu lis ?''

Ivy lui adressa un grand sourire de petite fille prise en train de faire une bêtise.

Daniel rigolait intérieurement de ses exploits jusqu'au moment où Mlle Holden fit son apparition. Son retard était devenu comme habituelle et Daniel adorait abuser de la culpabilité de la jeune fille pour faire semblant de lui en vouloir. Cependant, la question sur le journal posa un grand problème. En effet, Danny n'allait pas lui dire « je regarde si je dois me plaindre à mon agent pour la mauvaise presse ». Il fallait trouver une solution qui n'éveille pas de soupçon sur Mr Langton. En effet, il y avait des rumeurs qui circulaient au campus comme quoi un des étudiants était le monstre d'argile. Avec son regard, Clayface regarda la jeune femme tout en disant.

J'essayais juste d'éviter l'entraînement de football américain. Ça m'apprendra à faire le mariole avec les récompenses des joueurs de football.

Daniel plia le journal et le posa sur la table. La première de couverture était pour son braquage hier soir. Son regard toujours fixait sur la demoiselle, il leva la main en direction du serveur.

Oh je dirais que tu m'as habitué à des retards nettement plus important que cinq minutes. Est-ce que je dois m'estimer heureux que tu viennes ou pas ? Ca par contre c'était une grande question que je me posais.

Au même moment le serveur arriva devant Mr Langton.

Euh pour moi ce sera un café après tu veux quoi Ivy ?

Daniel ne fit même pas attention à sa réponse. En effet, il était perturbé par ce qu'il s'était passé sur le terrain. Maintenant tout le monde allait savoir que Mr Langton n'était pas juste un « branleur ». L'étudiant ne voulait absolument pas attirer l'attention sur lui. Sa vie de Clayface risquait de rapidement se voir bouleverser. L'homme était distrait et cela se sentait sur la discution. Du moins, il n'était pas dans son état normal.

Sinon ton cours c'est bien passé ? Je sais que tu ressens des pulsions quand tu es avec lui. J'aimerais avoir la suite de cette histoire.

Noyer le poisson, c'était donc ça nouvelle méthode. Il ne fallait rien laisser transparaître. Elle ne le connaissait peut-être pas suffisamment pour arriver à lire en lui. C'était le ressentiment qu'avait Daniel sur cette relation qu'il entretenait avec la demoiselle. L'homme avait toujours mit une barrière entre lui et les autres. Daniel la regardait avec son petit sourie en coin et son regard qu'il en disait long. C'était sûr, il allait faire une connerie.

Ivy haussa les sourcils à la réponse du jeune homme. Se cacher du football américain ? De quoi Diable parlait-il ? Puis cela lui revint : pris en train de commettre un énième méfait – que lui qualifiait plutôt d'exploit – Daniel s'était vu 'proposé' d'intégrer l'équipe de Columbia pour se racheter. Bien entendu, l'anglaise comprenait le manque total d’enthousiasme de son ami, mais elle ne pouvait s'empêcher de sourire à la pensée d'un monsieur Langton affublé de la panoplie du parfait petit sportif au couleur de leur université. Un jour, il faudrait qu'elle assiste à l'un de ses entraînements !

''Tu te caches derrière un journal pour ça ? Tu as peur que les armoires à glace te fassent payer pour leurs jolies statues dorées ?''

Daniel la fixait en pliant son journal. Elle aurait très bien pu lui dire 'La prochaine fois que tu veux faire un sale coup : abstiens-toi' mais elle savait pertinemment qu'il ne l'écouterait pas. Alors elle se contentait de se moquer gentiment de ses punitions. La jeune femme réalisa un instant qu'elle ressemblait de plus en plus à Ruby, et cela l'amusa. L'étudiant avait pour sa part reprit la parole pour lui renvoyer la balle. Surprise, l'anglaise regarda l'heure. Elle se croyait plus en retard que cela, et lorsqu'elle releva les yeux elle affichait désormais un petit air de fierté... Jusqu'à ce que son ami termine sa tirade et commande un café. Après avoir demandé un thé au serveur, Ivy répondit d'un ton exagérément choqué en posant dramatiquement la main sur son cœur:

''Comment ? Mais c'est affreusement vexant ce que tu dis ! Si tu n'es pas capable d'apprécier ma compagnie, peut-être n'aurais-je pas dû me presser autant.''

Un groupe d'étudiants non loin d'eux la regarda curieusement alors qu'elle avait de sa voix la plus théâtrale. Ruby avait décidément une très mauvaise influence sur elle.

Ivy se rendit soudain compte que son ami paraissait préoccupé par quelque chose. C'était inhabituel de la part du jeune homme de s'inquiéter, en particulier aussi ouvertement. Elle se demanda un instant s'il ne valait pas mieux le laisser tranquille : quelle que soit la raison de son malaise, jamais il ne s’épancherait sur ses problèmes, alors lui permettre de ruminer seul ses pensées était la meilleure chose à faire.

