Un tour en limousine [PV-Avant l'attaque de Pine]

Invité

-Alo ? Ma chérie ! Comment vas-tu ? Nan je suis à New York, je reviendrai bientôt à Odessa pour voir nos chers enfants. Claire est en bonne santé ? Bien... Je dois quitter... Mon taxi m'attend.

Il n'en était rien, depuis quand Noah disait la vérité à sa petite famille ? Oui je savait que vous saviez. En fait l'agent de l'OWI Le faux dirigeant de Primatech, l'homme aux lunettes en écaille n'attendait pas plus de taxi que d'avion pour Odessa. Il attendait une limousine. Il ne savait pas pourquoi, il avait reçut un appel d'Angela qui stipulait qu'à cette heure, un taxi le prendrait pour parler. Dans les rues de New York qui ressuscitaient progressivement, les taxis redevenaient nombreux, mais les limousines rare, cela ne serait donc pas trop dur à trouver. Son sourire aux lèvres, et son journal plié dans la longueur dans la main droite, il attendait de voir Angela. La situation de l'OWI était bizarre, et Noah craignait le pire, en effet, les récents évènements ont montré un renforcement de Pinehearst. Une attaque de l'OWI aurait dut être fait déjà ! Mais Noah pensait qu'Angela n'osait pas donner l'ordre car elle avait toujours des sentiments pour son ex-mari.

Il rangea son téléphone dans sa poche, et contempla ce qui restait de Manhattan. Un petit sourire au coin des lèvres devant la reconstruction d'un si grandiose citée. Il se demandait cependant de quoi allaient-ils parler. Même si la certitude se plaçait sur une prochaine mission, car l'agenda de Noah était vide, et il savait qu'il était un des meilleurs si ce n'était pas le meilleurs ou le plus important de la boite. C'était un fait, déjà 16 ans de loyaux services à sa majestueuse compagnie. Il en avait capturé des mutants, formés des agents. Angela le savait, et pour Angela Noah était sûrement l'ami le plus fidèle et loyal qui restait sur le marché ! Noah se demandait ce que serait sa prochaine mission en toute impunité.

C'est alors qu'il reconnu la limousine de sa chère patronne. Longue, noire avec des vitres teintées, tout pour que personne ne puisse la voir. La voiture s'arrêta au niveau de l'homme. La circulation actuelle permettant un arrêt en pleins milieu du chemin. La vitre descendit lentement. Et Noah reconnu ces rides, reconnu cette femme, qui avait une sorte de sourire bienveillant, mais des yeux qui, en contraste, reflétait ce qu'elle voyait, autrement dit, l'apocalypse ! Oui Car elle voyait le futur et voyait souvent la fin du monde, et les yeux d'Angela n'était qu'un reflet de ses rêves, fixez la dans les yeux et vous verrez le pire arriver. Elle l'invita à entrer, et ne se fit pas prier. Il ouvrit la portiere, la porte fit un léger clic, il entra et la referma. Il s'assit en face d'elle. Il la dévisagea, cherchant quelconque expression pouvant lui faire deviner la discussion. Mais rien, elle était de marbre. Noah eut alors un petit sourire, et ajouta au bruit du moteur sa voix.

« Vous vouliez me voir Angela ? J'espère que ce n'est pas pour de mauvaises nouvelles... »

Et pourtant......
[Désolé de la longueur]

