Au nombre de Quatre, ils précèderont la Révélation ...

[PV Angela, Chris Miles, Alex & Kerry, Janice]
[comprendra qui pourra pour le titre ]

Dans la ruelle, voir relever du miracle. La nuit s’était installée depuis un bon moment sur la ville, plongeant cet espace étroit, coincé entre deux immeubles miteux, dans l’obscurité la plus totale. Seul un lampadaire à la lumière vacillante permettait par intermittence de voir la scène. Le réseau électrique du quartier laissait à désirer, si bien que l’alimentation de l’ampoule était hasardeuse. Le pas hésitant, Angela s’avança tout de même, sachant pertinemment qu’elle était là pour ça. Ses craintes, elle devait les surmonter, sinon, tout ceci serait vain. Essuyant nerveusement ses paumes moites sur les pans de son tailleur, elle progressa d’avantage sur le bitume accidenté. S’enfonçant toujours dans l’obscurité, elle se devait d’atteindre la masse sombre qui se trouvait au bout. Elle devait être le témoin de cette scène. Il en avait toujours était ainsi. Le choix de la fuite était un luxe qu’elle ne pouvait se permettre. Le son fut la première chose qui parvint à elle. Un bruit visqueux et collant, à vous donner la nausée. Ses viscères se contractant, Angela s’immobilisa, doutant de pouvoir trouver le courage d’aller plus loin. Inspirant à fin, elle souffla ensuite longuement par la bouche afin de se redonner de l’aplomb. Elle ne craignait rien, elle le savait. Tout du moins, son intégrité physique n’était pas en danger. En revanche, elle n’aurait pu en dire autant de son esprit. Sa volonté de nouveau d’acier, elle reprit le chemin qui lui était montré. Les saccades du lampadaire se firent alors de plus en plus frénétiques, accélérant au fur et à mesure qu’Angela approchait de ce qui bientôt lui apparut comme étant deux personnes. L’une étendue sur le sol, l’autre penchée au dessus. Puis, alors qu’elle se trouvait à quelques mètres, la lumière fut continue, révélant l’étendu de l’horreur. Au sol gisait Peter, dans une marre de sang, sans vie, le crâne ouvert. A genoux à ses côté, un homme aux cheveux de jais, fouinait d’une main dans la matière grise du plus jeune des Petrelli. Lorsqu’il releva son visage, posant ses yeux noirs sur Angela, un sourire sadique et dément se dessina lentement entre les éclaboussures de sang. Sylar, un air jouissif sur le visage, l’observait sans faillir, alors qu’Angela portait une main tremblante à sa bouche pour étouffer un cri de détresse.

Soudain, des mains fermes saisir madame Petrelli par les épaules, la forçant à pivoter. Encore sous le choc, Angela ne comprit pas ce qu’était en train de lui dire Mila, dont l’air agacé semblait en dire long sur l’humeur de la jeune rousse. A côté d’une tour Eiffel, sous un soleil torride, Mila secoua vigoureusement la matriarche, la forçant bien malgré elle, à reprendre consistance.

« Là, on n’a plus le choix. Maintenant, on fait à ma manière. Rien ne fonctionne. Vous n’êtes pas d’accord, c’est plus mon souci. Si on en est là, c’est à cause de vous. »

Déboussolée, Angela ne savait que répondre, alors que déjà, Mila se détournait d’elle pour se lancer en direction d’un couple. Kerry et Alex s’avancèrent à leur tour vers Mila.

« Lisa, pourquoi nous faire venir ici ? Qu’est ce qu’il se passe ? Tu avais l’air si … pressée au téléphone.

- J’ai pas le temps d’expliquer, mais si vous ne faites pas comme je vous le dis, j’aurai fait tout ça pour rien. »

Angela savait pertinemment qu’elle ne devait pas perdre pied. Tout ceci était certes très dur, mais elle devait tenir bon, ou alors, tout serait fait en vain. La voix, tremblante, elle parvint à interpeler Mila une fois qu’elle l’eut rattrapée.

« Mila, pour … pourquoi Paris ?

- Paris ? De quoi vous parlez ? Vous délirez ou quoi ?

- Mais … je … », termina Angela en portant son regard sur le monument d’acier.

« Bon, tout nous échappe là, alors à moins de remettre les compteurs à zéro, on aura perdu ce conflit d’ici deux semaines. Aux grands maux, les grands remèdes comme on dit. Papa, désolé, mais je ne vois pas d’autre solution pour vous protéger tous les deux, stopper Sylar et mettre un terme aux Sons of Liberty et au Montecino. On va donc commencer par le Monte.

- Mila … qu’est-ce que tu es en train de faire ? Nous n’avions pas prévu de faire les choses ainsi –

- Rhoooo ! La ferme maintenant ! Vous ne comprenez pas qu’on n’a tout faux. C’est trop tard. Et arrêtez de m’appeler Mila ! Tout le monde sait qui je suis maintenant, inutile de s’adonner plus longtemps à ce jeu stupide. »

Ignorant totalement Angela, la jeune rousse se tourna vers le français. Plongeant son regard dans celui de son père, elle le fixa intensément.

« Papa, tu vas vider ce casino de toute vie, maintenant ! »

Avant même qu’Angela ne prenne pleinement conscience des paroles que venait de proférer Lisa, Alex, comme soudainement privé de toute volonté, s’avança, le regard vide, et tendit les bras, paumes ouvertes en direction d’un bâtiment ostensiblement décoré de néons multicolores. Mais le regard vide ne le resta pas longtemps, progressivement rempli d’une lueur ambrée.

« Angela … Angela … »


« Angela ! »

Madame Petrelli se réveilla brusquement. Une désagréable sueur froide coulant le long de sa colonne vertébrale, ce fut le souffle court et rapide qu’elle réalisa qu’elle s’était assoupie sur le canapé du salon. Mila venait de la réveiller.

« Lisa … qu’y … qu’y a-t-il ?

- Lisa ? Euh … vous vouliez plutôt dire Mila. Essayons de ne pas faire ce genre de bourde s’il vous plait. On vient de frapper à la porte. J’imagine que les premiers vont arriver.

- Oui, bien sûr. Excusez-moi.

- Je vais aller leurs ouvrir, le temps que vous reveniez parmi nous. », termina Mila en souriant avant de se diriger vers la porte d’entrée de l’appartement de Peter.

Se redressant, Angela tentant machinalement de s’assurer que sa coupe de cheveux n’avait pas trop pâti de cette sieste. Encore bouleversée par les scènes auxquelles elle avait assisté, elle n’aurait su dire si elle allait vomir ou fondre en larme. Pourtant, comme toujours, elle ne pouvait se permettre ce genre de faiblesse. Elle devait rapidement être capable de faire bonne figure. Mais la plus grande de ses questions à présent, était de savoir si, oui ou non, elle devait tenir compte de ce patchwork onirique auquel elle n’était pas certaine d’avoir compris tous les morceaux.

[HRP Putain j'ai tout perdu, la connexion a coupé quand j'ai envoyé ! ]

Quelques heures après l'altercation avec Sylar

Alors que Janice s'apprête à rentrer chez elle et sort de l'hôpital pour prendre un taxi, une voix s'éveille en elle.

*Bonjour Janice, ne prend pas peur, je suis une partie de toi maintenant, tu m'as sauvé la vie.*

*Qui ... qui ... qui êtes vous ? est ce que je deviens folle ?*

*Non, tu n'es pas folle, je suis le comateux qui est mort ce matin. Waren. Je me suis permit d'élire domicile dans ton corps afin de pouvoir continuer à oeuvrer face aux gens comme Sylar. Je peux lire dans les esprits comme dans un livre.

*Non ! C'est impossible, je deviens folle ! Il faut que j'appelle quelqu'un, mon téléphone vite.*

[i] Mais elle ne put rien faire, Waren prit le contrôle de son corps progressivement, sa main s'arrêta à la poche de son jean, laissant son téléphone où il était. La voix de Waren emplit l'esprit de la jeune femme, bienveillante et toute puissante à la fois.