Dans ce cas, quelle sorte d'amie serait-elle ? La brunette savait que certaines personnes, notamment Daniel, n'étaient pas faites pour se confier. Mais elle était tout de même attachée au jeune homme. Depuis leur rencontre ils étaient devenus proches, du moins c'était ce qu'elle se plaisait à croire. Cependant avant qu'elle n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit, l'étudiant avait repris un air neutre qui se changeait doucement en expression salace à mesure qu'il parlait. Ce n'était pas la première fois qu'il mentionnait ces soi-disant pulsions. Il semblait prendre un malin plaisir à l'embarrasser avec cela à chacune de leurs rencontres. L'étudiante se sentit rougir. Il n'était pas le seul à la taquiner là-dessus : Ruby passait le plus clair de son temps à en faire autant et même Kay s'était mise à lui demander des nouvelles de son 'beau-frère'. C'était... dérangeant, faute d'un meilleur mot.

''Arrête, tu vas m'attirer des ennuis à force.''

Elle avait dit cela d'un ton désinvolte mais son air gêné ne trompait personne. Don Carlyle était son supérieur, mais également – et surtout – son enseignant. Et plus âgé. Mais plusieurs étudiants n'avaient pourtant aucun scrupule à leur prêter une relation, dont ses propres amis qui s'amusaient à la mettre mal à l'aise à chaque occasion. Ivy enviait les acteurs qui avaient le don de rougir ou ne pas rougir sur commande, cela lui serait davantage utile que celui de contrôler la douleur.

Mais elle n'était pas une actrice, aussi prit-elle quelques instants pour se calmer avant de reprendre la parole:

''Nous préparions son cours sur l'analyse profonde du conte de la Belle et la Bête. Une histoire passionnante qui me motive d'autant plus à t'en trouver une, de Belle...''

Elle lui jeta un regard semblant signifier 'Tu-l'as-bien-cherché' avant de remercier le serveur qui venait de déposer leur commande devant eux.

L'homme but son café d'une traite tout en regardant Mlle Holden d'un air insouciant. L'homme restait bloquer sur « presser » . Par le passé, les filles avaient été souvent presser avec lui mais souvent c'était pour sortir de son lit ou encore pour venir le gifler car il est parti dans la nuit sans rien dire.

Tu crois vraiment que si je ne t'appréciais pas plus que les autres je te payerais quelques choses à boire. Faut arrêter ta crise d'adolescente hein! J'ai jamais rien payer pour une fille . Je pense qu'aujourd'hui c'est un bon premier pas mais si tu veux je demande à une des filles qui est derrière toi si elle veut voir le génie de ma lampe.

Le coup du génie avait été une révolution pour Daniel. En effet, il venait d'inventer une des astuces pour coucher avec une des filles qui venaient s'ajouter à d'autres méthodes plus conventionnel. Daniel commençait à partir dans un fou rire avant de reprendre le contrôle.

Non sérieusement je savais pertinemment que tu serais en retard et tu sais pertinemment que je suis un sale con. C'est comme si je t'imaginais à l'heure et moi en parfait gentleman.... Ce serait la fin du monde. Cependant, je pense que nous avons encore de la marge avant que tes retards ne cessent.

La réflexion sur le son professeur « particulier » était le sujet que Daniel adorait. En effet, l'étudiant pouvait facilement taquiner Ivy dessus. C'était « free to play » comme le disait souvent Danny. Le jeune homme essayait de ne pas trop enchainer là-dessus. Cependant il fallait voir les choses en face. Elle traînait toujours avec cet homme. Les chances qu'ils finissent ensembles été donc importante.

Me trouver une Belle ? C'est bon Mlle Holden aurait elle commencé à fumer. On est en train de la perdre. M'aidé m'aidé on va s'écraser.

Daniel était en train de faire un boucan pas possible dans ce café. Sous le regard courroucé d'un des serveurs et le regard terrifié de plusieurs étudiants. Danny mit un certains temps pour se rendre compte que tout le monde le regardait. Le temps que ses yeux regardent toutes les personnes de la salle, il était trop tard.

Je crois que tes doux espoirs de me voir avec quelqu'un vienne d'être anéanti à zéro. Est-ce que je me trompe ?

Soudain la télé se fit attendre et il s'agissait des informations. Les chaînes d'informations venaient juste d'apprendre qu'une des banques de New-York avaient été braqués durant la nuit.

Flash d'informations spéciale. On vient d'apprendre que la banque de la 45ème avenue a été dévalisé durant la nuit. En exclusivité les vidéos du braquage..
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L'angle de la vue provenait d'une caméra amateur. La vidéo en couleur affichait un homme d'argile d'une couleur blanchâtre avec des yeux verts émeraudes. La créature mesurait dans les deux mètres dix. En face de lui un gardien qui avait le dos à une porte de coffre fort. Ce dernier semblait désespéré et tirait a répétition dans la créature. Les balles étaient absorbés sans faire aucun dégâts.

