Entre les archives et le bureau de Petrelli...[ Mery' ]

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Il y avait 2 jours, Pinehearst avait bénéficié d'une nouvelle recrue. Meryem Braut était arrivée en companie d'Heaven la belle voiture rouge de cette dernière. Avec un sourire conquérant, l'agente était sortie de la voiture tendit que des hommes étaient déjà en train de décharger les bagages des deux blondes. Sans attendre une seconde, Cook monta Meryem dans le bureau de Mister Petrelli pour faire connaissance. L'homme parut ravie de son agente quand il s'apperçut qu'elle lui amené une nouvelle recrue. Il était aussi jubilatif et se sentait vainqueur quand elle déclina son identitée à celui qui serait son nouveau patron. Pourquoi être aussi heureux ? Heaven sentait qu'il y avait quelque chose de plus derrière tout ça mais préfèra ignorer, se laisser encore quelques surprises dans une vie qui était devenue bien fade à cause de son don. L'homme l'accepta au sein de Pinehearst mais ne lui proposa encore aucun contrat, lui laissant encore des chances de réfléchir. C'était la meilleure chose à faire afin de ne pas la brusquer. Arthur annonça à la jeune Braut, qu'il lui reservé d'ors et déjà un appartement et qu'elle pouvait sortir attendre sa "nouvelle amie" dehors.

L'entretien avec le patriache dura encore quelques minutes avec la jeune Cook. Il lui expliqua que Meryem devait être dans le plus grand des confort et que son don était ce qui avait de très précieux. Il ne fallait pas perdre un élément pareil. Heaven comprit parfaitement. Il lui donna ensuite l'ordre de laisser la journée du lendemain de répis. Ensuite, il aurait une mission à leur donner. Après un "au revoir, monsieur" des plus doux, elle sortit de son bureau et demanda à Meryem de la suivre. Les deux femmes s'avançaient dans le jardin de Pine' direction le bâtiment le plus éloigné du bâtiment principale, là où logeaient les agents.

Arrivées à la réceptions, les deux femmes attendirent le recéptionniste qui donna la clé du nouveau logis de Meryem. Comme pour chaque appartement, le logement comportait un numéro et Heaven fut surprise de voir la blondinette logeait tout comme elle-même au dernier étage. Le dernier étage était uniquement réservées aux personnes les plus privilègiées. Ainsi donc y vivaient Heaven, Alexis, quelques autres et bientôt... Mery'. L'homme demanda alors s'il devait monter expliquer à Meryem comment se passait la vie à Pinehearst ( la procédure habituelle ) mais l'autre blonde lui assura qu'elle le ferait elle-même.

Le palier enfin atteint, elles longèrent le long couloir chic et lumineux. Arrivée devant la porte d'entrée de Braut, Heaven remarqua soudainement que les deux femmes étaient voisines d'en face. Meryem parut ravie de cette nouvelle et après de longues explications, Heavy gagna enfin sa chambre et s'y laissa tomber, morte de fatigue.

La journée du lendemain se passa sans vague mis à part que la jeune innocente venait sonner 2 fois par heure chez Heaven pour lui poser des questions. A la fin de la journée, elles furent convoquées dans le bureau du patriache. Elles avaient une mission en commun dès le lendemain... ben voyons, Heav' se tapait une mission avec une femme qui n'était même pas encore agente et qui avait toutes les allures d'Alice au pays des merveilles. Sa patience était mise à rude épreuve à chaque instant et elle se demandait bien combien de temps elle aurait encore à devoir être sympathique avec une fille qui ne l'interessait guère. Bien sûr, la réponse était déjà connue. Jusqu'à ce que Braut signe mais l'agente semblait sur le point de craquer. Cette fille lui rappelait bien trop la gamine naïve qu'elle avait été jadis et qui s'était fait trahir sans vergogne de tous. A présent, elle avait envie de réveiller Meryeme et de la pousser à s'endurcir à grand coup de mains. La mission n'était pas plus réjouissante... Classer les archives de Pine. Non mais franchement... le boss l'avait bien regardé ? Si c'était un job pour Blanche-neige, ça n'en était pas un pour elle. Elle était agente de terrain et chercheuse nom de dieu ! Pourtant, elle sentait qu'une idée trottait dans la tête du Patriache... Après avoir fait sortir Mery', il expliqua à son agente qu'en réalité, cela lui permettrait de mieux connaître la femme et de pouvoir l'aider avec son don. Heaven acquièsa d'un signe de tête malgré ce qu'elle savait... Le patron ne lui disait pas tout le fond de sa pensée et elle sentait bien que lui même savait ce que la blonde avait découvert. Mais elle s'en fichait et pris enfin congé.

