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 Popcorn?

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Nakamura Hiro.
~¤ Idaina unmei no eiyū ¤~
Nakamura Hiro.


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MessageSujet: Popcorn?   Popcorn? I_icon_minitimeLun 2 Mai - 12:26

Le saut de travers, une très désagréable expérience.

Hiro l’avait expérimenté plusieurs fois, à chaque fois qu’il tentait de se déplacer dans le temps ou l’espace en étant préoccupé ou troublé. Le dernier l’avait envoyé au bon endroit, mais pas à la bonne époque, et il avait du attendre d’avoir retrouvé son calme intérieur pour pouvoir regagner le présent.
Il se matérialisa donc dans un endroit qu’il jugea discret : Un cinéma a dix heures moins le quart le matin. Mais malgré la sécurité du lieu, il prit quand même la précaution de se téléporter dans le fond de la salle, masqué par l’obscurité.

Cela fait, il chemina à tâtons dans le noir, son katana dissimulé dans son Hakama, un peut Sali par la poussière rouge de l’époque qu’il venait de quitter. Mais il devait en théorie être capable de sortir du bâtiment et de se changer dans une boutique quelconque, d’ordinaire, il arrêtait le temps, prenait des vêtements, se changeait déposait l’argent dans la caisse (parfois en Yen) et ressortait avant de remettre le temps dans son cours. Il atteignit la porte de l’antichambre, l’ouvrit et sortit dans le hall…

Et percuta une pile de bobine qui avançait dans sa direction. Surpris par le choc, il figea le temps avant que les précieux documents filmographiques ne se déversent sur le sol.

-------------------------------------

Lorsque Hiro rouvrit les yeux dans l’interstice, il nota que la pile de bobines venait de le percuté était en fait portée par jeune employée du cinéma, et qu’elle ne s’attendait pas du tout au choc. Le japonais commença donc à rassembler les bobines pour les remettre en places dans les mains de la jeune brune, puis il se plaça a côté, une main derrière elle, l’autre sur les bobines pour la rattraper avant qu’elle ne touche le sol et lâche son chargement.

Puis il prit une inspiration, ferma les yeux et libéra le temps.


--------------------------------------

La première chose qu’il sentit fut le dos de la jeune femme, mais son contact n’était pas ordinaire. Comme si elle avait les cotes déplacées ou quelque chose du genre. Intrigué il rouvrit les yeux et croisa ceux verts de l’employée qui reflétaient sa propre surprise, mais sans doute pour d’autres raisons. Hiro, se hâta donc de la remettre sur pieds et de s’écarter, ne pouvant pas chasser la sensation du dos de la fille de sa main. Il s’inclina très bas :

« Je suis vraiment très désolé, je ne vous avais pas vu. Pas de mal ? Tout va bien ? »

Puis après avoir écouté sa réponse, il proposa :


« Assoyez-vous, s’il vous plait. Vous avez eut de la chance que je vous rattrape. Prenez un peu de temps pour récupérer. »


Il y avait un stand de popcorn et boissons qui offrait quelques tables et chaises à quelques mètres de la salle d’où il venait de sortir et qui portait le chiffre 2 inscrit en grand sur sa porte. Ils s’assirent et Hiro prit les bandes vidéo pour les poser à côté d’eux sur une table. Puis sentant que la jeune personne en face de lui était encore un peu choquée (ou préoccupée qui sait) il entreprit de poursuivre la conversation :

« Vous travaillez très tôt. Pas effrayée de trop travailler ? »


Il avait l’impression d’oublier un détail, mais ne parvenait pas à mettre le doigt dessus ce que c’était. Puis il nota l’expression de celle qui le dévisageait et portant son regard sur lui remarqua ce qui la perturbait : Il était toujours revêtu de son costume, il chercha donc rapidement une explication probable :


« Ah c’est rien, je dois aller à un défilé costumé après, et comme c’est pas tout près, je préfère m’habiller avant. Plus de temps gagné, vous comprenez ? »


Il évita de mentionner le fait que le sabre qui était visible depuis qu’il s’était assis n’était pas un faux, tant qu’il restait au fourreau, il n’y avait rien à craindre. Cependant le sujet était glissant, aussi choisit-il de changer la conversation, et se levant pour aller au stand il demanda :

« Vous voulez manger pop-corn ? C’est moi qui paye ! »

Il avait par chance quelques devises américaines sur lui, et il les déposa sur le comptoir, bien en évidence avant de remplir un seau. Il devait être encore perturbé par son aventure au temps des bisons et par sa dispute avec son meilleur ami pour se montrer aussi maladroit dans ses actions et ses propos. Cependant, et avec beaucoup de chance, il se pouvait que la jeune personne ignore les éléments discordants.
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Roxane McGrath

Roxane McGrath


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MessageSujet: Re: Popcorn?   Popcorn? I_icon_minitimeDim 15 Mai - 16:02

Le téléphone sonna.