Mais qu'est-ce que tu es sale monstre ! Crève comme tous ceux de ton espèce !

Son chargeur se vida en quelques secondes. Les balles tombèrent par terre une à une. Clayface avança lentement en direction du gardien. Il se baissa pour arriver au niveau de son visage. Ses yeux émeraudes brillaient comme des soleils.

Je suis l'enfant non désiré de cette société que vous défendez tant. Je suis le fruit de toute cette haine que vous avez envers les gens différents de vous ! Je suis Clayface maintenant hors de ma vue avant que je décide d'en finir avec toi.

L'agent de sécurité partit sans demander son reste en direction de la sortie. La créature d'argile recula de quelques pas. Son bras droit prit la forme d'un pieu avant de partir en direction de la porte blinder. Le bruit qui se fit entendre était juste insupportable. Il ne lui fallut que quelques secondes pour briser la porte du coffre et la faire voler en éclat.
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Daniel était stupéfait. Il y avait donc quelqu'un présent dans la banque... Cependant, il n'avait vu personne.... Son regard se perdait dans une quantité de doute sans précédent. La seule chose qui sortir de la bouche de Daniel.

Euh faudrait vraiment voir de travailler sa diction.

''Tu crois vraiment que si je ne t'appréciais pas plus que les autres je te payerais quelque chose à boire ? Faut arrêter ta crise d'adolescente hein ! J'ai jamais rien payé pour une fille. Je pense qu'aujourd'hui c'est un bon premier pas mais si tu veux je demande à une des filles qui est derrière toi si elle veut voir le génie de ma lampe.''

C'était grossier, enfantin, bref typique de Daniel. Ivy aurait voulu lui dire qu'elle plaisantait, qu'il n'avait pas à réagir de la sorte. Elle aurait voulu lui dire lequel d'entre eux deux elle trouvait le plus adolescent, lui dire qu'au fond, ce n'était elle qui faisait tout pour emmerder le monde. Mais elle se contenta de regarder son ami rire tout seul. Elle ne comptait pas lui faire de vrais reproches, elle savait qu'ils étaient au dessus de tout cela. Il avait beau être un 'sale con' comme il le disait lui-même, le jeune homme restait une personne qu'elle appréciait autant qu'elle se savait appréciée par lui. Le fait même qu'ils se retrouvent régulièrement sans qu'il n'ait jamais rien tenté envers elle le prouvait. Du moins elle l'espérait...

Il reprit la parole, et non sans humour lui expliqua pourquoi son retard n'empêcherait pas le monde de tourner bien au contraire. Un autre trait de caractère typique de l'étudiant : toujours en train de s'amuser. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles il avait tant d'ennuis avec l'administration. L'autre étant qu'il n'avait aucune limite...

''Je ne désespère pas de te surprendre : un jour, j'arriverai à l'heure !''

Elle avait pris un air solennel en déclarant cela mais très vite un large sourire étira ses lèvres. Même la jeune anglaise savait qu'il lui serait difficile de tenir un engagement pareil. Elle avait beau être organisée, méticuleuse même, jamais de sa vie elle n'avait réussi à être à l'heure. Elle était même arrivée avec un quart d'heure de retard à son entretien pour savoir si le poste d'assistante devait lui être attribué ! Seuls son dossier et les recommandations de ses différents professeurs lui avaient permis de repasser l'entrevue.

C'était à peu près à cette époque là que ses amis avaient commencé à lui faire bon nombres de réflexions malvenues sur sa relation avec le professeur Carlyle, entraînant bien vite avec eux sa jeune sœur Kay. Alors elle avait appris à faire avec d'abord, à s'en amuser ensuite. Jusqu'à ce qu'Ivy ne se mette à détourner la conversation systématiquement. Pour Daniel, elle en venait souvent à parler de lui trouver une fille. La brunette pensait même que Ruby et lui feraient des étincelles. Après tout, l'américaine était sexy, amusante et complètement folle. Mais le jeune homme était un tombeur et par conséquent avait toujours des réactions très amusantes dès qu'elle lançait le sujet. Ce jour-là ne dérogea pas à la règle et très vite il fit un boucan monstre.

Un à un les clients du bar tournaient vers lui leurs regards, surpris d'abord puis coléreux. Ivy se mit à rire, un rire qui devint rapidement incontrôlable malgré ses tentatives pour le calmer. D'une main elle tenait sa tasse posée sur la table pendant que l'autre couvrait sa bouche. Les étudiantes que Daniel avait remarquées un peu plus tôt quittèrent le bar, effrayées par le regard presque fou du jeune homme. Quand enfin il se rendit de l'attention qu'on lui portait, il se calma et parla alors que l'anglaise semblait enfin capable de reprendre son sérieux.

''Quoi tu n'as jamais entendu l'expression 'il y a de nombreux poissons dans la mer' ? Ne désespère pas voyons, je suis sûre qu'un jour on te trouvera quelqu'un.''