Le lendemain, elle alla chercher Meryem de bonne heure, qui, excitée comme une folle, était déjà prête. Après l'avoir regarder gesticuler pendanr quelques secondes, elles se dirigea vers les archives. Une fois arrivée à destination, elle entra dans la pièce avec la demoiselle et referma la porte. Heaven remarqua que l'archiviste n'était pas présente, Petrelli avait vraiment tout prévue. La pièce était immense et Meryem se mit au travail rapidement. Haussant un sourcil, Heav' regarda la jeune femme faire puis après un soupire se mit à son tour à chercher.

Toi, tu t'occupe des B, moi des A ok ? Bon arrête de t'exciter comme ça, calme-toi, c'est pas une mission de la plus haute importance qu'on vient de te donner non plus. Donc tu recherche les dossiers et tu les classes ensemble, d'accord ? En même temps, vu que ça va être long, on va pouvoir parler... Tu ne sais vraiment pas contrôler ton pouvoir n'est-ce pas ?

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Le bonheur n'est pas une seule et unique chose. Un grand "machin" que l'on vit tous les jours une fois qu'on l'a trouvé. Non, le bonheur, ce sont toutes ces petites choses qui font la différence des autres journées monotones et ennuyeuses. Les choses qui redonnent le sourire, qui permettent de se dire qu'on peut mourir demain, mais cela ne changera rien, car on a reçu le bonheur ancré dans notre âme. Eh bien nous pouvons vous annoncer que les trois journées qu'a vécu Meryem Braut ont été du pur bonheur. Dans son regard azur, on pouvait apercevoir qu'elle se préparait pour un grand voyage, une nouvelle aventure, une nouvelle vie. Son monde allait changer, elle l'avait compris dès qu'elle s'était installée dans la superbe voiture rouge d'Heaven Cook, la jeune femme qui avait provoqué ce bonheur.

La route ne fut pas aussi longue que l'aurait imaginé la jeune blonde, mais lorsqu'elle avait vu la taille assez impressionnante que constituait la compagnie Pinehearst, elle fut forcée de constatait l'importance de l'entreprise. Elle devait aider beaucoup de personnes comme les deux blondes, ils devaient donc connaître leur travail. Mais notre jeune demoiselle n'eut pas le temps de s'attarder plus que ça sur l'architecture de sa probable futur employeuse, elle fut immédiatement conduite dans le bureau du grand patron. Arthur Petrelli. Un nom à faire pâlir les morts, un nom de grand maître, à retenir et à ne pas écorcher. Bien qu'assez âgé, il fallait l'avouer, cet homme avait un certain charisme, et un prestance des plus remarquables. Un talent d'orateur à rendre jaloux ce bon vieux tyran allemand dont nous tairons le nom. Mery' était plutôt impressionnée, et révéla son identité en bafouillant légèrement. L'entente des mots "Meryem Braut" avait eu un effet jubilatoire sur le Patriache, qui, après quelques secondes de réfléxion lui laissa quelques jours pour réfléchir à la proposition d'"emploi", tout en laissant Miss Braut en période de probation. Le chef de Pinehearst fit sortir la blondinette en gardant encore un peu son agente. Lorsqu'Heaven revint, toutes deux allèrent à la réception chercher les clés de l'appartement de Meryem, laquelle était heureuse d'avoir obtenu un logement aussi rapidement et sans connaître personne. Elle était logée au dernier étage, et c'est avec surprise et joie que notre Meryem nationale découvrit qu'elle était la voisine d'en face d'Heaven. Ainsi, elle était sûre d'avoir un point d'attache dans son nouveau chez elle, et elle pourrait poser des tonnes et des tonnes de questions à une personne moins inconnue que les autres. Heaven lui expliqua ensuite ce qui allait se passer pour la jeune blonde dans les jours, peut-être les semaines, ou encore les mois à venir. Puis, finalement, les deux jeunes femmes se quittèrent, et Mery s'endormit paisiblement en rêvant d'aventures.

