出会い ( Pv Galadriel ; Takeshi )

Combien de temps c’était-il passé maintenant ? Asami ne comptait plus les jours de sa nouvelle vie, elle se réveillait le matin avec le sourire sur les lèvres, telle une adolescente, elle courrait jusqu’à la chambre de Galadriel pour le réveiller à son tour. Les journées étaient bien remplit pour le grand plaisir de la japonaise, s’évitant ainsi de penser aux gens qu’elle a oublié, qu’elle aurait pu avoir laissé…Entre l’enregistrement de leur premier album, et toute la publicité qui se passait autour…Ni l’un ni l’autre n’aurait pu deviner le succès qu’ils auraient rencontrer. Le duo avait charmé les foules japonaise de part leur musique mais aussi leur image. Excentrique et innocent, cela semblait sortir de l’ordinaire de beaucoup de japonais sans pour autant réellement quitter les sentiers habituels de ce qu’ils connaissaient.

« Tatsu Gala ! »
Spoiler:

Dit-elle en ouvrant grand les rideaux de la chambre. Il ne s’agissait là plus de la maison familial d’Asami, la japonaise évitait à vrai dire d’y mettre les pieds. Une sensation de culpabilité et de tristesse la gagnait à chaque fois qu’elle se trouvait entre ses murs et il lui était impossible de supporter ces sentiments plus longtemps. Fuyant tout ce qui pouvait la ramener à la dure réalité. L’utopie de sa nouvelle vie était, semble-t-il, plus belle que l’idée de ne jamais pouvoir retrouver l’ancienne malgré tout les efforts qu’elle pouvait faire.

Elle avait laissé tomber oui…Elle s’en voulait bien souvent de l’avoir fait mais il était difficile de s’en rendre compte maintenant. Car au même titre que le restant de sa vie, la nipponne oubliait cette culpabilité autant qu’elle le pouvait.

« On a une longue journée devant nous… »

La voix de la demoiselle aux cheveux verts étaient enjoués, attrapant de ses deux mains la couette qui recouvrait Galadriel, elle tira dessus jusqu’à ce que celle-ci se trouve à terre. Elle faillit d’ailleurs perdre l’équilibre et ne pu s’empêcher de rire naïvement en regardant Galadriel.

« Je t’attends dans le hall ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Ceux qui avaient pu connaître la japonaise durant son adolescence n’aurait pas franchement été étonné de la voir ainsi. Elle était toujours aussi joyeuse, pétillante, certes à l’époque cela cachait sa vie de famille déplorable mais c’était ainsi que bon nombre de personne l’avait connu ici-même au Japon. Marchant ou plutôt sautillant jusqu’à l’ascenseur, la demoiselle se dirigeait dans la hall comme elle en avait informer Galadriel quelque minutes plus tôt. Sans se soucier de ce qui pouvait bien l’attendre en bas…

Une horde de photographe…

Elle leur fit des petits signes de la main lorsque ceux-ci étaient venu directement "l’attaquer" a coup de flash. Aider par les deux gorilles engager par sa maison de disque, elle pu plus ou moins contrôler le flots de lumière aveuglante et de question. Restant là jusqu’à l’arriver de Galadriel. Attrapant celui-ci par le bras, ils s’enfuirent tous vers la voiture qui les attendait…

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Quelques heures plus tard

« Watashi ga kirai… »
Spoiler:

Le Duo se trouvait dans leur loge alors qu’on pouvait entendre en fond sonore des bruits de gens impatient, scandant le nom des deux jeunes musiciens. Bien sur, ils n’étaient pas seuls, a eux deux il était difficile de pouvoir faire plusieurs instruments de musique…
Un homme en costume ouvrit la porte, leur faisant signe que c’était bon. Ce fut sans attendre que les deux jeunes gens apparaissent sur la scène. Les hurlements se faisant entendre quasi immédiatement.

La musique était un délicieux mélanges de l’univers qu’Asami pouvait leur offrir, de rock ou même parfois de punk. Le tout donnait une impression étrange avec une demoiselle comme Asami sur la scène mais cela semblait plaire aux publics et à vrai dire c’était ce qui importait le plus. La voix d’Asami tranchait avec le son de la musique mais il suffisait de la voir pour comprendre que cela venait réellement d’elle.