Le patron du bar monta le son du poste de télévision. Ivy regarda l'écran tandis qu'un flash info annonçait le braquage d'une banque de New York durant la nuit et qu'une vidéo avait été prise. Sur les images amateur, un homme ou plutôt un humanoïde fait d'argile claire. Elle savait qui c'était bien sûr, l'on parlait de Clayface dans les journaux depuis longtemps. La brunette regardait le mutant sur lequel un gardien tirait une pluie de munition sans jamais le faire vaciller. Les mots du tireur s'incrustèrent en elle, comme ils le faisaient toujours. 'Monstre', 'Crève comme tous ceux de ton espèce'...

Elle avait beau ne pas prendre parti dans cette guerre, la jeune femme souffrait tout de même des insultes que l'on adressait aux mutants. Aux 'spéciaux', comme les avait appelés Sylar. Bien vite, Clayface prit la parole. Il parla pour lui, mais semblait également parler pour eux. Les spéciaux. Sylar l'avait fait et Rick Baneson après lui. C'était à cause de mutants comme eux qu'ils étaient aujourd'hui détestés de tous. Ivy se surprit à haïr ces trois hommes malgré elle. Ils avaient voulu prendre le contrôle, montrer la supériorité que leur conféraient leurs pouvoirs et avait ainsi donné aux humains normaux une raison valable de le craindre, de vouloir les enfermer tous. Seule cette femme, Kerry Tomas, méritait de les représenter. Ils n'étaient pas tous des monstres. Ivy et Kay n'étaient pas des monstres...

Alors que sur l'écran on pouvait voir le mutant briser le blindage du coffre, l'anglaise jeta un coup d’œil en direction de Daniel qui semblait surpris. Il paraissait ne pas savoir quoi dire mais il parla malgré tout. Elle-même ne savait pas vraiment comment réagir, elle ignorait quelle était la position de son ami sur la question des spéciaux.

''Mais son discours était particulièrement éloquent. Un peu trop peut-être pour un simple braquage de banque si tu veux mon avis...''

Ivy entendit vaguement le flash info se terminer et vit le patron baisser le volume de la télévision.

Daniel se rememorait inlassablement le braquage d'hier. Il ne comprenait pas comment la situation était possible. Le monstre avait neutralisé toutes les personnes de la banque avant de vider le coffre. On entendait de plus en plus parler de lui. Daniel n'allait pas pouvoir continuer son petit manège pendant longtemps. Mr Langton ne savait pas ce qu'il allait faire. Le monde était'il prêt pour entendre parler de Clayface ? L'homme d'argile n'en était pas totalement sûr. L'homme allait cependant étendre son influence sur cette ville. Il était temps d'en prendre le contrôle. La réflexion de Daniel parut lui durer une éternité. Cependant, il en était rien. La demoiselle parlait du discours du monstre.

Si tu veux mon avis, il n'était même pas au courant qu'on était en train de le filmer. Il n'a encore tué personne. Je pense que c'est une des raisons pour lequel le FBI n'ose pas trop s'attaquer à lui.

En réalité, Daniel ignorait pourquoi les services secrets ne c'étaient pas mis à traquer le monstre d'argile. Mr Langton avait déjà dévalisé une bonne dizaine de banque. Les fédéraux s'étaient montrés plus violents par le passé. Le doute emplissait le coeur de Daniel.

Pour en revenir à ta folle envie de me caser avec quelqu'un. Je sais très bien ce que tu mijotes avec ton petit air satisfait. Pour être honnête avec toi... Je préfère éviter d'être avec quelqu'un. Je en ai parlé à personne pour l'instant. Je n'ai jamais connu mes parents, j'ai enchaîné les foyers jusqu'à que je puisse me débrouiller tout seul. Mon père a reprit contact avec moi. Je ne sais pas quoi faire... Donc bon je ne pense pas que ce soit le moment pour une relation sérieuse. De plus, je ferai tellement de malheureuse ! Tu imagines !

C'était quelque chose de triste que venait de dire Daniel. Cette distance qu'il s'était tant forcé à mettre en place venait d'être brisé en quelques secondes. Son regard s'assombrit en quelques instants. C'était cette notion de famille qui était étrange pour Danny. Depuis sa tendre enfance, il regardait les familles avec une certaines jalousies. Chaque Noël était de plus en plus dur pour Daniel. L'homme ne pouvait pas oublier cet abandon de la part de son père.

Un homme remarqua Daniel dans le café et se précipita vers lui. Il s'agissait de Marlone. Marlone on pouvait le définir comme le complice de Dany. C'était comment dire comme les yeux et les oreilles de l'étudiant. Ce dernier paressait comme fou d'excitation. Le regard de Marlone annonçait rien mais alors rien de bon.

Hey salut Ivy. Oh Danniel dit moi que c'est vrai ! S'il te plait dit le moi.

Mr Langton ne paressait pas comprendre ce que lui disait son pote. Daniel le regardait comme un Alien. Il fallut quelques secondes pour comprendre que son pote n'avait pas compris.