Le lendemain fut une journée de repos, mais Meryem avait décidé que cette journée ne serait consacrée à interroger Heaven le plus possible. La curiosité était un vilain défaut, et la soif de savoir de la jeune blonde n'allait pas être étanchée de si tôt. Deux fois par heure environ, notre miss Braut se levait du lit sur lequel elle était assise, ouvrait sa porte pour aller sonner à celle d'en face, pour poser une ribambelle de questions. C'est à la fin de la journée que le Patriache de Pinehearst les convoqua à nouveau, pour cette fois leur donner une mission commune : classer les archives de la compagnie. La blondinette était joyeuse comme un pinçon et son sourire était là pour le prouver. Ce n'était certes pas une mission des plus importantes et des plus dangeureuses, mais c'était une mission quand même, et le fait de se savoir avec Heaven mettait notre amie en confiance. Meryem dut à nouveau sortir avant sa partenaire de mission pour qu'Arthur parle à sa véritable agente. La jeune femme n'aimait pas trop se sentir à l'écart, surtout quand elle savait qu'ils étaient "pareils" : des gens à pouvoirs. Néanmoins, elle devait accepter cette condition pour le moment : elle n'était pas encore une employée à part entière. De retour dans son appartement, la jeune Braut était tellement impatiente de s'acquitter de sa tâche qu'elle ne put fermer l'oeil de la nuit, tant son enthousiaste était grand, jouant ainsi le même rôle que la caféine.

C'est pourquoi elle était déjà prête le lendemain matin quand Heaven vint la chercher, malgré l'heure plutôt matinale. Les deux jeunes blondes pouvaient alors se diriger vers les archives afin d'accomplir leur mission. Aucune présence d'une quelconque archiviste, soit il n'y en avait pas, soit elle était en congé, mais Meryem ne s'attarda pas longtemps sur ce point, elle était trop impatiente de commencer son travail. Elle plongea au hasard dans les archives et débuta sa classification. Heaven lui adressa la parole, lui demandant de prendre les B, tandis qu'elle prendrait les A. Le vouvoiement de la première rencontre avait rapidement fait place au tutoiement, sans que les deux futures collègues ne s'en rendent vraiment compte. Meryem avait le sourire aux lèvres et bougeait la tête comme en rythme d'une musique, rock, rapide et aimée de la jeune blonde. Miss Cook l'arrêta dans son délire d'un ordre sec et sévère, et lui indiqua ce qu'elles devaient faire exactement. La blondinette hocha simplement la tête, murmurant un rapide "d'accord", avant de commencer à regarder les noms sur les dossiers et à les classer ensemble. Le travail était simple, mais demander quand même une grande partie de l'attention de la jeune Braut, ce qui ne l'empêcha pas d'entendre la suite des paroles d'Heaven, ainsi que la question qui faisait toujours mouche, celle qui atteignait toujours la jeune blonde. C'est avec une pointe de tristesse dans la voix qu'elle répondit à son interlocutrice.

- Non, je ne sais vraiment pas. Tu vois, je ne l'ai pas vraiment découvert quand il s'est manifesté la première fois, j'ai d'abord cru que c'était un fait du hasard, même quand cela s'est répété, plus fréquemment au fil des années. C'est quand j'ai vu cette information à la télévision : l'explosion de New York, et les révélations de cet homme, que j'ai compris que je n'étais pas une humaine comme les autres. Malheureusement, personne ne pouvait m'aider à le contrôler, des gens à pouvoirs là où j'étais, je n'ai jamais su s'il y en avait ou non. Depuis, je vis les mains dans les poches, ou recouverte, car je sais juste que ce sont mes mains qui diffuse la douleur, mais seulement mes mains nues.