Beaucoup de ses paroles étaient énigmatique, et même si elle s’adonnait corps et âmes à cet art pour oublier une vie qu’elle ne pourrait jamais reprendre, cette idée était clairement parsemé dans la plus part des chansons.

Le concert se déroula sans problème notoire, quittant la scène après y être réapparut pour le rappelle, elle attendait patiemment dans les coulisses avec Galadriel que le monde s’éloigne. La japonaise faisait la moue, les bras croisés, assise sur une chaise, elle soupirait simplement. Elle aimait le contact des gens en règles général et c’était d’ailleurs ce qu’elle préférait…Rencontrer des gens…C’est au bout d’une bonne heure qu’on vint à nouveau les trouver pour leur signaler qu’ils pouvaient s’en aller par la porte de service.

Mais bien sur, il y avait toujours des quelques personnes pour les accueillir dehors. Le sourire aux lèvres, la demoiselle aux cheveux verts s’adonnaient avec joie au plaisir de la discussion avec ses quelques fans…Oubliant littéralement les instructions des gardes du corps, elle signait et faisait des photos dans la ruelle…En compagnie de Galadriel, qu’elle ne lâchait presque jamais. Main dans la main.

(Et voilà ENFIN le retour de Gala!! Je ne vous quitte plus comme ça, promis ^^' PS: J'écris au je, sauf à deux reprises où je devais utiliser une voix extérieure pour m'exprimer, désolée pour le changement de narrateur subite! J'ai changé le post, ça vous va?)

Depuis quelque temps, j’étais comblé d’un sommeil doux et réparateur, nullement hanté par les cauchemars. Les souvenirs de mon maître se faisaient lointains d’ailleurs, les ordres de sa soi-disant mission aussi; j’avais de plus en plus confiance en moi, je devenais enfin quelqu’un…

Spoiler:

J’ouvris les yeux, lentement. Encore une fois, c’était cet ange, baignée par la douce lumière de l’astre soleil, qui me faisait face. Dès que je voyais son corps menu et fluide, sa pétillante énergie et son sourire fondant, mon cœur battait si vite dans ma poitrine que je restais muet, intriguant toujours cette belle demoiselle qui partageait ma vie depuis quelque temps, déjà : coup de dé du destin… Qui étions-nous? Je l’ignorais, mais tant que mon cœur était non loin de celui d’Asami, je pouvais exécuter n’importe quelle mélodie pour n’importe quel public. Grâce à elle, j’avais des ailes, j’aurais tout fait et cela même si j’étais un garçon un peu dérangé et fort timide…

Spoiler:

Je sursautai, je ne m’attendais pas à ce que la charmante demoiselle me tire du lit ainsi. Je frottai mes yeux encore un peu endormi et regardai encore plus attentivement la joyeuse japonaise qui s’était mis à rire d’un rire cristallin. Je rougis, elle me faisait fondre à chaque fois…

-Il fait chaud ce matin…, ne fis-je que dire, imbécilement.

Il était vrai que mon cœur qui battait à tout rompre me donnait extrêmement chaud. Ce n’était pas la première fois, mais aujourd’hui ça me semblait démesuré! Je ne savais rien de l’amour, je ne comprenais pas ce qui me consumait puisque j’avais toujours été habitué à être loin de la réalité cause de mon pouvoir. Toutefois, quand j’étais avec Asami, les images qui m’assaillaient me rendaient heureux et confiants. Je n’avais plus peur de la vie et j’avais même réussi à oublier ma malédiction et tout ce qui l’entourait. Enfin, pendant un court moment, j’imagine.

Spoiler:

dit-elle de ce même ton coquin.

