L'appartement... (ECLIPSE)(libre)

Pas tout à fait un squat, pas vraiment un habitat décent...

Avec plus de 75% du quartier ravagé par l'explosion, Brooklyn n'était plus que l'ombre de lui-même. Un ombre-quartier ou se rassemblait d'autres ombres : les reclus, les marginaux et tous les pauvres ou sans emplois des environs... à peine mieux que quand Brooklyn se nommait encore Brooklyn dans le cœur des New-Yorkais.

Certains faisaient des efforts, c'était le cas de Luther qui avait complètement réaménagé un appartement avec les moyens du bord et les quelques sous que lui donnait chaque mois son métier de postier. Légalement, il occupait cet appartement ; juste le temps pour les requins de la finance et de l'immobilier de se remettre des derniers évènements et du chaos qui régnait dans la capitale de l'état.

Une sourde peur secouait les esprits et elle s'appelait "Sylar", mais Luther n'en avait que faire, ce Sylar, il ne l'avait jamais rencontré et il avait biens d'autres squelettes dans le placard dont il devait s'occuper :

*Là ! ça y est, j'y suis, voila la prochaine étape !*

Luther avait étalé un ensemble de document provenant de deux classeurs bien distincts : le premier était formé d'un ensemble de papiers froissés supportant des dessins grossiers issus des mémoires de Luther et son père ; le second - quant à lui - était un ensemble de photos et prospectus en corrélation directe avec ces premiers.

Luther mis sa main droite sur la table et déplaça légèrement un dessin représentant une spirale d'adn grossière ; de sa main gauche il tenait la photo d'un immeuble avec le même symbole :

-"Pinehearst... attendez un peu les petits, ça va être le retour du fils prodigue", grinça des dents Luther pour lui-même à voix haute.

Il lâcha les documents et se dirigea à son balcon ; Luther écarta la porte fenêtre salis par la poussière du dehors et se pencha au balcon du 6ème étage de sa tour... un paysage désolé et partiellement désert s'offrait à ses yeux.

*pas besoin d'aller à Bagdad ces temps-ci*
Luther se retourna pour s'accouder à la rambarde, pensif...
-"Le temps de prendre un peu de matériel... oui ! allons-y ! Pinehearst, me voila..."

Luther se dirigea vers l'intérieur et se saisit d'un vieux sac en bandoulière - surplus de l'armée américaine - qui gisait là sur le sofa en sky fatigué et écaillé de son "salon". Il passa la porte d'entrée et la referma précautionneusement, quand dans le couloir, habituellement désert de cette tour au milieux des ruines, de curieux bruits se firent entendre non loin de là...