Meryem fit la moue. Son problème était comme une tique, dont elle devait se débarrasser. C'était pour elle une très grande priorité, ainsi, elle pourrait sûrement réapprendre à vivre normalement parmi les humains, sans risque. Elle pourrait ainsi passer pour quelqu'un de "normal", chose qu'elle a toujours voulu au plus profond d'elle-même. La jeune blonde trouvait que c'était le moment parfait pour à son tour poser des questions, encore, c'est vrai, mais des interrogations qui n'ont plus de rapport avec sa particularité ou sa vie à Pinehearst, non, des questions sur la jeune Heaven, tenter de la connaître, de la comprendre, tenter, peut-être d'être sa confidente. Un espoir qui se grave au fond de son coeur. Un espoir peut-être vain, qui sait ce que l'avenir leur réserve....

- Toi, tu as trouvé rapidement quelqu'un pour t'aider à le contrôler, ton don ?!

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Adenoé Meredith, Alanzy Nancy, Anderson Alan... tous ces noms n'avaient aucune importances aux yeux d'Heaven à ce moment précis. Seul un seul nom avait de l'importance et il ne se trouvait sûrement pas dans les A... Meryem Braut. Pourtant, elle avait pris le rôle de circonstance et triait les dossiers comme s'il en dépendait de sa propre vie. Après tout, Meryem faisait de même. Le vouvoiement avait vite était aboli. Un peu trop vite au goût d'Heaven mais enfin soit, si la jeune femme ne lui portait pas plus de respect qu'un vulgaire "tu", ce ne serais absolument pas à la demoiselle Cook d'en montrer pour Meryem.

Une haine avait emplie Heav' depuis qu'elle avait rencontré la blondinette insouciante. Une haine et un rejet de sa personne anormal. Certes, elle était toujours extrêmement méfiante envers les nouveaux et elle ne donnait que rarement sa confiance et après un long moment. Mais tout de même. Il était vrai qu'elle était glaciale, comme pour se protéger mais pas à ce point là... Pourquoi avec Braut ? Parce qu'elle lui rapellait bien trop de mauvais souvenirs... Son sentiment de vide après que sa "Mery" l'eut abandonné, la tristesse d'une pauvre orpheline. Mais plus que tout, elle lui rapellait elle-même.

Quand on voyait l'agente Cook dans les couloirs de Pinehearst, il était très difficile de pouvoir s'imaginer qu'elle avait été une petite fille insouciante et naïve de qui ont s'était bien souvent joué. Grâce à son pouvoir, elle s'était bien endurcie. Mais cette Meryem Braut la détruisait. Elle haïssait au plus haut point son côté Alice aux pays des merveilles et combien de fois elle s'imaginait en train de la secouer violemment en lui hurlant de se réveiller car le monde n'était pas une barbe à papa moelleuse. Mais il fallait se retiène, le plus longtemps possible, si elle ne voulait pas voir ses espoirs réduit à néant par une jeunette complétement insouciante et danger publique en plus de ça.

Tandis qu'elle continuait à classer inlassablement les dossiers, Meryem, en totale confiance, commença à se dévoiler un peu plus à sa coequipière. Elle lui raconta son problème, la découverte du fait fait d'être une évoluée. Enfin, elle lui posa une question hilarante. Si elle avait trouvé quelqu'un pour l'aider avec son don. Heaven rit de bon coeur, de son rire doux, mélodieux mais glacial en même temps donc elle seule avait le secret. La demoiselle Braut n'avait visiblement rien compris à ce que lui avait expliqué l'agente deux jours auparavant. Elle se stoppa dans son travail et se retourna vers Meryem avait un sourire. Enfin, elle lui répondit :

Oh oui, très rapidement. Un matin, je me suis levée, me suis dirigée vers mon miroir et pouf ! J'avais trouvé ! Enfin voyons Mery ! Tu ne comprend donc rien à ce que je t'explique ? Essaye d'utiliser ta tête un peu au lieu d'être une impulsive finie ! Mon pouvoir consiste à comprendre les choses ! Il m'a fallu juste me concentrer bien longtemps pour trouver ma voie !