Elle partit alors. Je la suivis du regard et le laissa figé pendant un certain temps avant de m’apercevoir qu’Asami venait de me dire que nous étions pressés et qu’elle m’attendait en bas. En tant que musicien improvisé pour cet ange et devenu par inadvertance une superstar de la pop au Japon, je ne devais pas faire attendre cette demoiselle… je ne le devais pas. Pour ce qui était de mes fans, je m’en foutais un peu, j’en avais, à la rigueur, peur de toute cette gloire, de ces énormes scènes, de ces foules, de tous ces gens qui me côtoyaient sans me connaître, mais avec Asami, j’étais capable de tout. C’est sur cette pensée que j’enfilai mon typique costume blanc, mon chapeau noir, mes gants blancs et mes lunettes fumées pour cacher le flot d’images qui passaient dans mes yeux au moment où j’étais possédé par mon pouvoir. J’avais, d’ailleurs, déjà effrayé quelques fans à cause d’un malheureux incident… en fait, c’était arrivé plus d’une fois étant donné que j’étais un jeune homme un peu bizarre, mais selon Asami, j'étais tout à fait charmant – quand elle me disait cela, je m’évanouissais quasiment, fondant totalement sur place. Sur ce, je descendis donc rejoindre la charmante demoiselle aux cheveux fluo, mais quand je vis la horde de photographes, je pris un peu peur et restai à l’écart. La jeune fille, qui réussissait à braver cette bande de paparazzis, me rejoignit et me tira, comme dans un rêve jusqu'à notre voiture. J'étais paralysé.

Les heures passèrent, fixant Asami à ma droite, dans la voiture, d'un regard insistant. Nous finîmes par sortir et arriver dans cet établissement où nous ferons notre notre nouvelle prestation. Sans encore dire mot, je la suivis, comme un chien de poche. Rendu sur place, elle finit par briser le silence et me dire à l’oreille :

Spoiler:

-Bo…bokumo…, répondis-je, sans trop m’en rendre compte.

Spoiler:

Je voulais jouer le fort, mais il était évident que j’étais impressionné par ma nouvelle vie, ces grands espaces, ces hordes de gens... moi qui avait peur des gens étais plongés dans un monde de fou qui m’effrayait autant que m’excitait. Furtivement, j’attrapai la main d’Asami et me mis à la serrer…

(narrateur) Ils étaient mignons à voir et pourtant, quand on leur posait des questions, il affirmait n’entretenir qu’une relation amicale. Il était clair qu’une agréable chimie passait entre ses deux âmes : le regard brillant de Galadriel pouvait en témoigner. Toutefois, les légers tremblements de son corps soulignaient aussi une certaine fébrilité (agoraphobie). Galadriel, comme avant chaque spectacle, appréhendait les foules; pourtant, il était une superstar, n'était-il pas habitué à la gloire? Enfin, Asami remarqua immédiatement le malaise et su mettre le japonais assez en confiance pour sa prestation de ce soir. Elle seule en avait le secret...

-Asami!! Galadriel!! Une chanson!! Une chanson!! , [i]scandait la foule, quelques heures plus tard.

C’est comme dans un rêve qu’il gratta sur sa guitare électrique, au rythme de la voix de son ange. Quand il jouait de la musique, il était dans son monde, dans sa tête et ce qu’il y avait dans son esprit, en ce moment, n’était ni les horreurs des autres, ni la voix d’un maître oppressant, mais le visage de celle qu’il considérait comme sa princesse. C’est après un spectacle sans embûches et tiré par la manche de son gilet ample dans les coulisses par la jolie demoiselle que la soirée se finit.

Elle avait encore le sourire aux lèvres et moi j’avais encore le cœur battant. Je le regardais toujours, muet… Par contre, en m’assoyant sur la chaise face à elle, je finis par déposer ma main sur sa cuisse. Je rougis davantage et murmurai, pour une première fois dans la soirée, une phrase complète (le stress de la prestation était passé...) :

-Sorede hitotsu yume…

Spoiler:

Je ne sais même pas si la japonaise entendit ses paroles puisque déjà elle se levait pour aller répondre à l'appel de quelques fans qui la réclamait de l'autre côté de la porte. Je la suivis, un peu déçu, j'étais pour lui... enfin... lui avouer que je l'aimais, mais j'étais si peu sûr de ce qu'était l'amour et elle ne saurait probablement pas analyser les subtilités que mon être lançait. Pendant que la belle signait des papiers, laissait prendre des photos d'elle, je l'examinais... Je finis par me laisser prendre en photo aussi, mais c'est avec un caractère fort sauvage que je me tenais à l'écart de tous ces fans avec... avec leur passé. C'est alors qu'ils se dispersèrent. Nous étions pour fermer bagage, quand soudain, un nouveau fan s'approcha d'Asami. Je soupirai... Ce n'était pas terminé? C'est l'air renfrogné que je m'assis, les bras croisés et la tête couchée sur la table. J'étais fatigué de cette dure soirée, mais en même temps, j'étais fort déçu de ne pas pouvoir m'entretenir avec la belle demoiselle seul à seul... J'étais un peu lasse de tous ces inconnus qui nous adulaient. J'avais beau être devenu quelqu'un, j'avais encore l'impression, par moment, d'être personne. Seule Asami me rendait vivant. Elle finit par me prendre par la main, me faisant signe de me relever. Je la laissai me tenir la main, mais je ne me levai pas pour autant.