Roxane ouvra les yeux péniblement. Son regard se posa sur sur les chiffres rouges lumineux de son cadran qui affichait 6:13. La jeune Québécoise poussa un tout petit grognement. Son bras émergea de sous les couvertures et sa main agrippa le combiner du téléphone. La voix de Joyce au sonorité presque robotique que causait le téléphone fut accueillit par un soupire. Téléphone, Joyce, 6:13, tout cela ne voulait dire qu'une chose.

- Laisse-moi deviner Joyce... Becky s'est encore défilé?

- Désolée Roxy. Il faut que tu rentres ce matin.

Roxane poussa un petit « d'accord » qui ressemblait presque à un règlement. Elle remit le combiné du téléphone sur son socle. Sa main poursuivit sa trajectoire de cercle pour aller se loger sur son visage. Ce n'était pas le première fois que Becky n'allait pas travailler et la jeune Québécoise se demandait encore pourquoi le cinéma la gardait comme employée. À chaque fois, c'était elle qui devait rentrer d'urgence au travail. Cette fois-ci, au moins, ce n'était pas en urgence. Becky avait du prévenir de son absence. Roxane se leva donc. Elle fila sous la douche. L'eau chaude sur sa peau termina de la réveiller. Par la suite, son rituel quotidien de coiffure et maquillage suivit. Toujours la même chose, variant un peu les couleurs, il ne lui fallu pas beaucoup de temps pour être complètement prête. Elle retourna dans sa chambre pour attraper sa veste d'uniforme. Son cadran affichait 7:35. Elle fut soulagée de voir qu'elle avait le temps de prendre un petit déjeuné. Elle mangea donc une tranche de pain grillé et une orange. Dès que tout fût engloutis, elle sortit de son appartement. Elle parcouru les couloirs et escaliers qui la séparait de la sortie. Une fois à l'extérieur, elle prit le métro. Comme à son habitude, elle se perdit dans ses pensées, une fois installée.


[…]

À cette heure-là, le cinéma était désert. Seul trois employés vaquaient à leur travail. L'un commençait à préparer les billetteries, une autre nettoyait les fauteuils des salles de visionnements et la dernière s'occupait de classer divers bobines de films, traversant d'une pièce à l'autre. Roxane poussa un soupire. Elle était dans la salle de projection et s'appliquait à changer une bobine de films du projecteur soigneusement. Souvent maladroite, elle détestait avoir à manipuler les bobines car elle avait toujours peur de faire une bêtise et de gâcher un des précieux films. Une fois qu'elle parvint à retirer la bobine, elle l'installa dans sa protection de plastique et l'empila sur les autres. Les films changeant le jour même, elle devait porter les bobines des « vieux » films dans l'entrepôt. La jeune Québécoise prit donc la pile de bobines et sortie de la pièce. Lentement, très lentement, elle descendit les escaliers, sondant le sol du bout du pied à chaque marche. Il lui fallu près de dix minutes pour descendre des escaliers qui, d'ordinaire, prenant moins de deux minutes à descendre. Roxane se dirigea donc vers l'entrepôt sans trop voir devant elle. Flottant dans l'insécurité, elle marchait vraiment très lentement. Cela, cependant, ne suffit pas, niveau prudence. La jeune McGrath percuta quelque chose mais ce quelque chose la rattrapa avant même qu'elle eut le temps de tomber. Elle ne pu empêcher ses yeux de s'écarquiller. Elle ne pensa même pas à la chute qui venait d'être éviter. L'homme qu'elle voyait près d'elle, l'homme qu'elle avait percuté lui avait une main dans son dos. Rapidement, tout deux s'éloignèrent, étant tout aussi surpris l'un que l'autre. L'homme, asiatique de toute évidence, s'inclina devant elle. Il s'excusa alors que Roxane aurait du s'excuser.