J'ai entendu dire par la Laurie que tu avais fait forte impression à l'entrainement de football. Elle à dit que tu avais fait voler le capitaine, que tu avais humilié la défense à toi tout seul. Le capitaine l'équipe est remontée à ce qu'il parait.

L'impopularité de Daniel Langton allait peut-être prendre fin aujourd'hui. Son sourire trahissait son secret. Des doutes allaient commencer à se former sur ses compétences dans ce sport. En effet, l'étudiant n'avait jamais pratiquer de sport de sa vie. A part si le braquage de banque était un sport.

Oui, c'est vrai. Essaye de garder ça pour toi... J'ai pas trop envie d'attirer le feu des proj..

Daniel n'eut pas le temps de finir que Marlone sautait déjà de partout. Il était fou d'excitation. Sans demander son reste l'homme sortit du bar pour aller semer la bonne parole. Daniel répondit à cette situation uniquement avec un long soupir.

Daniel avait l'air d'être ailleurs, loin si loin du bar. Les yeux dans le lointain semblaient voir des choses qu'Ivy ne pouvait imaginer. Elle même prenait soin d'éviter de réfléchir à ce que la vidéo allait très certainement entraîner comme réaction. Certes il n'y était question que d'un braquage de banque, encore un sur la longue liste de ceux que l'on attribuait à ce Clayface, mais depuis Sylar et les Sons of Liberty le gouvernement était en alerte. Le braqueur avait été maladroit, en plus d'être assez stupide pour se laisser filmer – volontairement ou non. Les mesures prises par les départements de sécurité en tout genre ne se feraient pas longtemps attendre, et Ivy redoutait celles-ci.

La jeune femme serra plus fort la tasse entre ses mains cependant qu'elle en reprenait une gorgée de thé. Le goût amer du breuvage lui laissa une sensation désagréable. Elle se concentra sur cette sensation, chassant toute autre pensée sombre de son esprit. Daniel reprit la parole. Qu'il ignorait qu'il était filmé elle voulait bien le croire, après tout Clayface ne semblait pas être du genre à plaisanter avec ce genre de chose. Alors qu'il se taisait à nouveau, elle eut un rire sombre, sans aucune joie.

''Tu l'as dit toi-même : il n'a encore tué personne. On ne sait pas du tout ce dont il est capable. Le gouvernement n'est pas dupe Daniel, un discours pareil ça attire l'attention. Nul doute qu'à l'heure qu'il est ton Clayface est dans les priorités du bureau le plus proche. Ce sont des individus comme lui qui font la mauvaise réputation des spéciaux, et il ose en plus s'en plaindre ?''

Elle secoua la tête, atterrée. Décidément ce monde ne tournait vraiment pas rond. L'anglaise le doute qui passa comme une ombre dans les yeux de son ami avant que celui-ci ne reprenne la parole sur un sujet plus léger cette fois-ci. Il savait ce qu'elle mijotait ? Quelle blague ! Mais déjà il redevenait sérieux, trop sérieux. Grave.

Daniel lui raconta ce qui avait été son enfance. Ivy ouvrit des yeux ahuris devant le jeune homme qui se confiait comme il ne l'avait jamais fait auparavant d'après ce qu'elle avait compris. Bien sûr, elle se doutait que son attitude de défi envers l'administration était une forme de mépris ouvert envers l'autorité mais jamais elle n'aurait pu se douter...

La brunette souffrait pour lui. Bien sûr elle-même avait perdu ses parents, mais la douleur n'était pas comparable. Et elle n'avait le pouvoir de soulager aucune des deux avec son don. Elle avait au moins eu la chance de les connaître, de se créer des souvenirs d'eux. Elle avait même la possibilité de s'en inventer lorsqu'elle se sentait seule. Mais Daniel lui... Peut-être avait-il passé sa vie à se demander où étaient ses parents, s'ils le cherchaient, s'ils allaient se rencontrer un jour. Ivy avait la chance de savoir qu'elle ne les reverrait plus, elle pouvait aller de l'avant sans remords. Il avait dû être perdu toutes ces années ! L'étudiante ne se souvenait pas du moment où elle avait posée sa main sur celle de son ami, mais elle la serrait à présent en signe de réconfort. Elle savait ce que cela représentait pour lui, ce que ces aveux signifiaient. Elle était-là pour lui, elle voulait qu'il le sache sans avoir à prononcer un mot. Alors qu'il tentait de détendre l'atmosphère qui devait être trop sérieuse pour lui, Ivy lui lâcha la main et lui adressa un sourire qui voulait dire qu'elle comprenait.

''Je suppose qu'insister serait inutile, alors tu gagnes cette manche. Mais ne tardes pas trop tout de même : Ruby ne t'attendra pas éternellement !''