Spoiler:

Quelques mois auparavant...

Un matin, Takeshi ouvrit les yeux lentement et fut immédiatement éblouit par la lumière de la salle. La seul chose qu'il arrivait à apercevoir était une tâche bleu sur un fond blanc... Si il venait de se réveiller, c'était à cause d'une femme qui poussait des hurlements dans le couloir d'à côté. Il n'avait pas comprit ce qu'elle criait, à vrai dire, il lui en voulait de l'avoir sortie de son rêve qu'il commençait déjà à oublier. Il commença à s'interroger où est ce qu'il pouvait bien être, jusqu'au moment où les hurlement s’estompèrent. Il entendit ensuite un bip, puis plus rien. Peu à peu, la vue lui revirent, il ne voyait plus flou. La tâche bleu qu'il avait réussit à distinguer plus tôt, commença à adopter une forme. Il s'agissait d'un tableau représentant la mer vu d'une plage, le fond blanc était en réalité le mur. Il regarda ensuite autour de lui, il était dans une chambre individuel, avec plusieurs moniteurs électronique à côté de lui. Il comprit qu'il était à l’hôpital. Il tenta en vain de se souvenir ce qu'il faisait ici. Il n'avait aucun autre souvenir à part s'être réveiller aujourd'hui.
Le japonais se redressa sur son lit. Et décida de regarder sa feuille de suivis, pour savoir ce qu'il faisait ici. Il marcha péniblement en tirant les câbles de sa perfusion qu'il avait au bras, il décrocha la feuille lit :

Code:: Patient
Prénom : Takeshi
Nom : Inconnu
Hospitalisation : Coma

Il y avait plusieurs autres graphiques qu'il ne cherchait pas à comprendre, mais il comprit au moins ce qu'il faisait ici. Mais à peine avait-il eu la réponse de sa présence, d'autres questions lui virent à l'esprit. Comment se fait-il qu'il n'ait pas de nom ? Pourquoi sa famille ne l'a pas cherché ? Depuis combien de temps est-il dans le coma ? Et d'autres sans importance. Il retourna au chevet de son lit pour demander l'intervention d'un aide soignant. Mais un groupe de quatre médecins firent irruption dans sa chambre. Ils faisaient leurs ronde quotidienne, toujours à la même heure pour vérifier les variables des patients. Le premier médecin poussa la porte sans même regarder Takeshi, il continua sa conversation avec les autres, alors que les autres remarquèrent immédiatement que Tak' était réveillé. L'un d'entre eux toucha le premier médecin afin qu'il se taise.

" Quoi ? "

" Le patient de la 17 c'est réveillé docteur Hoshiya, dit une femme médecin faiblement. "

" Ah je vois... Je vais m'occuper de lui laissez moi seul un instant s'il vous plait. Il n'a pas besoin de trois autres médecins. Aller voir les autres patiens j'arrive. "

Les trois autres médecins quittèrent la pièce, laissant Takeshi avec ce médecin. Il allait pouvoir lui poser ces questions. Mais le médecin ne lui laissa pas le temps de prendre la parole.

" Bonjour Takeshi. Nous sommes aujourd'hui lundi 23 mai 2011, il est exactement 9 heures trente trois. Vous êtes à l'hopital de Chuo et j'imagine que vous avez certainement plusieurs questions à me poser. Je n'aurais pas toutes les réponses à vos questions. Je vous écoute... "

Un soir...