*Ton corps est désormais le mien, toi qui a essayé de me sauver pendant des semaines, tu as réussit, tu devrais être contente, je te suis infiniment redevable, ainsi, je ne chasserai pas ton esprit de son corps, nous cohabiterons et ensemble nous ferons de grandes choses. *

*C'est c'est impossible* continua de nier la voix de la jeune femme.

*Regarde autour de toi. L'explosion de New York, Sylar, tous les spéciaux que vous craignez. N'est ce pas dans la même ligne que je puisse être dans ton corps moi aussi ? Est ce que cela semble impossible? Est ce que tous les morts ne sont que des illusions formés par ton esprit ? *

*Je ... je *

*J'existe toujours, et je suis en toi car tu étais juste à côté lorsque la vie a quitté mon corps. Tu as eu de la chance, tu as gagné un pouvoir, celui de lire les esprits et tu as gagné de la compagnie pour tes longues journées seule. Ton corps ne t'appartiendras qu'en partie, puisque je suis là aussi. TU n'as de toute façon pas le choix et les moyens de lutter contre moi.*

*Je suppose que oui ... il va falloir que je m'y fasse alors. *

*Oui, mais ta vie ne changeras pas, elle déviera juste par moment, tout ce que tu as mit si longtemps à bâtir restera en place.*

*J'apprécierai en effet, monsieur Insidemind*

La veille, sortie du travail

"Au revoir les filles, à demain.
Waren/Janice n'eut pas le temps de faire dix mètres qu'une jeune femme l'interpela. Il ne fit 'abord pas attention, pensant qu'elle appelait quelqu'un d'autre mais elle s'approcha de lui. Ses yeux s'ouvrirent en grand, il ne la connaissait pas, mais elle le connaissait visiblement, et même très bien.


" Waren ! je sais que tu es déjà dans ce corps ! Je dois te parler tout de suite ! "

"On se connait ? "

"Théoriquement pas encore, mais cela doit se passer un jour ou l'autre, là d'où je viens. "

Le sens de ces paroles choquait Waren. Il ne Pouvait croire ce qu'elle disait. Il usa alors de son pouvoir, et ce qu'il lit en elle,c 'était la vérité, elle lui laissait accès à leurs souvenirs commun dans un monde très différent, elle venait de loin, de très très très loin.
Il la suivit, la conscience de Janice l'interpela.

*Non mais tu crois ça toi ?! Tu ne devrais pas avoir tant confiance que ça en ton don Waren ! *

*Nous verrons bien, elle a juste une chose à dire, nous pourrons toujours nous défendre en cas de problèmes, ce n'est pas une gamine qui va réussir à me butter, la mort est passé deux fois chez moi et ne m'a pas encore prit, ce n'est surement pas elle qui va m'emmener.*

Il monta dans la voiture, côté passager et dès que la portière se referma, la femme, qui s'appelait Mila, en tout cas c'était le nom qu'elle avait laissé entendre par télépathie, l'informa.

Nous sommes pressez par le temps alors écoutes moi bien. Demain, tu dois te rendre à cette adresse, j'y serai. Quelque chose se prépare et nous devons faire quelque chose pour l'empêcher. C'est l'appartement de Peter Petrelli

Tout en parlant, elle laissait filtrer des informations, floues, c'était l'avenir qui allait se jouer bientôt et il devait être présent. Lorsqu'elle s'arrêta, Waren remarqua qu'ils étaient rendu chez Janice. Elle savait tout de lui, et venait de le montrer. Il n'avait plus le choix, il ne pouvait pas refuser. La douce voix de femme qu'il avait maintenant s'éleva dans l'habitacle.

" Très bien. J'y serai. Merci de m'avoir ramené. A demain Mila"

Il descendit en prenant le papier avec l'adresse et rentra. Puis Waren attendit quelques heures pour appeler, il fallait que cela reste crédible. Alors il fit jouer son talent de comédien, l'adaptant à la situation et au rôle qu'il jouait, celui d'une infirmière malade

"Carol ? Oui c'est Janice, je ne pourrai pas être là demain, je ne me sens pas bien du tout. Tu pourrais me remplacer s'il te plait ?"

"Oui pas de problèmes, remets toi vite."

"Merci"

Tout était en place, il ne restait plus qu'à attendre le lendemain pour se rendre à cette petite sauterie organisée par la mystérieuse jeune femme.

Aujourd'hui

Waren/Janice se préparait pour le rendez vous inévitable. Ils savaient qu'ils n'avaient pas le choix, que c'était dans leur destin de se rendre là bas, même si Janice était réticente, de toutes manières elle n'avait pas le choix, c'était Waren qui contrôlait sa vie maintenant, elle ne pouvait qu'observer. Les seuls rares moments où l'esprit de Waren lui laissait une marge de manœuvre c'était lorsqu'elle était avec son mari. Il l'empêchait alors seulement d'évoquer son existence. Lorsqu'ils étaient chez elle et que la famille était là, ils cohabitaient aisément et personne ne voyait rien, enfin c'est ce qu'il semblait. Il/Elle se prépara rapidement. Chemise blanche, jean, châle bleu.


*C'est vraiment nécessaire Waren ? *

*Je le crains en effet. Tu le vois toi même, le monde change, et il faut apparemment des gens pour l'empêcher de dévier trop. Nous en faisons partie. *

*Elle ne m'inspire pas confiance.*

*Tu l'as bien vu, elle nous connait, elle vient du futur, c'est certain. Tu l'as vu dans son esprit aussi bien que moi lorsque je l'ai sondée.*

*Reste méfiant Waren, cette situation ne me dit rien qui vaille. Et tu n'as pas envie de faire perdre leur mère aux enfants hein ? *

*Bien sûr que non Jane. Nous aviserons, allons y, nous sommes en retard.*

Il/Elle appela son mari, pour lui dire qu'elle avait une course urgente à faire et qu'elle serait de retour le soir, sa voix était quand même un peu tendu cette fois, il n'arrivait pas à la rendre naturelle, et cela n'échappa à l'homme.

'Tu es sûr que tout va bien chérie ?"

"Mais oui ne t'en fais pas Ron', tout va bien, il faut juste que je fasse quelque chose d'important, je serai de retour ce soir. Je t'aime"

"Moi aussi, à ce soir alors."

Il n'avait pas l'air convaincu mais n'insista pas et raccrocha le téléphone. Waren appela immédiatement un taxi qui fut là cinq minutes plus tard. Il lui donna le papier, un billet de 20 dollars provenant de l'argent que Waren avait dans un coffre à la banque, coffre bien remplit d'ailleurs. Trente minutes plus tard, ils étaient au pied d'un immeuble assez beau, pas trop entaché par des tags, il sonna et Mila lui ouvrit la porte le l'immeuble, lui indiquant que c'était au quatrième étage, à droite.

Et voilà, il se rendait chez un Petrelli, pour recevoir sans doute des ordres de lui, alors qu'il venait à peine d'être libéré d'un autre Petrelli, de se sauver in extremis deux fois de l'étreinte glacée de la mort.

Il monte quatre à quatre les marches et frappa, alors que la jeune femme, ayant anticipé, lui ouvrait. Il la salua et entra. Il inspecta la pièce. 5 personnes. Mila, ANgela, comme il s'y attendait intérieurement, et trois jeunes. Il sonda rapidement les esprits.

Sentant une profonde tristesse et une haine inextinguible chez celui qui se nommait Chris, il passa au couple à côté, ils n'étaient pas que deux. Cela se sentait et la surprise se lut sur le visage de Waren. Il se présenta alors, rapidement, avec un petit sourire.

"Waren Insidemind, télépathe, enchanté."