Il était vrai qu'elle avait fait les 3/4 de son travail seule. L'unique problème, c'est qu'arrivé à ce stade, elle avait cru avoir finis l'évolution et avait abandonné. Voyant également les malheurs que cela lui causait, elle préférait aussi y mettre fin. Jusqu'à l'arrivée d'Helena, sa mère adoptive qui avait arrondis les angles. Mais ceci, Meryem n'avait nullement besoin de le savoir ! Après tout, Heaven ne la connaissait pas et elle ne lui faisait strictement pas confiance ! Pourquoi donc se dévoiler. Elle y était arrivée seule, point final. C'était après tout, la véritée. Helena l'avait juste poussé à poursuivre. Après un court silence, elle reprit la parole :

C'est aussi pour cela que nous sommes ensemble Meryem. Il fauit que tu sache quelque chose. A Pinehearst, rien n'est laissé au hasard. Il y a toujours une bonne raison aux actions faîtes, surtout si elle sont excutées ou ordonnées par Arthur Petrelli. Je suis là pour t'aider. Je suis ton mentor et je ne te lâcherais pas avant d'avoir finis. Tu peux me faire confiance. On me confit souvent ce genre de tâche vu que je suis celle qui comprend le plus rapidement le bloquage de chacun. Tu as au moins constaté que tu ne pouvais le faire qu'avec les mains, c'est déjà ça. Maintenant réfléchit. Ca t'es toujours arrivé quand tu étais en colère, gênée ou heureuse ou tout autres sortes de sentiments n'est-ce pas ? C'est eux qui génèrent ton don. Si tu veux le contrôler, il faut que tu le transfert dans un seul sentiment, la colère par exemple. A partir de là, il ne se développera que quand tu seras en colère. A toi de le réguler si tu ne désire pas t'en servir ou si tu veux au contraire l'intensifier. Il faut que tu pense à la colère, que tu t'emplisse d'elle tout entière. En même temps, tu pense à la douleur que tu pourrais infliger, tu dois la sentir dans tout ton corps. Elle ne te fait pas mal, c'est juste un courant chaud qui passe en toi. Plus il est chaud et plus la douleur est forte.

Heaven sortit son téléphone portable, composa rapidement un numéro et dicta un ordre strict, froid, clair et précis à un assistant de laboratoire. Quelques minutes après, il se pressait devant les deux jeunes femmes, portant dans ses bras une cage en fer avec une souris blanche à l'intérieur. Il déposa l'objet et l'animal sur la table et repartit rapidement. Heaven ouvrit la cage, en sortit le mamifère apeuré et le colla dans les mains de Mery qui semblait effrayée de faire quelque chose de mal. Automatiquement, la souris se mit à couiner. Heaven lui retira des mains et lui répliqua :

Qu'est-ce que je t'ai dit ? Sur la colère et pas sur la peur ! Maintenant tu te calme, tu respire et tu te concente. Je ne veux pas la voir couiner immédiatement je veux voir une évolut... Quoi ENCORE ? Oh non... me dit pas que tu as peur de faire mal à un pauvre animal sans défense ? Mais réveille-toi ma fille ! Si tu te fait attraper par l'OWI et que tu es incapable de te défendre correctement, c'est toi qui finira à la place de cette souris et crois-moi que eux seront sans scrupule. C'est vrai, elle risque de souffrir sur le moment et même mourir, qui sait ? Mais il existe quelqu'un qui a le don de guérison dans les labos ! On lui ramène la bestiole et hop ! Elle revit ! Donc maintenant tu te concentre, tu te calme et tu utilise ton don ! MAINTENANT !

Elle tendit la souris devant elle, en évidence à Mery et attendit qu'elle la lui prenne des mains. Elle ne voulait pas lui apprendre à contrôler son don immédiatement, cela était impossible, de longs mois d'entraînement s'en suivrait mais au moins, elle voulait voir de quoi Alice était capable de faire pour retrouver son chemin dans le labyrinthe de la méchante reine de coeur.

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"Brigde" avant "Baneson" ?! Et même "Baabar" après "Bwedig" !! N'y a-t-il pas d'archiviste dans ces locaux ?! La jeune femme avait cru comprendre que si. Et bien cette personne ne fait pas très bien son boulot, il faudrait peut-être penser à en changer. Même elle pouvait faire beaucoup mieux, c'était dire !! Connaître son alphabet n'était pas si compliqué pourtant, tout le monde l'apprend à l'école, à la maternelle même. Pas besoin d'être un génie. Que c'était brownien dans ces archives !! "Brownien", avec un B aussi, comme la première lettre des noms que Meryem devait classer. La jeune blonde sourit à cette idée peut intelligente, mais quand même assez surprenante. Elle écoutait d'une oreille discrète les propos d'Heaven, qui ne semblait pas vouloir être plus gentille avec elle. La blondinette trouvait cela triste, elle qui souhaitait absolument être l'amie de l'agent Cook. Elle sentait en effet une espèce d'affinité qu'elle savait qu'elle ne pourrait avoir avec personne d'autre. "Se servir de sa tête", n'était-ce pas ce qu'elle faisait depuis toujours ?! Peut-être le faisait-elle mal, mais au moins, elle le fait.