Takeshi habitait désormais en périphérie de Tokyo, dans un petit appartement. Il avait trouvé un travail dans une compagnie de téléphonie, il passait ces journées vendre des abonnements téléphoniques. Il savait au fond de lui qu'avant il ne travaillait pas dans ce secteur. Il avait eu ce job grâce à un système de réinsertion professionnel pour personne amnésique. Ce travail était nécessaire pour le japonais, il avait besoin d'argent pour consulter des spécialistes neurologiques pour qu'ils l'aident à recouvrir la mémoire. Ses spécialistes n’exerçaient pas bénévolement malheureusement pour Takeshi... Il allait devoir économiser beaucoup d'argent avant de savoir qu'il détient un pouvoir hors du commun.
Alors qu'il faisait ces courses hebdomadaire, il sentit sa poche vibrer, puis entendit retentir une sonnerie qu'il ne reconnaissait pas au début. Il décrocha son téléphone, l'image de Xiu s'était affiché en pleine écran. Xiu travaillait avec Takeshi dans la boutique de téléphone, elle avait un faible pour le japonais.

" Alors comment tu trouve ta nouvelle sonnerie ? On va les entendre chanter sa ce soir tu te souviens ? "

" Hein qu'est ce qu'on va voir ce soir déjà ? "

" Me dit pas que ta "oublié" ? Ça fait une semaine que je t'en parles, je t'ai mis pleins de post-it sur ton casier... "

" Je te fais marcher, dit-il en souriant, c'est trop facile de t'avoir avec cette amnésie tu est trop crédule tu sais. Sinon bien sûr que je m'en souviens, tu ma fais promettre une centaine de fois qu'on irait les voir. Je te laisserais pas tomber, je viendrais te chercher avant. Faut que je te laisse je passe à la caisse. A tout à l'heure. "

Sur la route, Takeshi observait plusieurs affiches annonçant le concert imminent des artistes qui allaient se produire ce soir là, il s'agissait d'un duo mixte. Une japonaise au chant un japonais à la guitare électrique, Takeshi n'était pas fan de ce type de musique, il allait tout de même tenter de passer une bonne soirée en compagnie de Xiu qui elle ne tenait plus en place. En chemin, elle voulait que Tak l'accompagne une fois de plus à la fin du spectacle pour approcher ses idoles. Elle souhaitait absolument obtenir un autographe d'eux, une fois de plus le japonais ne put lui refuser son ultime caprice.
Enfin, les deux japonais arrivèrent dans la salle de concert qui était déjà bien remplit, ils étaient arrivés juste à temps. Le duo s'installa sur scène et commencèrent à jouer.

Quelques heures après le début du concert, Takeshi était en coulisse toujours en compagnie de Xiu et d'une poignée de groupie, tous muni de stylo et de grande photo de Galadriel et Asami sauf Tak'. Il était en train de parler avec Xiu lorsque que se figea sur place. Elle venait d'apercevoir le duo entrer en coulisse, ils avaient déjà signés quelques autographes à présent. Ils s’approchèrent peu à peu de Takeshi, sa collègue ne bougeait plus. Elle était trop stressée pour bouger ou parler, Tak' prit les choses en main, il arracha des mains de Xiu le stylo et la photo et s'approcha du duo.

" Bonsoir ! Ma copine vous adore, elle est tellement stresser qu'elle ne peut plus bouger. Vous pouvez lui signer un autographe s'il vous plait ? Elle s'appelle Xiu. "

Takeshi tendit le stylo à Galadriel, il effleura légèrement sa main en lui donna le stylo. Il regarda Asami pendant que le japonais signa l'autographe, il ne pouvait pas se douter une seule seconde qu'elle l'avait aidé autrefois lorsqu'il travaillait pour Pinehearst. Mais visiblement elle aussi ne l'avait pas reconnu, c'était comme si deux inconnus se rencontraient pour la première fois.