Devant le regard étonné de ses interlocuteurs, il s'empressa d'ajouter

" Ce n'est pas mon corps en fait, c'est celui de Janice. Elle vous dit bonjour d'ailleurs. C'était le seul moyen que j'avais d'échapper à la mort des mains de Sylar, je suis passé dans son enveloppe charnelle. Je ne vois pas en quoi ça vous surprend Kerry et Alex, vous avez tous les deux deux parties de vous qui cohabitent. Hyde et l'obscure Kerry. Essayez de ne pas les laisser ressortir, je ne tiens pas à mourir à nouveau. "

Il toussota, pour dissiper le malaise qui s'installait et reprit, comme si de rien n'était à l'intention de Mila.

"Tout le monde à l'air d'être là, puisque tu t'es écartée de la porte, c'est que tu n'attends plus personne. Pourrait on donc savoir pourquoi tu nous as expressément réunis ici ? "

Mila laissa Angela seule sur le canapé alors qu’elle allait ouvrir la porte. La sonnette avait retenti sans que la mère de Peter ne s’en rende compte, trop perturbée par son rêve. Elle était dans une sorte de flou, entre deux réalités, incapable de savoir si ce qu’elle avait vu était réellement arrivé, ou bien si ce n’était qu’une prémisse de l’avenir. Après quelques secondes, elle parvint à faire le point. Une désagréable sueur froide lui coulait dans le dos, courant le long de son échine. Les dernières images lui revenant en boucle, elle ne parvint pas à dégager son regard du vide dans lequel il était plongé. Dans l’entrée de l’appartement, Mila discutait avec la personne qui avait sonné, sans qu’Angela ne parvienne à intégrer un traitre mot de ce qu’ils se racontaient. Sur ses avants bras, elle ressentait encore la létale sensation de sa vie la quittant. Comment les rêves pouvaient-ils s’avérer si réalistes ? Comment des sensations purement imaginaires pouvaient-elles physiquement affecter à ce point leur auteur ? Angela n’avait jamais réellement été capable de fournir une explication. Cependant, ce phénomène lui permettait de prendre pleinement conscience de ce qu’impliquait ce genre d’avertissement.

Ce fut la voix d’un jeune homme qui la fit sortir de ses pensées. Tout juste sorti de l’adolescence, le regard un peu chien fou, Angela ne semblait pas le connaitre, son visage ne lui rappelant rien. Pourtant, à la manière dont il la regardait et dont il venait de l’interpeler, il semblait clair qu’il la connaissait. Encore confuse, la mère de Peter fut incapable de fouiller dans sa mémoire afin de mettre un nom sur le nouveau venu. Se concentrer lui était tout bonnement impossible, l’ordre de Lisa à son père revenant inlassablement à la charge, alors que l’image du regard miel de ce dernier s’imposait sans relâche à elle. Mais déjà, la sonnette retentissait de nouveau, perturbant le silence inconfortable qui venait de s’installer. Cette fois-ci, Angela entendit le tintement strident, et déjà, Mila était à la porte pour accueillir le nouveau venu. En réalité, il s’agissait plutôt "des" nouveaux venus. Kerry et Alex venaient d’arriver. Mila avait prévenu madame Petrelli de leur venue, comme Peter l’avait demandé. Si la journaliste semblait à l’aise et décontractée, on ne pouvait pas en dire autant du français. A priori peu ravi de revoir Angela, il resta étonnamment silencieux, au grand soulagement de la mère de Peter.

Délaissant le couple, Angela reporta son attention sur l’inconnu qui était arrivé en premier, le détaillant une nouvelle fois sans parvenir à mettre une identité sur son visage, elle décida de se lancer.

« Puis-je savoir à qui ai-je l’honneur jeune homme ? Et par la même occasion, la raison qui vous pousse à vous joindre à nous. »

Mais déjà, avant même d’obtenir une réponse, le regard d’Angela s’était de nouveau porté sur Kerry, la rousse qui tenait en son sein une ébauche de Mila. Curieux paradoxe temporel que celui auquel ils étaient tous en train d’assister, la majorité n’en ayant même pas conscience. Puis, son attention se porta sur le français, alors qu’il chuchotait quelque chose à Mila. Cet air si innocent et gêné, un masque futile selon Angela qui connaissait la véritable nature de ce qui se dissimulait derrière cet individu : un monstre impitoyable et indomptable, doté d’un appétit sans limite pour toute forme de vie. Mais une fois encore, l’attention d’Angela fut interrompue par la sonnette. Madame Petrelli finissait par se demander combien de personne Mila avait convié de la sorte. Ce n’était pas une croisade que Peter lui avait demandé de monter, juste de réunir quelques individus de confiances. Le français ressortit de la cuisine, croquant avidement dans une pomme. Cette image renvoya irrémédiablement Angela à sa vision. Qu’avait-elle provoqué en ramener Mila à ce moment précis du temps ? Il semblait bien qu’elle venait de remplaçait un mal par un autre tout aussi redoutable.

Une jeune femme suivait Mila alors qu’elle revenait de l’entrée de l’appartement. Visiblement, c’était la dernière personne attendue. Cette dernière fit une présentation rapide et pour le moins étrange. Elle se présenta comme étant un homme, un télépathe plus précisément. En réalité, c’était l’esprit d’un télépathe transféré dans un autre corps. Les ressources de ce genre d’individus ne finiraient jamais de surprendre Angela. Même après tant d’années, ils continuaient de l’étonner. Pour autant, elle n’aimait pas ces personnes là. Arthur était télépathe, doublé d’une personne sans scrupule. User de son pouvoir sur les membres de sa famille ne l’avait jamais dérangé. De ce fait, Angela avait appris à se protéger en partie contre ce genre d’habileté. Instinctivement, elle ferma son esprit une fois qu’elle sut la capacité du dernier arrivant. C’était tel un réflexe. Certes, s’il voulait vraiment, il saurait ce que contenait sa mémoire, mais au moins, elle se laissait une forme d’intimité. D’ailleurs, il semblait déjà que ce cher télépathe commençait déjà à mener son enquête, se permettant quelques remarques au couple. Pour sûr, ce Waren jouait à un jeu dangereux en se frottant à ces deux là. D’ailleurs, Mila intervint assez rapidement.

« Warren … non, pas de ça. La curiosité est un excellent défaut, mais elle mène parfois à la ruine. Je n’ai jamais vu d’objection à ce que tu lises en moi, mais … évite de le faire avec Alex. C’est compliqué de tout expliquer, mais évitons de laisser un télépathe fourrer son nez dans cette caboche pleine de bordel … ça peut éventuellement nous permettre de rester tous en vie. »

Devant une telle remarque, Angela se surprit à sourire, presque satisfaite qu’un télépathe se fasse moucher de la sorte après avoir user ostensiblement de son pouvoir. Elle ne prêta même pas attention au français qui venait de s’étouffer avec un morceau de pomme en entendant Mila parler de lui ainsi.

De son côté, Mila, sentant que Warren avait semble-t-il la langue trop bien pendue, se concentra sur l’esprit de l’infirmière afin que son invité psychique entende chaque pensée de la jeune rousse.

*Warren, personne ne doit savoir que je viens du futur, alors par pitié, et au nom de notre futur amitié, ne fais pas de boulette … ne fais aucune référence à l’endroit d’où je viens. C’est capital.*

« Bien. En effet, nous sommes tous là … y compris toi … qui que tu sois, dit Mila en regardant Chris. Angela, je vous laisse leur faire un petit topo, je m’occupe de notre invité mystère. Suis-moi, on va discuter dans la cuisine. »

Sans attendre de réponse, Mila saisit le jeune homme par le poignet et l’emmena dans la cuisine, à l’abri des autres oreilles.

« Cool ton t-shirt, tu l’as eu où ? Excuse-moi, c’est pas la priorité. Bon, alors, c’est quoi ton truc "méga urgent – genre grave" ? Je peux peut-être t’aider. » lui dit-elle en souriant.

Dans le salon, Angela se décida à prendre enfin la parole, non sans avoir auparavant méticuleusement observé et décortiqué chacun des individus présents devant elle. Tous, sans exception, souffraient d’un genre de double personnalité. Curieuse coïncidence, à moins que le hasard n’y soit pour rien.

