Pub: Game Over

GAME OVER

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« Je m'appelle Jonathan MacConell et j'ai survécu. J'ignore comment, pourquoi, je sais seulement que je suis encore là. Le silence bouche mes oreilles et la peur ne quitte jamais mon ventre. Je suis en vie. En vie, et terriblement seul. Je les ai vu, c'était il y a trois jours. Heureusement, ça n'a pas été leur cas. J'ai cru que j'allais mourir. Non, j'ai cru que j'allais devenir comme eux. Mon Dieu ; j'ai peur. Depuis le jour où ma sœur est tombée sous mes yeux, y'a comme un truc bizarre au fond de moi. J'ai peur. Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que je suis devenu ? Putain.

Jonathan marche. Seul. Il est dix heures vingt-quatre du matin, et il n'y a aucun bruit dans la ville. Hier, il a encore réussi à voler. À seulement quelques centimètres du sol, certes, mais c'est déjà plus que la dernière fois. Qu'est-ce donc que ce truc ? Il n'en sait rien. Il cherche. Il ne trouve pas. Je ne vais pas vous refaire le coup des Mayas qui l'avaient prédis, mais l'Apocalypse n'était pas loin. On le savait ; on a simplement pas cherché là où il fallait. Ça nous est tombé sur la gueule, un beau matin d'avril 2012. Et aujourd'hui, il est trop tard pour faire demi-tour.

La vie était belle dans la mégapole New-Yorkaise ; tout allait pour le mieux ; la bourse se portait à merveille, étonnamment, les nouvelles du jour étant mêmes ennuyantes tellement c'était calme. Les travailleurs se rendaient au travail, les écoliers à l'école, les ivrognes au bar et les reclus de la société nul part. Tout était totalement banal et jusqu'alors, s'il avait fallu prédire l'avenir, personne ne l’aurait vu tel quel... Parce que c’était impossible d’imaginer ça.

Et puis, c'est arrivé.



D’un coup, la population diminue. D’un coup, la télé n’informe plus. Les voisins commencent à se méfier, certains inventent des histoires avec lesquelles ils aiment faire peur aux autres. Rares sont ceux qui font leurs valises. Et voilà qu’à la radio, on entend le premier avis à la population. « Restez chez-vous. » Pourquoi ? Si on savait… C’est comme ça que tout a commencé. Pourquoi personne ne dit rien ? Mais parce que personne ne sait… Et puis il y a ce jour. Ce fameux jour où, à la radio, on entend un message des plus étranges ; « Je… Je l’ai vu. Il était grand, avec ces énormes dents… Il l’a mordu… Il ressemblait à rien, à rien de plus qu'à un mort qu'on aurait retiré de sa tombe, vingt ans après… C'est incroyable, je… Mon Dieu, il arrive ! » Ça grésille. On n'entend plus que des cris. Et la ville de New York est officiellement mise en quarantaine.

Jonathan marche toujours. Suivi par son ombre, son souffle résonne à travers toute la rue, comme si jamais aucun bruit ne l’avait traversée. Puis Jonathan se pose, par terre. Une brique de lait en mains, la dernière. Il enclenche sa radio. C’est toujours ce même foutu message qui passe en continue depuis plus d’un mois maintenant. « Je suis Jessica. Comme vous, je suis une des rares survivantes. Seulement une, mais c’est suffisant pour bouger les choses. Vous n’êtes pas seul. On est nombreux à vivre enfermés, mais qu’est-ce qu’on attend ? Est-ce que c’est en regardant le temps défiler qu’on va arranger les choses ? Il faut se bouger putain, et vous n’êtes pas seul. On n'est pas très nombreux, on s'est enfermé dans la prison. Vous n’êtes pas seul, on n’est pas seuls contre ces saloperies, elles nous ont tout pris, on se laissera pas faire ! »

Vas-y John, t’es pas loin. Mais surtout, cours, ne t’arrête jamais, sinon ils vont te rattraper. Et s’ils t’attrapent, ils te boufferont, comme ils l’ont fait à ta mère, à ton beau-père et à ta sœur. Comme ils l’ont fait à tous. Alors ne t’arrête jamais, John.

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Si j'en crois ce que je vois, le forum a ouvert que très récemment...

Et j'espère voir certain d'entre vous me rejoindre :p