C’était une journée ordinaire de plus dans la cité autrefois si majestueuse, une journée supplémentaire au ciel gris, chargé de nuages, annonce prophétique d’un avenir tout aussi sombre. Angela Petrelli traversa le hall de son immeuble, saluant d’un rapide hochement de tête le groom qui lui tenait la porte. Arrivée sur le trotoire, son habituelle limousine noire l’attendait, porte ouverte et chauffeur aux aguets. Angela leva les yeux au ciel, constatant une météo peu clémente. Saisie de frissons face à cette vision, elle resserra contre elle les pans de son manteau avant de s’engouffrer rapidement dans le véhicule. Une fois à l’intérieur, elle tenta de se détendre, ouvrant légèrement son manteau. Sortant son téléphone cellulaire de son sac, elle chercha le numéro de Noah Bennet afin de le joindre. Depuis des années, Noah avait servi fidèlement et efficacement la Compagnie. Si Angela incarnait l’âme de l’OWI, Bennet, lui en était le bras armé. La confiance de la Lady en HRG était telle qu’elle lui avait confié l’une de ses attaches les plus précieuses : sa petite fille, Claire. Pour Angela, la famille était sans doute ce qu’il y avait de plus important. Lorsque l’agent décrocha, elle lui fixa rendez-vous un peu plus tard dans la journée. Le cellulaire rangé, Angela appuya sur un bouton placé sur sa portière. Immédiatement, le chauffeur fit descendre la vitre teintée séparant l’avant de l’habitacle de l’arrière de la limousine.

« Nous allons chez Channel, je dois y retrouver une connaissance. »

« Bien Madame. »

Puis, tout naturellement, le chauffeur fit remonter la vitre et prit la direction indiquée.

***

L’heure du Rendez-vous approchait et le véhicule noir arrivait sur les lieux convenus. A l’extérieur, Angela reconnut l’agent Bennet. Faisant descendre la vitre de sa portière, elle l’invita à monter d’un mouvement de tête et de son sourire énigmatique. Il vint alors s’assoir en face d’elle, en attente de réponses.

« Vous vouliez me voir Angela ? J'espère que ce n'est pas pour de mauvaises nouvelles... »

De mauvaises nouvelles … s’il n’avait su que la moitié, il aurait certainement pâli. Angela sourit alors de plus belle, puis, gliça délicatement une paire de chaussettes neuves encore étiquettées dans son sac à main.

« Quelle étrange idée Noah … ne me confondez pas avec Cassandre, je pourrais mal le prendre » , lui dit-elle amicalement.

Pourtant, c’était ni plus ni moins ce qu’elle était : une Cassandre des temps modernes, vouée à connaitre les catastrophes avenirs, mais condamnée à ne pas être écoutée. Du moins, c’était ainsi il y avait quelques années. A présent, les choses étaient quelque peu différentes.

« Non, rassurez-vous, rien de très inquiétant. Sylar est retenu dans nos locaux au niveau 5, ses fidèles sont dispersés et représentent une menace négligeable, la ville semble se remettre de cette tragédie … non vraiment, aucune mauvaise nouvelle. »

Tout en disant cela, Angela continuait d’afficher un visage confiant et souriant. Pourtant, elle ne croyait pas un traitre mot de ce qu’elle annonçait. La menace était réelle et elle en était consciente. Son mari était de retour et menaçait de détruire la Compagnie, prétextant que cette dernière lui revenait de droit. Pourtant, il n’en était en rien à l’origine. Rien ne lui permettait de s’en prétendre de détenteur. Bien au contraire, sa venue s’était faite après sa création. Pourtant, les forces dont il disposait n’étaient pas négligeables, peut-être même supérieures à celles de l’OWI. C’était pour cette raison qu’Angela avait tant tenu à ce que Sylar lui soit ramené vivant. Elle comptait bien parvenir à le convaincre de se rallier à la cause de la Compagnie. Observant par la vitre les rues de la ville, elle repensa alors à ce qu’elle avait dû orchestrer dans l’ombre pour parvenir à cette capture : flatter l’égo de l’agent Cruz pour qu’elle accepte de diriger cette opération et de travailler en trio, ramener à elle l’ex-agent Tomas et faire en sorte que ses liens avec ce Dumont se renforcent afin d’assurer que chacun des deux donne son maximum. Le tueur sous les verrous, à présent, elle n’avait plus qu’à parvenir à lui faire entendre raison. L’honnêteté serait peut-être la clé. Qui savait ? En tout cas, Angela était certaine d’y parvenir.

Mais l’heure ne se prétait à déterminer la tactique à employer face au criminel. Non, si Angela avait demandé à Noah de la rejoindre, c’était pour autre chose.