La vie c’était littéralement précipitée pour Galadriel et Asami. Eux qui étaient hier encore de parfaits inconnu. Enfin…Visiblement, Asami n’avait jamais été une parfaite inconnue au Japon. Elle avait apprit de part ses managers qu’elle avait d’abord été mangaka avant d’avoir cette "lubie" pour la musique. Ce n’était pas véritablement une lubie aux yeux d’Asami, la japonaise avait vraiment l’impression qu’elle en avait besoin et que cela avait, d’une certaine manière, un lien très intimes avec ses anciens souvenirs. En effet, elle ne tardait pas à apprendre un jour que durant son adolescence elle faisait partie d’un groupe de musique dans lequel son meilleur ami y jouait. Meilleur ami qui avait été tué bien des années plus tard. Elle avait eu beau se rendre au cimetière dans lequel reposait le dit « Kyuzuke » elle n’en avait hélas aucun souvenir. S’en était plus que douloureux pour la demoiselle qui se retrouvait à avoir sa vie raconter comme s’il ne s’agissait pas de la sienne…Comme lire un livre…Quelque chose d’entièrement fictif mais malgré les pans du passé qu’on pouvait lui révéler sans qu’elle n’en ait aucun souvenir, ses années vécus de l’autre côté de l’Océan restait et demeurait un véritable mystère pour ses managers.

La musique était devenue pour elle un exutoire, elle pouvait y exprimer ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même. Laisser échapper ce qui pouvait la tourmenter, d’ailleurs, sur scène on ne pouvait nier qu’il y avait un véritable charisme qui se dégageait de la jeune femme, elle ouvrait véritablement son âme à toute les personnes qui souhaitaient l’écouter. Comme Galadriel lorsqu’il s’exprimait au travers de son violon. Ainsi, le duo avait réussi à émouvoir bon nombre de personne, leur histoire étrange intéressait les médias et les spéculations allaient bon train. Un coup de pub pour certain, une véritable mine d’or pour d’autre, de la sincérité ou encore une beauté simple. Pour la japonaise c’était une aventure de plus dans sa vie, quelque chose qu’elle souhaitait faire et qu’elle faisait sans l’avis de personne. Partageant ses instants avec l’unique personne qu’elle souhaitait avoir à ses côtés : Galadriel.

Ne se doutant absolument que quelque part sur terre…Quelqu’un d’autre pouvait l’aimer et qu’elle pouvait aimer en retour. Il était d’autant plus triste de savoir cela et de la voir s’épanouir en toute insouciance…Sans se douter. Mais au fond, la jeune femme ressentait toujours la même chose, un vide irrémédiable en elle, quelque chose de creux que rien ni personne semblait pouvoir remplir. Rien à part le plaisir de monter sur scène mais telle une drogue, se plein qu’elle pouvait faire n’était qu’éphémère. Cela ne durait jamais assez longtemps, et le vide finissait toujours par revenir et la hanter.

Perdue dans ses pensées et profitant surtout de l’occasion de pouvoir faire plaisir, Asami n’entendit pas les paroles de son compagnon. L’aimait-elle ? Les choses étaient beaucoup trop complexe pour la japonaise. Il y avait eu certes un baisé échangé, des mains enlacés mais leur relation restait chaste, innocente, un peu comme deux enfants perdue et pour cause, c’était ainsi que le ressentait Asami. Au fond d’elle, il lui était impossible d’aller plus loin, quelque chose lui hurlait que cela n’était pas une bonne chose, formant un mur invisible. Cependant, Asami n’en restait pas moins très attachée à Galadriel, la japonaise avait beau être devenue amnésique, son caractère ne semblait pas avoir complètement été inchangé…S’attachant toujours très profondément aux gens qu’elle pouvait rencontrer, même s’il ne s’agissait que de quelque minute.

La nipponne était capable de vous citer les noms et les descriptions des fans qui c’était déjà présenté à elle et avait eu le loisir de discuter avec elle. Il était paradoxal de voir la mémoire qu’elle pouvait avoir pour les gens qu’elle rencontrait le temps d’une dédicace alors qu’elle était bien incapable de se souvenir des personnes qui avaient très certainement fait partie de sa vie de manière bien plus importante.

Ainsi donc elle signait les CD ou les posters qu’on lui présentait, s’adonnant à des poses pour des photos souvenirs. Elle adorait ces instants, faire plaisir était naturelle chez elle. S’éloignant ainsi légèrement de Galadriel, elle remarqua cependant l’approche d’un couple. La demoiselle semblait littéralement pétrifier à l’idée de rencontrer Galadriel et Asami, souriant pour une dernière photo elle revint près de Galadriel, ne remarquant pas que Takeshi venait de toucher son meilleur ami et musicien.