L'agent Cook lui expliqua que Pinehearst programmait tout, rien n'était dû au hasard. Calculé à la milliseconde près. Décidément, cet Arthur Petrelli était vraiment quelqu'un de spécial. Génial, sûrement très intelligent et un excellent orateur, au vu de ce que la blondinette avait pu voir quelques instants plus tôt, et ce que lui racontait Heaven. D'ailleurs, cette dernière lui dit qu'elle était son mentor, et que par conséquent, Meryem pouvait avoir confiance en elle. Elle lui dit ensuite qu'à chaque fois qu'il y avait un problème du type de Mery', c'était à elle qu'on s'adresse. Cela semblait tout à coup parfaitement évident pour la jeune Braut, maintenant qu'elle connaissait la facilité, grâce à son don, pour Heaven de comprendre ce qui se passe dans la tête, dans les gestes et dans le métabolisme de chacun. C'était ce qui lui permettait de pouvoir faire confiance à l'agent Cook, bien que Meryem l'aurait suivi les yeux fermés sans même que l'autre jeune femme n'eut à exposer de quelconques arguments. En même temps, il n'était pas si difficile d'avoir la confiance de la blondinette, elle qui croyait encore au Père Noël, et qui pensait que tout le monde avait en lui une part de rose, même si à première vue, son coeur était tout noir. Ce qui motivait Meryem chaque jour était de pouvoir tenter de faire ressurgir ce côté "rose" des gens, chose qu'elle n'arrivait, malheureusement d'après elle, pas souvent à faire.

Malgré le fait qu'elle ait parfaitement conscience du pouvoir d'Heaven, la blondinette fut surprise de voir avec quelle précision son mentor lui décrivait les moments pendant lesquels elle faisait du mal aux gens, par le biais de son pouvoir. Impressionant, très impressionant. La jeune Braut ressentait alors ce sentiment d'infériorité. Heaven était plus intelligente, elle comprenait tout. C'était à peine si Meryem, elle, savait ce que signifiait les lettres I.A. qu'on pouvait entendre dans les séries ou les films de science-fiction tels que Star Trek ou encore Retour vers le futur, quand ils sont dans le futur. Meryem avait son air parfaitement abrutie lorsqu'Heaven décrocha son téléphone portalbe et ordonna froidement à la personne au bout du fil de rappliquer en vitesse. La jeune Braut se raidit à l'entente de la voix stricte de l'agent. Elle avait des craintes sur la suite des événements. Elle ne savait pas encore à quel point elles étaient fondées.

Quelques minutes plus tard, un jeune assistant en blouse blanche marcha rapidement jusqu'aux deux jeunes femmes, équipé d'une cage dans laquelle on pouvait apercevoir une ravissante petite souris blanche. La comptine enfantine de la Souris Verte revint alors en mémoire de notre Mery nationale, laquelle bougea la tête au rythme de la mélodie qu'elle chantait intérieurement, un sourire comme les petites filles ont lorsqu'elles voient un bébé animal. Si elle avait en plus ajouté le "Ooooooh ! quelle est mignonne !", la blondinette serait vraiment passée pour la gamine de service. Aussi se retint-elle d'émettre ce son puérile. L'assistant s'en alla presqu'immédiatement après avoir posé la cage, comme s'il redoutait la suite des événements. Heaven ouvrit la cage, prit l'animal et le posa dans les mains de Meryem. La peur s'empara instantanément de la jeune femme, le flot de douleur se diffusa à travers son corps, le "courant chaud", partant de son cerveau, parcourant chaque nerf, chaque muscle avant de s'accumuler dans ses mains, qui transmirent à l'organisme "connecté". La souris couina, augmentant le sentiment fort de la jeune Braut, si bien qu'elle ferma les yeux pour ne pas regarder la pauvre bête qui se faisait torturer. SOudain, le poids de l'animal disparut, allégeant ses mains, Meryem ouvrit un oeil, puis l'autre, et ne vit plus la souris. Elle chercha rapidement par terre avant de remarquer où le cobaye avait fini : dans les mains d'Heaven. Cette dernière la disputa, lui disant qu'elle lui avait dit de concentrer son pouvoir sur la colère, et non sur la peur. C'était vrai, mais pour notre jeune amie, il était dur de se concentrer sur deux choses en même temps : son pouvoir, et le sentiment auquel il fallait l'associer. Son mentor lui demanda de recommencer. Meryem ouvrit la bouche et laissa échapper quelques mots.