« En somme, nous pouvons donc dire que l’actualité est plutôt calme. Dites-moi Noah, depuis quand n’avez-vous pas partagé du temps avec votre famille ? J’entends par là, un véritable moment de complicité avec votre femme et vos enfants. C’est important la famille. »

Invité

Ils étaient tous les deux dans la limousine. Noah remarqua alors la paire de chaussette et se demanda pourquoi Angela avait toujours des paires de chaussettes dans son sac. Surtout que les années lui permirent de constater qu’elle n’en portait jamais. A qui étaient-elles destinées ces chaussettes ? Si seulement Noah avait été amène a Coyote Sand, il l’aurait surement su, mais la n’était pas le but de cette rencontre.

« La fille de Priam et d’Hecube annonça une grande guerre… vous c’est plutôt la fin du monde, vous confondre avec Cassandre serait dégradant. » Sa plaisanterie, car c’en était une, était censé faire rire, mais bien entendu n’eut pas l’effet escompté ! Et pourtant l’air paraissait vraiment sympathique

Malheureusement Noah apprit. Il apprit au fil des années qu’Angela annonçait souvent l’orage. Voire la tempête, et heureusement que des personnes comme Noah l’écoutaient. Car Cassandre fut ignorée, et la pauvre vit sa propre ville détruite, Troie a cause des sourdes oreilles qu’on lui fit. Toujours un sourire aux lèvres, les lunettes a monture en écaille sur le nez, l’agent regardait Angela. Elle n’annonça aucune mauvaise nouvelle, peut-être s’inquiétait-il trop. Il perdit son sourire, c’est vrai que Sylar était dans le niveau 5. Noah allait devoir lui rendre une petite visite. Sylar était la raison de se battre de Noah. Il serra le poing en entendant son nom. Gabriel Gray. Cet horloger horrible, le centre de l’attention de Noah depuis si longtemps.

« Cela m’attriste de ne pas être celui qui ait put le capturer. Mais grâce a cela, Clai… nous sommes tous en sécurité n’est-ce pas ? »

Il reprit son sourire, penser à sa fille l’aidait. Comme toujours, Claire était sa raison de se battre, Lyle aussi mais Lyle était un vrai mollusque, il n’y avait rien a en tirer et il se tenait tranquille quand on lui demandait. Claire avait la bougeotte et amenait souvent bien des problèmes. Mais la elle pouvait se mouvoir, Sylar capturé, plus personne ne pouvait en avoir peur. Il releva ses yeux, baissés un court instant suite a toutes ces pensées sur Sylar etc…

On reparlait de sa famille, sa tendre et douce famille. Sandra, l’amour de sa vie, sa douce épouse depuis bientôt 22 ans. Lyle, Claire et cet idiot de Mr Muggles, cependant ce chien, avec l’habitude devenait sympathique même à Noah qui accepta de l’avoir sous les pressions de Sandra un peu après la venue de Lyle. Sa famille lui manquait et la question d’Angela voulait tout dire. Elle voulait qu’il prenne quelque jour de congé. D'habitude quand Angela lui mentait, il restait calme et lui faisait confiance car il s'agissait de boulot, mais la on le mettait a cote de quelque chose... elle lui posa cette question, sa famille lui manquait, mais son style trop mieleux la trahissait... il s'emporta un tout petit peu.

« Je vis pour la Compagnie, ne me laisser pas a l’écart comme ca Angela. Si quelque chose arrivait, imaginez, je ne serais pas la pour vous défendre. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas vu ma famille, mais dois-je m’éloigner de la Compagnie ? »

Il réfléchit un instant, calmant ses esprits, pourquoi… Angela ne tiendrait jamais Noah à l’ écart. Au contraire, elle le place souvent en première ligne. Il regarda Angela. Et dit lentement, cherchant chacun de ses mots au fond de sa tête.

« Dans votre rêve, il m’arrive quelque chose si je reste… c’est pour cela que vous voulez que je m’éloigne… vous continuez à mentir, pour nous protéger… je ne peux vous blâmer pour ca… »
Car Angela mentait souvent, elle se cachait sous de faux sourire, manipulait les gens. Comme Noah, peut-être il s’appréciait justement à cause de leur ressemblance dans la personnalité, ces similitudes ne laissent personne indifférent. Noah regarda la ville dehors, doucement New York se relevait de la suprématie de Sylar… Il ne voulut pas savoir le contenu de ses rêves, il savait qu’elle mentirait.

