No More Craziness... ? - The Joker

Les murs de carrelage, le lit avec le matelas fin, les draps léger pour se couvrir…Les fenêtres…Avec ces barreaux…Ce décor, Harley les connait par cœur pour les avoir fréquenté pendant plusieurs mois mais cette fois-ci, la blouse et cette chambre lui appartienne, elle n’est pas psy…Elle est patiente. Elle n’est rien d’autre qu’un numéro à présent, un rat de laboratoire qu’on observe derrière une vitre sans teint ! Et les souvenirs lui revenait en tête, elle se souvenait avoir sauté, elle se souvenait des lumières aveuglante de l’hôpital, des cris…

***

« LAISSEZ MOI ! »

Une main gifle l’une des infirmières qui essayait de maintenant la jeune femme en place. Le sang s’écoule sur sa joue alors qu’Harleen peut sentir encore sous ses ongles les traces de peau et un peu de chair. Et là, le temps s’arrête, le corps tombe, mort presque instantané, la meurtrière, la fugitive, reste plantée là…Elle observe et ne remarque pas la seringue qui se plante dans sa nuque et l’endort directement…

***

Elle regarde ses mains, incapable de comprendre sur le moment mais elle se doute qu’il n’y a qu’une seule raison pour qu’on l’ait enfermé dans son ancien lieu de travail ! Elle…Elle est l’un d’entre eux, elle possède des dons dont elle a toujours ignoré l’existence jusqu’à présent et la nouvelle est rude pour elle. Tout son univers s’effondre, elle ne sait plus du tout qui elle est et au final. Qui a raison ? Et les mots raisonnent, toujours, ils ne veulent disparaître mais cette fois-ci, tout ce temps passer avec Joe l’amène à une seule et unique conclusion : Elle devient folle. Prostrée dans son lit, elle ne bouge plus, reste immobile et pense…Pense sans cesse à la même chose, les mots, son rire, leur rire…Son sourire, son visage, ces paroles, tout tournent dans sa tête et elle ne réagit pas lorsqu’un homme se pose devant elle…

« Je sais que vous avez du être très effrayée mais avez aussi beaucoup souffert parce que personne n’est ici sans raison…Donc nous parlerons la semaine prochaine… »
« Quoi à propos du Joker ? »

Et l’homme se lève et se dirige vers la fenêtre vers laquelle il se penche…Elle se lève et va s’installer à son tour à une autre fenêtre…Plusieurs minutes passe…Et la voix d’Harley se perd dans la cellule…

« Où est-il ? »

Il l’observe…Quitte sa fenêtre et quitte la chambre…Et le lendemain il reviendra, à la même heure.

Elle est contre le rebord de sa fenêtre, l’unique endroit où elle semble bien dans cette cellule. Il lui arrive parfois de regarder à l’extérieur d’entendre son rire encore et de penser secrètement qu’elle a fait le bon choix…

« Être fort c'est pas juste se protéger. C'est savoir lâcher prise, surtout quand on s'accroche si fort à quelque chose qu'on ne sait même pas que la vie pourrait être meilleure. »

Elle regarde l’homme qui lui fait face mais ne répond pas…Ne veut pas lui répondre, baissant simplement les yeux alors qu’encore une fois, il quitte les lieux…Pour venir 24 heures plus tard.

« Dr. Quinzel… »
« Harley ! »

Il soupire…

« Harley…Je vous ai apporté ceci… »

Il pose alors sur le lit de la jeune femme une poupée de chiffon, un bien qui n’a jamais quitter l’ancien bureau du psychologue de Joe. Elle regarde l’objet, observe son ancien collègue ensuite et elle lui dit simplement :

« Je sais ce que vous essayer de faire… »

Et l’histoire se répète encore le lendemain. Cette fois-ci, elle est sur son lit…Assise…Et c’est en face d’elle qu’il se posera.

"Le joker est incapable d'aimer quelqu'un d'autre que lui..."

Non ! Elle ne veut pas entendre ça !

"Arrêtez ça !"
"Ouvrez les yeux Harleen ! Il vous a ciblé comme un pigeon à la minute où vous avez pousser la porte d'ici !"