« Bien. Si vous avez été réunis ici par Mila c’est pour une seule et unique raison : aider Peter. Claire Benet va être kidnappée, à moins que ça ne soit déjà fait. Il faut la libérer rapidement. Cet enlèvement va avoir des répercutions catastrophiques sur les évènements à venir … à moins que nous n’agissions avant qu’il ne soit trop tard. »

Le temps s'était arrêté lorsque Chris avait fait face à cette femme, celle qui hantait ses nuits, qui revenait encore et encore. Le jeune homme avait fini par être persuadé que ce cauchemar qui recommençait à chaque fois avait une signification. Jusqu'à, cette dernière restait totalement inconnue. Mais là, il s'agissait de bien plus qu'une coïncidence. Il sentait que son subconscient tentait de lui dire quelque chose, mais quoi ? Qui était-elle ?
D'autres personnes entrèrent dans l'appartement de Peter Petrelli, un couple semblait-il. Mais Chris n'y prêta même pas attention. Il continua de fixer cette dame si étrange, paralysé par la terreur et la stupeur. Il commençait à ressentir des frissons et des gouttes de sueur perlaient sur son front. Il s'empressa de les essuyer d'un revers tremblant de la main. Il devait se reprendre. La femme mystérieuse lui posa une question, mais il était bien trop chamboulé pour saisir ce flot de mots qui résonnaient dans son cerveau comme un flot désordonné et indéchiffrable. Quelqu'un d'autre pénétra dans les lieux, une femme seule cette fois. Il était vraiment mal tombé, il s'agissait d'une véritable réunion. Mais visiblement sa présence ne sembla étonner personne. Comme s'ils s'attendaient à voir débarquer des inconnus dans cet appartemment qui n'était même pas le leur. C'était cette fille, la jeune rouquine, qui semblait tenir les rênes. Elle était pourtant la moins âgée parmi toutes les personnes présentes. Elle devait probablement avoir une importance tout particulière.
Chris fut finalement tiré de ses pensées et sursauta en entendant le prénom... d'Alex. Voilà enfin quelque chose qui pouvait le faire avancer, en supposant qu'il s'agissait bien de celui auquel il pensait. Mais il avait peu de chance de se tromper étant donné qu'il se trouvait dans l'appartement de Peter et que l'Alex en question semblait avoir un léger accent français. La rouquine reprit la parole à l'adresse de la petite assemblée.

« Bien. En effet, nous sommes tous là … y compris toi … qui que tu sois, dit-elle en regardant Chris. Angela, je vous laisse leur faire un petit topo, je m’occupe de notre invité mystère. Suis-moi, on va discuter dans la cuisine. »

Angela... Mais il n'eut pas le temps de réagir, il se trouvait déjà entrainé par la rousse dans la cuisine. Il n'avait aucune envie de discuter avec elle, il n'étais pas venu pour se joindre à leur cause obscure. Il voulait ramener Asami, et il sentait que son objectif lui glissait des mains.

« Cool ton t-shirt, tu l’as eu où ? Excuse-moi, c’est pas la priorité. Bon, alors, c’est quoi ton truc "méga urgent – genre grave" ? Je peux peut-être t’aider. »

Son visage se ferma et il la repoussa gentiment. Elle avait beau lui lancer ce sourire infiniment amical, il n'en avait que faire d'elle.

- Désolé, tu ne peux rien faire pour moi. Ca ne te regarde pas, tu peux pas comprendre.

La dame de ses cauchemars reprit finalement la parole dans le salon, et Chris délaissa la fille pour savoir de quoi elle leur parlait.

« Bien. Si vous avez été réunis ici par Mila c’est pour une seule et unique raison : aider Peter. Claire Benet va être kidnappée, à moins que ça ne soit déjà fait. Il faut la libérer rapidement. Cet enlèvement va avoir des répercutions catastrophiques sur les évènements à venir … à moins que nous n’agissions avant qu’il ne soit trop tard. »

Aider Peter ? Un kidnapping ? Des événements catastrophiques ? Mais où Chris était-il donc tombé ? Toute cette histoire ne le concernait pas et il n'avait aucune envie de s'en mêler. Il se posta au beau milieu du groupe, mains levées comme pour dire "stop".

- Wow wow wow, attendez une minute ! J'suis pas venu pour ça, moi ! J'en a rien à cirer de vos histoires de kidnapping et de votre petite réunion des chelous anonymes !

Il se tourna vers Angela, tête haute, prenant une grande inspiration, et se lança.

- Je vous connais. Chaque nuit, je fais un rêve... un cauchemar plutôt. Et vous vous y trouvez ! Il appuya ses dires en la pointant d'un doigt accusateur. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais même pas d'où je vous connais, mais il va falloir qu'on en parle tout à l'heure.

Puis son regard se porta sur le dénommé Alex qui avait un accent français. Ce dernier le considéra d'un air interrogateur, se demandant ce que cet Anglais bizarre pouvait bien lui vouloir.

- Vous... Vous êtes Alex Dumont, n'est-ce pas ?

Vu l'expression surprise du frenchie, il n'y avait aucun doute possible. Chris s'approcha de lui. En fait, il voulait surtout s'éloigner de cette vieille dame flippante. Le regard du british se posa sur ses chaussures. Il savait que la nouvelle ne serait pas facile à annoncer. Il prit son courage à deux mains.

- Je m'appelle Chris Miles. Je suis venu pour... Ca concerne Asami. Elle... elle a été blessée mortellement. Son corps n'a pas été retrouvé. Je... je suis désolé.

Le fait d'en parler fit renaître en lui tous les souvenirs de la scène à Brooklyn, avec cette monstrueuse fillette et cet homme au chapeau, ce traître à qui il comptait bien régler son compte. Une unique larme roula sur la joue de Chris. Il se força à plonger ces yeux dans ceux d'Alex, visiblement tout aussi affecté par la nouvelle.

- J'ai besoin de votre aide, à vous et à Peter. Nous devons la ramener, ou la sauver, vous le savez aussi bien que moi ! On ne peut pas rester les bras croisés. Je... je l'aimais. Vous devriez comprendre cela assez facilement, non ?

Il désigna Kerry du regard. Alex aussi aimait quelqu'un, et si c'était un amour sincère, il comprendrait pourquoi Chris se donnait tant de peine à vouloir ramener celle avec qui il avait tant partagé. Il s'occuperait de cette Angela plus tard. Peut-être finira-t-il par comprendre pourquoi ce rêve lui montrait sans cesse ses parents morts dans une mare de sang et cette femme debout, en compagnie de deux autres hommes mystérieux, l'un avec des lunettes d'écailles et l'autre noir au crâne chauve. Ce n'était pas qu'un simple désir refoulé de vouloir la mort de ses parents qui l'avaient lâchement abandonné, comme Freud l'analyserait probablement. C'était bien plus que cela. Ca semblait si... réel.
Mais d'abord, Alex et Peter. Il en avait déjà retrouvé un des deux, c'était un grand bond en avant. Il se rapprochait du but.

* Tiens bon, Asami. J'arrive. *

[Pinaize les gens, vous faites de super postes, j'arriverai pas à faire aussi bien ]


Mila les laissa entrer en souriant. Kerry s’avança vers le salon où se trouvait Angela qui était trônait sur le canapé comme une Reine qui attendait l’arrivée de ses sujets. Kerry la salua d’un mouvement de la tête. Mais ils n’étaient pas les premiers à être arrivés. Il y avait un jeune homme en face d’Angela et semblaient être dans une conversion qui venait d’être interrompue par la venue du couple. Alex demanda quelque chose à Mila qu’elle n’arrivait pas à entendre. Puis le français partit dans la cuisine et revint avec une pomme dans la main. Kerry observa Angela, elle avait toujours son air de femme qui maitrisait totalement son environnement. C’était limite dérangeant. Quoique vous vouliez faire, elle semblait le savoir.

