Last Man Standing

(Certains passages pourront vous choquer. Vous en êtes avertis xD)

Chapter 1 - My Balls on a Wall

Le soleil dansait lors de ses premières heures. Haut dans le ciel, il faisait face au nouveau jour du temps, prêt à se défiler au moment opportun. Tout était si beau, si acceuillant, si chaleureux. L'air était frais mais doux, tel un murmure venant nous chatouiller le bout des oreilles. Le vent était léger, un discours de la nature elle-même, qui nous parle, qui nous converse, qui nous rassure, qui nous donne le sentiment d'être chéri et protégé. L'odeur fraiche des plantations artisanales de la verdure de la ville était si exquise, c'était un délice nasal, une vraie dégustation du bonheur olfactif. Les sens étaient satisfaits, les besoins étaient comblés. Si on cherchait un tableau d'une fidèle représentation imagée du paradis, c'est ici qu'on pouvait la trouver, sur les lieux même d'une ruelle pourtant pâle et oubliée des recoins de la somptueuse métropole américaine qu'était et qu'est toujours New York. Pourtant, toute cette belle démonstration de la nature, ce n'était pas ce qui se trouvait dans la normalité de tous les jours. Pourquoi alors la Mère de toutes les vies se prostituait de la sorte, dans toute la beauté de son art et de ses origines propres? Pourquoi donc décidait-elle de rentrer en jeu et de faire ses démarches sur l'avant-scène, pour les yeux de tous les curieux?

Parce que c'était faux, complètement faux! Pour une raison que personne savait, Edmond Van Buren se réveilla dans un coin de ruelle, comme si bien décrit dans la précédente épopée, mais le problème était tout autre. L'odeur était immonde, il faisait plus noir que dans les sous-vêtements d'un nègre se promenant dans la nuit et que dire de cette matière visqueuse et répugnante s'entremêlant entre les doigts crasses et dégueulasses de l'homme sans morale et sans manières. Mais qu'est-ce cette étrange chose pouvait bien être? D'un oeil incertain alors que son corps s'extirpait du sommeil le plus inconfortable possible aux côtés d'un conteneur à ordures et d'un corps de rat écrasé par la chaleur accablante du recoin, le magnétiste vérifia ses alentours, à son plus grand malheur...

MAIS PUTAIN!!!

C'est d'une simple réaction digne des plus grands réflexes que Edmond se releva d'un spectaculaire bond vers le haut (parce que bondir vers le bas quand on est au sol...) pour se plaquer contre le mur en jurant contre toutes les instances possibles de cette immonde présence.

Putain de bordel de bouse qui sent la chiasse! Même un anus de poulple constié est plus agréable à renifler que ça! Pourquoi j'avais la main dans un tas de merde!!?? Et comment j'ai fait pour me retrouver dans ce trou de tête de bite! Je... AAAAHHHH!!!

Envahi par le sentiment d'une rage qui le faisait croire que même tout détruire sur son chemin ne serait pas suffisant pour appaiser la surdose de sa vérilité prête à tout exploser, le magnétiste rugit d'une puissance vocale ahurissante alors que le sang dans son métabolisme bouillonnait à pleine rythme. Être victime d'une telle injustice! D'une telle merde! D'un tel manque de reconnaissance alors qu'il avait tellement fait pour la population! Il avait défendu les valeurs de la communauté contre la domination de l'armée! Il s'était montré comme le seul et véritable homme plein de couilles prêt à se redresser! Et voilà qu'il sentait la merde, comme ce qu'il méritait depuis toujours. Un connard de la pire espèce, un salopard sans pitié, un détraqué ayant sombré dans la folie, un imbécile défiant lois et normes pour faire ses preuves, pour faire sa marque, pour écrire l'histoire à même la base de son liquide testiculaire! Frappant ses poings ensemble très durement, c'est par surprise qu'il remarqua l'immense conteneur à déchets s'envoler d'un élan très direct, très brusque vers les cieux en effectuant pirouettes et acrobaties dans tous les sens. Vision très improbable de nos jours, c'est le visage rougi de frustration que Edmond se décida à ne pas se laisser abattre de la sorte. Avant de sombrer dans la déception de sa propre inactivité, l'homme d'acier marcha en-dehors de la ruelle pour rejoindre le grand boulevard bondé de circulation en tout genre. Fait étrange mais propice à New York, la nuit était d'une aussi grande activité que son frère du jour. Portant son bras sous ses voies nasales, immédiatement, il détecta une odeur qui n'était pas la sienne. Une odeur qui était abominablement repoussante.