Déchirant alors les photos du Joker qu’il a posé sous ses yeux, elle hurle, grimpe sur son lit et pète littéralement les plombs :

"Ce n’est pas vrai ! Mon poussin m'aime sincèrement ! C'est vous qui gâchez tout !"

Et à partir de là, les choses s’enchainent, il se lève fait un signe de la main à un miroir et en moins de temps qu’il n’en faut la jeune psychologue se retrouve immobiliser, droguer et les jours qui se suivent seront tous pareil…Des journées à observer a travers les barreaux de sa chambre, complètement amorphe, droguée jusqu’à l’os. C’est dans son lit, les pensées vagabondant, la poupée dans sa main qu’elle ne se rend pas compte qu’aujourd’hui…Cela ne serait pas un jour comme les autres…

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L’ancienne psychologue devenait de moins en moins vivace, complètement amorphe, elle entendait les mots de son ancien collègue sans réellement les intégrer. Une seule et unique chose l’obsédait à chaque fois, elle s’accrochait à cette infime idée, ces infimes souvenirs qui lui restait et lui donnait cette impression que tant qu’elle s’en souvenait, elle était encore en vie ! Les médicaments, ces inhibiteurs de vie étaient un véritable poison selon elle et si elle en avait été capable elle aurait très certainement été capable de culpabiliser de les avoir donnés à des patients. Elle ne ressentait rien, se sentait entièrement vide, comme morte de l’intérieur. C’était une impression d’autant plus désagréable car elle en était quelque part consciente lorsqu’ils commençaient à ne plus faire effet. Ces rares moments de lucidité. Posé contre le grillage qui la séparait du verre de sa fenêtre, elle observait en silence le paysage. Souriant parfois dans son coin sans que personne ne puisse véritablement savoir à quoi elle pouvait bien penser. Elle semblait pénétrée dans un tout autre univers, perdu quelque part dans son subconscient.

Les journées passaient et se ressemblaient toute, il arrivait parfois qu’elle ai de véritable discussion avec son ancien collègue, des moments de lucidité où Harleen Quinzel revenait à la surface mais très vite Harley reprenait le dessus parce que personne était capable de la croire lorsqu’elle disait simplement qu’elle avait fait son travail en libérant Joe. Elle en restait intimement persuadée, il allait parfaitement bien…C’était le reste du monde qui ne tournait pas rond. La preuve en était, il n’avait pas hésité à l’enfermé sans véritable raison selon elle ! La gavant de médicament et allant même jusqu’à l’étudier pour pouvoir donner plus de détail à ses dons. Elle avait ainsi apprit qu’elle était capable d’empoisonner qui elle le voulait si elle arrivait a griffer cette personne à sang. Mais ce ne fut pas les seules expériences qui essayèrent sur elle et quelque part, elle était bien heureuse d’être parfois trop droguée pour pouvoir ce souvenir des détails.

Son corps parsemé de bleu et de trace de piqure en tout genre était une preuve bien assez suffisante pour savoir que ce lieu ne faisait pas qu’essayer de ramener sur le droit chemin des criminelles aux dons extraordinaires. Consciente qu’elle était capable de résister a bien des sévices sans en ressentir réellement la douleur, les bleus prouvaient qu’au final il y avait eu de l’acharnement au nom de la science ! Pour connaître les limites ! Foutaise !
Il lui arrivait de rire, seule dans son lit en faisant face à toute cette absurdité…Pour quelques minutes plus tard pleurer toute les larmes de son corps en serrant contre elle la fameuse petite poupée de chiffon. C’est en observant et en écoutant les anciens enregistrements d’Harleen que l’ex collègue et nouveau psychologue de la jeune femme avait fini par instauré le même système « d’échange ». Espérant peut-être obtenir de meilleur réaction…Ce furent des cosmétiques pour enfant qui lui furent ramener et c’était presque machinalement qu’elle maquillait son visage à l’aide du miroir sans teint qui ornait sa chambre…

Les jours passaient et ce lavage de cerveau semblait presque fonctionner. Assise encore une fois sur son lit, sans bouger, sans parler, sans donner un véritable signe de vie…Elle patientait sagement et se surprenait à penser