La sonnette de l’appartement retentit à nouveau. Mila partit vers la porte d’entrée et accueillit le nouvel arrivant, ou plutôt la nouvelle. La jeune femme semblait scrutée tous les invités puis Kerry sentit qu’on tentait de pénétrer son esprit. Kerry s’empressa de chasser cette entrée, surtout que cela pouvait être dangereux.. La nouvelle se présenta comme Waren Insidemind, un télépathe. Voilà qui venait de lire son esprit. Puis elle se remémora le nom qu’elle venait de leur dire. Avait-elle bien entendu ? Apparemment elle avait compris, la nouvelle venait de se présenter comme étant un homme. En réalité ce corps n’était pas le sien, c’était une sorte de refuge pour éviter de sombrer dans les abîmes de la mort à cause de Sylar. Impressionnant, c’était bien joué de sa part. Mila s’approcha de Waren et lui indiqua que d’utiliser ses pouvoirs sur elle ou Alex n’était pas vraiment une bonne idée. Elle avait raison, ça serait dommage qu’un accident se produise à cause d’une curiosité mal placée. Angela pris la parole et leur indiqua la raison de leur venue dans cet appartement. Ca elle le savait déjà, Mila leur avait dit. Soudain le jeune homme qu’elle n’avait pas encore entendu s’exprima. Il ne voulait pas entendre parler de kidnapping, tout ce qui l’intéressait était de venir en aide à Asami qui avait été…mortellement blessée. Kerry regarda Alex venait d’apprendre la nouvelle. Elle vit qu’il était secoué par cette information. Elle ne pu s’empêcher d’être aussi peinée, elle ne la connaissait pas, elle avait même tenté de la tuer mais c’était quelqu’un de bien, une grande amie d’Alex et de Peter. D’ailleurs, était-il au courant ? Kerry serra la main d’Alex et lui murmura un « je suis désolée ». Elle regarda ensuite Angela.

« Libérer Claire ? Et comment ? On ne sait même pas où chercher…Il va falloir être plus précise Angela si vous voulez qu’on les aide. »

Mais Angela ne broncha pas.

« Oh allez Cassandre, je suis sur que vous avez eu une vision qui pourrait nous indiquer l’endroit où se trouve Claire. »

Kerry sentait qu’Angela avait une information qu’elle ne voulait pas dévoiler, comme à peu prêt à chaque fois qu’elle avait eu affaire à elle.

[Bon, j'ai mis un peu de temps à répondre, mais je voulais que ça soit parfait ... après tout, Asami n'est pas n'importe qui pour Alex, elle mérite au moins ça ^^.]

Croquant une nouvelle fois dans sa pomme, Alex entendit retentir la sonnette de l’appartement. Mila alla ouvrir, revenant quelques secondes plus tard accompagnée d’une jeune femme. Lorsqu’elle se présenta, il s’avéra qu’elle était en réalité un télépathe de sexe masculin dont l’esprit partageait un corps. Cette révélation faite, le français ressentit une sorte de pression à l’intérieure de son crâne. La désagréable sensation, bien que brève, n’en fut pas moins perturbante. Son origine, Alex ne tarda pas à la connaitre. Rapidement, il semblait bien que le nouveau venu venait de lire dans ses pensées. Promptement, Mila le dissuada de recommencer, puis, elle s’éclipsa dans la cuisine, entrainant avec elle le jeune homme. Le couple se retrouvait donc dans le salon avec le télépathe et Angela. Cette dernière, comme à son habitude, semblait siéger au milieu de tout ce petit monde, le dirigeant sans qu’il n’en ait conscience. Pourtant, son habituel sourire narquois était pour une fois absent. Y ayant été invitée par Mila, madame Petrelli expliqua donc la situation. Mais Alex devait bien l’avouer, il n’apprenait rien de nouveau, Kerry et lui ayant déjà été mis au parfum par la nouvelle assistante d’Angela.

Revenant de la cuisine, d’où il avait semble-t-il tout entendu, le jeune homme fit une interruption des plus théâtrale. La vieille venait de se faire couper l’herbe sous le pied, ce qui arracha un sourire au français. Le gamin n’en avait visiblement rien à faire de cette nouvelle catastrophe Angelesque, et encore moins de son plan de secours. Pointant Angela du doigt, il la désigna comme étant celle qui hantait ses nuits, sans en connaitre la raison. Bien déterminé à comprendre ce phénomène pour le moins perturbant, il avait apparemment l’intention d’en discuter plus tard avec son bourreau onirique. Curieusement, Alex ne fut pas étonné que la mère de Peter puisse à ce point traumatiser une personne pour qu’il cauchemarde d’elle. Bien qu’en y réfléchissant, l’avoir dans ses rêves n’aurait sans doute pas déplu au français, ce dernier en aurait sans doute profité pour se défouler sur elle. Une nouvelle fois, un furtif sourire lui fut arraché, qui disparut aussitôt lorsque l’intérêt du jeune homme se porta cette fois-ci sur … sa personne.

L’ayant appelé par son nom et son prénom, il était clair qu’il connaissait Alex. De son côté, le français n’avait pas la moindre idée de qui était ce type. Le ton acerbe employé contre Angela laissa place à une voix hésitante et peinée. Fixant le bout de ses chaussures, il se présenta.

Chris Miles … c’était certain, Alex n’en avait jamais entendu parler. Les mots qui suivirent lui firent comprendre qu’ils avaient une connaissance en commun : Asami. Douce rencontre d’un passé si peu lointain, la japonaise avait incontestablement contribuée à sauver le français. Unis par un étrange lien fraternel, la nipponne aux cheveux roses tenait une place particulière dans le cœur d’Alex.

Puis, la révélation tomba, aussi tranchante et fatale qu’un couperet. Asami n’était plus. Mortellement blessée selon les dires de Chris, il était désolé de venir lui apprendre une nouvelles aussi lugubre. Brutalement, le monde autour du français sembla se feutrer. Les sons, étouffés, étaient graves comme s’ils provenaient d’un baladeur aux piles trop usées. Son champ de vision lui-même en vint à s’amenuiser. Une suffocante boule se forma dans sa gorge, semblant serrer ses cordes vocales, le privant de tout moyen de parler.

L’espace d’un instant, Alex tenta de se convaincre que ce qu’il venait d’entendre n’était que le fruit de son imagination, que tout ceci n’était pas réel. Il était certain qu’il s’agissait uniquement d’un mauvais rêve et que bientôt, il se réveillerait aux côtés de Kerry dans leur appartement. Pourtant ce Chris continuait de rester devant lui, refusant de disparaitre et de laisser le français se réveiller. Au creux de sa main, il sentit une légère pression, un geste familier, qu’il était capable de reconnaitre parmi mille. Une manière de dire « je suis là ». Les mots que Kerry lui murmura achevèrent de faire comprendre à Alex que tout ceci n’avait rien d’un cauchemar. Il s’agissait bel et bien de la stricte vérité. Se ressaisissant, il serra la main de son amie, s’y accrochant telle une bouée de sauvetage. La chaleur de Kerry lui permit progressivement de sortir de la catatonie dans laquelle il venait de se plonger. Se concentrant sur ce point de repère tel un phare, il tenta petit à petit de revenir.

Cette chaleur … si familière au français, si douce et apaisante. Se concentrant dessus, il finit par réaliser qu’il ne s’agissait en rien de chaleur. C’était autre chose. Quelque chose qu’il connaissait bien, mais qu’il n’arrivait pas à définir, comme un gout ou une odeur de son enfance que l’on connait mais que l’on ne parvient pas pour autant à identifier. Qu’importait ce dont il s’agissait, c’était une échelle qui permettait de s’échapper, de retourner au monde réel. Plus il se concentrait dessus, plus il semblait capable d’identifier cette chose. C’était effectivement à la fois un gout et une odeur, c’était Kerry. Puis soudain, tout devint limpide.

Inspirant doucement, sa vision et son ouïe de nouveau normales, Alex murmura quelque chose d’à peine perceptible.