Soudain un homme se jeta presque sur Daniel. L'européenne le connaissait vaguement, c'était un dénommé Marlone, il avait souvent été l’acolyte de l'étudiant. Bien qu'elle ne le connaisse pas bien, elle en avait entendu de belles à son sujet, notamment une sombre histoire de chute de la fenêtre d'une sororité du campus qui l'avait conduit à l'hôpital. La rumeur disait que cette anecdote avait débuté par des caméras cachés dans les chambres de la maison. Depuis, Ivy prenait bien soin de ne plus utiliser les salles d'eau du campus qu'en cas d'extrême urgence. Il la salua rapidement, ce à quoi elle répondit par un vague hochement de tête. Il ne s'en formalisa pas, trop occupé qu'il était à littéralement agresser son ami afin de savoir si les rumeurs étaient vraies.

Alors que Marlone racontait lesdites rumeurs, la jeune femme regarda Daniel, surprise. L'étudiant n'avait pas franchement la carrure d'un athlète, et certainement pas d'un capable de ridiculiser toute l'équipe de football de Columbia. Elle était bien placée pour le savoir, Ruby était sortie avec la moitié d'entre eux. Manifestement, les bruits de couloir étaient erronés. Mais le sourire du jeune homme semblait pourtant indiquer le contraire. Haussant les sourcils, elle attendit l'explication de son ami. Une explication qui ne vint jamais. A la place, il demanda à ce que son acolyte garde cela pour lui mais déjà celui-ci jubilait sur place et attirait à nouveau tous les regards sur eux. Lorsqu'enfin il partit, Ivy décida de prendre la parole, et de mettre littéralement les pieds dans les plats.

''Tu peux m'expliquer comment un cure-dent comme toi est supposé avoir humiliée toute une équipe universitaire surentraînée ? Est-ce que je dois appeler la brigade des stup' ?''

Attiré l'attention ? C'était peut-être la volonté de Clayface... Daniel ne savait pas où se mettre et la situation ne faisait qu'empirait. Elle avait raison. Pour l'instant le gouvernement n'avait encore jamais tenté de l'arrêter. Cependant, Daniel avait eu connaissance de l'interpellation musclé de plusieurs spéciaux. Ces derniers avaient juste attendu le meilleur moment pour les éliminer. Cependant, Ivy n'avait pas réagi de la manière dont les gens normaux réagissaient. Généralement, ces derniers auraient juste craché sur les monstres qu'ils sont.

C'est d'un nouveau regard que Daniel la regardait. Pouvait-elle le comprendre ? Arriverait-elle à imaginé toute la souffrance qu'a subie Danny ? Mr Langton doutait vraiment que ce soit possible

Tu as peut-être raison pour le gouvernement. Je pense que s'il tient un discours comme ça c'est qu'il a ses raisons. T'imagines tu es un tas de boue... Je pense que tu le vivrais mal.

Daniel ne voulait pas attirer sur Clayface. En effet, la situation deviendrait rapidement problématique. Il fallait vite faire oublier se sujet. Daniel ne savait pas quoi faire jusqu'au moment où il lui raconta son histoire sur son enfance.

Dany venait de faire un jeu, set et match mais il n'était pas vraiment d'humeur à se vanter. Dans son quotidien habituel, Daniel aurait sauté de partout en criant « c'est qui le patron » avec d'autre parole pour le moins déplacé à un bar. Au lieu de cela Daniel ne lui lança qu'un haussement de sourcil. Si Ruby aurait pu être comme Danny aurait déjà saisit sa chance depuis longtemps. Au lieu de cela, il renforçait sa forteresse de solitude comme il en avait l'habitude.

La main d'Ivy vient se joindre à la sienne qui était posée sur la table. Elle pouvait compatir tant qu'elle voulait. Cela ne changerait absolument rien maintenant. Il s'agissait seulement de toute son enfance que Daniel s'était vu refusé. La Compagny lui avait volé une partie de sa vie. Cependant aujourd'hui, il n'y avait plus que les banques qui pouvaient entendre ses cris de rages. C'était cette haine qui rongeait chaque nuit de plus en plus Daniel. C'était d'ailleurs cette même haine qui avait fait voler le capitaine de football américain.

C'est alors que Marlone fit sonner le glas de son trépas. Mlle Holden le regardait d'un air surpris jusqu'à demander comment Daniel avait pu faire un tel exploit. Danny ne savait pas quoi lui dire, il devait trouver une porte de sortie est vite. Cependant, Daniel avait utilisé trop de joker aujourd'hui. En effet, l'homme allait devoir trouver une solution plus que brillante pour arriver à sauver sa peau. Soudain, il eut l'idée de génie. Il fallait juste prier pour qu'aucune vidéo de l'entrainement ne circule sur internet. En effet, on aurait pu voir que les mecs qui essayaient de l'arrêter se briser sur Daniel.

C'est de la magie...