* Plus jamais…Fini les obsessions…Fini la folie…Fini le Joker…J’arrive enfin à voir ce qu’il était véritablement : un sale psychopathe meurtrier irrécupérable… *

Le pouvoir de la persuasion était immense mais il fallait croire que cela n’était pas la destinée d’Harley d’oublier l’unique personne qui avait été capable de donner un véritable sens à sa vie. La porte de sa cellule c’était ouverte sans même qu’elle ne se tourne vers celle-ci pour voir qui lui rendait visite…Elle s’attendait a une énième visite de son psy, un énième discours sur le fait qu’elle ne reverrait jamais l’homme qu’elle avait sauvé parce qu’il en avait que faire de cette femme…Que faire d’elle. Le dossier claqua, et elle ne réagissait toujours pas, ce fut lorsque sa voix engouffra la pièce qu’elle semblait sortir de sa torpeur. Clignant des yeux, elle sentait son cœur battre à tout rompre et les larmes lui monter aux yeux. Rêvait-elle ? Sombrait-elle au plus profond de son obsession alors qu’elle venait tout juste de se dire qu’il était temps pour elle de s’en sortir ! Tournant enfin la tête, elle laissait les larmes s’écouler sur sa joue alors qu’elle se rendait compte qu’il était bien là, devant elle…

« Mister J… »

Un surnom qu’elle avait fini par lui donner intimement sans jamais le dire à voix haute. Ne quittant toujours pas sa place. Il suffisait de la regarder pour comprendre qu’elle devait être droguée à coup de calmants et d’antipsychotiques, elle semblait ne pas savoir quoi faire de ses mains ou alors de la tendre vers lui, qu’il s’approche. Qu’elle puisse véritablement se rendre compte qu’il était bel et bien là.

« Tu es revenu… »

Plongée dans un amour destructeur, elle était aveugle, droguée autant par les médicaments que par sa fascination pour cet homme. Le suivant, répondant ce qu’il souhaitait exactement entendre, oui elle aimait la magie. Le mur se brisa et éclata en mille et un morceau, les étoiles dans les yeux elle avait l’impression de voir un feu d’artifice, ne se rendant pas compte de la gravité des choses et à vrai dire après tout ce qu’elle avait dû subir, entendre et faire il n’était plus question de redevenir une adulte ennuyeuse, coincé dans un quotidien qui ne l’a jamais satisfaite. Metro, boulot, dodo, voilà à quoi se résumait sa vie et ce depuis sa naissance, elle n’avait jamais eu le choix, jamais été aimé, jamais aimé non plus. Les gens la trouvaient ennuyeuse, se rendant compte à quel point sa vie l’avait été mais aujourd’hui, dans les yeux du Joker, elle y voyait la promesse d’un tout autre avenir. Des instants forts en émotion, une promesse d’une vie parfaitement différente, la promesse qu’elle n’aurait plus à regretter aucun de ces choix, un billet qui l’emmènerait directement sur les montagnes russes à sensation forte, il n’y aurait pu de parfait équilibre, plus de "raisonnable", juste la folie, l’excès, aucun remord…
Ses yeux se posèrent sur l’horizon, des camions, des hommes, le danger et l’adrénaline commençait à accélérer son cœur alors que son corps se déliait des chaînes des drogues médicamenteuse. Un long frisson parcourait toute son échine alors qu’elle observait ce spectacle avec cette étrange sensation qu’elle était en dehors de toute cette histoire, comme une simple spectatrice devant un poste de télévision, se rendant compte très rapidement qu’en réalité elle en était actrice.