« C’est revenu … »

A nouveau en pleine possession de ses moyens, la fatalité de la dure réalité s’imposa de nouveau au français, lui tombant dessus tel un poids mort : Asami était morte. Chris, toujours devant lui, le fixait de manière insistante. Il voulait qu’Alex ou Peter l’aide à ramener Asami. Visiblement, l’anglais en pinçait pour la japonaise. Il compara ses sentiments à ceux qu’éprouvait Alex envers Kerry, lui faisant comprendre qu’il ne renoncerait pas. Le français crut même percevoir une étincelle d’espoir dans le regard de Chris. Pourtant, Alex se devait d’être honnête, avec lui-même et avec Chris.

Lorsqu’il prit la parole, il eut comme l’impression que c’était la première fois qu’il parlait de toute sa vie tant les mots eurent du mal à sortir de sa gorge encore nouée.

« Chris … j’imagine que vous l’avez compris, Asami est une personne d’une très grande importance pour moi et … ça mort m’affecte à un point que vous ne soupçonnez peut-être pas. Moi aussi j’aimerai pouvoir la ramener … hélas, j’ai bien peur que cela ne me soit pas possible. »

Marquant une pause, le français posa sa main sur l’épaule du jeune homme.

« Je ne sais pas ce que vous a dit Asami à mon sujet … mais malheureusement, je ne suis capable de ce genre d’exploit que peu de temps après … après … enfin, vous voyez ce dont je veux parler. Je suis désolé d’avoir faire naitre de faux espoirs en vous. Votre seule solution, c’est de trouver Peter. Lui seul peut encore la sauver. »

Alex n’y avait pas prêté attention, mais Kerry était semble-t-il en train de cuisiner Angela afin de savoir où commencer à chercher pour sauver Claire.

Angela … encore une fois, trop de chose reposaient sur elle, lui offrant un pouvoir qu’elle ne méritait pas. La connaissance, c’est certainement la plus grande forme de pouvoir. Qu’importe que vous soyez capable de déplacer des montagnes ou de lancer des flammes, sans la connaissance, tout ceci ne sert à rien. Habile manipulatrice, elle allait une fois de plus faire tourner les choses en sa faveur, modelant un avenir suivant sa volonté et ses intérêts. Pourtant cette fois-ci, Alex n’était pas décidé à se laisser manipuler comme un vulgaire pion.

Retirant sa main de l’épaule de Chris, il quitta le jeune homme du regard, pour fixer Angela.

« Fini de jouer Angela ! J’en ai plus qu’assez pour vos petites machinations. J’entends trouver Peter et rapidement. Je serai vous, je me dirai rapidement où le trouver. Est-ce que c’est clair !? »

Sans s’en rendre compte, Alex avait monté le ton, tout en approchant d’Angela, la fusillant d’un regard furieux. Si jusqu’à présent il s’était souvent montré docile, il semblait bien que les choses pouvaient changer, surtout lorsque la vie de personnes qui lui étaient chères était en jeu. Dans une de ses mains, quelque chose de sec le dérangea. Lorsqu’il regarda ce dont il s’agissait, il y trouva les restes de la pomme, totalement déséchée.

Le rappel à l'ordre de Mila calma les ardeurs du télépathe, qui se contenta d'effleurer les esprits, sans entrer plus loin dans leurs intimes pensées. Il écouta Angela exposer puis Alex et Kerry réagir à la nouvelle. Il sentit Alex partir, passer comme au second plan et le pouvoir se mit en route, aspirant l'énergie. La pomme qu'il tenait se flétrit et mourut, totalement desséchée. Il venait de perdre le contrôle de son pouvoir, sa colère avait prit le dessus. Waren projeta sa pensée dans l'esprit du français.

*Contrôle toi un peu mieux s'il te plait, personne ne veut finir comme cet pomme, ou Angela, il ne sert à rien de se mettre en colère devant une manipulatrice comme elle. Si tu ne veux pas être son esclave, rentre dans son jeu et agit avec finesse, c'est bien plus efficace.*

La pensée de Janice l'intercepta tandis qu'il revenait totalement dans le corps.

*Arrête de prendre des risques, la demoiselle t'a dit de ne pas user de ton pouvoir. Même si je ne contrôle plus mon corps, j'aimerai qu'il reste vivant encore un moment.*

Waren ronchonna, attirant l'attention de Mila qui lui fit un grand
sourire en lui envoyant une pensée.

*Elle est comme ça aussi dans le futur*

*Le futur d'où tu viens, il ne sera sans doute plus le même puisque tu es revenu ici*

Waren avait passé un peu de temps à se renseigner sur les voyages dans le temps lorsqu'il avait apprit chez Pinehearst que certains spéciaux en étaient capables. Il savait que le futur pouvait se ramifier, empruntant un chemin différent de celui qui avait conduit au monde d'où venait le voyageur. Cela évitait le paradoxe temporel qui selon Emmet Brown, ou tout du moins les propos tenus par le personnage, serait catastrophique pour l'univers tout entier nom de Zeux !

Enfin, trève de blabla. Waren se tourna vers la doyenne, sachant très bien qu'elle n'était pas disposée à tout dire malgré les menaces d'Alex, c'était une Petrelli, une fondatrice de la compagnie, elle était rompue à ce genre d'exercice. Le télépathe n'avait pas spécialement envie de retomber dans le genre de manipulation qu'il avait acceptée lorsqu'il était au service du patriarche de la famille, c'est pourquoi il haussa le ton, histoire de montrer qu'il n'était pas aussi manipulable que ça.



Bon l'ancêtre, soyez plus explicite, j'ai passé le stade des révélations partielles lorsque votre mari à disparu. Vous avez plutôt intérêt à ne rien cacher et à expliquer dans les moindres détails si vous voulez notre aide vieille peau.


[HRP : je vous demanderai juste un petit truc les gens : ajouter plus de pensées et d'émotions s'il vous plaiiiiit je me meurs ! xD ]

A peine Angela avait-elle terminé de faire le point sur la situation que l’étrange jeune homme ressortait de la cuisine, tout bras levé, clamant haut et fort que tout ceci ne le concernait pas. Pointant un doigt en direction de madame Petrelli, il lui reprocha de la voir chaque nuit hanter ses rêves. D’où la connaissait-elle, il ne pouvait le dire. Pourtant, il comptait tirer au clair toute cette histoire. Perplexe, Angela ne put dire un mot. A sa connaissance, elle n’avait jamais croisé cet individu. Tout du moins, pas ces dernières années. Se tournant alors vers le français, son ton se fit plus calme. Enfin il se présenta. Miles, finalement, ce nom rappelait vaguement quelque chose à Angela. Elle ne l’avait pas entendu prononcé depuis plusieurs années. C’était une histoire sordide, une bavure de la Compagnie. Un drame qu’il avait fallu au plus vite maquiller. Pensant avant tout à la pérennité de la Compagnie, Angela s’était chargée de tout arranger. Mais visiblement, aujourd’hui, l’un de ses squelettes décidait de sortir du placard.

Angela ne comprit pas toutes les relations de cause à effet sur ce que venait de révéler Chris à Alex, mais visiblement, cela affectait énormément le français. Plongé dans une sorte de mutisme brutal, il semblait tenir particulièrement à cette Asami. Une nouvelle personne énigmatique dont Angela n’avait pas entendu parler. Décidément, cette perte de contrôle lui déplaisait au plus haut point. Comment se faisait-il qu’elle ne parvienne plus à faire les liens, à comprendre toutes les répercutions et autres effets domino. Trop d’informations lui manquaient. Petit à petit, elle perdait la maitrise de la situation. Il devenait urgent qu’elle remédie à ceci. Mais avant qu’elle ne trouve une parade, ce fut Kerry qui vint la prendre de court. La journaliste semblait bien accepter de prêter main forte afin de retrouver Claire, mais encore fallait-il qu’elle sache où chercher.