Daniel lui ressorti alors le tour qu'il avait sorti aux gamins de son stage. L'étudiant se leva pour se mettre à quelque mètre de lui. Il mit une pièce dans sa main droite puis il ferma ses deux mains avant de la faire réapparaitre dans sa main droite. Daniel venait de poser la situation. Cependant, il créa un faut rythme et se laissa tomber dans sa chaise.

Non sérieusement, j'avais juste trempé juste avant les semelles de leur équipement dans de l'azote liquide durant mon cours de machine frigorifique. Ca à donc modifier la résistance plastique des semelles. Mais j'apprécie que tu doutes de mes capacités physiques. J'imagine que je pourrai me faire violer par une mamie selon toi.

Daniel finit alors sa phrase avec un clin d'oeil. Il avait tenté de noyer le poisson avec cette dernière réflexion.

[HJ : Désolée du retard ! Entre mes exams, les weekends en famille, le boulot... Bref, désolée ^^]

Daniel la regardait étrangement. Comme s'il cherchait à voir en elle quelque chose qu'il n'avait jamais vu auparavant. Elle ne savait pas comment réagir, alors elle se contenta de lui rendre son regard en souriant doucement, attendant que l'évaluation prenne fin. Ivy se demanda un instant si elle n'en avait pas trop dit, si elle ne s'était pas montrée trop compréhensive envers les spéciaux. Peut-être aurait-elle l'air trop laxiste et s'attirerait-elle des ennuis. Après tout jusque là Daniel n'avait jamais réellement parlé de sa position vis à vis des mutants, mais ces jours-ci personne n'était à l'abri d'une surprise ou deux. Mais la jeune fille ne craignait pas grand chose : Daniel avait beau être ce qu'il était, elle ne l'imaginait pas devenir menaçant à son encontre et ceux même si leur soutien allait à deux camps opposés.

Finalement l'étudiant reprit la parole et Ivy eut l'impression qu'il tentait de changer de sujet comme si la conversation actuelle lui était désagréable. Peut-être était-il mal à l'aise et préférait-il parler d'autre chose ? Imaginer si elle était un tas de boue ? Non, certes, elle ne changeait pas d'apparence. Elle infligeait la douleur, toute la douleur qu'elle souhaitait infliger. Sa volonté pouvait soulager quelqu'un ou au contraire le rendre fou jusqu'à ce que son cœur lâche et elle devait constamment se contrôler, surveiller ses pensées et ses envies tout cela dans le but de ne pas blesser quelqu'un et être ainsi exposée au regard des autres humains. L'anglaise avait peur d'être un jour découverte, peur de ne pas être assez forte pour supporter sa condition. Mais elle n'en voulait à personne de la contraindre à cette vie, elle.

''Qu'il ait ses raisons ne justifie pas le fait qu'il attise ainsi la haine de tous. Que je sois un tas de boue ne ferait pas de moi la représentante de toute une race. Pourtant à l'image de Sylar ou Baneson, il a choisi d'agir comme si c'était le cas. C'est comme ça qu'un simple braquage se change en déclaration de guerre.''

Il lui faudrait être particulièrement vigilante durant les quelques semaines qui suivaient. Si jamais quiconque avait le moindre doute sur ce qu'elle était, Ivy n'aurait d'autre choix que de demander son transfert loin, très loin de New York. Si au moins Spence était resté... Mais non, le télépathe avait préféré tourner le dos à ses sœurs, les abandonnant au pire moment de leur jeune vie. Elle devait se débrouiller seule pour protéger sa cadette, aussi l'anglaise ferait tout pour qu'elles n'aient jamais à subir les foudres que d'autres mutants attisaient en leur nom à tous. Elle devait protéger sa seule famille.

C'était une autre des raisons pour lesquelles elle se savait plus chanceuse que Daniel : il n'avait personne. Ivy sentit son cœur se serrer en pensant à la vie qu'il avait dû mener. La main qu'elle avait posée sur celle de son ami paraissait être un pauvre témoignage de soutien, une vaine tentative de réconfort. Elle aurait voulu lui dire que quelque part, elle pensait le comprendre ne serait-ce qu'un peu. Après tout, la brunette avait eu une famille un jour, mais désormais que lui restait-il ? Sa jeune sœur, et ses souvenirs. Si cela était déjà plus que ce que lui possédait, elle partageait au moins la douleur de l'absence. L'absence froide que l'on doit subir, impuissant, en se demandant si on l'a mérité. Que peut bien avoir fait un enfant pour qu'on lui refuse une chose aussi naturelle mais combien nécessaire qu'une famille ? Oui, elle aurait voulu lui raconter, tout lui dire même s'il connaissait l'histoire. Tout le monde la connaissait, Kay vivait avec elle alors les gens posaient des questions. Mais les mots restaient coincés dans sa gorge, comme retenus en arrière par une pudeur typiquement anglaise – ou bien était-ce de l'orgueil ? Elle ne voulait pas se montrer faible, devant personne. Seules Kay et Ruby avaient le droit de la voir ainsi.