Une forte lumière l’aveuglait presque, émanait de l’homme à ses côtés. Quiconque aurait approché aurait très certainement fini à terre souffrant des fortes radiations que le Joker devant émettre mais la blonde à ses côtés semblait complètement insensible. Harleen ignorait une majeure partie de ses dons, leur capacités et jusqu’où elle pouvait aller avec ceux-ci, elle ne connaissait pas ses limites ni même les caractéristique de ses "pouvoirs", elle avait tout à apprendre mais elle commençait à devenir assez lucide pour comprendre que les dons du Joker ne lui serait pas fatal. N’était-ce pas là la preuve irréfutable qu’ils étaient faits pour être ensemble. Le destin avait tout mit en œuvre pour mettre sur sa route cet homme, ce n’était pas qu’une histoire de chance, de coïncidence, la jeune femme pensait sincèrement que sa présence aux côtés du Joker n’était pas dû à un simple "coup de chance".
Caché par le corps massif de Joe, l’ancienne psychologue continuait de le fixer avec fascination chacune des variations de ses capacités, la colonne de lumière se dissipa mais la peau de l’homme continuait d’emmètre une énergie palpable et visible. Deux hommes c’étaient planté devant le couple, armée de tazer, ils semblaient tellement misérable aux yeux d’Harley, souriant étrangement lors que le Joker tendit la main vers eux. Les mains de la blondinette c’était légèrement accroché à ce bras tendu, curieuse de sentir toute l’énergie sous sa peau, passer dans le bras de cet homme et faire disparaitre l’un de leur ennemi.

Elle c’était mise à rire, sans pouvoir se contrôler, applaudissant telle une gosse devant un spectacle. Sentir la peur des autres étaient quelque chose d’extrêmement excitant, c’était comme avoir le contrôle sur tout et pour la psychologue qu’elle était il y avait des signes qui lui parvenait plus facilement qu’aux autres, elle ressentait la peur du survivant plus intensément alors que Mister J s’en approchait, attrapant le crâne de son ex partenaire et montrant ses talents en matière d’humour noir et déplacé. Une longue tirade se suivait alors qu’elle restait à contempler tout le travail de l’homme, arriverait-elle seulement à faire en sorte qu’il soit fier d’elle ? Arriverait-elle un jour à sa cheville ?
Un onde de choc, des cris, le fracas d’un hélicos s’encastrant dans un immeuble et elle observait ce qui se déroulait sous ses yeux comme si tout cela n’était rien d’autre qu’un jeu, excitant, animant chaque partie de son corps, elle regardait comme on regarde un feu d’artifice, émerveiller par tant de couleur, de son différent, par le rythme des explosions, le rythme des morts. Le feu, la chair qui brûle, venait agrémenter le doux d’un parfum irrespirable mais qui ne semblait même pas la gêner alors qu’elle se tournait à nouveau vers le maître de jeu, elle l’observait dessiner tel un artiste le doux symbole du bonheur : Un sourire, sur le visage de l’homme presque mort de peur. Il se laissa tomber sur le sol alors que Mister J se tournait vers sa protégée.

Les yeux bleues de son ancienne psychologue se posèrent dans les siens, et alors qu’elle pensait que le show était enfin terminé, elle remarqua derrière l’homme la silhouette de sa précédente victime lever quelque chose vers lui. Elle n’avait pas réfléchit à son geste, elle c’était simplement précipitée vers le Joker, le poussant de toute ces forces sur le côté ce fut sur sa chair à elle que s’agrippa les aiguilles du tazer, son corps tout entier se crispa alors que la douleur des décharges électriques lui brulait tout le corps. Elle tomba au sol intensément, convulsant sous l’effet de l’arme encore quelque seconde avant qu’elle ne prenne le dessus sur la douleur, arrachant d’un geste vif les aiguilles de son corps, elle se mit à quatre pattes quelque secondes, se remettant de ce qu’elle venait de subir mais se laissant entièrement submergée par la rage. Relevant ses yeux sur l’unique survivant de cette histoire, elle se jeta sur lui, ses mains venant serrer la gorge de l’homme si fort que ces ongles s’enfoncèrent petit à petit dans sa chair. Le sang coulait en plusieurs fins petits ruisseaux mais ce ne fut pas le manque d’air qui semblait doucement emporter l’homme. Le poison que sa peau sécrétait en cas de danger se mêlait à son corps alors qu’il murmurait, à bout de souffle :

« Pitié »