Cette réponse, Angela ne la détenait pas. Encore un fichu manque d’informations. Elle allait alors pour orienter Kerry vers Las Vegas, l’une des seules brides de réponse en sa possession. Mais soudain, les images de son rêve lui revinrent à l’esprit : le regard impitoyable et la faim sans limite de cette entité, lâchée sur le monde suite à une action d’Angela elle-même. Jouer avec le temps se révèlerait la pire chose qu’elle ait faite si elle ne tentait pas de trouver une solution pour empêcher cela. Si elle envoyait Kerry à Vegas, il était certain que Dumont la suivrait. Ces similitudes avec sa prémonition étaient à bannir au plus vite afin de s’assurer que ces évènements ne se dérouleraient pas. Si le couple ne mettait pas les pieds à Vegas, alors tout ceci n’arriverait pas.

*Il faut que je fasse tout pour qu’ils n’aillent pas là-bas … sinon ce sera une catastrophe.*

Ce fut alors qu’Alex lui rugit dessus, visiblement lassé d’être manipuler par Angela. La colère qui brulait dans son regard, rendit la déglutition de la mère de Peter douloureuse et pénible. Une fois redevenu silencieux, son attention fut portée sur le creux de sa main. L’imitant, Angela tenta de voir ce qui l’avait si rapidement modéré. Il tenait une pomme dans son poing serré, celle-là même qu’il mangeait quelques minutes auparavant. A présent, elle avait tout l’air d’un fruit laissé trop longtemps à la chaleur, totalement desséchée et ratatinée.

La jeune femme dont le corps était occupé par un télépathe profita de cette accalmie pour prendre la parole pour réitérer les diverses demandes qui venaient d’ être faites à Angela, sans omettre de préciser qu’il avait connu Arthur. La gorge encore nouée par le spectacle que venait de leur offrir le français, Angela n’avait pas quitté du regard la pomme, repensant sans pouvoir s’en empêcher à une partie de son rêve. Devant ce silence si inhabituel de la part d’une femme de la trempe d’Angela, Mila comprit le désarroi de cette dernière. Visiblement, quelque chose n’allait pas, et cela affectait au plus haut point la mère de Peter. En temps normal, les paroles cinglantes qui seraient sorties de la bouche de la matriarche auraient dévasté toute volonté et tout moral de cet auditoire si agressif.

« Ok … maintenant que tout le monde a pété son p’tit câblon, on va peut-être laisser Angela respirer un bon coup … Nan mais sérieux, il vous passe quoi dans la tête là ?! On est en train de vous dire qu’on tente de vous aider et vous, vous l’agressez comme c’est pas permis. J’hallucine un peu. »

Le regard dur, Mila observa tour à tour chacun des individus qu’elle avait fait venir. Même si elle voulait bien admettre que par moment Angela lui tapait sur les nerfs avec ses airs de Médium Manipulateur, jamais elle n’aurait imaginé assister à une telle scène, surtout venant de la part de personnes en lesquelles elle avait confiance. Quelque peu déçue, elle n’en laissa pourtant rien paraitre. Certes, chacun avait des circonstances atténuantes, mais elle comptait bien leur faire comprendre qu’elle ne tolèrerait pas un nouveau spectacle de ce genre.

« Angela vient vous prévenir qu’un danger nous guète, elle vous offre une part de la solution pour y remédier, et vous, vous la traitez comme la pire des harpies. Nous ne savons pas par où commencer, c’est bien pour ça que l’on se tourne vers vous. Peter nous l’a expressément demandé. Maintenant, si vous n’êtes pas disposer à nous aider, personne ne vous retient. »

Le coup de poker était lancé, sans aucune certitude quant au résultat qu’il obtiendrait. Silencieusement, Mila espérait que personne ne quitterait l’appartement comme elle venait de le suggérer.

*Restez ! Restez ! Restez ! Pitiéééééé !!!!*

Soudain, le téléphone cellulaire d’Angela sonna, faisait sursauter cette dernière. Décrochant, elle écouta attentivement la personne à l’autre bout du fil, totalement silencieuse. Lorsqu’elle raccrocha, elle conserva ce même silence durant quelques secondes supplémentaires. Une seule chose avait changé. Avant de décrocher, elle avait sur le visage un air angoissé et coupable. A présent, elle semblait plutôt calculatrice et de marbre. En réalité, elle ressemblait à la Angela des jours normaux. Mila se décida alors à briser ce silence devenu agaçant.

« Angela … tout va bien ?

- Je l’ignore … mais j’en doute fortement … Claire serait à priori en sécurité. Le souci, c’est qu’elle se trouve avec Lila Cruz. Je ne serai certaine de la sécurité de Claire que lorsqu’elle sera parmi nous. Il serait donc judicieux que l’on retrouve Lila. Cruz est trop instable à mon gout … elle ne voit que son propre intérêt, le faisant passer avant tout le reste.

- Attendez … LA Lila Cruz … Angela, vous auriez dû me laisser la convaincre de « ranger » son pull là où je voulais le lui recommander. »

Angela ne releva pas la réflexion de la jeune fille. Déjà, elle songeait à un moyen de retrouver Lila. D’après les informations que lui avait fourni le haïtien par téléphone il y avait quelques instants, elle se trouvait encore à New York avec Claire.

« J’ai une idée. Nous n’avons qu’à envoyer Kerry et Alex à retrouver. Ils la connaissent, ils n’auront donc aucun mal à la localiser.

- Oui, tu as raison Mila, envoyons ce cher Alex rendre une visite à Claire. Je suis certain que monsieur Dumont est emballé à cette idée, n’est-ce pas ? »

Tournant son regard vers le jeune homme, Angela dévoila alors un sourire ironique. Devant le silence de ce dernier, elle comprit parfaitement qu’il pensait à la même chose qu’elle. Il était dangereux, elle le savait et comptait bien le faire comprendre à tous. De son côté, Mila se sentait honteuse de ne pas avoir pensé à ce détail, désolée d'avoir plongé Alex dans l'embarras en ramenant cette histoire sur le tapis.

« Rappelez-moi monsieur Dumont, qu’est-il arrivé la dernière fois que Claire et vous vous êtes retrouvés dans la même pièce … Oh mais bien sûr … j’y suis. Vous avez dévoré la moitié de cette ville ! Vous comprenez maintenant Dumont à quel point vous êtes une menace ! Votre instabilité, votre impulsivité ! Tout ça risque de nous mener à la catastrophe. La preuve en est, cette malheureuse pomme, victime bien malgré elle de votre colère incontrôlée !

- Angela, je crois que nous devrions - », tenta de la raisonner Mila en vain, alors qu’Alex conservait le silence, baissant progressivement le regard.

« Non Mila ! Ne me dites pas ce que je dois faire ! Pointant du doigt Chris, la mère de Peter poursuivit. Vous n’êtes pas le seul à être hanté dans vos nuits ! Si vous, vous êtes assailli de visages inconnus, sachez que moi, ce sont des images de fin du monde que me torturent. Et toutes ces images sont des prémonitions, car tel est mon fardeau. Voir le futur avant qu’il ne se produise.

- Allons Angela, restons cal-

- Voulez-vous que je vous dise ce que je vois Dumont en vous regardant … la faim, rien d’autre … une faim dévorante et insatiable. Depuis un long moment, j’y réfléchis, faisant des liens avec toutes ces images que m’assaillent … et à présent, tout devient clair. La réponse était devant nous depuis toujours …

- Angela, vous me faites peur … s’il vous plait.

- Vous êtes quatre principalement à occuper mes rêves depuis quelques semaines ! Quatre individus spéciaux … Les anciens textes ont prédit votre venue. Vous Alex, ils vous ont donné le nom de Famine.

- Ça suffit Angela ! », hurla Mila.

La mine ferme, Angela se tut enfin, serrant les mâchoires. Sous la pression, elle venait de lâcher une de ses hypothèses les plus explosives malgré elle. Son calme légendaire venait visiblement de la trahir, l’abandonnant quelques instants. Pourtant, l’heure n’était pas aux regrets, le temps manquait. L’erreur était faite, à présent, il fallait faire avec. Malgré cela, Angela resta silencieuse.