« Bonsoir ! »

Dit-elle joyeusement sans se douter qu’à l’instant, tous pourrait être témoin d’un des fameuses crises de Galadriel.
S’approchant de la demoiselle, elle lui demanda tout naturellement :

« Le concert vous a plu ? »

Spoiler:

Je commençais à être las de signer ces bouts de papier. En fait, s'il n'en serait que de moi, je partirais à ma loge sans rien ajouter de plus... Toutefois, voir ce sourire accroché sur ces lèvres veloutées, sentir cette odeur de fleur me donnaient la force de poursuivre. C'était la dernière signature après tout? J'écoutai vaguement le bavardage de cet exalté et bonjour-bonsoir, on signe le papier et on file en loge. Je grommelai un léger:[/[i]

"Merci d'être venu et le bonsoir à votre copine..."

Ah! Je n'en pouvais plus... Cette popularité, cette vie, j'allais devenir cinglé! J'en tremblais tant je ne comprenais pas l'ampleur de ce que je vivais. Moi, je ne faisais que voguer sur la musique, je m'en foutais de toute cette populace qui m'acclamait; je ne voulais que jouer... pour elle, ça m'étais suffisant. Néanmoins, pour lui faire plaisir, à elle, mon ange, je devais tout faire et cela en faisait partie. Je soupirai. J'avais rencontré tant de gens encore ce soir...

Soudain, les voix autour de moi devinrent sourdes; les lèvres de ma tendre Asami bougeaient, mais je n'entendais plus ce qu'elle disait. Je voyais la foule, l'exalté, Asami s'évanouirent devant ma vue pour se remplacer par d'autres images. D'abord floues, puis un peu plus claires, mais défilant à une vitesse inouïe. Asami et cet homme ensemble dans une mission... du sang, beaucoup de sang, des coups de fusils, cet exalté tuant une femme, celui-ci non loin d'Asami; un coeur palpitant d'amour pour elle. Bref, des scènes qui surent me troubler énormément! Je tombai de ma chaise, pâle. Sous le coup, mes lunettes fumées s'enlevèrent de mon visage et tous pouvaient alors voir le passé de celui qui venait de me toucher. Un peu plus lucide depuis que je fréquentais cette femme et depuis que j'avais rencontré mon ''maître'', je compris vite le lien entre ce flot d'images et l'homme qui venait de frôler ma main, mais je n'étais pas encore revenu assez de ce choc que je venais d'avoir pour être ''mauvais'' à l'égard de ce détenteur de ce sanguinaire passé. Par contre, de sentir son désir qu'il avait pour Asami (je ne savais pas qu'il était amnésique) et la violence de ses agissements (bain de sang pour une cause X que je ne saisissais guère n'ayant jamais rien compris du monde), je reculai sur mes mains afin d'accoter le mur, la chaise jonchant le sol un peu plus loin et je haletai, d'une voix éteinte:

-Violence... mort... horreur... n'approchez pas... n'approchez plus mon ange... avec vos sales... mains de meurtrier... Ne me touchez plus... ne la touchez pas.

J'étais extrêmement étourdi et j'étais si paniqué que ma poitrine était serré et mon frêle corps tremblait comme une feuille. Ah, ça faisait longtemps qu'une de mes crises incontrôlables ne s'était pas produit! J'allais encore faire honte à Asami, mais je ne pouvais m'en empêcher, les souffrances de ce monde m'horrifiaient. Je ne pouvais pas les utiliser à ma propre fin. Je ne pouvais aider personne avec ce ''don''. J'avais trop peur. J'étais comme un enfant égaré.

-Asami... commençais-je à prononcer d'une voix étranglée, fermant les yeux, croyant pouvoir effacer cette vision, effacer ce qui s'était produit dans ce passé lointain.

Quelle pensée puérile!

Je ne voulais pas voir qu'Asami semblait avoir des sentiments aussi pour cette personne. Je ne voulais pas voir qu'elle l'avait assisté dans ce carnage. Pas elle, pas mon ange. Il l'avait corrompu, je ne devais pas la laisser l'approcher, elle ne devait pas le connaître une seconde fois. J'allais la protéger, cette fois, parce que... je l'aimais (petit à petit je le réalisais vraiment et j'avais l'impression qu'elle était la seule à me donner de l'affection en retour, d'une certaine manière). Malheureusement, pour le moment, j'étais incapable de me lever véritablement en malaise... Trop de stresse, trop de visions...