La jeune femme ôta ses mains mais le mal était fait, sous ses yeux et son corps l’homme commença a convulser, sa bouche se remplissant d’une écume étrange, il semblait presque se noyer et puis soudain…Plus rien, le calme complet, le silence, la sérénité. Ces yeux virent quelque chose brillé à la ceinture de sa victime, attrapant les clés qui devaient appartenir à une voiture. Elle se releva, se tournant vers Mister J d’un air inquiet, s’assurant d’un regard qu’il n’avait rien. Son cœur s’adoucissait lorsqu’elle fut rassurée, lui tendant une main aux doigts maculés de sang qui tenait des clés, elle lui dit d’un ton malicieux :

« Tadam ? »

Ses lèvres s’étirèrent dans un sourire charmeur et amusée alors qu’elle se mit à presque gambader sur cette scène apocalyptique. Pied nue, rien ne semblait pourtant véritablement la blessée ou lui faire mal, sa peau si poétiquement mélanger à la chitine lui permettait d’avoir une résistance accru. Actionnant le verrouillage automatique, un "piou piou" significatif se fit entendre au loin, elle pointa du doigt le véhicule, recommença l’action et ses phares clignotant une second confirma que la camionnette était pour eux. Lançant les clés au Joker, elle courut joyeusement vers le véhicule, ouvrant sa portière à la place du mort, elle s’y installa, attendant patiemment l’arrivée de son sauveur.

Le contact de sa langue sur ses doigts la fit frissonner, la chair de poule se dessinant doucement sur sa peau alors que son échine s’électrisait sous la caresse humide et malsaine. Elle esquissa un sourire discret qu’elle semblait presque retenir, honteuse de sentir son corps réagir de façon incontrôlable face à cet homme. Détournant presque les yeux, elle se dirigea vers la fourgonnette en expirant doucement après avoir retenu sa respiration. Il lui demandait de dire au revoir, se retournant vers la foule ahurit présente et apeurée, c’est face à une caméra qu’elle avait remarqué qu’elle se pencha en avant dans une pose suggestive, elle mima un chaste baiser :

« A très bientôt… »

Un clin d’œil plus tard et les paroles de la jeune femme fut très vite oublier pour laisser place au tremblement de la terre, au grondement presque similaire à celui du tonnerre et tout ce passa en quelque seconde à peine. Du verre vola en éclat, l’explosion était assourdissante alors qu’elle entrait dans la fourgonnette, Joe à ses côtés, elle regardait le spectacle, ébahis. Les morceaux de verre qui tombaient en tous sens reflétait la lueur rouge et orange des flammes qui sortait des lieux, la poussière se mêlait très vite aux mélanges et bientôt il était presque impossible de voir quoi que ce soit de façon convenable. Le chaos s’installa sur les lieux, entres les blessés, les morts, la poussière et les flammes, il y avait beaucoup trop de chose à gérer pour les forces de l’ordre présente. Tout c’était déroulé si rapidement, ils n’avaient rien vu arriver et à présent le choix crucial était là : tenter de les arrêter ou essayer de sauver un maximum de monde. Les policiers semblaient avoir fait leur choix quand enfin le moteur de la fourgonnette fit légèrement vibrer les sièges.

C’est à toute allure que l’étrange couple quitta la scène de leur crime, l’aventure semblait commencer maintenant ! Ses yeux fixaient le rétroviseur à l’extérieur observant leur œuvre d’art s’éloigner petit à petit pour disparaitre dans l’horizon. Les minutes s’écoulèrent et les iris bleu de l’ancienne psychologue se posaient successivement sur l’homme qui conduisait à ses côtés et sur le paysage qui défilait à vive allure derrière sa fenêtre. Son cœur battait la chamade et pour la première fois de toute son existence, Harleen avait l’impression de retrouver sa vie, d’être réellement vivante, elle avait l’impression de renaître et de voir le monde qui l’entourait sous un tout autre jour. Il était beaucoup moins terne, beaucoup moins moche, il lui semblait beaucoup plus attirant…L’adrénaline faisait trembler le bout de ses doigts, elle sentait l’extrémité de ses membres s’engourdir légèrement, quelque fourmis la chatouillait un peu. C’est dans une zone industrielle oubliée de la grande pomme qu’ils arrêtèrent leur course. Les mauvais quartiers de New York, après l’explosion de celle-ci, les politiciens avaient été forcé de faire un choix et c’était tout ce qui contribuerait à rétablir l’économie du pays et de la grande ville qu’ils avaient jeté leur dévolu laissant des lieux comme celui-ci se pourrir jusqu’à la moelle, des tas de quartier était oublier, les gens vivaient parfois dans bidon ville à défaut de ne pas pouvoir retrouver leur appartement pour le moment…Une situation censé être temporaire mais à chaque fois qu’un mal était détruit, un autre arrivait et faisait exploser la maison blanche.