- Euh.. Non, pas de mal.. Ça serait plutôt à moi de m'excuser... Avec toutes ses bobines, je ne voyais rien... Euh... Pardon!

La jeune Québécoise avait peur. Avait-il sentit ses ailes en posant sa main dans le dos de la jeune fille? Cette dernière hésita longuement à s'asseoir mais elle accepta. Elle posa les bobines sur la table et les replaça de façon à ce qu'elle puisse les reprendre facilement mais l'homme les prit et les déposa sur la table à leur côté. Roxane ne savait pas si elle faisait bien de s'asseoir avec lui. Après tout, elle était à son travail et, normalement, devrait travailler. De plus, que faisait une personne non-employé dans le cinéma à cette heure-ci? Le public n'était pas autorisé à pénétrer dans le cinéma avant son ouverture. Méfiante, la jeune McGrath détailla l'homme en face d'elle. Elle fût surprise par ses vêtements. Décidément, cet homme n'était pas normal. Gentil, oui, mais pas normal. À la question de ce dernier, Roxane se contenta de hocher négativement de la tête. Elle était vraiment intriguée et un peu troublée par ses vêtements. L'homme sembla le remarqua et s'expliqua sur le champs. Une convention de manga? Sans doute cela devait être comme l'Otakuthon de Montréal. Lorsqu'il lui demanda si elle comprenait, elle hocha encore de la tête, positivement cette fois, comme si la méfiance l'empêchait de parler. Lorsque l'homme se leva pour aller chercher du pop corn, sa première réaction fût d'être surprise que quelqu'un ait déjà commencer à en faire chauffer. Il était encore tôt et c'était très surprenant. Allons, reprends-toi Roxy! Comme si ces simples mots qu'elle pensa eurent un effet grandissant, elle fixa l'homme dans les yeux.

- Euh... Non, merci... Qui êtes-vous?
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MessageSujet: Re: Popcorn?   Popcorn? I_icon_minitimeMar 17 Mai - 21:48

La jeune femme devait être encore un peu préoccupé par le rencontre plutôt inattendu car elle n’avait pas encore vraiment prononcé un mot depuis qu’ils s’étaient installés autour de la table.
Ce n’est qu’alors que Hiro remplissait le seau qu’elle parvint a déclarer :


« Euh... Non, merci... Qui êtes-vous? »


Et tandis que l’asiatique revenait a la table bien décidé à profiter des quelques nutriments que ces friandises pouraient lui apporter il répondit presque par automatisme :


« Je m’appelle Hiro Nakamura, je viens de Tokyo. J’arrive tout juste du pass… Du passeur de nuit.
Non, ce n’est pas ça…
Comment on dit en anglais… Pour l’avion qui vole la nuit…
Ah oui, du vol de nuit! J’arrive juste de Tokyo avec le vol de nuit! »


Il avait faillit dire : « J’arrive tout juste du passé », ce qui aurait été plus que compromettant
Cependant il s’était retenu a temps et n’avait hésité qu’une infime fraction de seconde sur la fin du mot.
Mais il avait réussi assez brillamment à se rattraper, compte tenu de la difficulté que pose se genre de propos quand on veut les justifier, et qu’on est pressé par le temps pour rester crédible.

S’asseyant, en face de la jeune femme aux yeux verts, il posa le seau devant lui et prit une pincée de pop-corn, qu’il avala l’air aussi décontracté que possible.
Il était en réalité tendu comme un arc, priant pour qu’elle ait attribué sa glissade phonétique à la langue plutôt qu’a un franchise spontanée maladive.
Mais après tout un japonais en kendogi avec un katana au côté dans un cinéma New-Yorkais encore fermé au public qui déclarait venir du passé tout en mangeant du pop-corn assis à une table avec l’employée qu’il avait failli renverser, c’était un peu trop surréaliste pour une seule personne non ?

Enfin, il l’espérait.


*Je ne sais pas du tout, mais alors pas du tout ce que je vais pouvoir lui dire si elle ne me croit pas...*

Il se souvint alors de façon tout a fait incongrue que Ando l'avait a un moment appellé "l’attracteur de complications", surnom qu'il n'aimait pas du tout mais qui semblait souvent se confirmer.
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MessageSujet: Re: Popcorn?   Popcorn? I_icon_minitime

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