« Peter est à Las Vegas avec Sylar. Ils enquêtent sur une piste. », reprit Mila en tentant de garder son calme, et essayant de se convaincre qu’elle n’avait pas entendu les derniers propos d’Angela. En reprenant le sujet principal, et en tentant de garder la face, elle espérait que tous feraient comme si les secondes précédentes n'avaient pas eu lieu.

« A mon avis, certains d’entre nous devraient s’y rendre … notamment toi Chris, puisque visiblement, tu as besoin de Pet’. On ne peut pas le laisser seul avec l’autre taré. Et quant aux autres, et bien, il faudra qu’ils se chargent de retrouver Lila et Claire. Qu’en dites-vous ? »

* Elle ne pensait pas ce qu’elle a dit ! Elle ne le pensait pas ! Non ! C’est impossible … elle était juste en colère. Oui, c’est ça, en colère. Il ne peut pas être ce qu’elle a dit, pas lui. Ça n’existe pas de toute manière.*

Puis soudainement, elle repensa à ce que Waren lui avait dit quelques minutes plus tôt par télépathie. Le futur allait changer, c'était même peut-être déjà le cas. Ce futur là serait différent du sien, avec sa propre Lisa. Elle n'avait pas songé à cela avant de partir, mais à présent, elle réalisait qu'elle n'avait plus sa place. Piégée, Mila comprenait à présent qu'elle venait une nouvelle fois de tout perdre.

« Oh non … pas ça … », murmura-t-elle pour elle-même.

[HRP : Désolé quelques problèmes personnels ... ]

La situation était pour le moins explosive, mais tout le monde voulait en finir rapidement apparemment. Angela dirigeait les opérations, elle avait réussit encore une fois à manipuler les gens comme bon lui semblait, ou presque. Tout le monde avait sa "mission" pour sauver la famille Petrelli d'un funeste sort et peut être un monde, mais ça, c'était une hypothèse. Angela leur demandait encore de croire sur paroles ses dires mais Waren, d'expérience, savait que la confiance aveugle en un Petrelli n'était pas préconisée, quelque soit la situation.


Ne perdons pas de temps, je suis pas superman, je peux pas jouer double jeu longtemps, le mari de Janice l'attends. Venez Kerry. Finissons ces "missions" vite, si j'ai récupéré un corps, c'est pour combattre les injustices, pas pour autre chose.

Il se retourna et se dirigea par la porte. Il s'inclina légèrement en passant devant Mila tout en lui envoyant une pensée.

*Le futur d'où tu viens est sans doute un futur alternatif puisque tu es là, mais j'espère tout de même que notre amitié se développera quand même, bien que je ne suis pas du tout partisan de ce genre de situations, et encore moins quand il s'agit des Petrelli... *


Bonne chance à tous.

Sur ces mots il passa la porte et descendit dans le hall attendre la jeune rousse. Lorsqu'elle descendit, il lui adressa une dernière phrase tout en lui tenant la porte.

Tu as des détails sur Claire et Lila ? Mes informations remontent un peu, et je n'aime pas les surprises, les deux dernières ont faillit me coûter la vie ...

* Dépêche toi Waren, il va se douter de quelque chose si tu rentre tard*

*Je sais, j'espère qu'on la trouvera vite, ou bien qu'on cherchera demain. *
[C'est vraiment pour finir, je manque beaucoup d'inspiration ]

Les phrases assassines d’Angela avaient visiblement eu l’effet escompté, ce qui ravit la mère de Peter. L’espace d’une seconde, elle se demanda si sa réaction ainsi que ses propos n’allaient pas la mettre dans une situation délicate. Mais finalement, les choses tournaient plutôt en sa faveur. Le doute venait d’être semé dans les esprits. Même si certains faisaient leur forte tête, simulant vaguement une indifférence à ce qu’il venait d’être dit, Angela savait pertinemment que ce qu’elle venait le dire resterait caché au fond des esprits, attendant de ressortir au bon moment.

La cible principale, le français, venait de se faire clouer le bec et y réfléchirait certainement à deux fois à présent avant d’agir. Kerry, de son côté, était clairement affectée par l’éventualité que ce que la matriarche venait de révéler pouvait être vrai, tout comme Mila. Pourtant, le trouble de la jeune rousse semblait plus profond. Il serait judicieux qu’elles en parlent à un moment ou à un autre. Mais pour l’heure, il fallait retrouver Claire.

Redevenue silencieuse, Angela se contentait à présent d’observer les réactions et les prises de décisions de chacun. Le jeune britannique fut le premier à le faire. N’ayant de cesse de vouloir sauver son amie et donc, de retrouver Peter, il voulait se rendre à Las Vegas, accompagné d’Alex, et juste d’Alex. Discrètement, Angela esquissa un sourire, d’autant plus lorsque Kerry réagit par l’opposition. Bien entendu qu’elle ne souhaitait pas qu’Alex se rende à Vegas, la ville où se trouvait Sylar. C’était de ce danger là dont elle parlait. Contre toute attente, le français prit la décision de ne pas écouter la journaliste. Il irait avec Chris dans la ville du péché pour trouver Peter. De son côté, Kerry partirait alors à la recherche de Cruz dans New York.

* Parfait. Ces deux là séparés, on court moins à la catastrophe -*

Le choix de Mila coupa net Angela de ses pensées. Elle accompagnerait son père à Vegas. Cette fois-ci, la mère de Peter grimaça. Ce n’était pas la configuration qu’elle souhaitait. Dans son rêve, c’était Mila qui était responsable de la libération de l’entité en plein Vegas. Peut-être que si elle parlait à la jeune fille, Angela pourrait encore empêcher le pire.

De son côté, Warren fut envoyé par Mila sur la mission « Claire » avec Kerry, dans le but de protéger sa mère. Face à une telle prudence, Angela trouva la jeune fille bien mature. Le message qu’elle fit passer à sa mère était clair. Kerry ne devrait pas faire sa forte tête, à présent, elle n’était plus seule à risque sa vie. Sur cette décision, la jeune femme abritant l’esprit du télépathe quitta l’appartement, attendant la journaliste à l’extérieur.

Un premier souci venait d’être réglé : Kerry et Warren partiraient à la recherche de Claire. Il ne restait plus qu’à gérer la combinaison Mila / Alex à Vegas. Mais avant qu’elle ne trouve une solution, le jeune Chris la prit à parti. L’air menaçant, il réclamait des réponses au sujet de ses étranges rêves dans lesquels Angela apparaissaient. Il voulait savoir comment il pouvait la connaitre et quel avait été son rôle dans le passé du jeune homme. Devenant de plus en plus menaçant, il sortit un briquet qu’il alluma. Posant sa main au dessus de la flamme, son corps entier se mit alors à rougeoyer et à dégager une forte chaleur.

Etonnement ce fut le français qui tenta de sortir Angela de se pétrin, en cherchant à ramener le jeune homme à la raison. Raidie par la surprise, Angela n’osa pas desserrer la mâchoire. De son côté Mila vint se placer derrière la mère de Peter, toujours assise dans le canapé.

« Des réponses, c’est ça que vous cherchez … nous en sommes tous là. La vie est une perpétuelle quête de réponses. Votre passé, c’est ce qui vous intéresse … et si toutefois, je ne répondais pas à vos attentes, vous iriez chercher vos parents pour obtenir ce que je ne vous aurai donné. Croyez-moi, vous aurez plus de chances en vous fiant à votre nouveau partenaire, dit-elle en regardant Alex tout en souriant. Les réponses sont dans votre esprit. Vous les avez déjà. Vous êtes juste incapables de les voir pour le moment. Lui peut vous aider les trouver. »

Angela se leva et glissa une mèche de cheveux derrière son oreille avant de s’adresser à l’assemblée tenue devant elle.

« Le temps qui s’écoule ne le fait pas en notre faveur. Hâtez-vous de faire ce dont vous venez de convenir ici. Kerry, trouver Claire et nous la ramener est primordial. Trouver Peter est visiblement votre seule chance de venir en aide à votre amie, messieurs. Je vous souhaite donc bonne chance. »