« Que voulez-vous de moi exactement ? »

Noah rebondit habilement sur la référence à Cassandre, tentant avec humour de détendre l’atmosphère à l’intérieur de la limousine. Pourtant, depuis peu, Angela n’avait plus le cœur à rire. Ses rêves la minaient. Elle avait beau tenter de manipuler et de modifier les évènements, le résultat restait irrémédiablement le même. Cette fois-ci, il semblait bien que le Destin refusait de se laisser dompter. Il faudrait vraisemblablement trouver le salut de l’humanité sans les talents d’Angela.

Lorsqu’elle aborda le sujet de Sylar, le visage de l’agent Bennet s’assombrit. Il fit alors par de sa déception de n’avoir pu participer en personne à la capture du criminel. Bien entendu, il en aurait été capable. En revanche, Angela avait émis quelques doutes quant au fait qu’il l’aurait ramené dans un état exploitable. Noah était trop impliqué dans l’affaire Sylar. L’affect et le personnel avait supplanté le professionnel chez l’homme de main. Le tueur était un élément bien trop précieux à l’heure actuel pour se permettre de lui faire courir le moindre risque. L’implication de Noah à elle seule aurait pu compromettre le projet de capture. C’était pour cette raison qu’Angela l’avait tenu à l’écart.

Lorsqu’Angela aborda la famille de Noah, ce dernier comprit immédiatement où elle voulait en venir. Une fois de plus, elle tentait de l’évincer de quelque chose d’important. Depuis le temps qu’il était à ses services, il la connaissait bien et savait de quelle manière elle agissait : omission, mensonge, manipulation. Mais cette fois-ci, il ne pouvait le tolérer. Sur un ton rageur, il tenta de lui démontrer son attachement pour la Compagnie et sa volonté d’être présent en cas de péril. Cette réaction fit sourire Angela. L’attachement de l’homme pour la Compagnie n’était plus à prouver et sa fougue était égale à celle qui l’animait lors de ses premiers jours de service. Puis, le silence s’installa, laissant à Noah quelques secondes de réflexion. Reprenant son calme, il demanda ce qui poussait sa patronne à l’éloigner ainsi des locaux. Il savait qu’elle agissait ainsi pour le bien de tous, qu’elle sacrifiait sa propre humanité dans le seul but de préserver celle des autres.

« Noah, vous avez parfaitement résumé le problème. Vous vivez pour la Compagnie … et bien, dans les prochains jours, ce que je vous demande, c’est de vivre et non de mourir. Qui me protègera ? Ne vous souciez pas de moi. En revanche, je vous le demande, qui protègera Claire si vous êtes à New York pour de vaines raisons ? »

Angela se pencha alors légèrement vers Noah, et vint poser sa main marquée par les années sur celle de l’homme assis en face d’elle. Elle le regarda droit dans les yeux, avec un sourire plein de tendresse. Jamais l’agent Bennet n’avait failli. Il était resté fidèle à Angela même dans les moments de doute. Ce n’était donc pas le moment de changer d’habitude.

« Noah, quittez New York quelques temps. Ceci n’est pas un ordre de votre supérieur … c’est un conseil d’une vieille amie. Quand vous faudra-t-il revenir ? Aucun doute que vous le devinerez par vous-même. »

Angela retira alors sa main et revint se caller dans le fond de la banquette de la limousine. Elle détourna alors son regard, regardant une nouvelle fois vers l’extérieur.

« Il va me falloir disparaitre un temps, mais ne pensez pas que je vous abandonne dans les heures les plus sombres. Non. Je reviendrai lorsque tous s’y attendront le moins … et ce jour là, j’espère que pour une fois, je serai porteuse de bonnes nouvelles. N’oubliez pas Noah : tant que je subsiste, jamais l’esprit de l’OWI ne disparaitra. »