Il était surprenant de voir qu’aucune révolution n’avait encore eu lieu et à l’heure actuelle c’était la dernières des choses à laquelle elle pensait. Elle se sentait pleine d’énergie, telle une pile électrique, et c’est avec cette énergie qu’elle suivit Mister J à l’intérieur de l’entrepôt. Une odeur de crasse et de sang s’engouffra dans sa gorge, lui arrachant dans un premier temps une grimace. Inspectant les yeux d’un regard, elle se trouvait dans une atmosphère pesante, des hommes étaient déjà présent tout droit sorti d’un cirque, la fascination pour les clowns que Joe semblait avoir surprenait encore une fois la psychologue, y trouvait là un attrait plus qu’une obsession malsaine. Il hurla un prénom féminin, à deux reprises, attirant dans un premier temps la jalousie de la psychologue qui fronça les sourcils avant de se souvenir du dossier qu’elle avait eu entre les mains…Celui-ci faisait référence à une enfant, une petite fille qui avait fini par suivre un peu partout l’homme jusqu’à ce qu’elle disparaisse tout simplement. Quel âge avait-elle ? Et le silence des lieux étaient le signe que l’enfant n’avait toujours pas retrouvé sa route, séparé par le hasard de la vie de ce père adoptif…Et les gens le pensent anormal ? Pourtant, il avait une fille, une fille qui avait été abandonnée par la majorité de sa famille.

Sortant soudainement de sa torpeur, ce fut le choc froid et douloureux d’un mur contre son dos qui la fit revenir sur terre, ses yeux bleus posée dans les yeux sombres du Joker. Elle sentait son cœur raté quelque battement, sa respiration c’était bloqué et doucement, elle avait l’impression qu’il n’y avait qu’elle et lui…Plus que lui…Son corps tout entier vibrait en sentant son souffle contre sa nuque, elle se sentait presque faiblir, indéniablement attirée par sa présence, son charisme, et sa beauté. Elle lui souriait, en coin des lèvres, son regard se muant pour exprimer l’attirance, l’envie, le désir. La pauvre petit psychologue coincée semblait redécouvrir les plaisirs de la vie et surtout se découvrir du charme, de la confiance en soi, se sentait attirante et sexy sous le regard enflammé de l’homme.

Et alors qu’elle s’apprêtait à lui avouer qu’elle ignorait complètement la présence de ces capacités en elle, leur petit tête à tête fut interrompu par l’arrivée d’un des hommes de main de Mister J. Lâchant la belle Harleen, il encaissa la mauvaise nouvelle, effrayant l’homme. Harleen pouvait lire dans les yeux cette terrible peur, cette impression de voir les dernières secondes de sa vie arriver et toucher à sa fin. Mais rien arriva, aucun coup, aucune blessure, et alors que Joe exprimait son envie de montrer à cette ville ce dont il était capable, le regard de l’homme de main se posa sur les courbes de la jeune femme. Les dires de Kenter entraient par une oreille pour en ressortir par l’autre, la présence d’une véritable femme en ces lieux semblait plus attirer l’attention que la perspective de risquer sa vie dans un énième plan un peu fou du Joker.
Ouvrant alors les yeux sur un détail, sa tenue vestimentaire. Les "robes" de l’hopital laissait entrevoir une majeur partie de ses jambes, s’arrêtait à bonne hauteur pour couvrir les fesses jusqu’à leur limite, si les chemises d’hopital n’avait rien de particulièrement attrayant en temps normal, ici cela semblait faire entièrement l’affaire pour l’homme de main. Elle avait fini par lacher :

« Ne rêve pas trop, c’est pas pour toi… »

Se tournant alors vers Joe, elle s’en approcha, s’agrippant légèrement à son bras avant de lui dire :

« Qu’allais-tu me montrer ? »