Ruby était une personne qui savait écouter. Quelque part, elle aussi possédait un don : celui de soulager les peines. En pensant cela, l'étudiante se dit qu'elle avait là une raison de plus de jouer les entremetteuse entre ces deux têtes de mule. L'atmosphère changea, très vite et sans qu'aucun ne semblât s'en rendre compte, le silence pesant fit place à un silence plus confortable. Lorsqu'elle lâcha la main de Daniel face aux assauts de Marlone, elle se détendit complètement jusqu'à une certaine phrase lancé par le nouvel arrivant. Et il s'expliqua tant bien que mal, mais la jeune anglaise n'arrivait pas à le croire, sans vraiment comprendre pourquoi. Elle lui lança un regard semblant dire 'Ewwww c'est dégoûtant Daniel !' en réponse à sa dernière phrase, cependant lorsqu'elle reprit la parole ce ne fut pas pour relever la remarque déplacé qu'il avait faite sur les vieilles dames.

''Je n'ai pas compris un traître mot de ce que tu viens de dire, mais n'essaye pas de m'embrouiller avec ton baratin de pseudo-scientifique. Pas moi. Les membres de l'équipe sont loin d'être des flèches, je te l'accorde, mais ils ne sont pas stupides au point de laisser leur équipement à la portée du premier venu, et certainement pas lors de ta première semaine parmi eux et après ce que tu as fait à leurs précieuses statues dorées.''

Oui, c'était sans doute pour cela qu'elle n'arrivait pas à le croire, décida-t-elle.

Cette gamine était futée voir même trop. C'était certes un trait de caractère qui plaisait énormément à Daniel mais il avait ses défauts. Pourquoi cette littéraire avait une logique implacable au lieu de réciter à longueur de temps du Shakespeare ou encore des phrases n'ayant aucun sens pour le commun des mortels. Si Ivy avait été comme ça, il y avait fort à parier que Daniel aurait tenté de lui faire chanter l'ave Maria etserai parti sans demander son reste. Cette demoiselle inspirait Danny. En effet, L'homme d'argile se sentait presque humain quand il était avec elle. Malheureusement pour lui, cette relation était en train de détruire le voile que Daniel avait mit tant de temps à construire autour de lui. C'était comme si l'étudiante influencer Mr Langton, c'était malgré lui. Il ne voulait pas être en froid avec elle et ne franchissait jamais la ligne.

La loi de Murphy est omniprésente dans notre monde. Prétendre le contraire c'est tout simplement être fou. Mr Langton n'échappait pas à règle. Il fallait vraiment ne pas avoir de chance pour que Marlone débarque dans le bar quand il était avec Ivy. L'homme d'argile se disait que c'était le début de la journée. Daniel n'était pas au bout de ses surprises pour aujourd'hui.

D'un sourire malicieux, il regardait son ami. Tout en sortant une pièce de sa poche.

Tu vois cette pièce. Je vais la faire disparaitre comme j'ai pu faire disparaitre leur matos.

Daniel était en tee-shirt. Il montra ainsi ses poignets à son amie histoire de bien montrer qu'il n'avait aucun risque de supercherie. Il lui montra alors une pièce et ferma alors sa main et l'ouvrit quelques secondes après. L'argile avait absorbé la pièce et la faisait naviguer pour la faire ressortir de la main gauche. Il se leva pour diriger sa main gauche en direction de son oreille pour y faire ressortir la pièce.

Je le savais bien que c'est toi qui m'avais piqué cette pièce.

Il fallait croire que cependant la loi de l'emmerdement maximale allait faire sa loi maintenant. Le bruit d'une grosse se fit entendre à l'extérieur du café. Plusieurs personnes tournaient leurs regards vers l'extérieur. Daniel ne faisait pas trop attention. Les bruits de voiture, de tramway... Ils étaient devenus un élément quotidien dans la vie de Daniel. Cependant, ces hommes étaient pour Daniel. Leurs physiques étaient clairement celui de sportif en soif de revanche. Daniel les avaient humiliés sur leur terrain. Le match retour s'annonçait mouvementé.

Daniel Langton sort d'ici tout de suite !

Le patron réagit instinctivement et essaya tant bien que mal d'arrêter les hommes. Daniel lui soupirait. L'homme savait que ca allait mal se passer. En même temps, L'homme d'argile avait fait tout son possible pour leur laisser un goût amer dans la bouche. Le goût de la honte. Une main attrapa l'épaule de Daniel. Ce dernier lassait par la situation ne put uniquement dire quelque mots à Mlle Holden.

Tu m'excuses j'en ai pour cinq minutes.

Danny eut à peine le temps de finir sa phrase que l'étudiant se retrouva dehors embarquait par deux joueurs de football américains. Il fut proprement jeté dehors comme un vulgaire sac de linge sale. Pour se trouver nez à nez avec le capitaine de football américain. Clayface pouvait évidement les éliminier d'un geste de la main. L'étudiant réfléchissait à la meilleure façon dont il pouvait se sortir de ce conflit.