Marcher dans ces rues, se rappeler ces souvenirs avec mon frère Joseph. Tiens, ce marchand de glaces auquel on demandait à chaque fois ses excellentes glaces italiennes.
Regarder encore ces boutiques avec ces si beaux costumes et se promettre au fond de nous qu'un jour nous en porterons un tel que ceux-ci en sachant que ce rêve ne resterait qu'un rêve parmi tant d'autres et que les rêves ne sont que des rêves ...
Mes yeux rivés sur ces flaques que les gens écrasent avec indifférence jour après jour. Ces pas, ces regards de gens qui ne font plus attention à rien, qui ont renié leurs buts, qui ont perdu espoir de réaliser un jour leurs rêves.
Ces gens qui n'ont plus de quoi espérer refaire leur vie, en tous cas c'est ce qu'ils croient. ce que moi je crois, c'est que n'importe qui peut vivre comme il le veut dans un monde qui accepte n'importe qui, n'importe quelle différence. Je pense qu'un monde comme ça n'existera que si chacun se donne la main et crie haut et fort " Je crois en mes Rêves. " et qu'ensuite un par un, ils feront tout ce qui en leur pouvoir pour réaliser leurs rêves. Ils en sont capables. Ils faut qu'ils reprennent confiance en eux, c'est tout.
Et je compte aider toute personne qui veut reprendre confiance en elle, je veux lui montrer le chemin de la rédemption.
Bref, trêve de paroles, j'ai tellement été noyé dans mes pensées que me voici encore une fois devant une ruelle sombre. Mais dans la lumière que laisse passer une fenêtre ouverte, je vois une ombre féminine, donc intéressante.
Je me rapproche et, oui, je pensais bien, plus je m'approche et plus je suis frappé par sa beauté.
Mais que vais-je lui dire ? Accoster comme ça, dans la rue ? J'en ai l'habitude, mais pas pour les mêmes raisons ...
Je me contente de poser doucement ma main sur son épaule et de lui chuchoter au creux de l'oreille :
- " Bonsoir, Mademoiselle ... "