Excusez moi monsieur mais vous sentez vraiment la merde.

JE LE SAIS, SALE PUTE! Maintenant, dégage vieux clitoris oublié avant que je te rentre une rame de bateau là où tu voudrais surtout pas que ça fasse mal!

Outrée et appeurée, la jeune femme aux seins de plastique remontés vers la pointe du menton s'éloigna à toute vitesse avant de se prendre l'acceuil du sol alsphalté de la route. Riant aux éclats à s'en faire exploser la raie tellement c'était un humour qui lui décapait tout semblant de parcelle d'intelligence, c'est en déambulant avec énergie parmi les autres personnages de la vielles qu'il se mit soudainement, avec étonnement, à réfléchir au temps présent. Qu'était-il devenu? Une figure oubliée? Une célébrité reléguée au rang d'étoile assombrie? Ses gestes d'éclat étaient dignes d'une révolution et rien ne faisait preuve de leur longévité. Était-il ce qu'on prenait plaisir à appeler un feu de paille? Une simple mémoire, un souvenir délaissé et trainant aux oubliettes? Que pouvait-il donc faire pour se faire valoir alors que les autres prétendants étaient hors de la course depuis la fin des hostilités? Rick Baneson, ce tas de maladies sexuelles ambulant, aimant nymphomane à femmes en manque d'attention qui ne pensait qu'avec l'extrémité souillée de son pénis, disparu de la carte avec ses ambitions d'homme qui croyait pouvoir changer le monde. Que dire de Alexis Kane, cet étrange phénomène des ténèbres sur qui on ne sait rien. Que des secrets et des mystères dans son monde noir et inconnu. Dieu qu'il pouvait hair cet homme et ses grands discours philosophiques si bien ficelés au vocabulaire plus riche qu'un athlète drogué à fond aux stéroides. Avait-on oublié la pointe de la lame? La force brute de l'acier à son état sauvage? Les couilles du taureau! LA VÉRILITÉ DE L'HUMANITÉ! Frappant ses mains les unes dans les autres, c'est en arrêtant de marcher qu'il prit une importante décision. Il allait agir. Il devait agir. Il terminirait ainsi son aventure, sa quête de gloire et de réussite. Se retirer en ayant les pieds sur la plus haute marche du podium, voilà qui se trouvait être une alternative des plus alléchantes.

Une illumination faisait son chemin vers les champs de pensée de l'imprévisible homme de fer. Edmond oublait la suite de ses pas pour faire son arrêt devant un kiosque de magazines divers. Intrigué par la diversité des images étalées à son horizon, le magnétiste enroula sa poigne d'acier autour d'un magazine de tourisme, idéal pour faire la découverte de nombreuses destinations. Agitant virilement la tête de haut en bas pour affirmer la confiance de cette importante prise décision, il feuilleta rapidement le tout pour se trouver une cible de choix pour satisfaire ses plus bas instincts. Oui mesdames et messieurs, surtout mesdames, Edmond Van Buren, l'homme de métal, le faux justicier aux testicules d'acier, il frapperait de nouveau, et ce serait le plus grand spectacle depuis la nuit des temps! Au terme d'une lecture très rapide et sporadique, l'attention de Edmond s'arrêta sur une image précise, sur une projection photographique offrant un angle d'offensive des plus alléchants. Réussir à mener son plan à terme contre la société américaine serait pour lui la cerise sur le sundae, le marteau sur la table, ses balles défonçant directement le mur le séparant de l'immortalité.