- ... Euh... Je.... Non...

La réplique ne se fit pas attendre, en même temps, en plus d'avoir interrompu l'agent Cook, elle avait émis l'hypothèse de ne pas faire ce que l'autre blonde lui demandait de faire. Le "ENCORE" volontairement appuyé lui ordonna de se taire, et de ne parler que lorsque le silence sera présent, et encore. Les arguments énoncés par son interlocutrice frappèrent Mery au bon endroit, la faisant réagir : l'OWI, l'ennemi de Pinehearst. Ceux qui veulent avoir tous les gens à pouvoirs, mais pour faire des expériences. Le pire, c'était que certaines personnes à pouvoirs servaient cette compagnie. Ce n'était donc pas seulement des simples humains entraînés, mais bien des gens comme les deux jeunes blondes. La blondinette comprit alors pourquoi il était si important pour elle qu'elle maîtrise son pouvoir, en dehors du fait de pouvoir un jour à nouveau serrer la main à quelqu'un sans que celui-ci ne fasse un bon de trois mètres en arrière, se tordant de douleur, et criant à l'agression. C'était aussi pour sa propre survie. En maîtrisant son don, elle pourrait rapidement se mettre hors de danger, ou du moins tenter avec un peu plus de précision. Le ton stricte employé par l'agent Cook lui faisait peur, mais elle lui faisait confiance. C'est pourquoi elle inspira profondément, ferma les yeux quelques instants et se concentra. Un courant chaud qui passe en elle, sans lui faire de mal. Trouver le point de la colère, et y enfermer le courant chaud, comme on enferme un insecte dans une boîte pour l'observer. Lentement, mais sûrement. Inspiration, expiration. Colère, douleur. Tout allait par deux. Meryem rouvrit les yeux et attrapa la souris, tout en gardant en tête la boîte de la colère, avec la douleur dedans. La souris ne couina pas. Un sourire heureux se dessina sur la visage de la jeune femme, qui regarda immédiatement Heaven avec un air vainqueur.

- J'ai réussi !! T'as vu !! J'ai.... Aaaaaaaah !!! Au secours !!!

La souris se remit à couiner, de plus en plus fort, comme si rien ne pouvait l'arrêter. Mais où était le bouton "Stop" de cette machine infernale ?! Mery paniquait de nouveau, ce qui n'aidait pas à la réussite de cette expérience. Néanmoins, par on ne sait quel miracle, la jeune blonde eut un éclair d'illumination : elle lâcha la souris dans les mains d'Heaven et tenta de se calmer. Elle n'avait plus la pression de la vie animale entre ses doigts, c'était déjà ça. Elle voulait réussir, à tout prix, c'était pourquoi elle était si persévérante. Une fois la douleur bien enfermée dans sa boîte de la colère, la jeune femme reprit la souris des mains de l'agent de Pinehearst, restant le plus possible concentrée. La souris ne dit rien, remuant son petit museau tout mignon. Bizarrement, Meryem sentait encore le courant chaud la parcourir, mais beaucoup moins puissant, beaucoup moins enveloppant. Etait-ce normal, était-ce un signe de bon augure, ou tout le contraire, un signe qui annonçait une mauvaise chose ? Il fallait que la jeune blonde en soit sûre. Mais comment prouver ce qu'elle pensait ? Une idée lui vint alors en tête. Une idée complètement folle et à tendance suicidaire. Calmement, elle remit la souris dans sa cage. Et calmement, elle attrapa le bras d'Heaven Cook, la regardant dans les yeux, un sourire demandant le pardon en cas de faute aux lèvres.